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Disclaimer: Le monde d'Harry Potter ainsi que ses personnages appartiennent à J.K. Rowling, aux divers éditeurs et à Warner Bros Inc. Cette fiction est écrite à but purement non lucratif, et en aucun cas avec une intention de violation de copyright.
Merci de vous en référer aux avertissements du premier chapitre (et cette fiction est toujours due à un craquage complet)
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Chapitre Deux, Harry Potter et l'Infâme Bouteille de Whisky
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« Chuuut, je vais faire un discours ! »
Harry cligna stupidement des yeux, tentant de déterminer lequel des deux Ron qui se tenaient debout sur la table était le bon. Après avoir tergiversé quelques instants, il décida que celui de droite était issu de son imagination et des huit verres de Whisky Pur Feu qu’il avait ingurgité. Vérifiant que personne ne le regardait, il se jeta rapidement un charme de Sobriété. Il ne serait pas celui qui tomberait dans les pommes à l’enterrement de vie de garçon de son meilleur ami. Le picotement qui lui parcourut la peau était désagréable, mais lorsqu’il cessa, Harry avait les idées légèrement plus claires.
Ron tangua dangereusement, mais parvint par quelque miracle à rester sur ses deux pieds.
« Mes amis, j’voudrais qu’vous chass-sachiez que j’suis vraiment très content qu’vous soyez là. C’était le meilleur enterrement de vie de g-garçon que j’aie j-jamais fait. » Il fit une pause, contemplant son verre plein d’un air songeur. « J’crois qu’c’était l’seul aussi. »
A l’autre bout de la table, George et Dean ricanèrent. Ron tenta de leur lancer un regard menaçant et échoua lamentablement. Il reprit :
« Merci pour la danseuse, vraiment. Même si vous auriez quand même pu m’en choisir une qu’avait pas de j-jambe de bois. Je lève mon verre à George et Charlie, qui s-sont mes frères. Et je les aime. » Il vida d’un trait son verre et l’observa se remplir de nouveau, l’air satisfait. « Et aussi à Harry. J’veux que tu saches que même si t’as décidé que t’étais pédé comme un Souaffle, je t’aimerai toujours. » Il vida de nouveau son verre, avant de tourner un visage inquiet vers Harry. « De façon tout à fait palto-platonique, bien entendu. Je me marie, ce ne serait pas correct. »
Harry pouffa et fit un clin d’œil à son meilleur ami.
« Eeet je voudrais aussi lever mon verre à –Malfoy ! »
Harry fronça les sourcils et, au bout de la table, George s’étouffa avec son whisky.
Il suivit le regard de son meilleur ami et son cœur marqua un raté. Draco Malfoy venait de surgir de l’autre bout du pub, tête haute et visage fermé. Il s’arrêta net à l’appel de Ron, semblant chercher autour de lui la source du beuglement.
« Malfoy ! Petite fouine bondissante ! Viens donc boire un verre avec nous ! » continua Ron d’un ton enthousiaste.
Lorsque Malfoy les vit, ses yeux s’écarquillèrent. Il sembla pondérer un instant les mots de Ron, avant de s’approcher de la table. Il gratifia Ron et Harry d’un hochement de tête laconique.
« Weasley. Potter. »
Ron descendit avec difficulté de son perchoir, fourra un verre plein entre les mains de Malfoy et le força à s’asseoir sur la chaise à côté d’Harry. Le jeune homme se laissa faire, l’air légèrement sonné.
«Ce bon vieux Malfoy ! » brailla Ron, « ça fait combien de temps ? Deux ans ? »
« Un an et cinq mois, en réalité, » répondit sèchement Malfoy. Il observa le verre dans ses mains d’un air suspicieux. « Tu n’essaies pas de m’empoisonner, Weasley ? »
« Tss, tss . C’est très Serpentard de ta part de penser ça, Malfoy. Ce soir c’est la fête ! »
Draco l’observa un instant, puis sembla décider que Ron était trop ivre pour mentir et prit une gorgée de Whisky. Le liquide fuma un instant au contact de ses lèvres et il le vida d’un trait sans ciller. Harry se surprit à le fixer droit dans la pomme d’Adam, et grimaça.
« Donc, Weasley. En quel honneur ai-je été invité à ta table remplie de… » il parcourut la tablée du regard, « …Gryffondors ? »
« Mon mariage, Malfoy. »
Malfoy eut l’air perdu, et Harry, bon prince, éclaira sa lanterne.
« Ron se marie dans deux jours, et nous fêtons son enterrement de vie de garçon. Tu as loupé le spectacle, Malfoy. La danseuse était très…convaincante. »
Malfoy posa son verre d’un geste brusque et, sans lever les yeux, répondit d’une voix atone.
« Je n’en doute pas. »
Harry se tut, un peu refroidi par la réaction de Malfoy. D’accord, ils n’avaient jamais été en termes amicaux, mais l’eau avait coulé sous les ponts depuis leurs vieilles rivalités. Et leur dernière interaction n’avait pas exactement été hostile. Malfoy reprit la parole, le ton beaucoup moins froid que celui qu’il avait employé pour répondre à Harry.
« Donc, Weasley. Quelle pauvre âme a bien pu accepter de partager ton lit jusqu’à la fin de ses jours ? »
Ron gloussa :
« Hermiooooone m'n'amûr ! »
Malfoy vida un nouveau verre et sourit. Harry se figea, un peu décontenancé par la tournure des évènements. Décontenancé de voir Malfoy lancer à Ron ce sourire sincère, comme s’il était vraiment heureux du mariage de Ron et d’Hermione, deux personnes qu’il avait ouvertement détestées et insultées par tous les moyens possibles depuis ses onze ans. Harry ressentit une pointe de jalousie en voyant ce sourire, l’étincelle malicieuse brillant dans les yeux gris. Malfoy lui avait battu froid depuis qu’il était arrivé. Il secoua la tête, dégoûté. Depuis quand se souciait-t-il de ce que Draco Malfoy pensait de lui, au juste ? Le crétin avait probablement juste l’alcool agréable. C’était de toute manière la seule chose qu’il avait d’agréable.
Il baissa les yeux vers son verre de nouveau plein. Sans plus hésiter, il le saisit et en prit une longue gorgée.
Tant pis pour sa dignité, il allait en avoir besoin.
OoOoOoO
La soirée bascula à la minute ou Ron s’écroula sur la table, ronflant comme un sonneur. Un tonnerre d’éclats de rire jaillit de la tablée, et Harry, fort de son douzième verre –ou était-ce le treizième ? –en attrapa un hoquet pathétique.
Un coup d’œil à ses amis le rassura. Il n’était pas le dernier dans sa condition d’imbibé. Neville semblait avoir pour but de rejoindre Ron dans sa décadence dans les plus brefs délais. Goerge et Dean avaient entamés une chanson libidineuse à base d’hypogriffe lubrique et de jeune sorcière innocente, tandis que Charlie jouait au chef d’orchestre, agitant sa baguette de manière un peu hasardeuse.
Et puis il y avait Malfoy. Malfoy qui, d’une manière ou d’une autre, parvenait à être monumentalement sexy, même après d’innombrables cocktails toxiques. Les joues rouges, il écoutait la chanson de George, un sourire littéralement béat sur les lèvres.
Les mots sortirent de la bouche d’Harry sans qu’il ne parvienne à les arrêter.
« C’est bien que tu sois là, Malfoy. »
Harry cligna des yeux. Il n’avait pas exactement prévu de dire ça, mais de toute évidence, la partie de son cerveau capable de raisonner avait décidé de tirer sa flemme pour la soirée.
« Et pourquoi ça, Potter ? »
Harry fut tiré de ses rêveries par la voix de Malfoy. Il sentit ses joues chauffer, et il n’avait pas besoin d’être un génie pour savoir qu’il venait de virer à l’écarlate. Il espérait juste que ce fait serait mis sur le compte de l’alcool, et pas d’un stupide béguin pour son ennemi d’enfance. Il haussa les épaules d’une façon qu’il espérait détachée et sûre de lui.
« Tu n’es pas de si mauvaise compagnie, après quelques verres. Tu peux même être agréable, si tu fais quelques efforts. »
Malfoy sourit. Haha, il était là, ce sourire qui avait fui Harry toute la soirée.
« Et il ne t’auras fallu que dix ans pour t’en rendre compte, Potter. »
Harry releva la tête, indigné.
« On ne peut pas dire que tu te sois comporté en parangon de l’amabilité à Poudlard, Malfoy »
Malfoy leva les mains en signe de reddition.
« Je suis le premier à l’admettre, Potter. » Il reprit son verre sur la table, observant d’un œil critique le liquide rouge bouillonnant à l’intérieur. Il tourna son regard vers Harry et haussa un sourcil moqueur.
« Bon sang, Potter, tu verrais ta tête ! Tu ne tiens vraiment pas l’alcool. »
Harry se redressa sur sa chaise, outré.
« Je tiens très bien l’alcool, Malfoy ! » Il balaya son interlocuteur du regard, retenant un sourire insolent à la vue de ses joues cramoisies et de ses pupilles dilatées. « Certainement mieux que toi, en tout cas. » Il fanfaronna intérieurement, satisfait d’être parvenu à garder une voix ferme, même si, vraiment, il ne se sentait pas très ferme à ce moment précis.
Malfoy plissa les yeux, une étincelle de défi dansant dans les prunelles grises. Oh.
« On parie, Potter ? » susurra Malfoy.
Oh. Harry se passa la main dans les cheveux.
Non, non, non, non, mauvaise idée, lui criait son cerveau.
« Quand tu veux, Malfoy. » répondit Harry, sans oublier de gifler mentalement son instinct Gryffondor qui avait tendance à relever tous les défis sans réfléchir plus avant.
Le sourire de Malfoy passa de béat à prédateur en l’espace d’une seconde, et un éclair de lucidité traversa le cerveau anesthésié d’Harry. Il eut la soudaine impression d’avoir passé un pacte avec le diable.
« Quels sont les termes du pari, Potter ? »
« Comme tu veux, Malfoy, » répondit Harry automatiquement.
Malfoy écarquilla les yeux, et Harry se rendit compte de ce qu’il venait de dire. Il était trop tard, cependant. Le sourire de Malfoy s’élargit et il observa Harry d’un air calculateur.
« Comme je veux, hein ? Je pense que j’attendrai d’avoir gagné le pari pour te le faire savoir, Potter, » dit-il d’un ton hautain. Harry se demanda distraitement comment Malfoy parvenait toujours à faire sonner son nom de famille comme un gros mot.
Le silence était tombé autour de la table, George, Dean et Charlie s’étaient tus pour suivre l’échange, l’air intéressés. Neville, lui, avait concrétisé son envie de s’endormir, et bavait allégrement sur la table. Harry déglutit. Pourquoi fallait-il toujours qu’il se mette dans des situations comme celle-là ?
«Prêt, Potter ? »
Harry hocha la tête, tentant de plaquer une expression assurée sur son visage.
« Je suis certain que Charlie acceptera d’arbitrer le concours. » lança Harry d’un ton innocent. Le sourire machiavélique de Malfoy ne lui inspirait vraiment pas confiance.
Le sourire de Malfoy disparut et il lança un regard mauvais à Charlie, qui s’était levé pour prendre place face à eux. Le rouquin éclata de rire et fit un clin d’œil entendu au jeune homme. Harry sentit un monstre bien connu gronder jalousement dans sa poitrine, un monstre dont il n’avait pas eu de nouvelles depuis sa sixième année. Couché, toi, songea-t-il fermement, ce n’est vraiment pas le moment.
« Le but est de boire le plus de verres possible, » annonça Charlie. Il marmonna une incantation compliquée et un anneau bleu s’enroula autour du poignet d’Harry. Il répéta l’action en direction de Malfoy. Harry haussa un sourcil en voyant que l’anneau de Malfoy était plus clair que le sien.
« Lorsque l’anneau deviendra rouge et se brisera, cela signifiera que vous aurez atteint votre limite. Si vous étiez sobre, les anneaux seraient verts. Ce sortilège a été créé par la Section de Prévention anti-Désartibulation. Si vous continuez de boire après que l’anneau se soit brisé… » Charlie fit un large sourire, « …ça risque de ne pas être beau à voir. Maintenant, posez vos baguettes sur la table. »
Harry obtempéra et entendit Malfoy grommeler en s’exécutant. Il jeta un coup d’œil au jeune homme et se félicita d’avoir choisi Charlie comme arbitre. Visiblement, le Serpentard n’avait pas prévu de ne pas être en mesure de tricher. Il avait l’air nerveux, à présent.
« Prêt à perdre, Malfoy ? » lança Harry.
Malfoy lui lança un regard dédaigneux. « Certainement pas, Potter. »
Harry sourit, ravi de constater que la réplique de Malfoy manquait de son habituelle assurance méprisante.
« A trois, vous pourrez commencer, » lança Charlie. « Un…deux…trois ! »
Harry se précipita sur son verre. Il le vida d’un trait et le regretta instantanément. Sa tête tourna violemment, mais un coup d’œil sur son bracelet le rassura. S’il était légèrement plus foncé qu’auparavant, il était loin d’avoir tourné au rouge. Un regard furtif en direction de Malfoy le fit grimacer. Le jeune homme ingurgitait verre après verre sans laisser transparaître le moindre inconfort, et l’anneau qui entourait son poignet avait à peine foncé. Il avait visiblement pris de la bouteille depuis la soirée de promotion à Pré-au-Lard.
Bien décidé à rattraper son retard, Harry éclusa quatre verres d’affilés. Ce soir ne serait pas celui ou Draco Malfoy battrait Harry Potter.
Deux verres plus tard, il fut obligé de réviser cette affirmation. La terre tournait beaucoup trop vite à son goût, et le visage hilare de Charlie était de plus en plus flou. Secouant vigoureusement la tête, il finit son – septième ? Huitième ? –verre avec difficulté. Son bracelet prit une couleur violette particulièrement menaçante, et il dut réprimer la nausée qui lui secoua l’estomac. Certainement pas.
Il entendit Malfoy tousser, et un sourire paresseux étira ses lèvres. Au moins, lui, il ne s’était pas encore étouffé.
Encouragé par cette pensée, il leva son verre d’une main tremblante, et le but à longues gorgées. Un craquement sonore se fit entendre et Harry tourna vivement la tête. Sa vision mit un certain temps à s’éclaircir, mais le spectacle valait la chandelle. Malfoy fixait son poignet libre de tout bracelet, une expression d’horreur suprême sur le visage. Charlie éclata de rire.
« Harry, il semblerait que tu sois le grand gagnant de ce pari ! Harry Potter, vainqueur du Seigneur des Ténèbres et de l’Infâme Bouteille de Whisky.»
Harry tenta un rictus victorieux. Il aurait voulu se pavaner, mais s’abstint, sachant pertinemment qu’il n’arriverait pas à prononcer une phrase cohérente. Il saisit sa baguette. Il dût s’y reprendre à trois fois pour lancer un Charme de Sobriété, mais sa vision finit par devenir plus nette et il se sentit légèrement plus stable. Cependant, le Charme ne faisait pas de miracles, et il savait qu’il était toujours passablement ivre.
Il se tourna vers Malfoy, qui avait l’air mortifié et beaucoup plus que passablement ivre, et sans réfléchir, il lui jeta le même Charme. Malfoy se tourna vers lui, le visage tordu par une grimace furieuse.
« M-merci, ô grand Potter, Miséricordieux et Héroïque. » cracha-t-il. Harry fut désarçonné par l’acidité à peine contenue des mots de Malfoy, et le fut encore plus lorsque celui-ci se leva et sortit du bar d’un pas chancelant.
« Harry, tu devrais vérifier qu’il n’essaie pas de transplaner. Il n’est vraiment pas en l’état. » lança Charlie, les sourcils froncée.
Harry acquiesça et se leva. Pour la première fois depuis le début de la soirée, il regretta d’avoir autant bu.
Ce n’était pas censé se passer comme ça. Malfoy aurait dû rester agréable. Ou, tout du moins, cordial. Harry secoua la tête tout en se dirigeant vers la sortie. Il aurait dû se douter que l’amabilité de Malfoy n’était qu’une façade. Au moins, l’alcool avait eu le mérite de faire ressortir sa vraie personnalité.
Le froid de l’extérieur le dessaoula légèrement. Au début, il crut que Malfoy était parti et une pointe d’inquiétude le traversa à l’idée de trouver une jambe ou un bras traînant sur le sol. Cela ferait mauvais effet.
Lorsqu’il ne vit rien de tel, il tourna sur lui-même, plissant les yeux. Il finit par distinguer une silhouette appuyée sur un mur dans un recoin d’ombre. Après un rapide « Lumos », il s’avança prudemment.
« Malfoy ? »
« Tire-toi, Potter. » répondit Malfoy d’une voix incertaine. Le Charme de Sobriété n’avait visiblement pas eu beaucoup plus d’effet sur lui qu’il n’en avait eu sur Harry.
« Malfoy, pas la peine d’être mauvais perdant. Ce n’était qu’un stupide pari. »
« J’aurais pas dû p-perdre. J’aurais dû gagner, » annonça Malfoy d’un ton amer. Harry fronça les sourcils, confus.
« Pourquoi ça ? »
« Parce que –» Malfoy s’interrompit, écarquilla les yeux et plaqua sa main sur sa bouche en un geste si puéril qu’Harry retint à grand peine un sourire.
« Crache le morceau, Malfoy. »
« Non. » répondit le jeune homme d’un air obstiné.
Harry soupira.
« Comme tu voudras. Ne transplane pas pour rentrer. Prends le Magicobus. »
Il tourna les talons et se dirigea vers l’entrée du bar pour rejoindre ses amis.
« Potter, attends ! »
Harry se retourna.
« C’était un pari. »
Harry, ne voyant pas ou Malfoy voulait en venir, haussa un sourcil.
« Tu as gagné. Tu peux choisir ta r-récompense. »
Harry s’apprêtait à décliner lorsqu’une idée le frappa. Il inspira profondément. L’idée était probablement la pire qu’il ait eu en dix ans, mais l’alcool circulant dans son sang la rendait curieusement attrayante.
« Tu as raison, Malfoy. Je pense que je vais prendre ma récompense maintenant. »
Il franchit les quelques mètres qui le séparait de Malfoy et, sans laisser à l’autre le temps de réagir, l’attrapa par les épaules et posa brutalement ses lèvres sur les siennes.
Malfoy se figea et émit un bruit à mi-chemin entre l’exclamation de surprise et le gémissement. L’espace d’une demi-seconde, Harry crut qu’il allait le repousser et probablement le gratifier d’une mort douloureuse. Cette possibilité fut vite exclue lorsque Malfoy enfouit ses mains dans les cheveux d’Harry et lui rendit son baiser avec une énergie proche du désespoir.
Lorsqu’ils se séparèrent, Harry avait le souffle court et un coup d’œil à Draco –Malfoy –le fit sourire. Il avait l’air positivement choqué, les yeux ronds comme des soucoupes et la respiration irrégulière.
« Je suppose qu’on est quittes, maintenant, » lança Harry.
« Pardon ? »
« Eh bien, tu ne me dois plus rien. »
Au moment où il prononça les mots, Harry se rendit compte qu’il venait de dire quelque chose qu’il ne fallait pas. Le visage de Malfoy se ferma et il hocha la tête.
« Ah. Bien sûr. Suis-je bête. Le pari. »
Il baissa les yeux et ses poings se serrèrent convulsivement. Harry, déconcerté, fit un pas vers lui.
« Draco ? »
« Non, Potter, tu as raison, le jeu est fini. Il est temps que je parte. C’était une erreur. »
Harry se raidit, une étrange douleur fusa dans sa poitrine.
« Quoi ? »
Malfoy leva la tête vers lui, les yeux de nouveau froids et inexpressifs.
« Va te faire foutre, Potter. »
Une seconde plus tard, il avait transplané.
Resté seul dans la ruelle, Harry s’appuya sur le mur et passa une main tremblante dans ses cheveux.
« Putain, c’était quoi ça ? », demanda-t-il au mur d’en face.
Celui-ci lui offrit un silence dédaigneux pour toute réponse.
Harry secoua amèrement la tête et rentra dans le bar. Étrangement, il n’avait plus le cœur à faire la fête.
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à suivre...
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