Chapitre 2 :
Lorsqu’Harry descendit dans la cuisine de la vieille baraque, il mit en place un masque d’air enjouer. Ce qu’il n’était absolument pas ! Il avait le ventre noué et se sentait nauséeux. Le repas n’eut comme seule animation que le monologue inintéressant de Madame Weasley. A-ffli-geant. La nourriture était, comme toujours, délicieuse et cela lui brisait le cœur quelle n’ai pas été cuisinée avec amour. Quelque chose dont il n’aurait, apparemment, pas droit. La vie est tellement injuste. Le dessert terminé, il remonta pour se brosser les dents et se préparé mentalement au choc des titans qui allait avoir lieu. Il n’était pas dupe : Walburga Black n’allait pas être facile à convaincre. Et surtout pas s’il laisse parler son côté Gryffondor. Il allait devoir la jouer finement et exacerber son côté Serpentard. A minuit, l’heure du crime, l’ancien manoir était endormi. Harry se faufila jusqu’au corridor et, arrivé en face du tableau, il lança un sort de silence autour de lui. Il n’était pas fou non plus ! Il avait encore à l’esprit les cris de banshee hystérique que la noble dame était capable d’émettre.
Avec un courage qu’il ne possédait qu’à moitié, il tira les rideaux pour dévoiler l’imposant tableau. La réaction ne se fit pas attendre.
« JEUNE INSOLENT ! COMMENT OSES-TU FOULER DE TES PIEDS PUTRIDES LE SOL DE MA NOBLE DEMEURE ! TU POURRIRAS EN ENFER SALE GARNEMENT ! TRAÎTRE A TON SANG ! ESPECE DE SAL PETIT-
-MAIS VOUS ALLEZ LA FERMER OUI ? »
Le portrait, trop choqué, se tut. Harry en profita immédiatement.
« Si je viens vous parler, c’est car j’ai besoins de votre aide. Je vous prie d’écouter ma requête.
-… Parle, je verrais ensuite.
-Je vous remercie. Tout d’abord, je tiens à vous informer que je ne suis aucunement dans le camp de Dumbledore. Il m’a fait une chose qui mérite vengeance. Or je ne peux l’effectuer avec mes connaissances actuelles.
-Et en quoi pourrais-je vous aider, je ne suis qu’un vulgaire tableau.
-Vous savez tout de même où se trouve telle ou telle pièce dans ce manoir ?
-Bien sûr que oui, j’y ai habité toute ma vie ! Ce serait honteux que je ne le connaisse pas.
-Vous savez donc où pourrait se trouver la bibliothèque-
-IL EST HORS DE QUESTION QUE JE VOUS DONNE LA MOINDRE INFORMATION LA CONCERNANT ! IL EN VA DE MON DEVOIR DE-
-D’ACCORD ! D’accord, Madame. J’ai entendu et je comprends votre réticence. Elle est tout à fait légitime. Mais si je vous demande cette information, c’est pour sauver l’enseignement des Black de la destruction.
-Que me dites-vous comme balivernes, jeune homme ?
-Les personnes qui habitent cette demeure, les mêmes personnes que vous haïssez, s’apprêtent à refaire la décoration qu’ils trouvent lugubre. Ils vont très certainement casser quelques murs. Et si, par malheur, ils cassent un mur qui donne sur ladite bibliothèque, ils vont la piller ou la détruire, car je me doute qu’il y a de grimoires de magie noire ce qu’ils exècrent. Je ne compte pas prendre les livres. Je compte les copier. Les originaux resteront à leur place et moi je prendrais les copies.
-Pff, ils ne la trouveront jamais. Mais vous êtes en train de me dire que vous vous versez volontairement dans la magie noire ?
-Je pense surtout que la magie n’a pas de couleur. Noire, blanche, quelle importance ? C’est surtout le sorcier qui est différent. Pour moi, un Avada Kedavra est aussi meurtrier qu’un Wingardium Leviosa. Dans tous les cas, la personne meurt. Et honnêtement, je suis prêt à lancer l’Avada à une personne dont la mort est certaine et douloureuse pour abréger ses souffrances. De plus, si vous enlevez la magie dite noire, il n’y aura pas non plus de magie blanche, car il n’y aura pas de comparaison à faire.
-Ce que vous dite, jeune homme est très vrai. Votre discours me rappelle grandement celui que mon fils, Régulus, prononçait. Mais sachez que je ne suis toujours pas convaincue.
-Je sais que vous haïssez Dumbledore, et je sais pourquoi.
-Hum, dites-moi, faites-moi donc rire. -Vous le haïssez car il vous a éloigné de Sirius.
-Que-
-Vous l’aimiez, Madame. Et il a été aveuglé par les idéaux de ce vieux fou. Votre frustration de ne pas faire entendre raison à un adolescent rebelle vous a fait dire des choses que vous ne pensiez pas. Vous approuviez la façon de penser de votre cadet et le preniez comme exemple pour montrer à votre aîné la voie que vous considériez comme juste. Mais cela ne lui a pas plus et commença à visiter la famille Potter. Mais plus il passait de temps avec les Potter, et plus il s’éloignait de vous, et plus vous les détestiez, devenant amère, aigrie et rancunière. Sirius, comme tout adolescent normal, a commencé à fuguer et à se réfugier chez ceux que vous considériez comme des rivaux. Là, votre haine a dépassé des sommets et votre fils n’est jamais revenu. Lorsque vous l’aviez compris, il était trop tard et vous avez commencé à dépérir. Et tout ça, à cause de Dumbledore.
-… Je ne sais quoi vous dire, Monsieur Potter-
-Harry. Appelez-moi Harry.
-Harry. Vous avez entièrement raison. Comment une personne aussi jeune que vous peut comprendre ce que seul un parent peut vivre ?
-Je me suis mis à votre place en connaissant le caractère le chacun. J’ai toujours eu une sorte d’empathie avec les autres. Mais je n’ai pas le temps pour la discussion, j’ai besoin de votre réponse au plus vite. Acceptez-vous de me mener jusqu’à la bibliothèque ancestrale des Black ? »
Harry priait pour une réponse positive. C’est maintenant que tout ce jouait.
« Oui, j’accepte. Allez au troisième étage, dans la chambre conjugale. J’y ai un cadre, je vous y attends. »
Harry, qui était au bord de l’hyperventilation, expira tout l’air de ses poumons en un énorme soupir de soulagement. Il enleva le sort de silence et se précipita dans l’escalier, enjambant les marches grinçantes et essayant de faire le moins de bruit possible. Lorsqu’il poussa la porte de la chambre, il fut époustouflé par l’opulence et la richesse qui y régnaient. Il s’avança vers le tableau de Walburga et attendit les ordres en silence.
« Allez en face de le cheminée et prenez une poignée de poudre de cheminette. Dites haut, fort et clairement ‘‘Toujours pur est notre devise’’. Les paroles sont les mêmes pour revenir. Ne tardez pas trop. Je connais les habitudes des cancrelats qui logent ici et la vieille belette femelle se lève toujours en premier pour préparer le petit déjeuner vers six heures et demie. Il vous reste donc six heures. Bonne chance. »
Harry ne perdit pas de temps et mit en applications les directives. Il détestait les transports sorciers, outre les balais et le Poudlard Express. La cheminette était la pire expérience jamais réalisée (l’a pas utilisé le transplannage lui. Niark !). Mais il n’eut pas l’occasion de médire sur les cheminettes plus longtemps tant il était impressionné par le lieu qu’il venait de découvrir.
La salle où il était semblait irréelle. Loin de la bibliothèque de Poudlard à l’aspect commun, celle des Black était pour le moins imposante. C’était une pièce circulaire d’un rayon de cinq mètres. Le plafond s’élevait à dix mètres. Et sur le mur, que des étagères remplies de livres et de grimoires qui allait jusqu’au plafond. En analysant mieux, il constata qu’il n’y avait pas que de la magie noire, mais aussi de toutes les magies possibles. Il allait y en avoir du boulot. Harry ne perdit pas de temps et se mit au travail. Il prit en priorité les livres de magie noire. Celle-ci l’avait fascinée, avec le peu de livre qu’il avait pu lire sur le sujet. Cette magie n’était pas maléfique, elle consommait juste plus d’énergie magique que la blanche. Voldemort avait encore une fois raison. Le bien et le mal n’existent pas, il n’y a que le pouvoir, et ceux qui sont trop faibles pour le rechercher. Le ministère avait donc interdit l’utilisation de cette magie, de peur de se faire renverser pas les personnes capables d’utiliser cette puissance.
Il lui fallut plus de quatre heures pour arriver au tiers des livres et il était épuisé. Il ne lui restait au maximum que deux heures. Mais merde comment allait-il faire ? La réponse lui vint de la cheminée qui devint verte. Celle-ci laissa passer une personne à laquelle il n’aurait jamais. Le professeur Snape.
« Pas de panique, Monsieur Potter. Je viens pour vous aider. Madame Walburga m’a prié d’aller vous aider.
-Comment a-t-elle su que j’avais besoin de renfort ?
-Quand elle s’est rappelé la quantité de livres présents, elle s’est rendue compte que d’une, vous n’y arriveriez pas seul dans les temps, et de deux, que vous serez complètement épuisé.
-Et donc vous êtes venus pour m’aider à copier tous les livres ?
-Non. Je suis venu vous transmettre le message que vous n’avez pas besoin de copier les livres, Vous pouvez prendre les originaux.
-… Mais… Mais -Oui je sais, c’est très grand honneur de la part de-
-MAIS NON ! JE VIENS DE M’EPUISER A COPIER CES FOUTUS LIVRES POUR RIEN ? C’EST ÇA QUE VOUE ÊTES EN TRAIN DE ME DIRE ?
-Calmez-vous Potter !
-Désolé professeur. Je suis juste crevé.
-J’avais cru le comprendre. Asseyez-vous, je m’occupe du déplacement des livres. »
Pendant que le potionniste s’activait, Harry l’observait.
« Vous savez, professeur, je suis ay courant pour la trahison de Ron et Hermione. »
Snape se figea momentanément. Puis il reprit son activité.
« Et sachez que j’en suis navré, Potter. Personne, pas même vous, ne devriez le vivre. La trahison est le pire qui peut arriver à un Homme. Cela brise la confiance de la personne, la blesse. C’est une plaie qui ne se referme jamais. C’est pour cela que je vous aide aujourd’hui. Je ne vous ai pas encore remercié pour nous avoir sauvés de ce monstre de Voldemort.
-Ne dites pas ça, s’il vous plait.
-Pourquoi donc ?
-Car, bien que Voldemort ai tué mes parents, nombres de mais amis, il n’en est pas moins que je me dégoute pour ce meurtre. Car il n’y a pas d’autre mot. C’est un meurtre que j’ai fait et aussi ceux d’avant. J’ai tué, Snape, je ne suis pas mieux que Lui. Je suis un monstre, comme Lui.
-Veuillez cesser de dire pareils âneries, foutu gamin. Vous avez sauvez un monde ! -J’ai tué des gens !
-Moi aussi ! Et me comparez-vous à un monstre ?
-Non ! Vous êtes un héros. Vous n’étiez pas obligé de participer à cette guerre. Moi, j’y étais obligé. J’avais une foutue prophétie sur le dos. Tuer ou être tué, voilà ce qu’elle disait. Être un meurtrier ou être mort. Je n’avais pas le choix, je-»
La voix d’Harry se brisa. Les sanglots le secouèrent. Les larmes, qu’il s’était escrimé à refouler, coulaient le long de ses joues. Le professeur regarda son élève, atterré par la souffrance qu’il percevait d’Harry. Ce n’était qu’un enfant qui avait dû grandir trop vite, ne profitant pas de sa jeunesse. Un enfant dont on avait arraché l’innocence et que l’on avait jeté dans la fosse aux Acromentules. Et il ne le réalisait que maintenant. Ce fut peut-être pour cela qu’il s’accroupit près d’Harry et le prit dans ses bras, lui donnant le premier réconfort de sa coute vie. L’adolescent se crispa, n’ayant pas l’habitude de ce genre de contact. Puis, il se laissa couler dans l’étreinte, la savourant, appréciant le bonheur qu’elle lui apportait.
Après quelques minutes, Severus constata qu’Harry s’était endormit. Il eut chaud au cœur, cet abandon lui prouvait qu’Harry se sentait en confiance avec lui. Il aima la sensation de bien-être que cela lui prodigua et se promis d’être plus présent pour le Sauveur. Il lui devait bien ça. Il restait une heure de liberté avant que le monstre des belettes n’apparaisse. Il termina de mettre les livres dans le sac. Il était quand même impressionné : ce sort n’était pas à la portée de tout le monde. Lily aurait été fière de son enfant. Son travail terminé, il mit le sac sur son dos, prit Harry dans ses bras et revint au manoir. Dans la chambre conjugale, Madame Black attentait toujours dans son cadre. Lorsque le maître des potions surgit dans l’âtre et vit ses fardeaux, elle soupira de soulagement.
« Je ne sais comment vous remercier Severus. Je craignais qu’il ne s’épuise jusqu’à la mort.
-Et il a bien faillit. Il était sur le point de s’écrouler lorsque je suis arrivé. Je suis toujours surpris que vous lui ayez donné toutes ces merveilles de la lecture. Votre famille a quand même passé une grande partie de leurs vies à chercher et trouver des grimoires tous plus vieux et précieux les uns que les autres. Certains sont même uniques.
-Oui je sais. Mais les Black se sont éteints. Et je ne veux pas qu’ils tombent entre de mauvaises mains. Comme celles toutes fripées de Dumbledore. Je vous laisse maintenant. Bonne nuit.
-Bonne nuit Madame. »
Severus alla coucher l’adolescent dans son lit. Il lui souhaita bonne nuit et lui baisa ne front comme seule un parent peut le faire. Quelque deux heures plus tard, Madame Weasley entra dans la chambre d’Harry pour le réveiller. Il ne suffit que d’une secousse pour qu’il ouvre les yeux.
« Aller, Harry, tu dois te lever. Tu prendras ton petit déjeuner et ensuite tu repartiras à Poudlard.
-Oui, Madame Weasley. »
En grognant, il sortit de son cocon de chaleur. Il avait fait un rêve merveilleux, remplit de chaleur, d’amour paternel et de protection. Ça changeait des rêves d’horreur digne de ‘‘The Grudge’’ (âme sensible s’abstenir ! Et ce n’est pas une blague ! Ce film est juste flippant. Je ne fais pas de pub… je fais une antipub XP). En descendant dans la cuisine, il s’arrêta sur le pas de la porte. Snape était attablé à la longue table. Ainsi, son rêve n’en était pas un. Il fit un signe de tête au professeur, n’osant pas faire plus devant la mère de Ron qui était arrivée derrière lui.
Le repas du matin fut calme et vint bientôt l’heure de retourner à Poudlard. Il avait pris le temps de visiter la vieille maison et avait pris un souvenir, un cadre qui contenait une photo de groupe. Les personnes présentes étaient ses parents, Sirius, Rémus, Peter ainsi que ceux qu’il supposait être ses grands-parents paternels et maternels. Se devait être après la remise des diplômes si l’on en juge les tenues de cérémonies qu’ils portaient tous.
Il utilisa, pour rentrer, la poudre de cheminette. Arrivé au bureau directorial, il mit tous les souvenirs de côté dans son esprit et se focalisa sur le projet qu’il s’était mis en tête : copier les livres de la Bibliothèque de Poudlard. Peut-être pas tous, mais au moins les plus intéressants. Harry avait deux semaines avant les grandes vacances. Il y passa des nuits entières et se couchait très tôt le lendemain pour recommencer. Ce qu’il ne savait pas, c’est qu’en se vidant de sa magie toute la journée, les réserves de celle-ci augmentaient de plus en plus. De même qu’il avait réussi, à l’aide de beaucoup de patience et de résistance à la douleur, à supprimer les derniers blocks de magie restants et des sorts de contraintes. En effets, les derniers blocks avaient été installés dans sa petite enfance, il devait avoir entre deux et cinq ans à ce moment-là. Dumbledore avait bien raison de le craindre, sa vengeance serait terrible.
Les deux semaines passèrent et Harry se retrouva dans un des compartiments du Poudlard Express en compagnie d’autres Griffondors. Le voyage du retour ce passa bien et la Gare de King cross apparut dans sa grande splendeur. Le train ralentit pour finalement s’arrêter. Les élèves descendirent avec l’élégance d’un joyeux troupeau de vaches. Les enfants sautèrent dans les bras de leurs parents et ceux-ci commencer la traditionnelle inspection pour être certains que leur progéniture allait bien. Après, c’est l’interrogatoire intensif. Harry, lui, prit tout son temps pour descendre, rivalisant de vitesse avec un escargot croisé avec un paresseux. Si, si, ça existe. Non ? Et bah je l’invente. Na. Et pour information… c’est très laid.
Il traversa la barrière qui séparait les deux mondes et chercha du regard son oncle. Il l’aperçu malheureusement très vite. Faut dire que c’est le seul spécimen humanoïde de couleur violette jamais rencontré, on ne pouvait pas le louper.
« Dépêches-toi, mon garçon. Plus vite que ça, j’ai des choses à faire, je suis occupé moi. Quand on arrivera, tu aideras ta tante à préparer l’arrivée de Marjorie. Elle vient dans sept jours.
-Bien, mon oncle. »
En gros, il allait devoir faire le ménage, la cuisine et le jardinage pendant une semaine heures non-stop sous les vociférations de son équidé de tante qui elle sera assise dans son canapé à boire du thé. Et bien sûr, même pas en rêve il aura de la nourriture. Mais outre cela, outre le bastonnage de son énorme cousin, outre la négligence de sa tante, ce qui lui fit le plus peur fut le regard lubrique que son oncle lui lançait. Depuis tout petit il subissait les abus de son oncle et il ne s’était jamais plaint. Pas parce qu’il avait peur, non. Mais parce qu’il savait que personne ne l’aiderait. Pour les voisins il n’était qu’il sal gamin, un petit délinquant. S’il appelait la police, on croirait qu’il ferait une blague. Et il n’avait aucun ami à qui se confier.
Oh bien sûr, il aurait pu parler aux professeurs de Poudlard, mais il n’y avait pas pensé en première année, trop occupé à s’extasier sur les nouvelles choses qu’il voyait. Après, il ne voulait pas briser l’image que les gens se faisait de lui : un garçon fier et courageux, à l’image de ses parents. Il ne voulait pas les décevoir. Alors il n’avait rien dit. Mais après la première année, son oncle avait cessé de le toucher de cette manière, craignant peut-être que ce soit une maladie sexuellement transmissible. Il ne se contentait que des coups de ceinture et de l’affamer. Harry ne savait pas ce qui s’était passé pour que cette envie revienne en son oncle, mais il craignait le pire (Je tiens à informer que je n’écrirais jamais une scène pareille, ne m’en sentant pas capable. Je n’écrirais que de petits passages avant et après, genre on sait que l’oncle arrive et on sait qu’il repart. Ce n’est que suggestif. J’espère que vous comprendrez).
Le trajet jusqu’au 4 Privet Drive se fit calme, et bientôt, la maison fut en vue. Harry descendit de la voiture, sortit sa malle du coffre et rentra dans la maison impersonnelle par la porte d’entrée que son oncle venait d’emprunté. Il monta ses affaires dans sa ‘‘chambre’’ et, sur ordre de sa tante, descendit pour préparer le dîner. Il servit celui-ci sur la table du salon et remonta dans la chambre, attendant son bout de pain et de verre d’eau du soir. Il s’allongea sur son lit et réfléchi à ce qu’il allait faire. Avant que l’année scolaire ne débute, il avait demandé au gobelin de changer des galions et livres sterling. Aujourd’hui il avait cent cinquante livres d’argent de poche. Il pourrait convaincre sa tante que lorsque la tante Marge sera là, elle préfèrera ne pas le voir. Il prendrait donc une chambre dans Londres et allait aller à Gringotts. Il n’avait pas pu aller là-bas pendant une sortie à Prés-Au-Lard, il était trop surveillé. Il fallait qu’il voie les gobelins. Les paroles de Ron tournaient encore en boucle dans sa tête.
Il finit par s’endormir sans avoir mangé. Le lendemain, à six heures, ce fut la voix stridente de sa tante qui le tira des limbes du sommeil. Son oncle devait partir pour la journée, son cousin serait absent durant l’après-midi. Il avait donc un large créneau pour parler à sa tante, mais il allait devoir faire le plus de travaille possible pour qu’elle soit coopérative. Il descendit, mangea la demie tranche de pain à laquelle il avait droit, prit ses directives et partit s’escrimer dans le jardin. Il désherba, arrosa, tailla. Au bout de quatre heures intensives de travail, il vint à bout de sa corvée. Il retourna dans la maison, se fit une rapide toilette et se mit à faire la poussière dans le salon et la chambre de Marge. Lorsqu’il entendit son cousin partir à treize heures, il avait fini de dépoussiérer la chambre hideuse. Il trouva sa tante dans le salon, regardant son feuilleton du mardi. Une comédie romantique à pleurer de banalité mais que sa tante affectionnait, on ne sait comment. Harry se prépara mentalement.
‘‘Aller, Harry, ça peut pas être pire qu’avec Madame Black. Courage, tu peux le faire.’’
« Ma tante, il y a quelque chose dont j’aimerais te parler. Je te promets que se sera rapide.
-Qu’y a-t-il garçon ?
-Et bien voilà. Tante Marge ne m’aime pas… du tout. Et je ne ferais que la gêner lors de son séjour ici. Je me disais donc que ce serait mieux si je n’étais pas là pour gâcher votre moment en famille.
-… C’est vrai. Tu as raison. Tu nous gâcherais tout le plaisir de sa venue. Très bien, j’en parlerais à ton oncle. Retourne travailler maintenant. »
Il devait ranger la cabane de jardin. Harry, tout content, mis le cœur à l’ouvrage pour la première fois. Au diable la protection du sang. Elle empêchait seulement Voldemort de passer, pas ses mangemort. Il n’était donc pas plus en sécurité.
Mais alors, pourquoi vouloir qu’il revienne. Dumbledore le voulait faible pour le manipuler. Donc le faire revenir ici était une bonne idée. Ou pas, vu que le directeur n’était pas bête, il savait qu’il lui en voudrait énormément. De plus on est faible quand on est… brisé. Comme après un abus. LE VIEUX SALOPARD DEGUELASSE ! IL ALLAIT LE CREVER ! Il était au courant pour son oncle. Il était au courant et avait réussi on ne sait comment à convaincre son oncle de recommencer. Harry se roula en boule, souhaitant que le professeur Snape soit de nouveau là à le réconforter. Mais la seule personne qui vint, ce fut son oncle.
« Alors, sale monstre. Tu as réussi à trouver une échappatoire ? Tu vas souffrir pendant toute la semaine. Je vais te laisser de jolis souvenirs. Ma petite chienne. »
La suite, Harry aurait voulu ne pas s’en rappeler. La seule chose qui le réconfortait était que dans une semaine, il serait libre. Il ne devait pas baisser les bras.
Les jours qui suivirent furent les pires de sa vie, un véritable calvaire. Ses relatifs étaient plus exigeants que jamais et il avait du mal à finir dans les temps qui lui étaient impartis. Et les actions de son oncle n’arrangeaient rien. Il avait du mal à se déplacer et rampait plus qu’il ne marchait. Les multiples fractures et coupures qu’il avait l’empêchaient de se tenir correctement. Son cousin le bousculait toujours dès qu’il le voyait, déstabilisant son équilibre déjà précaire. Sa tante ne lui donnait quasiment rien à manger en plus de ça. Il était d’une maigreur horrible. Mais Harry tenait bon. Il refusait de faire plier son esprit, de se recroqueviller au fond de sa conscience. Il se battait et chaque minutes qui le rapprochait de sa liberté le ragaillardissait. Il brûlait d’un feu intérieur qui semblait ne jamais vouloir s’éteindre et il l’encourageait à ne pas le faire. Même le jour où son oncle avait ramené trois de ses collègues pour participer aux horreurs qu’il faisait subir à son neveu ne le brisa pas.
Puis vint le jour tant attendu. Harry était dans un état abominable, mais il se tenait bien droit sur ses jambes. Il ne le montrait pas, mais cela lui coûtait grandement.
« Bien mon garçon, c’est ta tante qui t’emmènera à Londres. Dans dix minutes, alors dépêches-toi.
-Oui, mon oncle. »
Dix minutes plus tard, il était dans la voiture qui roulait vers la capitale. Il était enfin libre de sa soi-disant famille. Sa tante le déposa dans la rue où se trouvait le Chaudron Baveur puis repartit, pied au plancher.
--------------------------------------------------------------------------------------------------
J’ai honte. De mettre des passages pareils. Je suis vraiment désolée mais il fallait que Harry connaisse ce genre de traitements pour le bien de l’histoire,… on dirait Dumbledore ! Ça a l’air cruel dit comme ça ! En tout cas je tiens à dire que j’adore Harry. Qu’on ne se méprenne pas, hein ? En tout cas j’espère ne pas vous avoir choqué (hé, vous avez vu, rien d’explicite… enfin je pense) et que ce chapitre vous a plu. Harry arrive bientôt dans le monde de Naruto, promis. J’attends encore les propositions pour le lieu et la date hein. N’oubliez pas. Et aussi un grand merci à ceux qui m’ont envoyé une review (promis je réponds aussi vite que je peux) et à ceux qui m’ont mis en follower et en favorite. |