C'était un jour d'août.
Urgence. Une pelotte dans ma tête, qu'il va falloir écrire fil par fil, trop lentement, échec à venir, on en perdra ; la pelotte se délite, tout ne s'attache que dans l'esprit, rage au fond. Rage de ne pouvoir juste s'écraser contre une feuille, et y accoucher le texte d'un coup, comme ça, l'appuyer, l'imprimer, décès, objet contondant, KO. Non, non, au lieu de ça on en tire des bouts, c'est tout, le reste bouillonne dans le marasme de la tête, c'est nul : minables avortons, déchets sans ressemblance, infâmes crachats, écumes verdies d'une mer planquée. |