Bêta : Thecrasy
Disclamer : Le monde de JKR ne m'appartiens pas pas plus que ses personnages
Rating : Cette fic est tout public
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Voldemort avait été tué en fin de sixième année. Au terme d’un combat épique, Harry Potter avait enfin débarrassé le monde sorcier de ce terrible fléau. Il espérait donc pouvoir avoir la vie normale de tout adolescent qui se respectait. Mais il faut croire que normal était une chose qui ne faisait, et ne ferait peut être pas tout de suite, partie de la vie du jeune Sauveur.
Durant tout l’été, des articles glorifiant les exploits de leur Sauveur Harry Potter avaient paru dans la Gazette du Sorcier. Celui-ci lassé par la masse d’inepties invoquée par la presse avait pris une mesure radicale. Dorénavant plus aucun article le concernant ne pourrait paraître dans la presse sans son accord. Toute infraction à cette règle serait immédiatement suivie de sanctions pouvant aller de la simple amende à l’interdiction de publier quoi que ce soit à l’avenir. Autant dire que les journalistes avaient pris cette menace au sérieux et n’importunaient plus Harry Potter.
Enfin, Harry avait pu enfin profiter de ses vacances bien méritées. Peu de temps avant la rentrée le Professeur McGonagall lui avait proposé le poste de préfet. Mais Harry lui avait répondu qu’il préférait garder seulement son titre de capitaine et qu’il aimerait passer le reste de sa scolarité sans plus de responsabilités. Le poste revint donc à Ron, à qui cela avait été attribué auparavant.
Le début de la septième année se déroula de façon tout à fait normale au sein du château jusqu’en ce jour du 4 février.
Les élèves venaient de rentrer dans la Grande Salle et commençaient à prendre tranquillement leur petit déjeuner quand tout à coup, le courrier arriva. Mais à une différence près cette fois-ci ! Tous les élèves et professeurs, même ceux qui n’y étaient pas abonnés, reçurent un exemplaire de la Gazette du Sorcier.
Sans plus attendre, les professeurs et les élèves se saisirent de leur exemplaire. La dernière fois que la Gazette avait été distribuée gratuitement à tout le monde, c’était pour annoncer le retour de Voldemort. C’est en se demandant quelle nouvelle ils allaient découvrir qu’ils déplièrent leur journal.
NOUS ALLONS TOUT VOUS DIRE
Chers lecteurs et lectrices de la Gazette du Sorcier, notre dévouée reporter Rita Skeeter a eu une merveilleuse idée, que nous avons tout de suite voulu partager avec vous.
Vous croyez les connaître. En êtes vous bien sûrs ? Qui sont les courageux combattants de l’école de sorcellerie de Poudlard ? Comment à leur jeune âge sont ils, pour certains, plus puissant que certains sorciers adultes ?
La Gazette du Sorcier a une excellente solution pour savoir qui sont ces talentueux sorciers de la nouvelle génération.
Chaque semaine, nous publierons un article permettant de mieux connaître ces jeunes gens.
Peut-être vous sont-ils proches ? Peut-être n’avez-vous jamais osé les aborder !
Heureusement, la Gazette du sorcier va remédier à cela !
Vous saurez enfin tout. Secrets en tous genres ne seront pas de mise, Interviews exclusives, photos, ce qu‘on pense d’eux, ce qu’on voudrait leur demander, leurs amitiés, leurs amours, leur avenir
Bref, VOUS SAUREZ TOUT !
Pour débuter, nous allons commencer par le portrait d’un des Préfets de Poudlard, dont voici la liste :
Hermione Granger, Ronald Weasley, Drago Malfoy, Pansy Parkinson, Hannah Abbot, Ernie McMillan, Padma Patil et Anthony Goldstein
Pour ce premier reportage, c’est à vous, chers lecteurs, de choisir celui qui aura la chance d’être le héros d’un jour. Renvoyez-nous votre choix avec le bulletin fourni.
Les votes seront clos dans une semaine, vous n’avez que très peu de temps pour faire votre choix !
VOUS DEVEZ SAVOIR QUE LE MINISTÈRE A DONNÉ SON ACCORD POUR CE PROJET ET QUE VOUS NE POUVEZ REFUSER DE PARTICIPER
Bien sûr nous ne révélerons que la stricte vérité et ne rapporterons que vos dires, un contrat magique sera passé entre la journaliste et le jeune sorcier interviewé.
À VOS VOTES !
Les réactions ne se firent pas attendre. Alors que certains rêvaient de célébrité et de gloire, d’autres, comme Harry ou Hermione, n’étaient pas très friands de ce genre de choses. Le pire dans tout cela, c’est qu’il semblait n’y avoir aucun recours. En effet, le ministère avait donné son accord pour cette idée, complètement loufoque, de la pire des journalistes, selon Hermione. Heureusement, la Miss je-sais-tout de Poudlard avait plus d’un tour dans son sac. En plus du serment magique que la journaliste s’engageait à passer avec chaque sorcier, elle et Ron avaient un moyen de pression envers la journaliste bien plus important que n’importe qui d’autre. À tout moment, ils pouvaient révéler que la célèbre scribouillarde était en fait un animagus non déclaré. Alors, si elle osait écrire quoi que ce soit de déplaisant envers elle et ses amis, elle se ferait une joie de tout révéler aux services du ministère concerné. Sachant cela, elle eut un petit sourire narquois et se dit que finalement, elle n’aurait pas grand chose à craindre. Elle expliquerait tout cela à Ron quand elle serait à l’abri des oreilles indiscrètes. Tout ce qu’elle espérait, c’est que son ami en aurait fini avec ses rêves de gloire et de célébrité, qu’il enviait à Harry il y a peu de temps encore.
Le lendemain de cette nouvelle, les professeurs apprirent de la directrice de Poudlard que le ministre lui-même avait donné son accord pour cette initiative de la Gazette du Sorcier, arguant que c’était d’après celui-ci une très bonne façon de faire connaissance avec ceux qui nous entourent. Il espérait que cette initiative permettrait aux sorciers de se rapprocher des autres, de mieux connaître son prochain et d’apprendre à ne plus juger les gens selon la pureté du sang, de l'apparence ou de la classe sociale.
La directrice de Poudlard était désespérée, et elle espérait sérieusement que cela ne nuirait pas aux études des élèves et ne creuserait pas un fossé entre les différentes maisons comme par le passé. Un équilibre précaire était maintenu entre les maisons et elle espérait que cette satanée journaliste n’allait pas détruire cela. L'entente entre toutes les maisons avait été un doux rêve pendant tout le règne du professeur Dumbledore.
Ce matin, la Directrice devrait annoncer à tous ces élèves qu’ils n’avaient pas le choix et qu’ils ne pourraient pas échapper à la nouvelle lubie de la Gazette du sorcier. S’il le souhaitait, l’étudiant pourrait être accompagné de l’un de ses professeur durant les entretiens avec la presse, et rien de ce qu’il ne dirait ne serait sujet à quelque punition que ce soit. Ainsi, cela permettrait à l’élève de ne pas répondre à certaines questions qu’il jugerait trop personnelles, et il ne serait pas forcé par les manières plus ou moins douteuses qu’emploient certains journalistes pour révéler des choses qu’ils n’auraient jamais dites sous quelque contrainte que ce soit. Elle espérait qu’ainsi elle éviterait des catastrophes. Quand on pensait à l’enfance de certains de ses étudiants...
Maintenant, il ne lui restait plus qu’à descendre dans la Grande Salle et faire un discours digne de ce nom pour rassurer un maximum d’élèves.
Quand la directrice entra dans la Grande Salle ce matin là, il y avait un silence inhabituel. Il faut dire qu’avec cette annonce de la Gazette du Sorcier, tous les élèves étaient plus ou moins anxieux, même si certains cachaient leurs émotions sous un masque d’indifférence.
Minerva McGonagall s’avança tranquillement devant le pupitre pour faire une annonce. Les élèves se demandaient ce qu’il pouvait bien encore leur tomber dessus !
Enfin la directrice prit la parole :
Votre attention s’il vous plaît
Comme certains d’entre vous, j’ai été choquée de la nouvelle lubie qui nous est imposée par la Gazette du sorcier. Je me suis donc rendue hier soir au Ministère de la Magie pour avoir une entrevue avec le Ministre afin qu’il me confirme s’il avait donnée son accord à cette ignominie. Il m’a affirmé qu’il était parfaitement au courant de cette initiative et qu’il trouvait cette idée tout simplement magnifique. Selon lui, cela permettrait aux sorciers de mieux se connaître et éviterait que nous soyons jugés en fonction des apparences. Je sais que beaucoup d’entre vous pensent que ce sont des paroles vaines et hypocrites, et c’est peut-être le cas. Cependant, j’ai reçu l’assurance du Ministre qu’un contrat magique serait passé entre le journaliste et la personne interviewée, de sorte qu’aucune affabulation ou mensonge n’apparaisse dans l’article. Seuls vos propres mots seront retranscrits. Pour ceux qui le désirent, vous pourrez être accompagnés par un professeur. Cela pourra vous éviter des questions plus ou moins embarrassantes que ces journalistes pourraient vous poser. Sachez que nous sommes là pour éviter à ces vautours de piétiner votre vie privée et que, quoi que vous révéliez durant ces entretiens, cela ne pourra être sanctionné par une perte de points ou une punition. Même si vous avez enfreint le règlement. Nous ne sommes pas dupes, nous savons très bien que certains d’entre vous n’ont pas toujours respecté les règlements mais c’est peut-être cela qui vous a permis de survivre ces dernières années. Ceci étant dit, je vous souhaite un bon appétit.
Une salve d’applaudissements salua la fin de ce discours enflammé. Tous les occupants de la Grande Salle semblaient ravis de la décision de la Directrice.
Maintenant, il ne restait plus qu’à attendre le résultat de ce fichu vote pour savoir qui serait la première victime de Rita Skeeter.
Une semaine plus tard, à l’heure du petit déjeuner, les préfets des quatre maisons attendaient anxieusement le courrier. C’est aujourd’hui que la Gazette du Sorcier désignerait lequel d’entre eux serait le premier cobaye. Enfin, «le torchon» arriva.
Tous se précipitèrent avec plus ou moins d’enthousiasme pour déplier le quotidien.
VOUS LA CONNAISSEZ PEUT-ÊTRE DE VUE JE VAIS VOUS LA PRÉSENTER COMME IL SE DOIT
Notre premier reportage exclusif vous permettra de tout savoir sur
MISS HERMIONE JANE GRANGER
Je vais donc rencontrer au plus vite cette jeune personne ainsi que sa famille et ses amis afin de vous faire au plus vite un portrait des plus complets et, comme promis...
VOUS SAUREZ TOUT
Aussitôt, les autres préfets soufflèrent de soulagement. Ils avaient un peu de répit avant que la journaliste ne s’occupe d’eux.
Hermione, elle, était beaucoup plus inquiète.
- Par Merlin, tout mais pas ça !
- Mione, désolé de te dire ça, mais tu n’as pas le choix !
- Je sais bien Ron, mais il y a quelque chose qui m’inquiète... Oh non ! Elle n’oserait pas.
- Mais de quoi tu parles ?
-T’occupes, Ron, il faut que je voie la Directrice.
- Mais qu’est-ce qu’il lui prend ?
- Aucune idée Ron lui répondit Harry, mais elle a l’air assez inquiète ! Cela doit être important.
Sans attendre un seconde de plus, Hermione s’était levée et se dirigeait vers la table des professeurs avec une certaine anxiété. Arrivée devant la Directrice, elle prit une grande inspiration et dit doucement :
- Professeur, vous nous avez dit que nous pourrions vous demander de l’aide par rapport aux articles de la Gazette du Sorcier et, comme vous avez pu le voir, c’est moi qui ai été désignée.
- C’est exact Miss Granger, venez-en aux faits, je vous prie.
-Et bien voila, le fait de répondre à cette interview ne me gène pas vraiment. En fait, je m’inquiète plutôt pour mes parents.
- Pour vos parents ? Dites-nous donc pourquoi.
- Comme vous le savez, mes parents sont des moldus, et je ne fais pas vraiment confiance à cette journaliste qui, par trop de fois, a transformé la vérité. Il y a aussi une question que je me pose : comment pourra -t-elle faire un serment sorcier avec eux vu qu’ils ne font pas partie de notre monde ? De plus, elle pourrait leur jeter un sort pour les manipuler et leur faire avouer n’importe quoi, alors je me demandais si quelqu’un ne pourrait pas assister à l’entretien qu’elle aurait avec eux.
- Effectivement, Miss c’est une bonne remarque. Retournez à votre place et continuez votre petit déjeuner, nous allons en discuter avec vos professeurs et prendre les mesures qui s’imposent.
Hermione retourna donc à sa place en espérant que les professeurs pourraient l’aider.
Quelques heures plus tard, et après une discussion avec ses collègues, Minerva McGonagall avait trouvé une solution pour venir en aide à la famille de sa préfète.
Lors du repas du soir, la Directrice se leva pour faire un discours à l’ensemble des élèves. Décidément, se dit-elle je ne pensais pas devoir faire une déclaration tous les soirs... Si je tenais cette journaliste entre mes doigts je pense que je l’étranglerais volontiers ! Bon, du calme, et en avant pour cette annonce !
-Votre attention s’il vous plaît. Comme vous l’avez tous lu dans la Gazette du Sorcier ce matin, Miss Granger a été choisie par le journal. Cependant, votre camarade nous a judicieusement fait remarquer que la Gazette du Sorcier tente de nous manipuler par l’entremise de ces fameux articles. Le journal annonce que non seulement Miss Granger serait interviewée, mais aussi sa famille. Comme ceux qui la connaissent un tant soit peu le savent, votre camarade est d’origine moldue. Qui nous dit que les journalistes ne vont pas essayer de les manipuler à l’aide de la magie ? Il est évident qu’il ne peut non plus y avoir de serment sorcier avec la famille de votre camarade. Rita Skeeter va-t-elle encore nous faire part d’un article à sensation rempli de médisances ? C’est ce que nous craignons. Ainsi, après une réunion qui s’est tenue avec vos professeurs, votre professeur de potion s’est proposé de rendre une visite à la famille Granger dès ce soir accompagnée de votre camarade pour les avertir de la venue de ces journalistes, et prendre les décisions qui s’imposent. Il se propose également d’être présent durant l’interview afin que tout se déroule comme cela a été prévu et accordé par le ministre. Je suis sûre que la verve et le charisme de votre professeur sauront retenir les ardeurs de Miss Skeeter. Tout cela pour vous dire que bien évidemment, il n’y aura pas cours de potions demain.
À la fin de cette allocution qui en avait surpris plus d’un, le professeur Rogue se leva de la table des professeurs et demanda à Hermione de bien vouloir le suivre. Ils partaient dès maintenant voir sa famille.
Ils quittèrent donc tous deux précipitamment la Grande Salle. Arrivés aux portes du château, ils transplanèrent immédiatement en direction de la demeure des Granger.
Arrivés sur place, le professeur de potion ne perdit pas un instant et frappa à la porte de la maison. C’est le père de la jeune préfète qui ouvrit la porte. Ce dernier fut assez surpris de voir sa fille à cette heure, accompagnée vraisemblablement de l’un de ses professeurs. Sans attendre il les invita à entrer dans la demeure. Sans que Mr Granger n’ai le temps de demander ce qui se passait, le professeur Rogue prit la parole :
- Bonsoir Mr Granger, je suis le professeur Rogue et j’enseigne les potions au collège Poudlard. Si je suis venu ici avec votre fille et sans m’annoncer, c’est à sa demande.
- Vous m’intriguez, que se passe-t-il donc de si grave pour que vous veniez tous deux ce soir ?
- Papa, il ne m’est rien arrivé de grave mais je vais laisser le professeur Rogue vous expliquer la raison de notre visite, à maman et toi.
- Vous avez certainement entendu parler de la Gazette du Sorcier et de l’un de ses reporters, Miss Skeeter?
- Oui, bien sûr. notre fille nous a parlé de cette femme, c’est elle qui a discrédité le jeune Harry il y a quelques années, c’est bien cela ?
- Tout à fait. Il se trouve que cette journaliste de malheur a eu une soit-disant merveilleuse idée approuvée par notre Ministre, lui permettant d’interviewer la jeune génération sorcière. C’est votre fille qui sera la première à avoir son portrait dans le journal. Normalement, un serment sorcier doit être effectué pour que cette femme ne puisse en aucune manière changer les paroles de la personne. Ainsi, en aucune façon ses articles ne seront nuisibles de quelque façon que ce soit.
-C’est une sage décision ,mais je ne comprend pas ce qui semble vous inquiéter
- Eh bien, il semblerait que cette scribouillarde ait décidé de contourner les exigences du Ministre en décidant également d’interroger sa famille, et c’est la raison pour laquelle nous sommes présents ce soir. Nous craignons qu’elle ne profite de votre statut de moldu, voir qu’elle se serve de la magie à votre encontre pour vous nuire.
- En effet, vu ce que m’a raconté plusieurs fois ma fille sur cette femme, je la crois tout à fait capable de manipulations de façon à avoir un scoop, ou de nous faire avouer n’importe quoi. Je suppose que vous avez une solution pour nous aider ?
- Bien évidemment. Si cela ne vous dérange pas, je resterai avec vous lors de l’entretien afin de surveiller que tout se passe bien et sans manipulation de sa part.
- Sans vouloir vous vexer, Professeur Rogue, si j’en croit la description que ma fille a fait de votre personne, nous n’avons rien à craindre en votre compagnie bien au contraire. De plus, nous n'avons rien à cacher, donc je ne vois aucun inconvénient à votre présence.
- Puis-je savoir ce que vous avez bien pu raconter à vos parents, Miss ?
- Eh bien je leur ai dit que vous étiez quelqu’un de très charismatique, qui pouvait se montrer très sarcastique et qui ne se laissait pas facilement impressionner, et que c'est plutôt vous qui arriviez à faire perdre pied à un interlocuteur trop curieux et médisant.
- Je vous remercie, pour ce portrait somme toute assez flatteur Miss. Comme promis, je ne vous en tiendrai en aucune façon rigueur.
Décidément, pensa le professeur, cette petite je-sais-tout l’avait assez bien cerné !
À peine avaient-ils fini cette petite discussion qu’on entendit sonner à la porte. Alors que Mr Granger se dirigeait pour ouvrir la porte d’entrer, il se fit arrêter par le Professeur. Ce dernier jeta un rapide coup d’oeil à l’extérieur de la maison et il eut la surprise de voir une équipe de la Gazette du Sorcier avec Rita Skeeter en tête, qui semblait s’impatienter.
- Miss, les journalistes sont à la porte. Transplanez de toute urgence vers le Collège, il vaut mieux que ces sangsues ne vous voient pas ici. Dès que votre fille sera partie, vous pourrez ouvrir la porte.
Après un rapide au-revoir, Hermione retransplana vers Poudlard, assez rassurée. Heureusement qu’ils étaient arrivés avant la visite des journalistes, quel timing !
Dès que sa fille fut partie, il ouvrit la porte.
- Mr Granger, je présume ?
-Oui, c’est bien moi.
- Bonsoir, je me présente, je suis Rita Skeeter, reporter à la Gazette du Sorcier.
- Que puis-je pour vous demanda innocemment le père de la jeune préfète. Mieux vaut que je fasse comme si je ne savais rien de sa venue pensa-t-il.
- Nous faisons un reportage sur les jeunes sorciers talentueux et nous avons décidé de commencer cette investigation en faisant le portrait de votre fille minauda-t-elle. C’est pourquoi je me présente à vous afin de mieux la connaître. Car après tout, qui est mieux place pour nous parler de Miss Granger que sa propre famille ?
- Je vous en prie, entrez.
Le professeur Rogue avait profité de ce court échange pour se désillusionner et ainsi être invisible aux yeux de la journaliste. De cette façon le professeur de potion allait pouvoir surveiller de près cette désagréable minaudière et saurait de toute façon l’empêcher de nuire à la famille de son élève. Elle avait intérêt à surveiller ses paroles, pensa-t-il. Cependant, en tant que Serpentard, il espérait que la mégère se laisse prendre au piège afin qu’il puisse la remettre sur le droit chemin, chose qui serait tout à fait jouissive.
Ainsi, sans qu’elle le sache, Rita pénétra dans la demeure d’Hermione en espérant manipuler sans problème cette famille moldue, et ainsi discréditer la jeune fille devant la population sorcière. Elle photographia le père de la jeune préfète, puis après que ce dernier lui ait offert une tasse de thé, la journaliste commença son interview.
- Monsieur Granger, je tiens tout d’abord à vous remercier pour votre charmant accueil, et pour avoir accepté de si gentille façon de répondre à nos questions. Cela vous dérange si j’utilise ma plume à papote pour cet entretien ?
C’est à ce moment là qu’une voix bien connue répondit, semblant ne sortir de nulle part :
- L’utilisation de cette maudite plume ne dérange peut-être pas Mr Granger, mais moi, elle me gène.
C’est à ce moment là que, sous les yeux plus qu’étonnés de la journaliste, apparut le professeur Rogue dans toute sa splendeur. Sans laisser le temps à la femme de répondre quoi que ce soit, il enchaîna :
- Vous n’êtes pas sans savoir, ma chère, que l’utilisation que vous faites de la plume à papote est plus que douteuse. Un journaliste digne de ce nom devrait savoir se comporter en vrai professionnel et ne pas chercher à transformer les paroles des gens. Vous êtes peut-être à l’affût de scoop et de révélations sensationnelles, mais Mr Granger se passera de cela, j’en suis sûr. Vous n’avez qu’à prendre des notes par vous-même, ou le demander à l’un de vos assistants.
La journaliste était rouge de rage. Comment ce satané petit professeur osait-il la rabaisser ? Et ceci devant un moldu, qui plus est. Comment avait-il pu se douter de ses intentions ? Dire que maintenant, avec sa présence, elle ne pourrait pas manipuler le moldu comme elle l’aurait souhaité... Et sa chère plume à papote ensorcelée ne pourrait pas transformer à loisir les dires du moldu afin d’en faire des nouvelles à sensations. Pas de ragots, cette fois, son audimat allait chuter. Décidément la partie était mal engagée, elle se doutait qu’elle ne se débarrasserait pas du professeur de sitôt. Quelle guigne pensa-t-elle.
- Mr Granger puis-je savoir ce que fais le professeur Rogue ici ?
- Bien sur. Le professeur Rogue est venu m’avertir de votre prochaine venue, chose que vous auriez dû faire vous même avant d’arriver comme ceci à l’improviste.
- Mais je pensais que votre fille vous aurait prévenue de ma venue !
- Et voudriez vous me dire comme elle aurait pu le faire ? Comme me l'a appris le professeur Rogue, l’annonce d’un article concernant ma fille n’est paru que ce matin. Maintenant, si vous continuez sur ce ton désagréable, il se peut que je vous chasse bien vite de chez moi !
- Vous n’oseriez pas nuire à votre enfant, tout de même ? persiffla-t-elle.
- De quel droit venez-vous me menacer chez moi ? Je ne connais peut-être pas très bien le monde de la magie, mais j’en sais suffisamment pour savoir qu’il y a des droits à respecter. Et je ne crois pas que la menace de nuire à quelqu’un reste impunie, que ce soit dans votre monde ou dans le mien !
Une fois n’est pas coutume, Rita Skeeter ne savait plus quoi dire. Ce moldu ne se laissait pas faire, il avait le soutien de Rogue. La journaliste ne savait plus comment réagir.
Ce fut le père d’Hermione qui la sortit de cet état en lui accordant sa première interview, qui ne dura d’ailleurs pas très longtemps. Elle finit pas quitter cette charmante demeure, au grand soulagement des deux hommes.
- Je vous remercie professeur d’avoir accepté de rester. Sans vous, cette journaliste de malheur ne se serait pas privée de me manipuler à sa guise.
- Mais de rien, Mr Granger, ce fut un plaisir. Je dois dire que vous voir remettre à sa place cette femme à été plus qu’instructif. Il est sûr que ce genre de personnes ne goûte en aucune façon les menaces. J’ai adoré sa réaction quand elle à appris que votre femme était avocate, et quand je lui ait expliqué à quel métier cela se comparait chez nous. Vous remarquez comme l’entretien s’est vite fini ?
- Oui, tout à fait, surtout quand je lui ai fait savoir sur quelle affaire elle travaillait en ce moment. La presse, dans votre monde comme dans le notre, comporte malheureusement ce genre de scribouillards sans talent à l’affût de ragots !
- Je vais devoir vous laisser. Il faut que je retourne, moi aussi, au Collège sans plus tarder. Au-revoir.
Le professeur Rogue sortit de la maison et transplana sans plus attendre en direction du château.
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