Chapitre 0 : Scare Leonheart

5 ans auparavant :

-          Alors mon cher, tu as vraiment décidé de nous quitter ? Dit une femme d'une trentaine d'années, assez grande, avec de longs cheveux noirs en tenant l'épaule d'un jeune homme de 13-14 ans.

-          Oui, Ellana. Je veux visiter d'autres mondes, apprendre de nouvelles choses. Dit-il avec le sourire. Cela me permettra également de devenir plus fort encore.

-          Mais, tu es déjà fort, Scare, très fort même. Dit Ellana à Scare. Tu es plus fort que la plupart des soldats de l'Empire. Alors...

-          Alors ce n'est pas suffisant pour atteindre ton niveau ou bien celui d'Edwin. Soupira-t-il en coupant la parole à la jeune femme. Pas assez fort pour vous protéger.

C'est alors qu'arriva qu'un homme mesurant environ un mètre quatre-vingt-cinq, cheveux grisonnant mais ayant un visage jeune. Sa stature et ses déplacements étaient celle d'un meneur, un chef mais également d'un grand guerrier. Il posa sa main sur la tête de Scare et dit :

-          Il est vrai que tu n'es pas aussi fort que nous en matière de combat rapproché mais il est également vrai que tu es le plus puissant dessinateur de tout l'Empire.

-          Tu as raison Edwin. Dit Scare, se tournant vers l'homme. Mais avec vos enseignements à tous les deux, plus ce que je vais découvrir dans les autres mondes, je sais que je peux devenir plus fort que cela.

Le plus important c'est que tu gardes bien ton calme et ta sérénité car tu sais bien ce qui arrivera si tu laisses libérer ta colère...

-          Oui, je sais bien, c'est déjà arrivé une fois et je ne veux pas que cela se passe une seconde fois. Dit le jeune homme en coupant la parole à Edwin. Puis, en prenant un ton plus triste, il se remit à parler. Il y a déjà eu assez de innocents morts à cause de cela et s'il y en avait d'autres, je ne m'en pardonnerai jamais.

-          Mais, ne t'inquiète pas, je sais que tu peux contrôler tes sentiments négatifs et que tu sais te débrouiller mais cela me fais quand même peur de te laisser aller dans un monde inconnu. Car je ne sais pas ce qu'il t'attend là-bas et tu sais qu'avec Ellana nous t'avons élevé et nous te considérons comme notre fils.

-          Il est vrai que nous le considérons comme notre fils mais tu sais bien qu'il ne l'est pas et il est en droit de partir s’il le souhaite. C'est pour cela que nous ne pouvons pas et que nous n'essayerons pas de l'en dissuader. De toute façon, il reviendra nous voir. N'est-ce pas Scare ? Demanda-t-elle se tournant vers le jeune homme.

-          Bien sûr, j'ai mon compagnon qui est là de toute façon pour vous donner des nouvelles de moi. Pas vrai, Chronos ? Dit-il en montrant une drôle de créature volante ressemblant à une peluche, se trouvant près de ses affaires. J'aimerai bien que les deux personnes se trouvant derrière le piliers viennent quand même me dire au revoir. Vous voulez bien Eliwan et Salim ?

C'est à ce moment qu'un jeune homme métissé, âgé d'environ 17-18 ans, assez fin, coiffé de tresses et qu'une jeune femme, du même âge que le jeune homme, légèrement mâte, sûrement dû à un bronzage, avec de long cheveux blonds et de magnifiques yeux violets, sortirent de derrière les piliers et s'approchèrent du petit groupe. Arrivés à côté du jeune homme, la métisse se mit à parler en se grattant la tête :

-          Comment tu as su que nous étions là, petite fripouille ? À ce que je sache tu ne vois pas à travers les objets.

-          Pas besoin de voir à travers les objets avec toi, tu n'es pas discret à des moments, Salim. Dit Scare en rigolant. Je me demande même si tu as écouté Ellana lorsqu'elle t'entraînais.

-          J-je ne vois pas de quoi tu parles, je suis discret. Répondit Salim regardant vers le haut en sifflotant légèrement.

Entendant cette réponse, tout le monde éclata de rire, Salim également. Après cela, la jeune femme prit la parole à son tour :

-          Scare, tu sais que tu es comme un petit frère pour moi, j'ai toujours été avec toi depuis note rencontre, nous avons combattu ensemble, nous avons ri et pleuré ensemble. Tu m'as souvent protégé lors des batailles, tu as toujours su me consoler et me remonter le moral quand j'allais mal. Cela c'est moi qui aurais dû le faire étant ton ainée. Et pour tout cela, je te remercie.

Devant le discours émouvant que lui avais fait la jeune femme, Scare ne put retenir ses larmes et elle, non plus, ne put retenir les siennes. Soudain, elle prit le jeune homme dans ses bras et le serra contre elle.

-          Je ne veux pas que tu partes, je ne veux pas que tu m'abandonnes, je ne veux pas perdre mon petit frère, je ne veux pas que tu me laisse toute seule. Tu comprends ? J'ai peur, Scare. J'ai peur.

Salim voulut parler mais Ellana et Edwin l'empêchèrent d'intervenir en un regard, qui le paralysa.

-          Mais Eliwan, je ne pars pas pour toujours. Je pars car j'ai envie de découvrir de nouvelles choses. Je reviendrai dans quelques années, et puis je vous donnerai des nouvelles à chacun et toi en premier si tu veux. Mais, ne t'inquiète pas, je ne t'oublierai pas. Dit-il, en se retirant des bras d'Eliwan, lui serrant les mains et la regardant dans les yeux. Tu es forte Eliwan. Je sais que tu peux vivre quelques années sans moi. Et puis, tu n'es pas seule, tu as beaucoup de personnes auxquelles tu peux parler. Et puis, tu vas vraiment mal, tu peux toujours m'envoyer un chuchoteur pour me contacter en me précisant où tu es, et j'arriverai.

La jeune femme retira une de ses mains et essaya d'essuyer ses larmes. Puis elle demanda à Scare :

-          Tu me le promets, petit frère?

-          Oui, je te le promets ma chère sœur. Répondit-il, souriant. Puis il s'adressa à ses compagnons. Est-ce-que je pourrais vous emprunter la demoiselle, quelques minutes ? Si cela ne vous dérange pas, bien sûr.

-          Pour... Commença Salim qui fût interrompu par Edwin.

-          Non, c'est bon. Prenez votre temps.

Ellana répondit d'un hochement de tête puis Scare et Eliwan s'éloignèrent du groupe. Pendant ce temps, Edwin et Ellana se tournèrent vers Salim qui se mit à parler :

-          Mais Edwin, pourquoi tu ne m'as pas laissé parler ?

-          Car tu n'as pas besoin de savoir de quoi ils vont parler. Scare est sur le départ et il n'est pas près de revenir. Ce qui veut dire que notre chère Eliwan perd la personne qui fut la plus proche d'elle lorsque vous furent séparés, la personne qu'elle considère comme un petit frère. Il est aussi son confident et un peu son ange gardien. Tu comprends donc qu'ils ont besoin de se retrouver, seul.

-          Oui, je comprends. Mais pourquoi décide-t-il de partir ?

-          Pour découvrir d'autres mondes. C'est un de ses rêves depuis qu'il a découvert qu'il existe des mondes, autres que les deux que nous connaissons et qu'il peut les visiter. Mais, ce qu'il veut le plus pour l'instant, c'est nous protéger de lui-même puisque si il trouve personne pour réussir l'apprendre à contrôler ce qui est en lui, il risque de se retrouver dépasser par son autre lui et de tuer tout le monde avant de se détruire. Donc c'est pour ses deux raisons qu'il veut partir.

-          Il est vrai que nous aurions du mal à l'aider car ceci nous est inconnu. Mais, es ce qu'elle est au courant des raisons de son départ. Demanda le jeune métissé à ses aînés.

Et ce fut Ellana qui répondit :

-          La première raison seulement et nous ne préférons pas qu’elle l’apprend, la seconde est que nous sommes presque sûr qu'elle l'empêcherait de partir pour pouvoir l'aider. Et que ce soit lui ou nous, on sait que cela comporte de gros risques et qu'il vaut mieux qu'il recherche un spécialiste qui puisse l'aider.

-          Je suis d'accord avec vous. En espérons qu'il trouve quelqu'un qui puisse l'aider. Dit-il, inquiet.

Pendant ce temps-là, du côté de Scare et Eliwan.

-          Alors ma chère, sinon comment ça avance avec Salim ?

La jeune femme devint, soudainement, écarlate.

-          D-de quoi tu parles ? Il n'y a rien entre Salim et moi.

-          Tu es sûr de cela ? Car j'ai remarqué les regards doux et les petits sourires que tu lui lances...

-          Mais c'est pareil avec toi, à ce que je sache ? Dit-elle avec le sourire.

Le jeune homme répondit en se frottant la tête :

-          C'est vrai que tu m'en fais aussi mais juste à voir la façon de te comporter avec lui, c'est différent. Et je crois bien ne pas être le seul à l'avoir remarqué, sœurette.

-          D'accord, il est vrai que je suis avec Salim mais j'attendais la fin de cette guerre pour en parler.

-          Je m'en doutais, et c'est également une raison de mon départ. Dit-il en plongeant son regard dans les yeux violets d'Eliwan d'où commencèrent à couler des larmes.

-          M-mais pourquoi ?? Cela ne changera rien à notre relation.

-          Pas à la nôtre, mais celle que tu as avec Salim car je sais que tu seras tellement préoccuper à vouloir m'aider que tu risques de ne plus te préoccuper de ce que tu ressens, donc d'empêcher l'évolution de votre relation.

-          Mais non...

-          Je te connais par cœur Eliwan, et je sais ce que je dis. De toute façon, j'ai pris ma décision et elle est définitive. Finit-il d'un air décidé.

C'est alors qu'elle se mit à pleurer à grosses larmes. Scare, voyant cela, pris la jeune femme dans ses bras et la serra contre lui. Puis il lui dit à l'oreille:

-          Ce n'est pas de ta faute si c'est ce que tu crois. Je suis le seul fautif de mon départ et je fais cela pour vous protéger de ce qui est en moi. Draco m'as dit qu'il pouvait me montrer d'autres mondes où ils existaient des personnes comme moi et qu'ils pourraient sûrement m'aider comme je sais que je ne pourrais pas bloquer éternellement mes sentiments négatifs. Un jour ou l'autre, ils s'échapperont et je ne pourrais pas les contrôler. À moins que je trouve un moyen de le contrôler et de l'utiliser pour protéger les personnes qui me sont proches. Voilà la raison principale de mon départ.

C'est alors que la demoiselle arrêta de pleurer et s'essuya les yeux. Puis, elle se mit à sourire avant de dire :

-          Tu as raison. Et puis, je pourrai te soutenir à travers les Spires. Cela nous permettra de rester lier et de se soutenir mutuellement et grâce à cela, tu pourras m'envoyer des messages à l'aide de Draco ou je pourrais t'envoyer un chuchoteur si j'ai vraiment besoin de contacter.

-          C'est vrai. De toute façon, quoi qu'il arrive, je suis et je reste ton petit frère et ton confident. Et je te promets de revenir en pleine forme comme aujourd'hui.

-          Merci Scare. Et je te promets qu'à ton retour, je serais rayonnante et que je vivrai dans le bonheur. » À ce moment, elle sortit un pendentif de sa poche, il ressemblait à une tête de lion. Je t'offre ce cadeau pour ne pas que tu penses toujours à moi et j'ai un deuxième cadeau pour toi et il se trouve à l'intérieur du pendentif.

-          Ce n'est pas ce que je pense ? Si c'est cela je ne peux pas l'accepter.

-          Ouvres-le et tu verras. Répondit-elle, d'un ton calme.

Scare ouvrit le pendentif et y vit une pierre d'un bleu profond de forme elliptique.

-          Mais, grande sœur, je ne peux pas l'accepter. C'est à chose à laquelle tu tiens le plus.

-          Garde-la. Elle te protégera de bien les dangers. Et puis de toute façon, nous sommes les seuls à pouvoir la toucher. Avec ceci, tu es sûr de pouvoir toujours aller dans les Spires, ou que tu sois.

-          Tu es sûr de vouloir t'en séparer ?

-          Oui. Et cette décision est irrévocable. Dit-elle, d'un air décidé.

-          D'accord, je la garde. Et merci. Bon ce n’est pas tout mais il faudrait peut-être retourner voir les autres. Tu ne penses pas ?

-          Oui, tu as raison. Et puis, il y en a un qui doit perdre patience. » Exclama-elle en rigolant.

Ils rejoignirent leurs trois compagnons. Lorsqu'ils arrivèrent près d'eux, ils les virent en train de se battre. Alors Scare siffla et les trois combattants s'arrêtèrent.

-          Vous ne vous arrêtez donc jamais de vous entraîner ? Demanda Eliwan.

-          Il faut bien que l'on trouve quelque chose à faire en vous attendant. Répondit Salim. Car vous en avez mis du temps pour parler.

-          C'est vrai. Mais bon, n'oublies pas que je pars pour un petit moment aussi. Dit le plus jeune.

-          Et c'est bien pour cela que je t'offre ceci. Dit Edwin en tendant une cape au jeune homme. Ceci te permettra d'entrer quand tu veux dans la Citadelle sans que les gardes ne t'en empêchent.

-          Merci Edwin. Mais bon, tu me connais. Je serai entré dans la Citadelle et arrivé à ton bureau avant qu'ils n'aient le temps de savoir que je suis là.

-          Oui, je sais. Mais je ne préfère pas que tu entres discrètement en ce lieu. Car tu auras sûrement changé et tu risques de te faire attaquer par les Frontaliers. Et je préfère éviter le carnage. Dit-il avec un petit sourire.

Puis Ellana s'approcha de Scare, puis lui tendit un poignard.

-          Voici mon cadeau de départ. Cela permettra de toujours avoir une arme pour te battre.

-          Merci à toi Ellana. Dit-il, tout en prenant le poignard et en l'attachant à sa ceinture.

Le jeune métissé prit la parole au même moment se grattant la tête.

-          Je suis désolé mais je n'ai pas prévu de cadeaux. Je n'y ai pas pensé.

-          Tu sais quel serais le meilleur cadeau que tu pourrais m'offrir ?

-          Non. Lequel ?

-          Que tu t'occupes d'Eliwan, maintenant que la guerre est finie et que ton apprentissage aussi. Tu crois pouvoir le faire ?

-          Bien sûr, mon cher ami. Tu peux compter sur moi. Je le ferais avec plaisir. Répondit-il, en plaçant son bras autour d'Eliwan.

Après encore une heure de discussion, le jeune homme fît apparaître cinq chevalières à tête de lion puis en donna une à chacun de ses compagnons avant prendre la parole.

-          Ces chevalières sont un lien qui unira à vie et qui fera qu'on sache qui nous sommes donc j'espère vous revoir tous en pleine forme et emplit de bonheur lorsque je reviendrai. Promis ?

-          Nous te le promettons, Scare. Dirent-ils en cœur.

-          Et une dernière chose pour Ellana et Edwin, ne laissez pas Salim s'occuper de votre fils sinon vous risquez de vous retrouver avec une énergumène comme fils. Dit-il en rigolant.

-          Ce n’est pas vrai. Réfuta Salim.

-          Bon, sur cette note d'humour. Je m'en vais. Je vous dis à bientôt, mes amis. Je ne vous oublierai pas.

Après avoir dit au revoir à ses amis, il prit ses affaires. Draco se posa sur son épaule et ils disparurent comme si ils n'avaient jamais été là.