Disclaimer: Le personnage d'Arthur et ses chevaliers, ne m'appartiennent évidemment (et malheureusement) pas.
Bonne lecture.
Prologue.
Le sang. Il y en a partout. Les cadavres recouvrent le sol qu'ils soient du clan ennemi ou alliés. Je ne sais pas, je ne sais plus. Pourquoi? Comment? Pour qui? Comment donner un sens à tout ce pourquoi je me suis battue face à un tel spectacle. J'ai mal. Mais le plus dur reste l'incertitude qui m'empoisonne, la peur de le découvrir parmi eux, comme lui. Je suis figée, perdue. Tant d'injustice, tant de mort pour si peu. Cette vue morbide me tue. Je suis fatiguée, seule et je me sens inutile. J'ai honoré ma promesse, je me suis rachetée mais pourrais-je pour autant rentrer chez moi? En ai-je toujours envie.
Le temps de l'innocence est tellement loin derrière moi. J'ai tout laissé ou plutôt on m'a arrachée à ma vie sans que je ne sache qui, pourquoi et encore moins comment. Je suis partie d'une maison chaleureuse où je me sentais en sécurité et aimée pour atterrir dans un lieu hostile et en guerre. Et la même question qui revient toujours: pourquoi moi? Après tout, je n'étais qu'une jeune femme, toute juste sortie de l'adolescence qui ne connaissait rien à la vraie vie. Je n'ai jamais eu d'épreuve à surmonter, je n'ai jamais eu besoin de travailler pour avoir ce que je voulais. Alors comment a-t-on pu croire que je serais utile ici? Je n'ai rien pu faire, ils sont tombés, les uns après les autres et moi, j'ai encore une fois été trop focalisée sur ma petite personne, sur ma protection, pour m'en rendre compte. J'aurais peut-être pu changer quelque chose… oui peut-être mais je n'ai rien fait et j'ai peur des conséquences, d'apprendre si j'ai perdu quelque chose de bien plus précieux que ma misérable existence.
La seule chose que je perçois du monde extérieur est la présence des personnes ayant combattu à nos côtés qui se déplacent. Je me lève et me rends la où je sais qu'il a le plus de chance d'être. Arrivée là-bas, je bloque, je ne sais comment réagir. Je suis encore plus perdue que je ne l'étais il y a quelques secondes.
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