" Le garçon était triste à en mourir, il avait perdu son unique ami. Il ne jouait plus, avait perdu l’envie de manger. Le garçon pleura longtemps la mort de Hector. Tellement longtemps que sa mère finit par lui proposer d’acheter un autre chat. Mais son père était contre. Il décréta que son fils devait grandir et apprendre à subir les aléas de la vie avec la tête haute. Le garçon ne réussit pas à avoir la tête haute. Il était cependant d'accord avec son père : Hector était irremplaçable. Un soir, le garçon entendit sa mère se faire disputer par son père. Celui-ci trouvait que cette dernière était trop gentille et douce avec leur fils. Il pensait que son fils devait s'endurcir. La mère changa alors radicalement de comportement face à son fils. Elle ne lui parlait que lorsque c’était nécessaire ou quand elle savait que son mari était loin. Un an plus tard, il avait dix ans. Son père se mit alors en tête de lui faire présenter ses futurs camarades de classe. Il le prit à part dans son bureau et lui expliqua comment être un leader. Selon lui, ses futurs camarades devaient être là juste pour suivre ses ordres. C'est un ainsi que notre héros rencontra son futur meilleur ami. Celui ci lui plut dès qu'il le vit: il le trouva souriant et attentionné. Il passa beaucoup de temps avec lui à rire. Le garçon n’écouta pas l’ordre de son père, il se fit certes respecter mais fit de l’autre garçon un ami à lui. Notre héros retrouva la joie de vivre et passa la plupart de son temps avec son nouveau meilleur ami. Il alla même chez lui malgré quelques réserves de ses parents. Il campa pour la première fois, dans le jardin de son meilleur ami et ensemble, ils se jurèrent une amitié à la vie, à la mort. Ce sera seulement plus tard qu'ils comprendront l'importance de cette amitié. Cette nuit là, notre héros pris peur face à un serpent qui se glissa sous sa couchette... Son ami se moqua de lui, pas méchamment bien sûr. Le garçon gardera ensuite une peur terrible des serpents suite à cet accident. Tous les deux, ils eurent l’idée de tester le quidditch, ce sport que le père du garçon avait tant vanté à son fils. Leurs parents leur achetèrent donc un balai chacun et le vol devint une de leurs principales activités. Mais ni l'un ni l'autre n'excellait vraiment, notre héros s'en sortant juste un peu mieux que son ami. Le père de notre héros le faisait d’ailleurs souvent remarquer aux parents du meilleur ami de son fils. Les garçons firent ensuite la rencontre d'une jeune fille qui serait à Poudlard avec eux. Elle était la fille de la meilleure amie de la mère de notre héros. Au début, le garçon la trouva fade et inintéressante mais voyant que son ami semblait beaucoup l'apprécier, il se prêta au jeu et lui trouva finalement de nombreuses qualités. Elle savait rire. Le rire étant ce qui manquait le plus au garçon. Ses parents étaient trop sérieux à son goût. Mais jamais il ne montrait le moindre le manque ou la moindre faiblesse devant ses parents depuis l'épisode d'Hector et du changement de comportement de sa mère. Il était le parfait garçon sage, calme et respecté que voulait son père. Notre héros ne profitait de la vie qu'en présence de ses deux meilleurs amis.
Notre héros qui n'en est pas un, te racontera la suite demain. »
La voix s’éteignit encore une fois. Harry eut la tentation de se retourner mais ne préféra pas vexer son nouvel… Ami ? Il resta longtemps à observer le ciel. Il ne se savait pas quoi penser de toute cette histoire. Il finit par s’endormir. La nuit n’étant pas trop froide en ce mois d’octobre, il ne tomba pas malade.
Draco se réveilla le lendemain la tête pleine. Il avait passé la nuit à réfléchir sur ce qu’il pourrait raconter le lendemain à Harry. Pansy vint s’asseoir à coté de lui au petit déjeuner.
- Draco…, minauda-t-elle.
- Pansy.
- Comment vas-tu ce matin ?
- Bien, jusqu’à que tu ouvres la bouche.
- Voyons Draco, tu sais très bien que ce genre de technique de diversion ne marche plus avec moi. Tu étais où hier soir ?
- Dans mon lit.
- Tu es rentré à minuit, et ensuite tu t’es assis sur un fauteuil devant le feu de cheminée de notre salle commune. Je ne vois pas comment tu aurais pu être dans ton lit.
- Pourquoi tu me poses la question alors, Pansy ? demanda Draco perdant patience.
- Bah je voulais savoir ce que tu faisais avant minuit bien sûr !
- Oui moi aussi je voudrais bien savoir, dit Blaise se joignant à leur conversation.
- Mêlez vous de vos affaires !!
- Draco !! s’exclamèrent en même temps Blaise et Pansy.
- Oh mais quel charmant accord, répliqua Draco, sournois.
Ses deux amis rougirent. Tout les deux s’aimaient depuis leur enfance mais aucun n’avait fait le moindre geste vers l’autre. Draco soupira : et après c’était lui que Baise traitait de cas désespéré…
Pansy et Blaise obtinrent finalement gain de cause après une longue négociation et une micro dispute.
- Mais c’est génial que tu ait pris les devants Draco ! cria Pansy.
- Ouais bah y en a d’autres qui devraient faire pareil, ricana Draco essayant en vain de détourner la conversation.
- Et alors il t’écoute ? demanda Blaise ignorant parfaitement la dernière réplique de son ami.
- Bah oui bien sûr ! Ma vie est passionnante quelle question !!
- Moi je trouve que c’est une bonne idée et une excellente nouvelle. A Draco le génie ! s’exclama t-elle en levant son jus de citrouille.
- A Draco le génie ! répondirent en même temps Blaise et Draco.
Tous les trois éclatèrent de rire. Blaise et Pansy parce que Draco avait porté un toast pour lui même et Draco parce qu’il reprenait espoir…
- Hermione ma meilleure amie préférée !!
- Ron tu n’as qu’une meilleure amie, alors tu ne peux pas en avoir une que tu préfères, soupira Hermione.
- Mais si je t’aime plus que tous mes autres amis ! Même plus que Harry !
Celui-ci sortit de sa rêverie en entendant son prénom.
- Quoi ?
- Ron arrête de dire des sottises et dis moi plutôt quel devoir tu n’arrives pas à faire !
- Celui de Rogue…
- Harry non plus ne l’a pas rédigé. Hein Harry ?
- Non. Mais il est pour dans longtemps…
Et il retourna dans ses rêves laissant ses meilleurs amis discuter du prochain devoir de potions. Harry était réfléchissait et se résumait ce qu’il avait appris sur son mystérieux orateur. D’abord il était fils unique riche avec des parents exigeants… Tout les parents étaient exigeants non ? Ensuite il avait un meilleur ami et une meilleure amie, comme lui. Bah ça ne l’avançait pas beaucoup… De toute manière, il aurait la suite le soir même. Il soupira, plongea la tête dans son devoir et se demanda pourquoi Rogue s’acharnait à lui manger tout son temps libre…
Une semaine passa, et Harry n’apprit rien d’autre sur son conteur. Il eut droit à de nombreuses anecdotes plus marrantes les unes que les autres sur les aventures des trois meilleurs amis. Cependant, le dimanche soir, la voix finit comme ceci :
« … C’est ainsi que un an passa dans la joie et l’insouciance. Le garçon fut alors en âge d’aller à Poudlard.
Notre héros qui n’en est pas un, te racontera la suite demain. »
Harry allait enfin savoir dans quelle maison allait aller son héros. Le choix se réduirait alors grandement.
Le lendemain soir, Draco se rendit comme à chaque fois en haut de la tour d’astronomie. Harry l’attendait assis face au ciel. Le voir ainsi à chaque fois remplissait son cœur de joie et d’espérance. Il se cacha comme à son habitude, pointa sa baguette sur sa gorge et commença :
« Notre héros fut en âge d’aller à Poudlard. Il était curieux : le célèbre Harry Potter était de sa promotion. Il souhaita devenir son ami. Quand il le vit pour la première fois, son cœur bascula. Petit, brun aux yeux verts, il lui rappelait Hector, son chat perdu. Notre héros trouva étrange de voir cet autre garçon perdu, dans ce monde qui était pourtant à ses pieds depuis sa première année. Quand le garçon souhaita devenir son ami, la place était déjà prise. Un petit roux répondant au prénom de Ron Weasley l’avait déjà abordé. Notre héros abandonna cette idée et se préoccupa de son avenir. Heureusement il se retrouva dans la même maison que ses parents : Serpentard. Son père fut fier de lui ce qui remplit le garçon d’une grande félicité. Mais il ne se trouvait pas avec le petit Harry. Il était loin de lui. Inaccessible. Cet autre garçon excellait au quidditch ce qu’il n’avait jamais réussi à faire. Notre héros trouva qu’il rentrait parfaitement dans la peau du sauveur, titre donné par la communauté sorcière. Harry était gentil, serviable, honnête et surtout humble. Tout le contraire de ce que son père avait enseigné au garçon. Cependant ce dernier regrettait de ne pas être comme le sauveur. Il regrettait de ne pas pouvoir l’être. Il n’en était pas capable. Sa première année passa, et à la fin, Harry fut reçut en héros grâce à ses exploits dans le château.
En deuxième année, le garçon le garçon fit une découverte. Son père le forgea au principe des Serpentard : la haine des moldus et des sang-de-bourbe, l’importance d’être un sang-pur. Mais notre héros avait peur, il avait peur pour tout ceux qui étaient paralysés en raison de quelque chose qu’ils ne pouvaient changer… Pour la première fois de sa vie, il répondit à son père quand celui-ci critiqua trop méchamment les sang-de-bourbes. Ce fut aussi la première fois que son père le frappa. Sa mère ne fit rien. Le garçon était dégouté. Mais encore une fois, Harry Potter arriva en sauveur et tua le monstre de la Chambre des Secrets. Ce qui fit augmenter encore l’admiration que le garçon avait pour lui. Il eut alors treize ans.
Notre héros qui n’en est pas un, te racontera la suite demain. » |