Ca commence à être plutôt long (2500 mots!), donc si jamais vous avez vu une erreur, une incohérence ou quoi que ce soit, merci de le dire (Review ou MP)!

Plus à venir très bientôt, promis!

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Chapitre 4 : Caresse d'un clair de l'une

        POV Roy Mustang

    La maison était déserte, plongée dans le noir et surtout, muette. Seul le ronflement du père d'Anna pouvait s'entendre, au loin. C'était une nuit parfaite à plusieurs niveaux, pensa Roy.
Premièrement, pas la moindre intempérie pour inquiéter l'un ou l'autre des membres de la famille, qui dormirait donc à point fermé. Ensuite, la lune était pleine, et brillait de mille feu, tel un joyau céleste, inaccessible, baignant la salle de lumière. Mais Roy n'avait pas le temps de contempler la beauté de l'astre, n'avait pas le temps de s'attarder sur ses pensées. Il devait réussir à franchir la porte qui s'élevait, à quelques mètres de lui, et après... Il n'y avait pas pensé. Comment retrouverait-il l'angélique mouchoir, ne connaissant ni son nom, ni même le tiroir où il pouvait habiter ?

Pour l'instant, cependant, il préféra focaliser son attention sur son premier problème. Il ne pouvait se glisser sous la porte, car la famille avait installé un pas de porte. Pire, cet obstacle semblait hermétiquement fermé, et aucun mécanisme apparent ne lui suggérait un quelconque moyen de se faufiler dans la pièce suivante. Sauf, peut-être, une petite tige en métal qui semblait sortir de la porte, un peu plus bas qu'à la moitié de celle-ci. C'était sa seule option, et il allait la saisir.

        POV Edward Elric

    Tout à ses réflexions, Edward avait fini par sortir de la poche où Anna l'avait laissé. Après quelques efforts, il parvint sur une étagère, d'où il contempla la lune. Si lointaine, qui venait pourtant offrir un peu de sa lumière, même à un petit mouchoir comme lui.
Ce n'était pas la première fois qu'il se surprenait à être mélancolique devant la lune. Elle avait toujours était une confidente patiente, attentive, qui jamais ne lui reprochait quoi que ce soit.
Si seulement... Si seulement il pouvait avoir un autre ami ! Quelqu'un qui puisse le comprendre, et qui, contrairement à la lune, pourrait lui répondre !
Il doutait, cependant, qu'il existe une personne avec autant de qualité que la lune, et qui soit en plus doué de parole.
Il replongea son regard dans le blanc de la lune. Son léger halo lumineux, qui se détachait dans la pénombre de la nuit, lui donnait un air angélique. Il la trouvait belle, la lune, malgré ses quelques petits cratères...

  * Crrr... Crr Crr Crr... *

    Un drôle de son provenait de la porte. Comme si... Comme si quelqu'un, ou quelque chose, essayait de rentrer. Pris de panique, Edward descendit se cacher dans la poche. Puis il tendit l'oreille.

  «  - Tu vas t'ouvrir oui, satanée porte !? Aller ! Encore un peu... Plus haut...  »

    C'était donc bien quelqu'un, et non pas un monstre ou quelque autre créature terrifiante. S'approchant de la porte, et montant sur la poignet, il regarda à travers le trou de la serrure. Un grand torchon essayait d'activer la poignet, en pesant de tout son poids, en sautant dessus. Il exhalait un parfum de virilité qui stupéfia Edward, qui avait toujours été trop introverti pour jamais répandre une telle odeur. Et il eut envie d'aider ce torchon. Regardant à quelle intervalle celui-ci sautait, il prit son élan et pesa de tout son maigre poids en même temps que lui.
La porte s'ouvrit et, entraînée par la force qu'exerçait le torchon, les fit basculer, lui et Edward.
Et pour une raison qu'Edward ignorait, le torchon l'enveloppa pour ralentir sa chute.
Et son coton eut sur la soie du mouchoir l'effet d'une caresse.