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au 31 Mai 21 :
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Te repousser pour mieux t'aimer
Par Roselia001
Le roi Arthur  -  Romance  -  fr
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Chapitre 1.

Chapitre 1.

Je m'appelle Enora- me demandez pas d'où ça vient, je ne le sais pas moi-même -, j'ai dix-neuf ans et je suis toujours au lycée.

J'avoue qu'il n'y a pas de quoi s'en vanter mais ce n'est pas de ma faute si je ne suis pas faite pour les études. Étudier des dates et des formules jusqu'à onze heures du soir, très peu pour moi, je préfère passer du temps avec mes amis. Et puis surtout, je suis plus du monde artistique comme la danse, le chant, le dessin et, chose plutôt bizarre d'après mes parents, les sports de combat. J'adore le corps à corps.

J'ai la belle vie, c'est vrai. Mes parents sont géniaux -je sais c'est rare d'entendre ça-, mes amis aussi et mon copain est incroyable. J'ai eu la vie facile, je ne connais pas le malheur de la perte d'un proche, les amitiés ou les cœurs brisés. Les seules larmes que j'ai versées sont celles de mes caprices d'enfants. J'ai été gâtée par la vie sans jamais la remercier, je ne me soucie que de moi et de mes proches. Tant qu'ils sont là, les autres n'ont pas d'importance, c'est comme s'ils n'existaient pas.

-Tu as bientôt fini Eno, m'appelle ma mère.

-Oui j'arrive, je réponds en me regardant une dernière fois dans la glace.

Mes cheveux blonds sont trop nombreux et trop indomptable pour moi, même si Julian -mon copain- me dit que ça me donne un air de rebelle sexy. Mes yeux bleu-vert m'énervent sans qu'il n'y ait de raison valable. Et ma taille de naine -bon d'accord 1m55 ce n'est pas une taille de naine mais ce n'est pas assez grand pour moi- me font penser que vraiment, je ne suis pas gâtée de ce côté-là. Pourtant Julian aime bien, il dit que ça me donne un côté fragile et vulnérable, qu'on a envie de me protéger. Moi ça me donne surtout envie de mettre des talons pour m'agrandir un maximum mais bon, question de point de vue après tout.

Pour résumer, je ne suis pas un canon de beauté, je suis normale et je m'en contente même si ça ne m'empêche pas de râler sur ma taille, mes cheveux ou mes yeux. Je plais à Julian, je me fous des autres. Mes amis et ma famille m'aiment comme je suis alors peut importe ce que les autres en pensent.

Je sors de ma chambre et descends. J'embrasse mon père et ma mère avec enthousiasme et m'assied pour déjeuner.

-Alors, commence mon père. Ce sont les derniers examens aujourd'hui, tu penses que tu vas t'en sortir?

-Oui, je le sens bien cette année, je fais avec un grand sourire. Comme ça l'année prochaine je pourrais enfin rentrer dans cette grande école artistique dont je rêve depuis mes cinq ans, je fais rêveuse.

-Oui mais faut-il encore que tu passes, se moque ma mère.

Je lui lance une mie de pain en riant. Rien ne peut me mettre de mauvaise humeur aujourd'hui. J'ai réussi tout les examens que j'ai passés jusqu'à présent, c'est la dernière ligne droite et je sens que je vais réussir, j'ai bien révisé -oui moi aussi je me suis étonnée- et j'ai même refait des exercices. Je me relève et pars en saluant mes parents qui sourient devant mon excitation. Je prends ma voiture et file au lycée, la musique à fond, chantant. Je me gare et à peine sortie que mes amis arrivent pour me saluer.

Il y a Sarah, elle est adorable, toujours souriante et la joie de vivre éclaire son visage enfantin. Elle me sert dans ses bras comme si on ne s'était pas vues depuis des années. Il y a Antonio, un garçon marrant et un peu bizarre qui croit au surnaturel -genre les sorcières, les fantômes-, et qui me dit toujours que j'ai une aura plus puissante que celle des autres. Je n'ai jamais vraiment compris mais il est vraiment gentil et on est amis depuis qu'il a remis à sa place cette garce de Setters qui m'avait collé un Chewingum dans les cheveux en primaire. Et il y a Évangeline. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'elle est superficielles mais elle sait qu'elle est belle et s'en sert souvent pour arriver à ses fins. Mais derrière ça, c'est la personne la plus gentille et généreuse avec les gens qu'elle aime que je connaisse.

Et derrière, il y a Julian. Mon homme à moi, le mien. Oui je sais, ça fait très ado devant son premier amour dit comme ça mais très sincèrement je ne sais pas ce que je ferais sans lui, sans sa présence et son soutien dans tout ce que j'entreprends. C'est le petit ami idéal et contrairement à ce que dit Antonio je sais qu'il m'aime autant que je l'aime. D'après Antonio, mon aura et la sienne ne sont pas compatible, que j'ai besoin d'une relation plus forte, plus passionnelle, moins plate. Mais moi, elle me suffit amplement.

Il s'approche et m'enlace en m'embrassant. Je soupire de satisfaction en souriant.

-Allez, on a des examens à terminer, s'exclame Sarah en souriant.

Je souris et nous la suivons. On passe les épreuves et je pense bien m'en sortir. Une fois finies, il est convenu que nous allions tous prendre un verre pour fêter la fin des examens. On va entrer quand Julian me retient.

-Il faut qu'on parle, soupire-t-il.

Je n'aime pas cette phrase, ce n'est jamais bon mais j'acquiesce tout de même et le suis sur le banc. Il regarde droit devant lui, semblant chercher ses mots et moi, j'attends alors qu'une voix au fond de moi me dit que je connais la fin de l'histoire.

-Eno, j'ai choisi l'université où j'irais étudier l'année prochaine, dit-il.

-Et?

-Yale, soupire-t-il.

-Si loin, je m'exclame. Mais on s'était dit que…

-Je sais mais Yale, je ne peux pas refuser ça, tu comprends?

-Oui évidemment, je fais alors que mon esprit s'est mis en mode pause. Et nous, je demande finalement.

-Je crois que…ce ne serait pas une mauvaise chose de faire une pause.

-Je vois, je fais en voulant me lever.

-Enora s'il te plait, essaye de comprendre.

-Ce que je comprends c'est que tu baisses les bras avant même d'essayer, je rétorque calmement -ce qui est bizarre quand on me connait. À moins que…tu ne veuilles arrêter parce que tu ne veux plus de moi?

-Toi et moi, hésite-t-il. Ce n'est pas de l'amour à proprement parler, c'est surtout une grande affection et je crois que j'attends…plus.

-Je ne te suffis plus, je réalise.

Il soupire et baisse la tête. J'ai la réponse à ma question, je sens ma gorge se serrer et les larmes monter alors, par fierté, je tourne les talons et m'en vais, pour ne pas qu'il voit qu'il m'a fait mal. Je rentre à la maison, un peu calmée. À l'intérieur, je ne réponds pas à mes parents et monte directement dans ma chambre. Je me couche sur mon lit et respire calmement pour contrôler la fureur qui monte en moi. Je ne dois pas laisser la colère prendre le dessus, je risquerais de mettre le feu à la maison.

Seul Antonio est au courant de ce qui arrive lorsque je suis dépassée par mes émotions. Des phénomènes inexplicables, comme un feu qui se déclenche, un robinet qui éclate, une fenêtre qui se brise,… ce genre de chose. J'ai appris à les contrôler mais quand la colère prend le dessus, je n'y arrive pas. Ma mère entre dans ma chambre, inquiète.

-Quelque chose ne va pas? Si ce sont les examens, tu sais comme tu as réussi les autres, tu auras juste des examens de passage…

-C'est fini avec Julian, je la coupe.

-Ho, je vois, soupire-t-elle en venant s'assoir sur le lit. Qu'est-ce qui s'est passé?

-Il dit…il dit que il part à Yale et que c'est mieux d'arrêter parce que lui et moi ce n'est pas de l'amour.

-Et est-ce que ça l'était? Me demande-t-elle.

-Je n'en sais rien, lui et moi c'était une évidence, on a commencé à sortir ensemble dès qu'on a su ce qu'étaient les vrais amoureux… je ne sais plus vraiment, peut-être qu'il a raison. Peut-être que c'est si difficile de dire au revoir juste parce qu'il est un ami précieux et que j'ai beaucoup d'affection pour lui mais que je ne l'aime pas d'amour. Et je suppose que j'ai aussi un peu peur d'être seule, je n'ai jamais été célibataire.

-Tu es jeune, tu as le temps de trouver la personne avec qui tu partageras ta vie. Si ce n'est pas lui, ce sera un autre ou une autre, fait-elle avec un sourire malicieux.

-J'adorerais voir votre tête à papa et toi si c'était une, je pouffe.

Elle rit en secouant la tête, me tapote la tête et sors de ma chambre en me disant de me reposer. C'est ce que je fais, je ne descends même pas manger, prends ma douche mets ma nuisette Hello Kitty -un vrai suicide sociale si quelqu'un me voit avec- et me couche en mettant les écouteurs de mon Ipod dans mes oreilles. Je m'endors rapidement vers un sommeil sans rêve et je me félicite de ne pas avoir repensé à cette journée et d'avoir réussi à esquiver les appels répétitifs de mes amis.

J'ouvre difficilement les yeux mais, une fois ouverts, je les arrondis en me disant que finalement, je rêve. Je suis en pleine forêt et en plein délire aussi apparemment. Je me relève et me rends compte que je suis toujours en nuisette Hello Kitty. Mais qu'est-ce que je fais ici, je n'ai jamais vu un endroit pareil chez moi et je ne rêve jamais d'endroit que je ne connais pas ou auquel je n'ai pas pensé. Et comme je déteste les forêts -trop de bestioles et d'araignées pour moi- je ne vois pas pourquoi je rêve de ça. À moins que ce ne soit un cauchemar.

Comme pour me donner raisons, des bruits de…sabots? se font entendre et des hommes habillés bizarrement et sales s'arrêtent devant moi. Le regard qu'ils posent sur moi ne me dit rien qui vaille, je me pince discrètement pour me réveiller mais je suis toujours là et je commence à paniquer. L'un d'eux descends et m'agrippe le bras pour me ramener contre lui alors que je m'éloigne et m'apprête à courir -stupide puisqu'ils sont à cheval.

-Regardez ce qu'on a là, raille celui-ci.

-On va enfin pouvoir s'amuser, rit un autre.

Je me débats et ils doivent en avoir marre puisque, tout à coup, je ressens une douleur à la tête et tout devient noir.

 

 
 
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