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au 31 Mai 21 :
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Drôle d'été
Par Berenice
Originales  -  Romance/Fantastique  -  fr
3 chapitres - Complète - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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Les Morteterre

 Cette histoire se déroule dans la Bretagne des légendes et des descendants des druides. Si la magie est présente, cette mini fic n'a rien à voir avec Harry Potter... elle a été écrite bien avant que je m'intéresse aux Drarry !

C'est le récit d'un amour romantique (donc pas de "lemon" !),  évocant la transexualité.

Bonne lecture.

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  Mon âme dans tes mains n’est pas un vain jouet,
  Et ta prudence est infinie…

  Charles Baudelaire

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- Suivez-moi dans mon bureau je dois vous parler.

- Bien père.

Ils parcoururent les quelques 30 mètres qui les séparaient de la pièce en silence. Geoffroi de Morteterre s’assied dans son fauteuil tandis que son fils, Tancrède prend place en face de lui.

- J’ai une nouvelle qui, je pense, ne va pas vous faire plaisir, mais ma décision et prise et je ne reviendrais pas dessus.

Le jeune homme fixa son père de la façon la plus neutre possible, mais son cerveau tournait à toute allure, qu’allait-il bien pouvoir lui annoncer ?

- Nous allons recevoir un de vos camarades de classe qui va effectuer un stage dans nos entreprises et également l’héberger ici, au château. Comme vous pouvez vous en douter, il s’agit du major de votre promotion, Archibald Rochester.

L’homme guetta la réaction du plus jeune. Celui-ci pâlit légèrement en entendant le nom de « l’heureux élu », cependant sa voix ne laissa rien transparaitre.

- Etes-vous sur que ce choix soit bien judicieux père ? Vous savez que lui et moi sommes… concurrents si je puis m’exprimer ainsi. A la fin de nos études à Paris, j’avais espéré ne plus le revoir…

- J’en suis conscient, mais vous savez tout comme moi que nous avons l’habitude de ne prendre que les meilleurs, aussi, ce genre de considérations passe avant nos intérêts personnels.

- Mais père, pourquoi doit-il habiter ici ? Ne peut-on pas s’arranger autrement ?

- Il suffit ! Vous ferez ainsi que je l’ai décidé, je ne souffrirais pas de contestation, suis-je bien clair ?

- On ne peut plus clair…

- Dans ce cas, vous pouvez disposer.

Le jeune homme se leva et ferma la porte derrière lui. Le sang battait à ses tempes.

Rochester au château de Morteterre ? A l’usine passait encore, mais ici ! Il allait vivre avec eux tous les jours pendant les 6 mois que durait le stage… Ils allaient devoir se côtoyer, se parler, manger dans la même pièce… mon dieu, pourquoi son père lui faisait-il ça ? Cela faisait bientôt 10 ans qu’ils étaient rivaux, depuis qu’Archibald avait débarqué en France, chez des cousins, suite au décès mystérieux de ses parents. Tancrède avait tout de suite compris qu’ils étaient de la même « espèce », une espèce en voie de disparition, même ici, en Bretagne : un sorcier. Etait-ce la raison pour laquelle son père tenait à l’avoir ici, pour le coacher ? Au début, il lui avait tendu la main plutôt content, ce n’était pas si courant de rencontrer un jeune comme lui, mais il l’avait dédaigné, préférant frayer avec le vulgum pecus… depuis, c’était la guerre froide.

La famille Morteterre était une des plus anciennes de la région mais personne ne connaissait leur « spécificité », une simple différence génétique qui leur permettait d’avoir accès à une partie du cerveau inutilisable sans ça. Il faut dire que le monde de la magie avait appris au fil des siècles à se dissimuler aux yeux des hommes « normaux ». Oh bien sur, il ne s’agissait plus de la grande magie des temps glorieux, leur art se flétrissait inexorablement au fil des mariages consanguins et surtout mixtes, trop de sang « impur » coulait dans les veines de ses contemporains… et beaucoup d’autres s’éloignaient de cette vie qu’ils jugeaient anachronique. Ce n’était pas le cas dans la famille de Tancrède. Celui-ci qui avait été initié par son grand-père d’abord puis par son père qui avait pris le relais, et il fallait bien l’avouer, il était doué, mais l’arrivée de cet anglais avait changé la donne, son talent semblait surpasser le sien et de loin… et son père s’était intéressé à lui.

Pourtant le pédigrée du jeune breton était presque sans tâche, ses ancêtres avaient su préserver leur lignée, son physique en attestait : 183 cm, blond comme l’écume, des yeux d’un bleu délavé d’aubes de bruine qui viraient au gris les jours de tempêtes, il avait ce côté fin des aristocrates et athlétique des garçons de son époque, il était beau et même plus que ça et le savait. Pourtant il n’en tirait aucune fierté et n’usait pas de cet avantage pour séduire à tout va, bien au contraire, il savait sa destinée liée à Alicia Mc Alistair une jeune femme bien sous tout rapport avec laquelle il avait fait connaissance, telle que le veut la tradition, le jour de son quinzième anniversaire… elle était jolie, intelligente, d’une très bonne famille et ferait une épouse et génitrice parfaite pour perpétuer la race.

Il se rappelait avoir pleuré toute la nuit qui avait précédé leur première rencontre, il ne voulait pas l’épouser, il ne pouvait pas l’aimer, il ne la connaissait même pas et surtout, son cœur était déjà pris… Malgré tout, il avait fait bonne figure, c’était sa spécialité, cacher ses émotions et s’était plié au désir de ses parents, pourquoi se révolter ? Il savait qu’ils seraient inflexibles, surtout son père, il n’avait pas le choix lui non plus, n’ayant qu’un seul héritier...

Il s’était dirigé vers les écuries. Il chaussa ses bottes et sella Bellérophon son ombrageux Akhal Téké crème avant de galoper vers la lande. Il faisait corps avec ce fabuleux animal, ses cheveux, un peu long pour un garçon, lui battaient le visage, la course du puissant destrier faisait résonner le sol, faisant écho aux battements de son cœur. Il ralentit progressivement l’allure, s’arrêta et sauta à terre. Il essuya rageusement les larmes qui avaient inondé ses joues, le souffle chaud sortant des naseaux du cheval sur sa nuque le fit frissonner et il sourit.

- Je t’aime tu sais ? J’ai parfois l’impression qu’il n’y a que toi qui me comprenne… que dois-je faire, hein ? Si seulement tu pouvais parler, m’aiderais-tu ?

L’animal le poussa gentiment du chanfrein.

- Je ne crois pas qu’un sort de ce type existe malheureusement !

Il s’allongea sur l’herbe, la nuque callée sur ses bras repliés en arrière, les yeux vers le ciel bleu.

 °oOo°

Bon. Ben voilà, il l’avait reçut cette fameuse lettre, l’invitant, l’enjoignant plutôt, à effectuer son stage chez Morteterre Ingeniery SA, société hautement spécialisée dans la conception de composants informatiques entrant dans la fabrication de pièces telles que celles utilisées pour l’aviation civile et militaire et l’aérospatiale et surtout faisant partie de la holding Morterre inc…

En temps normal, il aurait été ravi de cette nouvelle, c’était une place de choix, mais, il y avait un hic, et de taille : Tancrède, le fils de la famille et ennemi viscéral… ils n’avaient pas perdus de temps pour se détester, pourtant, il devait admettre que c’était sa faute, le jeune garçon de l’époque avait bien essayé d’être son ami, mais il l’avait repoussé sans ménagements, ne voulant plus rien avoir à faire avec des sorciers, il voulait vivre normalement oublier l’Angleterre et ces rivalités qui avaient coûtés la vie à ses parents, il avait donc choisit l’exil chez des cousins éloignés vivant en France. Et c’est grâce à une bourse d’étude qu’il avait pu intégrer cet établissement privé où ils s’étaient rencontrés et comme un fait exprès, ils avaient également poursuivis les mêmes études. Ce n’était pas contre lui qu’il avait réagit, mais visiblement lui l’avait pris ainsi, et cela avait finit par prendre des proportions inattendues. Il l’avait regretté par la suite, mais ne pouvait plus faire machine arrière, fierté mal placée… La compétition qui s’était d’office instaurée entre eux avait encore élargi le fossé du départ.

- C’est une sacrée chance que tu as de faire ton stage là-bas et en plus M. le comte accepte de t’héberger au château…

- Je sais ma tante « and please, I’m also Earl, auntie… », mais j’aurais préféré avoir un logement à moi.

- Désolée mon grand, mais j’oublie toujours que tu es comte toi aussi… Il aurait fallut payer pour cela ! Tu sais que nous n’avons pas beaucoup de moyens, et ton héritage n’était pas bien lourd…

Il sourit tristement, effectivement, ses parents ne lui avaient pas laissé grand-chose, leurs adversaires et meurtriers s’étant emparés de tout. Il était trop jeune à ce moment là pour faire quoi que se soit, mais à présent c’était différent, il avait presque 24 ans et sa science des sortilèges avait gagnée en puissance car il avait continué à apprendre, poussé par son désir de vengeance… d’ailleurs, Geoffroi de Morteterre l’avait indirectement aidé dans cette voie en lui faisant connaître de bons professeurs, même s’il ne lui avait rien dit de ses motivations.

Il monta dans sa chambre, elle était petite et encombrée de livres de toutes sortes, il devrait faire ses valises et quitter la banlieue parisienne pour les landes bretonnes, il espérait que cela ne lui rappellerait pas trop l’Angleterre, il avait l’estomac noué, vivre au sein de cette famille l’angoissait, même s’il appréciait le père de son rival. Il connaissait son intérêt pour lui, cela tempérerait surement les choses avec le fils. Il s’était toujours senti mal à l’aise avec lui, son attitude altière, sa volonté de ne pas se mélanger, sa froideur, son animosité à son égard, ne le rendait pas sympathique. A sa connaissance, il avait assez peu d’amis et il ne l’avait jamais vu accompagné d’une fille, si ce n’est cette blonde qui venait régulièrement lui rendre visite, si elle était sa petite amie, il avait bon goût...

Il se regarda dans le miroir de l’armoire et soupira, même si son extraction n’avait rien à envier aux Morteterre, physiquement, il ne faisait pas le poids contre lui, de taille moyenne, assez mince, pas vraiment musclé il faisait figure d’avorton. Mais ses yeux noisettes presque dorés dans un visage fin et viril naturellement hâlé (héritage d’une « mésalliance » entre un de ses ancêtres et une jeune princesse indoue ramenée de Bombay du temps des colonies britanniques) et surmonté d’une tignasse brune désordonnée relevaient l’ensemble, lui conférant un charme indéniable. Sa nature enjouée, son humour so british, sa prévenance naturelle, faisait qu’il avait du succès avec les filles et ne s’en privait pas. Il ne lui restait que ce week-end pour faire la fête avec ses potes, alors il allait évacuer son stress en s’éclatant, il n’en aurait plus souvent l’occasion ces prochains mois.

  °oOo°

Tancrède après sa « promenade » s’était réfugié dans sa chambre, il devait réfléchir à l’attitude à avoir face à lui, devait-il afficher sa froideur habituelle ou adopter un style différent, plus affable, tout en gardant ses distances ? Ils allaient être ensemble toute la journée étant donné que lui aussi travaillerais dans la société, il pria pour que son père ne les ai pas mit dans le même service… D’ailleurs où l’avait-il affecté, il ne l’avait pas précisé. L’autre devait jubiler, venir jusqu’ici pour le narguer, ça le rendait malade, il était sûr que son père avait une idée derrière la tête pour le faire loger au domaine, il ne l’avait jamais fait avant. C’était forcément lié à la magie, il devait trouver des renseignements, peut-être du côté de sa mère ? Il quitta son peignoir et s’habilla d’un pantalon de lin et d’un t-shirt, il faisait chaud aujourd’hui, même en Bretagne… Il se mit en quête immédiatement, demandant aux domestiques s’ils avaient vu Madame, la cuisinière lui dit qu’elle devait se trouver près de la piscine. Il se dirigea vers l’aile droite du château et sorti, effectivement elle y était, il marcha dans sa direction et sourit en la voyant. Elle était si belle, ses longs cheveux blonds cendrés cascadaient sur ses épaules nues, son corps de liane reposait nonchalamment sur un bain de soleil en teck ombragé par un parasol, il avait toujours été fier d’elle, même petit, il trouvait gratifiant pour un garçon d’avoir une si jolie maman…

- Bonjour mère.

- Oh, Tancry ! Tu es rentré ? Je ne t’avais pas encore vu…

Elle avança sa joue et il y déposa un baiser.

- J’ai eu une conversation avec père ce matin, ce qu’il m’a annoncé m’a assez déplut je dois l’admettre, étiez-vous au courant ?

- De cette idée saugrenue d’héberger cet Archibald ici ? Hélas oui, je ne t’en ai rien dit car il voulait le faire lui-même.

- Avez-vous une idée sur cette… fantaisie ?

- Absolument pas… mais cela ne me plait guerre plus, je suis certaine que la puissance de la magie de ce jeune homme l’attire, Dieu sait pourquoi !

Elle pensait donc comme lui, mais il n’était pas plus avancé.

- Au fait, sais-tu qu’Alicia vient passer une semaine avec nous d’ici la mi-juillet ? J’ai eu Isolde ce matin au téléphone, c’est une bonne chose non ? Cela te fera un peu de distraction.

Oh non ! Il aimait bien sa « promise » mais n’avait pas envie de l’avoir sur le dos en même temps que Rochester ! Il soupira.

- Oui bien sur.

- Pourquoi ne prends-tu pas un peu le soleil avec moi ? Je te trouve un peu pâle.

Elle lui sourit tendrement, il y avait un soupçon d’inquiétude dans ses iris bleu.

- D’accord, je reviens tout de suite.

Il se changea à nouveau, prit un roman, son Ipod et retourna à la piscine. Il s’installa à ses côtés et ils conversèrent un moment avant de se laisser gagner par la langueur de cet après-midi d’été et de s’assoupir. Ils furent réveillés 1h30 plus tard par Gwenaëlle qui leur apportait des rafraichissements.

- Quelle bonne idée ! S’écria Aliénor en s’étirant gracieusement.

- Quelle heure est-il ?

- 17h45 Monsieur.

- Hum, déjà ? Je vais me doucher et vous rejoindrais pour le diner. A tout à l’heure.

Il avait la tête lourde, la sieste ne lui réussissait pas. Il se détendit sous l’eau fraiche et récupéra toutes ses facultés. Bon, récapitulons, si c’était pour sa magie que son père voulais attirer l’ex-étudiant ici, il lui fallait comprendre pourquoi. Geoffroi était lui-même un puissant magicien, quel intérêt pouvait-il y trouver ? L’anglais avait-il des aptitudes particulières qu’il souhaitait acquérir ? Si oui, lesquelles et pourquoi ne pas se les faire enseigner ailleurs ? Cette histoire lui paraissait beaucoup trop étrange, cela ressemblait si peu à son père. Bien, il lui fallait descendre à présent, mais il savait que ces questions ne lui laisseraient pas de répit…

  °oOo°

Le chauffeur était ponctuel, Archibald lui donna ses maigres bagages et s’installa à l’arrière de la grosse allemande. Il admira l’intérieur feutré fleurant bon le cuir et fit signe à sa tante abaissant la fenêtre fumée quand ils démarrèrent. Ce magnifique véhicule avait fait sensation dans le quartier, personne ici n’avait jamais vu un engin aussi luxueux si ce n’est dans les magazines… il se rappela cependant qu’enfant, il avait voyagé dans des voitures semblables, mais tout cela était bien loin… Ils en avaient pour plusieurs heures aussi se rendormit-il.

A une cinquantaine de kilomètres de la destination, ils s’arrêtèrent faire le plein et cela l’éveilla, le conducteur l’informa qu’ils arriveraient dans quelques dizaines de minutes et il se plongea dans la contemplation du paysage qui défilait tranquillement. C’était magnifique, à la fois doux et sauvage, fier et exigeant et malgré tout d’une grande beauté, exactement comme Tancrède songea-t-il. Il fut surpris de penser à lui en ces termes, tu divagues mon pauvre vieux, rigola-t-il ! Ils furent bientôt en vue du château et il ne pu s’empêcher d’être impressionné, l’imposante bâtisse de granite se découpait sur le ciel d’un bleu pur et dominait de toute son arrogance la rivière en contrebas. Ils s’avancèrent jusqu’à l’entrée reliée à la route par un pont pavé et s’immobilisèrent enfin dans une grande cour pavée elle aussi. On lui ouvrit la porte et il s’extirpa du salon ambulant sans la moindre courbature.

Son hôte en personne s’avança pour l’accueillir.

- Monsieur Rochester, soyez le bienvenu.

Ils se serrèrent la main.

- Avez-vous fait bon voyage ?

- Absolument parfait, Monsieur Morteterre, je vous remercie encore pour votre gentillesse, je suis votre obligé.

Il avait beau être pauvre, il n’avait pas oublié ses bonnes manières…

- Vous m’en voyait ravi. Jérôme va vous conduire à votre chambre, installez-vous à votre aise, nous nous retrouverons pour le souper.

Un homme vint prendre ses sacs et lui demanda de le suivre jusqu’à ses appartements. Il apprit qu’on lui avait attribué la chambre rouge.

- Je suis à votre service pour la durée de votre séjour et reviendrais vous chercher pour le déjeuner, l’informa le domestique, si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à appeler.

- Je n’y manquerais pas, merci.

- Je vous en prie Monsieur.

Ce dernier inclina légèrement le tronc vers lui et disparut. Archibald entreprit d’explorer son nouveau chez-lui. Il se trouvait donc dans l’antichambre, meublée dans un style Louis XVI à dominante… rouge, comprenant principalement deux petits canapés, deux fauteuils, une table, une bibliothèque, la chambre proprement dite se situait en enfilade, elle était immense et le lit, imposant lui aussi, paraissait confortable, la salle de bain et le dressing étaient quant à eux sur le côté. Il se dit qu’une bonne douche lui ferait du bien, même s’il ne se sentait pas particulièrement las, c’était aussi une grande pièce, assez moderne comparé au reste. Il ne s’attarda pas sous l’eau et alla tester le lit, quelle douceur, il se serait cru sur un nuage… si Morteterre junior le laissait en paix, il allait se plaire ici.

On vint le chercher et il fut amené jusqu’à un patio recouvert de vigne où une table en fer forgé nappée de blanc avait été dressée pour 4 personnes. La famille au grand complet l’attendait en devisant un verre à la main.

Il s’avança vers la comtesse et fut ébloui par sa beauté, il saisit la main qu’elle lui tendait et la porta à ses lèvres.

- Enchanté Madame, murmura-t-il sans la quitter des yeux.

Tancrède se raidit en voyant son regard, non mais pour qui se prenait-il celui là ? Il hésita une fraction de seconde avant de prendre la main dirigée vers lui et l’écrasa en souriant.

- Comment vas-tu Archi’ lui lança-t-il d’un ton moqueur et néanmoins mordant.

- Mais très bien, et toi ?

Aie, ça ne s’annonçait pas fameux pour lui apparemment, mais il avait décidé de ne pas mettre d’huile sur le feu alors il laissa couler.

- Asseyons nous, intima le chef de famille légèrement amusé du comportement de son fils.

Le repas se passa sans incident majeur et permis à Aliénor de faire connaissance avec ce jeune homme qu’elle trouva charmant au demeurant. C’était dimanche et Geoffroi, exceptionnellement, ne travaillant pas, servi de guide à Archibald et lui fit visiter le domaine ce qui l’intéressa grandement, en particulier la galerie des portraits et les écuries. Il repéra le cheval de Tancrède et l’envia de posséder un tel animal, peut-être accepterait-il de monter avec lui ? Mais non, il n’y avait aucune chance… il regrettait de plus en plus son geste d’il y a 10 ans, ils auraient dû être amis, pouvait-il réparer cette erreur ? Il se dit qu’il allait s’y employer, il avait 6 mois devant lui.

 
 
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