J'ai eu une idée un peu tordue en regardant une série et j'ai eu envie d'en faire une fiction. Je la poste ici en esperant avoir vos avis, bons ou mauvais. J'accepte toutes les critiques mais soyez constructifs svp ;P
[je précise quand même que tous les commentaires homophobes sont à bannir ^^]

Sur ce, bonne lecture :)

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« Manquerais plus que tu sois lesbienne tiens ! »

Voilà ce que ma mère m’a dit la semaine dernière. Sur le coup je n’y ai pas fait attention, elle s’était énervée après que j’ai organisé une petite fête dans sa chambre avec deux jeunes hommes que j’avais croisé dans la rue. Je le reconnais, je l’avais cherché. J’avais donc enfoui cette phrase au fin fond de ma mémoire, dans la catégorie «Je suis une mauvaise fille» sans penser que je l’utiliserais un jour. Et puis un soir, alors que je cherchais un nouveau moyen de rendre ma mère folle, cette phrase resurgit dans mon esprit. Cela faisait déjà quelques mois que je recyclais mes vieux plans pour énerver ma génitrice mais Il fallait que je trouve autre chose, quelque chose de neuf et pas ces plans foireux qui étaient devenus banals pour les jeunes d’aujourd’hui. Mais là, j’avais trouvé le plan parfait ! J’avais enfin trouvé un moyen pour que ma mère me mettes à la porte et ne me parles plus avant des années.  Je pourrais enfin vivre seule dans mon propre appartement, puiser dans l’argent que mon père avait déposé sur un compte avant de fuir ses responsabilités. Ma décision était prise, j’allais devenir lesbienne !

Vous vous direz que je ne suis qu’une sale gosse qui cherche à pourrir la vie de ses pauvres parents. Laissez-moi vous expliquer ce qui me pousse à me comporter comme ça : Je m’appelle Elena, j’ai 16 ans et je vais dans un des lycées les plus réputés de Paris. Je vis avec ma mère dans une belle maison du 16^e mais je sais que le déménagement est proche. Depuis que mon père l’a quittée peu après ma naissance, elle collectionne les maris et les amants. Le départ de son premier, et surement seul, vrai amour l’avait dévastée, elle avait cessé de croire en les relations stables. Au fond, elle était aussi diabolique que moi. Elle avait épousé un homme des plus aisés afin de gagner assez d’argent pour pouvoir vivre tranquillement après le divorce. Après avoir séduit cet homme d’affaire et accepter sa demande en mariage, elle avait ajouté une clause à son contrat de mariage, stipulant qu’en cas d’adultère, son mari devrait lui laisser la moitié de ses biens. Evidement pour que ceci soit valable, elle avait du faire appel à une prostituée chargé de s’occuper de son mari et de tout filmer. Grâce aux preuves, elle avait récupéré l’argent, la maison et le magnifique labrador, Léo. J’avais fini par m’habituer au grand luxe et aux hommes qui se succédaient dans la chambre de ma mère, si bien que j’avais vite commencé à faire de même. J’avais la réputation d’être la fille facile du lycée mais ça me convenait. Après tout, mieux vaut avoir une mauvaise réputation que pas de réputation du tout.

Ma mère avait très vite critiqué mon comportement qu’elle jugeait inadapté à une fille de mon âge, qu’elle aille voir les jeunes de banlieue, elle se rendrait compte de ce qui est vraiment inadapté !  La génétique m’ayant transmis son côté garce manipulatrice, j’essayais de l’énerver le plus possible, jusqu’à atteindre LE point où elle ne me supporterait plus et devrais me flanquer dehors. J’aurais donc tout le loisir de faire ce que je veux, quand je veux et avec qui je veux tout en recevant de l’argent régulièrement de ma mère qui, légalement, était obligée de subvenir à mes besoins jusqu’à ma majorité. Sauf que mes 18 ans approchaient à grands pas et quand l’échéance arrivera à son terme, je devrais piocher sur le compte à mon nom, créé par mon père, qui vu le montant, n’était pas aussi pauvre que ma mère le prétend. J’avais commencé par lui piquer sa carte bleue pour faire les magasins avec mes amies et parfois même avec des inconnus, j’organisais régulièrement des fêtes à la maison durant lesquelles je prenais soin de tout saccager et j’invitais régulièrement des garçons à la maison pour qu’elle nous surprenne durant nos ébats. Mais elle finissait toujours par me pardonner et à force, je finissais par me lasser …

Nous arrivons donc à la semaine dernière, j’avais croisé deux jeunes hommes pas trop mal en rentrant du lycée et je les avais donc invité chez moi. Je savais qu’aucun garçon ne pouvait me résister et encore moins si je leur proposais un plan à plusieurs. Ma mère était rentrée et s’était dirigé dans la cuisine où elle nous avait surprit sur le plan de travail, nus. Je crois que le fait de me voir entourée de deux partenaires l’a plus choqué que d’habitude. Elle a renvoyé mes deux soupirants chez eux et une fois rhabillée, m’avait convoquée dans le salon.

« J’en ai plus qu’assez des tes conneries ! Ce sera quoi la prochaine fois ? Tu va inviter le chien à se joindre à vous ? Manquerais plus que tu sois lesbienne tiens ! »

J’ai étouffé un éclat de rire et en la regardant, j’ai bien vu qu’elle était plus contrariée que d’habitude. Elle a continué :

« Non mais regarde-toi ! Tu vois pas que t’es en train de foutre ta vie en l’air ?! »

Mais de quoi elle se mêle franchement ?! J’en connais qui font bien pire … bon d’accord, j’en connais peut-être pas tellement, mais je suis sûre que ça doit exister !

« Mais laisse moi m’amuser maman ! J’ai 16 ans je fais ce que je veux ! »

« Pas tant que tu vivras sous le même toi que moi ! »

J’avais esquissé un sourire. Elle me tendait la perche.

« Bah t’as cas me foutre dehors ! »

Elle avait les yeux grands ouverts et la bouche entrouverte, on aurait dit un poisson rouge trisomique.

« C’est ça que tu veux depuis le début ? Etre à la rue ? Je comprends que tu ais besoin de liberté mais tu tiens vraiment à te retrouver SDF à 16 ans ?! »

Décidément, toutes ses prédispositions à la manipulation s’étaient envolées avec l’âge, elle était devenue plus que naïve. J’ai soupiré, elle a pris ça pour une réponse et a continué.

« J’ai compris, je vais essayer de te lâcher un peu les rennes, je sais qu’à ton âge on a besoin de se sentir indépendant. Mais s’il-te-plaît, évite de faire trop de bêtises, ta mauvaise réputation commence à déteindre sur moi »

Voilà tout ce qui l’importait, son image.  J’avais complètement loupé mon coup, non seulement j’étais encore bloquée dans cette maison et pour couronner le tout, ma mère allait être encore plus indulgente, je devais trouver un plan de génie et vite ! J’ai laissé les choses se tasser jusqu’à aujourd’hui. J’ai eu une révélation : je savais très bien que ma mère faisait beaucoup trop attention aux jugements des autres, qu’est qui pourrait plus ternir son image qu’apprendre que sa trainée de fille est enfaite lesbienne ?! Ca ferait beaucoup de bruit dans tout le quartier et elle finirait bien par me laisser tomber à force d’entendre des remarques à mon sujet. Je m’étais donc lancé dans l’élaboration de ce plan diabolique mais qui, il faut bien l’avouer, tenait du génie. J’avais eu ma première expérience sexuelle pendant les grandes vacances de ma 6^ème. Je n’avais jamais songé à faire l’amour avec une fille depuis et j’avoue que cette idée ne m’enchantait pas vraiment et puis rien ne m’obligeait à aller jusque là. Enfin après tout, même dans le cas où je serais poussé à coucher avec une fille, on n’expérimente jamais assez de choses dans une vie. Je n’avais plus qu’à me faire à cette idée mais avant tout … il fallait que je me trouve une copine. Plus facile à dire qu’à faire, surtout quand on vit dans un quartier de bourge où tout égarement de la voie du bon petit riche est prohibé. C’est décidé, à partir de demain, je cherche une petite homo refoulée qui attend bien sagement que sa princesse charmante la révèle au grand jour.

Plan L, étape 1 enclenchée !