'jour à tous! avant de vous souhaiter bonne lecture, je voulais vous prévenir qu'il n'y aura pas d'update samedi et dimanche!!!
Pour me faire pardonner, z'avez droit à une double ration aujourd'hui et demain!
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Chapitre 3 : Adieux aux douze coups de minuit
POV Edward Elric
Le monde extérieur, tel qu'il l'avait vu cet après-midi, lui avait semblé infiniment plus vaste que ce qu'il aurait pu penser, de son sellier. C'était la première fois qu'il le voyait vraiment, et non à travers une vitre. Car, quand Anna le sortait de sa poche, ses yeux n'avaient jamais le temps de s'habituer que déjà, il retrouvait l'obscurité pour une période qui, chaque fois, lui semblait plus longue.
Il avait pu voir, du haut de son étendoir, le vaste champ de blé qui s'étendait du côté où le soleil s'était couché, quelques heures plus tard. Aussi, des oiseaux lui avaient rendu visite – une colombe et un pigeon, notamment, lui avaient demander de trancher pour eux, un accident de vol qu'ils avaient eut – ainsi que le chat qu'il apercevait souvent sur le rebord de la fenêtre de son sellier.
Le vent, qui se glissait dans les moindres recoins de son tissu, le faisait balancer, ce qui ne manquait pas d'attirer l'intérêt du chat, n'ayant pas l'habitude de voir voleter avec tant de légèreté le linge.
En fait, il s'était sentit libre, l'espace de quelques heures, libre, et pourtant... Pourtant enchaîné, car il n'avait pas pu quitter l'étendoir. Une pince à linge l'avait maintenu fermement, tout du long de l'après-midi, et malgré toutes ses tentatives – discussion, duel de jeu de mots, caprice même ! – il n'avait pas réussi à la faire céder. Il était donc resté là, à contempler le paysage, frôlé quelques fois par quelque petite culotte frivole. Et le soir venu, il avait retrouvé sa poche, et la sensation de fausse liberté s'enfuit, pour laisser place à la certitude que jamais, jamais il ne serait vraiment libre.
POV Roy Mustang
Il n'avait même pas pris la peine de parler avec Harry, ce soir là, ce qui n'avait pas manqué d'étonner ce dernier. Il ignora même Sean lorsque celui-ci, d'un petit déhanché, était apparu au coin du couloir. Seule son obsession comptait, Harry et Sean s'en étaient rendus compte, et ils n'avaient pas osé lui demander quelle était cette obsession. Mais ils s'en doutaient. Il avait décidé, peut-être sur un coup de tête, qu'il quitterait le tiroir cette nuit, d'une manière ou d'une autre, et ils n'avaient pas l'intention de l'en empêcher. Depuis 5 ans qu'ils s'étaient rencontrés, il n'avait eu de cesse de vouloir quitter cet ''endroit sombre et humide'' où il n'arrivait pas à sécher.
Lorsque sonnèrent les douze coups de minuit, il tira de toutes ses forces sur un bout de fil, qu'il avait réussi à coincer plus tôt dans la journée dans la jointure entre le tiroir et le plan de cuisine. Mais malgré tous ses efforts, dès qu'il relâchait le fil, le tiroir se refermait en moins de temps qu'il ne lui en aurait fallu pour se glisser dehors. Alors qu'il faisait sa cinquième tentative, Sean sortit d'un recoin d'obscurité.
« - Tu pensais pouvoir partir sans dire au revoir ?
- C'est que... »
Avant que Roy ne finisse sa phrase, Sean l'embrassa, lui mit une tape sur les fesses, puis tira de toute ses forces sur le fil. Lançant un sourire à son ami et amant, Roy se glissa à l'extérieur du tiroir. Lorsqu'il fut sur la tranche de celui-ci, Sean lâcha et il fut poussé par le plan de cuisine arrivant au niveau du tiroir. Il tomba, mais ralentit sa chute en s'ouvrant et en augmentant sa prise à l'air, jusqu'à arriver au sol.
Ce n'était que le début de la nuit, mais il savait qu'il ne pouvait perdre du temps. |