Draco Malefoy, héritier d’une immense fortune, blond de sa condition et prince des serpentards était mal, très mal. En effet, voilà un an qu’il s’était rendu compte de son amour pour le Vainqueur. Celui-ci qui avait toujours été son ennemi personnel ne semblait pas vouloir déroger à cette règle. Chaque jour, Harry lui lançait un regard mauvais dès qu’il l’apercevait. Seulement voilà, Draco était quelqu’un de très arrogant et fier et donc par reflexe, il lui répondait par une pique acidulée. Ce qui ne jouait pas en la faveur de son amour, bien sûr. Donc Draco n’était pas seulement mal. Il était aussi perdu. Blaise se désolait de voir répondre son meilleur ami à toutes les piques que pouvait lancer Potter. Selon lui, il y avait un moment où il fallait savoir ranger sa fierté pour pouvoir accéder au bonheur. Draco n’était malheureusement pas prêt à cela…

Un jour cependant une idée lui vint. Il se promenait dans le rayon de lecture moldues de la bibliothèque de Poudlard. Oui, Draco ne critiquaient plus les moldus depuis la guerre. Certes il ne les appréciait pas, mais il adorait leur littérature. Il se trouvait donc dans ce fameux rayon et tomba sur un conte : Les mille et une nuits. Pensant qu’il s’agissait d’un livre cochon, il le prit pour sa lecture du soir. Cependant, celui-ci venu, il se rendit vite compte que cela n’en était pas du tout le cas. Draco apprécia cependant la lecture. C’est ainsi qu’une idée germa dans sa tête…

-       Harry, reveille-toi, espèce de feignasson !!

-       Hermione ce mot n’existe pas…

-       Dans mon vocabulaire si. Et comme je suis super intelligente, mon vocabulaire est une référence. Enfin Harry tout le monde le sait…

-       Euh… Mais dis moi que fais tu dans ma chambre de préfet en chef Hermione ?

-       Harry ! Tu sais que tu as raté le petit déjeuner. Donc en tant que meilleure amie j’ai fait mon devoir. Je t’ai apporté ton petit déjeuner et je suis venue te réveiller pour le cours de Rogue !!

-       Oh non pas lui Hermione…

-       Si lui ! Allez habille toi je t’attend dehors.

Et elle sortit et claquant la porte pour être sure que Harry ne retourne pas à son sommeil. Celui-ci sortit dix minutes plus tard, un toast dans la bouche.

-       Ché bon on peut y aller.

-       Cool ! Tu sais Hermione quand on t’écoute on pourrait sérieusement croire que Rogue t’a manqué…

-       Mais non n’importe quoi !! Allez !

-       Oui, tu vois là je marche : je mets un pied devant l’autre…

C’est ainsi que Harrry arriva finalement à son cours de potion sans être en retard. A le fin du cours, il eut un accrochage avec celui qu’il surnommait : le glaçon sur pattes. Cela lui valut de perdre vingt points…

Le midi arriva et Harry put se remplir un peu plus l’estomac. Un hibou vint voler au dessus et lui lancer une lettre qui atterrit miraculeusement à coté de son assiette.

Harry,

Je ne me présente pas, je n’y tiens pas.

Je ne veux pas que tu croies cependant que je suis un admirateur parmi tant d’autre. Je t’aime. Chacune de mes pensées t’es consacrée. Je connais tout de toi comme que, par exemple, en ce moment tu dois être en train de froncer les sourcils, perplexe devant cette lettre étrange.

Je sais aussi que tous les soirs tu te rends en haut de la tour d’astronomie et que tu y restes une grande partie de la nuit. J’ignore ce que tu y fais mais tu sembles réfléchir. Est-ce que la guerre t’a affecté à ce point ?

Je te propose afin que tu puisses me connaître, tel que je suis réellement et non pas ce que tu as entendu dire de moi, de venir te rejoindre un petit moment chaque soir. Je te raconterais mon histoire.

Cependant, j’impose une règle : je veux rester anonyme. Je serai caché et changerai ma voix.

Voilà, j’espère sincèrement que tu viendras.

A ce soir.

L’auteur de cette lettre avait raison. Harry était perplexe et partagé. Oui, il était curieux mais il avait peur, qui était-il ? Car c’était un garçon : il avait écrit « caché » sans mettre de ‘e’. Heureusement, Harry était gay. L’affaire avec Ginny l’avait dégouté des filles. Bon, il irait… Après tout, ça ne lui coûtait rien. Ce garçon s’accordait à son emploi du temps, il n’avait donc rien à dire.

Le soir, après le repas il alla donc se poser en haut de sa tour. Il s’assit sur le petit balcon en pierre et attendit. Une demi-heure plus tard, il entendit une voix, elle était grave et rauque :

« Merci d’être venu. Je vais donc commencer :

Il était une fois l’histoire d’un petit garçon aimé de tous parmi les siens. Il recevait tout l’amour que pouvait demander un enfant. Seulement, il n’avait pas de frère et sœur et s’ennuyait donc tout seul dans sa grande maison pleine d’adultes. Il rêvait de voyager et de faire des rencontres extraordinaires. A quatre ans, il s’inventa un ami imaginaire. A ses côtés il vécut beaucoup d’aventures plus extravagantes les unes que les autres. Cependant ce rêve s’évanouit quand il se rendit compte que cet ami n’existait pas. Il avait six ans et était toujours aussi seul. Ses parents lui présentèrent ensuite son parrain. Celui-ci lui fit découvrir nombre de choses, il passa beaucoup de temps avec lui. Mais son parrain avait aussi des obligations et le petit garçon ressentait toujours ce vide et cette solitude. Sa mère lui acheta donc un chaton. Le petit garçon lui donna le nom de Hector. Il trouvait ce nom très noble. Le chaton avait un pelage doux comme un rêve d’un noir profond. Ses yeux étaient deux émeraudes qui faisait penser au petit garçon à deux bijoux. Dès l’âge de sept ans, il connut sa pierre précieuse préférée, hommage aux yeux d’Hector. Ses parents était riches et donc il en commanda une pour ses huit ans. Si la demande de cadeau étonna les parents, ils ne le montrèrent pas. Peux être croyaient-ils que leur fils avait déjà le sens des affaires. Le petit garçon grandit et devint un garçon. Il gardait toujours auprès de lui Hector. Mais un jour, il arriva malheur au chaton devenu chat. A côté de la grande maison des parents du petit garçon, il y avait un grand jardin et une rivière coulait non loin de celui-ci. Notre héros se promenait souvent dans le jardon profitant de son immensité. Il courrait, courait hurlant à pleins poumons. Son Hector le suivait en miaulant aussi vite que lui permettaient ses petites pattes. Le garçon arriva au bord de la rivière et plongea. Il ne réfléchit pas. On était au début du mois de novembre et l’eau avoisinait le zéro degré Celsius. Il ressortit en criant plus fort encore, l’eau l’ayant glacé. Notre héros courrut vers sa maison espérant trouver une serviette sèche pour se mettre au sec. Il oublia son chat qui avait sauté juste après lui. Une fois arrivé chez lui, le garçon se rendit compte de son oubli et repartit vers la rivière encore plus vite qu’il n’était venu. Seulement il était trop tard, Hector paralysé par le froid n’avait pu ressortir et était mort noyé. Le garçon ne se remit pas cette perte.

Notre héros qui n’en est pas un, te racontera la suite demain, en espérant que tu veuilles l’écouter. »

La voix s’éteignit sur cette dernière phrase. Harry entendit que quelqu’un partait derrière lui mais ne bougea, respectant son conteur.

Une larme coula sur sa joue. Il était triste pour ce petit garçon qui malgré les apparences ne semblait pas avoir connu une enfance heureuse. Il se reconnu dans cette peine. Lui aussi savait ce que c’était de se sentir seul, enfant. Il décida donc d’attendre le lendemain soir pour avoir la suite de l’histoire…

Harry n’en parla pas à ses amis. Après tout cette histoire lui était destinée à lui. Elle le travailla cependant longtemps le lendemain. Il n’avait pas appris grand chose sur son auteur qui lui permettrait de découvrir son identité. Il savait juste qu’il était fils unique et riche. Le cas de tous les serpentard et même de la plupart de l’école, les Weasley étant les seuls à savoir ce que voulais dire « famille nombreuse ». Il s’impatienta donc jusqu’au lendemain soir…

Draco était fier de lui, le première étape de son plan avait marché : Harry était rentré dans l’histoire et écouterait la suite. Il n’avait même pas fait attention à lui de toute la journée tellement il était perturbé. Blaise s’en étonna, mais Draco éluda n’ayant pas mis son meilleur ami au courant de son plan.

Le soir, il se rendit en haut de la tour et se plaça dans un coin en retrait caché par l’obscurité de la nuit et un petit muret. Harry était déjà assis comme la veille, la tête face au ciel.

Draco pointa sa baguette vers sa gorge pour changer sa voix et commença…

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