manyfics
     
 
Introduction Les news
Les règles Flux RSS
La Faq Concours
Résultats ManyChat
Plume & Crayon BetaLecture
Nous aider Les crédits
 
     

     
 
Par date
 
Par auteurs
 
Par catégories
Animés/Manga Comics
Crossover Dessins-Animés
Films Jeux
Livres Musiques
Originales Pèle-Mèle
Série ~ Concours ~
~Défis~ ~Manyfics~
 
Par genres
Action/Aventure Amitié
Angoisse Bisounours
Conte Drame
Erotique Fantaisie
Fantastique Général
Horreur Humour
Mystère Parodie
Poésie Romance
S-F Surnaturel
Suspense Tragédie
 
Au hasard
 
     

     
 
au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Amis de Toujours
Par Citronelle
Harry Potter  -  Romance  -  fr
7 chapitres - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 6     Les chapitres     2 Reviews     Illustration    
Partager sur : Facebook | Twitter | Reddit | Tumblr | Blogger
Le Temps de se Quitter

Chapitre Cinq - Le Temps de se Quitter

 

Quelques mois avaient passé.

 

-       Dégagez, dégagez, disait Blaise Zabini aux élèves agglutinés dans les couloirs du Poudlard Express tandis que Crabbe et Goyle les poussaient sans ménagement contre les parois du train.

 

Ouvrant la voie à ses amis, Pansy n’hésitait pas à écraser les pieds de ceux qui l’empêchaient d’accéder au meilleur compartiment, celui qui leur était implicitement réservé et qui, même dans la cohue du départ, restait vide tant ils imposaient le respect.

 

Elle souriait en percevant les murmures indignés de certains élèves dans leur dos, et plus encore en entendant leurs camarades leur chuchoter « C’est la bande de Malfoy, il vaut mieux ne rien dire ». S’il y avait bien une chose qu’elle adorait dans le fait d’être une Serpentarde, c’était la suprématie revendiquée par sa maison. Le savoir-vivre, c’était pour les autres, ceux disposés à attendre toute leur vie qu’on veuille bien les contenter. Avec les siens elle se sentait toute puissante, au-dessus des lois.

 

-       Ta valise, tu veux que je te la fasse bouffer ? demanda-t-elle sèchement à un petit Serdaigle.

-       N-non, bredouilla ce dernier.

-       Alors ôte-la de mon chemin.

 

Le gamin s’exécuta et dans un soupir plein de théâtralité, ses amis et elle purent enfin s’installer dans leur compartiment préféré, faire cliquer la porte coulissante et se retrouver entre eux.

 

-       Cette obligation de rentrer en train est absolument ridicule, dit Draco en tendant sa valise à Goyle pour ne pas avoir à la hisser sur le porte-bagage lui-même. Ma mère a toujours proposé de nous envoyer son chauffeur mais Dumbledore refuse, évidemment. Ce serait contraire à la politique égalitaire de l’école. Comme si nous étions les égaux de ces minables.

-       Comme si nous étions les égaux de quiconque, corrigea Nott. Quand tu penses qu’un vingtième d’entre eux passent leurs vacances en milieu moldu !

-       A commencer par Potter ?

-       A commencer par Potter.

 

Les garçons émirent un petit reniflement méprisant et Pansy les imita de bon cœur, même si, au plus profond d’elle-même, elle aurait sûrement préféré avoir une famille moldue aimante qu’une famille comme la sienne. Elle soupçonnait la plupart de ses amis d’être dans le même cas. Il ne restait plus beaucoup de familles au sang vraiment pur et le caractère malsain, radicalisé de ces dernières en faisait de bien mauvais foyers pour grandir. Théo, Blaise et les autres avaient tous des histoires compliquées et vaguement douloureuses à partager au coin du feu, des cadavres dans le placard, des traumatismes mal cicatrisés dont ils s’étaient servis pour se forger une carapace… Ils se comprenaient. Lorsque Draco avait appris l’arrestation de son père, quelques semaines auparavant, ses amis ne lui avaient pas posé de questions. Pas dit que ça irait. Crabbe avait simplement proposé ‘whisky ?’ et ils avaient pris place autour de lui, se passant la bouteille.

 

Ils allaient tellement se manquer ! Depuis la conversation qu’ils avaient eue au bord du lac, Draco et elle étaient encore plus liés qu’avant. Il ne lui infligeait plus la compagnie de ses fichues conquêtes et faisait discrètement attention à elle, comme si elle avait acquis un statut spécial à ses yeux, comme si elle était la seule de ses admiratrices dont il respectait les sentiments.

 

Peut-être était-ce, inconsciemment, pour mieux les entretenir. Après tout, rares étaient les filles qui avouaient être votre chienne et cet aveu, si dérangeant fût-il, devait être flatteur à entendre… Pansy n’en savait rien mais les faits étaient là. Il la ménageait et c’était bien agréable. D’autant plus agréable que de son côté, elle n’avait plus à se cacher et pouvait à présent assumer son amour pour lui, comme la fois où elle lui avait pris la main comme cela, sans raison. Draco l’avait regardée, l’air de dire « attends, tu fais quoi, là ? », et elle-même n’en avait aucune idée ; quand on marche à côté d’un tombeur, autant s’accrocher à son bras, on évite mieux la chute. Alors elle lui avait retourné ce regard bien à elle, celui qui voulait dire « arrête-moi si tu l’oses », et son prince avait haussé les épaules. Elle avait pu garder sa main jusqu’au réfectoire, souriant malicieusement à chacun de ses coups d’œil perplexes, ravie qu’il la laissât faire.

 

Une autre fois, elle lui avait planté un baiser sur la joue, en plein milieu du couloir, devant leurs amis communs et une dizaine d’autres camarades. Elle allait à son cours de divination et lui à celui de potions renforcées, elle avait pensé que c’était une bonne façon de se dire ‘à plus tard’. Cette fois-là, cependant, Draco l’avait dévisagée, interdit, avant de l’attirer un peu à l’écart.

 

-       Sissy, avait-il soupiré de la façon dont on gronde un enfant déraisonnable, tu joues avec le feu, ces derniers temps… Qu’est-ce que tu essayes de faire ?

-       Je suis désolée, si ça te dérange, je…

-       Ça ne me dérange pas. C’est juste que tu ne faisais pas ça avant, je me demande qu’elle idée tordue se cache sous ta frange de brunette. Tu essayes de me faire craquer ?

-       Ce serait une perte de temps, je crois.

 

Dans l’ombre de la statue où ils se tenaient, Draco lui avait souri et caressé la joue d’un air énigmatique.

 

-       Peut-être pas, non. Mais ce serait une mauvaise idée. Et si tu continues comme ça, les gens vont croire à cette idée. Ils vont croire qu’on sort ensemble alors qu’en fait, rien n’aura changé, et toi, tu souffriras forcément de cette situation. Tu n’es pas masochiste, dis-moi ?

-       Non, avait pouffé Pansy, amusée de penser que son attitude pouvait effectivement prêter à confusion. Mais tu t’inquiètes pour rien, je sais parfaitement ce qu’il en est. Je peux gérer ces sentiments. En fait, je les gère même mieux quand je m’autorise à être naturelle avec toi, à te toucher…

-       Câline ?! s’était exclamé le blond, incrédule. Je ne te connaissais pas comme ça ! Où est passée la Pansy un peu coincée qui désapprouvait toutes mes débauches ?

-       Il.. Il faut que j’aille en cours ! avait prétexté la jeune femme avant de le planter là, un grand sourire sur le visage.

 

Depuis, Draco lui-même était devenu plus tactile et séducteur avec elle, bien qu’elle ne se méprît pas sur la nature de leur complicité pour autant.

 

Le train se mit en marche dans une légère secousse, annonçant le début d’un retour trop long et trop court à la fois. Aucun Serpentard de la bande ne réussit à cacher convenablement sa déprime en voyant rapetisser, à travers la fenêtre, les murs rassurants du château.

 

-       Il faudra qu’on se voie cet été, lança Millicent.

-       Oui, approuvèrent les autres, faudra qu’on se fasse un truc. Chez Blaise ou chez Draco, par exemple…

-       Chez-moi ? Si vous ne craignez pas de vous associer au scandale…

-       Pas faux, dit Blaise. Ça devient vite politique, chez les Malfoy.

-       Chez toi, alors ! s’exclama Nott. Pour l’enterrement de ton septième beau-père ?

 

Blaise se raidit et lança à son ami un regard glacial.

 

-       Désolé, mec, c’était trop tentant ! s’expliqua ce dernier, à deux doigts du fou rire. Avoue que ta mère à un certain don pour se retrouver veuve…

-       Je ne vois pas de quoi tu parles, le coupa sèchement le noir. Et puis je n’espère pas. Je l’aime bien celui-là.

 

Pansy et Draco lui adressèrent une moue compatissante et Nott fronça les sourcils, se demandant sûrement ce que cela faisait de vivre avec une meurtrière aussi notoire, quoique jamais confondue. A force de contrats bien rédigés et d’accidents opportuns, elle avait amassé une richesse remarquable, mais Pansy trouvait que sa présence faisait froid dans le dos.

 

-       Si ça peut te consoler, offrit-elle, un enterrement serait toujours moins lugubre que nos repas de ‘famille’.

-       Ah ça…

 

Ses amis le savaient : la résidence des Parkinson passait difficilement pour Disneyland.

 

-       Rappelez-vous, dit Millicent, six semaines et c’est bon.

-       Et plus qu’un an avant la majorité, ajouta Crabbe.

 

Pansy acquiesça, essayant de s’en convaincre.

 

Le train entra en gare et il fut temps de se quitter. La bande se dit au revoir dans le compartiment plutôt que sur le quai, jugé trop publique. Ils s’étreignirent gauchement et se promirent de s’écrire. Pansy les regarda partir les uns après les autres, gardant Draco, le meilleur, pour la fin.

 

-       Allez, viens-là, maugréa ce dernier une fois la porte refermée sur eux, la prenant contre lui pour échapper à son regard larmoyant.

 

Le cœur de Pansy se gonfla de sentiments mêlés. Elle espérait que tout irait bien pour lui, au manoir. Elle supposait son intronisation inévitable mais se disait que son jeune âge le préserverait de toute action sérieuse. Son implication se limiterait sûrement à recevoir la marque des ténèbres. Cela ne la réjouissait pas, mais d’une certaine façon, elle le connaissait trop bien pour qu’un tatouage changeât quoi que ce fût. Et puis en dépit de la noirceur évidente de leur cause, les Mangemorts n’étaient pas tous des monstres. Lucius, par exemple, s’était toujours montré charmant avec elle. Quand la nouvelle était tombée, Pansy avait eu de la peine à croire à son implication dans l’attaque du Ministère.

 

-       Prends soin de toi, murmura-t-elle en tentant d’enregistrer la moindre des sensations présentes. La forme de son corps, la texture de sa robe, les notes ambrées de son eau de Cologne.

 

Il s’écarta d’elle et Pansy se jura d’employer ses vacances à chercher un sort susceptible d’arrêter le temps, ou de l’accélérer jusqu’à la prochaine fois.

 

-       Ça va aller ? lui demanda Draco, les mains toujours sur ses bras.

-       Tu rigoles ? Des mois que j’attends de retrouver la chaleur de mon paternel. Et ce n’est pas comme si tu allais me manquer…

 

Sans dire un mot ni la lâcher des yeux, Draco porta la main au col de sa chemise, dont il défit un bouton, puis un autre.

 

-       Tu l’as toujours ?

 

Pansy opina, le souffle suspendu au bref contact de ses doigts sur son cou. Il extirpa de son décolleté le pendentif qu’il lui avait donné.

 

-       Je parie que tu dors avec, la nargua-t-il en tirant sur la chaîne.

-       Une chance que tu n’aies pas d’argent sur toi, répliqua-t-elle. On se ruine vite à ces jeux-là.

-       Mordante. C’est l’un de tes meilleurs traits.

-       Et à part flirter, tu essayes de me dire… ?

-       Qu’une part de moi restera avec toi cet été.

 

Et sur ces mots, il fit une chose très bizarre : il déposa un baiser sur le museau du dragon argenté et le replaça sagement sous sa chemise. Pansy le sentit presser le bijou contre sa peau et le regarda s’éloigner, transie.

 

La poitrine en feu.

 

Mind fucked.

 

Il lui fallut quelques minutes pour retrouver un peu de ses esprits. Assez pour secouer son engourdissement, se saisir de sa valise et aller au-devant du domestique que ses parents lui avaient envoyé.

 

-       Tout va bien, Miss Parkinson ?

 

L’adolescente balaya le quai du regard. Plus d’amis en vue, plus de chevelure platine à l’horizon pour la retenir. Rien que des familles et leurs retrouvailles. Elle hocha la tête et toucha le Portoloin que le domestique lui tendait. Aussitôt le monde se mit à tourbilonner autour d’elle, la téléportant à des kilomètres de là. Elle perdit l’équilibre et réapparut devant chez elle, un genou à terre.

 

-       Mille excuses, Miss ! Laissez-moi vous aider.

 

Pansy accepta et trouva, en se relevant, la silhouette écrasante de son père dressée devant elle, la toisant de tout son mépris.

 

-       Telle un ange tombé du ciel, ironisa ce dernier. George, occupez-vous de sa valise.

 

La brunette s’épousseta et le suivit sous le porche de la bâtisse austère.

 

... To be continued :)

 
 
Chapitre précédent
 
 
Chapitre suivant
 
 
 
     
     
 
Pseudo :
Mot de Passe :
Se souvenir de moi?
Se connecter >>
S'enregistrer >>