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au 31 Mai 21 :
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Naissance d'une naturaliste
Par Cloe Lockless
Harry Potter  -  Romance/Général  -  fr
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    Chapitre 3     Les chapitres     8 Reviews     Illustration    
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Pierre

Nda : Deux ans plus tard... Je remplis l’espace de Marina Tsvetaïeva en attendant de trouver meilleur titre et le temps de relire la fin. Merci d'être là :)

 

_______________________________________________________

 

 

PS : Tu as des nouvelles de Dean ? »

 

 

« De trop tendres regards

Dans l’air tendre à peine tiède,

 

 

 

3 :

« À peine guérie de l’hiver, déjà

Je suis malade de l’été. »

 

 

 

 

« La main ouverte bien synchronisée avec le mouvement de la baguette. Paume tournée vers la cible mais toujours dans le rayonnement de la base de la baguette. Il vaut mieux faire des pauses à petits intervalles qu’essayer de faire le geste trop rapidement, sinon l’arrêt risque de ne pas être assez précis, ou la crispation dans vos poignets risque de vous faire trembler et perdre le flux. »

Flitwick abaissa doucement les mains et l’escalier reposa sur ses gonds inférieurs dans un angle qui semblait précaire – physiquement, exactement stable, mais prêt à se rompre à la moindre brusquerie. Heureusement, pas de Peeves en vue, et leur présence n’était qu’une poussière calme dans l’étage vide de toute vibration d’enfants.

La paume ouverte servait à la fois à contrôler le flux de magie et à percevoir la tension de l’escalier. Avec les siècles, celui-ci avait emmagasiné ses propres réflexes. Une volonté propre circulait dans la pierre comme du sang dans un réseau de capillaires invisibles. Luna avait craint de ne pas arriver à avoir de prise sur les éléments du château – craint que ce fût parce que leur professeur de Sortilèges était d’origine gobeline qu’il percevait si facilement les réactions des inanimés, alors qu’eux n’étaient que des sorciers humains – mais après quelques dizaines de minutes de concentration, Neville et elle n’avaient eu aucun problème à se sentir connectés à l’ouvrage. Elle avait presque honte à présent de douter du lien possible entre elle et le reste des choses qui l’entouraient – honte d’avoir attendu de le sentir pour croire son professeur, alors qu’elle aussi était un « animal magique », qu’elle aussi avait sa place dans le tissu du monde.

La douleur de la magie concentrée circulant dans ses bras lui vidait l’esprit de toute autre préoccupation que la sécurité des escaliers. Sentir les deux autres sorciers à ses côtés soutenir le même effort transformait ce vide en force dans le ventre, en souffle et en solidité dans les jambes.

« Pensez au réalignement des os après une fracture, même s’il ne s’agit que de lisser la part de magie autonome dans l’enchantement. »

Les consignes de Flitwick qu’il ne s’agissait que d’exécuter ; visualiser sans douter ; comprendre après les avoir appliquées.

Le premier escalier contrôlé, Neville laissa échapper un soupir de soulagement et Luna rencontra le regard de Flitwick. Celui-ci semblait satisfait du déroulement. Il semblait à Luna qu’elle pouvait voir dans ses yeux de pensées non verbalisées. Il laissa un bref silence s’étendre entre eux avant de parler de nouveau, sans détourner le regard.

« Pouvons-nous enchaîner ? »

Neville se décolla du mur contre lequel il s’était affalé, le pas sonore sur les dalles. Luna cilla.

« Ce serait bien d’en faire deux autres ce matin, et de terminer demain soir. »

Le travail reprit.

Luna s’agenouilla à la limite du vide et du mur : elle voulait concentrer ses forces dans ses bras sans que son manque de mobilité les gêne. Derrière les masses de pierre, les tableaux vaquaient à leurs affaires. Neville et Flitwick prirent position par rapport à elle, Flitwick s’assurant à deux reprises qu’elle était prête, et le poids du château se posa entre leurs mains.

 

 

« Je me sens utile. De me dire que les cours vont pouvoir reprendre comme avant à la rentrée, c’est génial. Je pense que c’est vraiment important. On a besoin de Poudlard, on a besoin de gens partout dans les couloirs qui n’ont pas peur ou qui n’ont pas l’impression qu’il y a des absents, comme Dean ou Colin Crivey.

« Il va y avoir des absents, mais il y aura plein de première année qui vont découvrir le château sans trembler pour leur peau. Je me dis que les générations vont passer et effacer ce qu’on a vécu, nous ; c’est bien que mon année disparaisse, et que toi tu puisses finir sans qu’il y ait la guerre.

- Je vais finir presque une moitié de vie, répondit Luna. J’ai déjà l’impression de l’avoir terminée.

- Harry et Ron ont raison de ne pas revenir, dit Neville. Mais je comprends Hermione. Hannah dit qu’elle le regretterait si elle s’en tenait là. Elle veut passer de vrais Aspics. Tu te sens prête, toi ? »

 

 

Elle ne comprenait pas la frustration qu’elle ressentait à la fin de chaque journée. La tension qu’elle avait réussi à repousser au fond de son ventre tant qu’Olivier était là semblait à présent remonter comme un liquide volumineux dans un bien trop petit contenant. Plus les jours passaient, plus le chaos lui donnait le vertige.

Elle se sentait sale de ne pas supporter la présence de son ami à ses côtés. Pourtant Neville continuait de grandir dans la belle direction qu’elle lui avait toujours vue, avec une sorte d’insistance, presque d’exubérance, contraire à sa timidité d’avant, mais qui allait s’équilibrer avec le temps, elle en était sûre. Il laissait transparaître, sans la refouler, la douleur que c’était de regarder les murs et de se souvenir de la peur des heures de retenue avec les Carrows, des silhouettes qui descendaient parfois du bureau de Direction, de la bataille deux mois plus tôt, qui avait enlevé des proches à leurs proches – de tous les cris. Il échangeait parfois un sourire complice avec elle lorsqu’une séance avec Flitwick épuisait leur magie, même s’il semblait plus souvent impatient dans ce calme. Mais c’était lorsqu’il revenait de tête à tête avec Mme Chourave dans les serres l’air radieux, que Luna se sentait enfin comprise, comme s’ils partageaient un sentiment, dans deux directions différentes ; puis Neville parlait d’Hannah, de la correspondance qu’ils entretenaient activement depuis la fin de la guerre, de ses projets d’automne, de Harry et Ron qu’il allait sans doute retrouver… Luna l’écoutait en souriant, laissant le bonheur de son ami se découvrir petit à petit – prêt à germer dans les cendres qui les entouraient. Elle pensait qu’il se trompait à vouloir rejoindre les Aurors, mais il ne parlait qu’à l’affirmative, comme une mer qui avançait, vague par vague, trop grande, et elle le laissait la pousser.

Elle dormait de moins en moins bien. Elle regagnait sa chambre avec le sentiment d’avoir passé la journée à mentir, alors qu’elle pourrait tout dire : les mots étaient proches de ses lèvres, loin de son esprit. Dans le mélange bizarre de froid et de chaleur qui se disputait entre les murs de l’infirmerie, elle n’arrivait à se purger qu’en imaginant des mains glisser sous ses sous-vêtements pour retirer le tissu de sa peau. Le baiser que Neville avait déposé sur sa joue un soir aurait pu aller plus loin, si elle avait appuyé ; il restait une intensité de fin du monde, qu’elle avait trouvée chez Dean avant… Mais elle avait retiré sa main de la sienne, discrètement : ce n’était pas complètement juste ; c’était comme un détour qu’elle refusait de prendre, même si rien ne l’en empêchait, et qu’elle ne voulait pas lui voir prendre dans son histoire avec Hannah qui n’allait plus tarder, et qui avait besoin d’espace.

Il n’y avait plus que les heures passées avec Flitwick qui l’apaisaient. La conversation de son Directeur de Maison était la seule qui – étrangement – lui permettait de voir au-delà du présent : de se sentir face à deux battants ouverts plutôt que prise dans une serre aux parois solides.

McGonagall avait toujours porté la puissance de sa magie avec transparence, dès la première démonstration du cours de première année ; les professeurs Rogue et Chourave dégageaient une force concentrée, des affinités d’esprit en surface très claires. Mais Flitwick était de l’ordre de Dumbledore. Il avait toujours eu une autorité intellectuelle incontestable en classe, mais il dévoilait l’étendue de son savoir au fil des années scolaires, bribes par bribes réfléchies, comme s’il ne révélait rien de lui en dehors des programmes, laissant les enfants construire leur magie par eux-mêmes et les nourrissant à un rythme propre à chaque groupe. Ç’avait déjà été étrange de le savoir duelliste hors pair, quand on le voyait debout, pétillant, sur sa pile de livres ; mais de le voir faire plier la magie du château pour redresser et sécuriser un escalier, voir la manière dont il jonglait de cette concentration-là à la posture enseignante qu’il prenait avec eux, donnait l’impression de rentrer davantage dans son intimité. Ce n’était plus tout à fait la classe. Il les faisait se sentir adultes, suffisamment solides pour être responsables de la jointure des escaliers mobiles, et lorsque Neville n’était pas là pour répondre aux questions à sa place, qu’elle s’autorisait à faire ses observations à voix haute, laissait s’exprimer les choses telles qu’elle les percevait, c’était comme si elle aussi pouvait partager : Flitwick regardait les gestes qu’elle faisait, suivait son regard vers les lignes – visibles ou invisibles – qui l’intriguaient, trouvait des liens entre les maladresses qui sortaient de sa bouche et la théorie – même à Serdaigle, elle avait rarement trouvé d’interlocuteur partageant ses curiosités.

Elle ne s’était pas sentie grandir, et il ne lui renvoyait jamais l’image de son corps d’enfant qui disparaissait. Quand elle se cherchait puérile et ridicule, elle n’en trouvait aucun souvenir dans son regard. Il n’y avait qu’un horizon et les pierres des murs qui se reconstruisaient ; plus que le choix d’aller de l’avant.

Ça n’avait pas été si fort avec Olivier : ce besoin de n’avoir personne d’autre dans les parages, surtout lorsqu’elle venait prêter main forte à Flitwick. Cela la gênait d’éprouver ce sentiment pour Neville : c’était trop de bruit, trop de vie, trop de présence et à la fois pas assez. Elle avait l’insupportable impression de mentir à son ami alors qu’il faisait partie des rares qui l’écoutaient.

Si elle pleurait parfois, c’était pour ça. Ou bien elle ne comprenait pas.

 

 

« Hannah dit qu’elle viendra, même s’il n’y a que des Gryffondors. Je lui ai dit que tu serais là et qu’on ne mordait pas. Susan ne veut pas venir.

- Je serai contente de revoir tout le monde avant la rentrée, dit Luna. On a besoin de faire une sortie à Pré-au-Lard tous ensemble. »

Il restait encore du temps, la rentrée ayant été repoussée d’une semaine par rapport à la date habituelle. Une petite dizaine de jours encore entre les murs du château avec le personnel seul. Flitwick leur souhaita une bonne fin de journée comme s’il n’avait aucun rapport avec leurs vies d’adolescents, et ils ne croisèrent que Vektor et Chourave en quittant le château.

La brise la rassura. Neville était à côté d’elle et partageait sa joie de revoir tout le monde, toute la bande de Gryffondors qui l’avaient adoptée et formaient le nœud principal de l’AD. Ce n’était pas une réunion d’AD, mais une soirée entre amis comme elle n’aurait jamais cru pouvoir en faire l’expérience : comme celles des filles de Serdaigle dont elle s’était vite éloignée. Elle sentait que tout irait très bien et que Neville aussi s’intègrerait parfaitement.

Le silence du château était loin. Ils poussèrent la porte des Trois Balais et Harry, Ginny, Hermione et Ron les attendaient, cachés derrière un sort qu’Hermione avait trouvé pour détourner l’attention. Hannah revenait du bar et repartit chercher deux autres bièraubeurres après les avoir embrassés. Harry sentait la cendre, Hermione la rosée, Hannah les bougies d’un intérieur animé ; Ron ne fit que lui serrer l’épaule, et Ginny l’entoura possessivement, comme si elle avait besoin de la sentir contre elle.

« Comment tu vas ? demanda Ginny avant que Luna puisse lui poser la question elle-même. Comment ça se passe au château ?

Luna s’installa à côté d’elle sur le fauteuil et lui pressa la main :

- Tout va bien. Ça va aller, tu verras. Ne t’inquiète pas.

- Seamus et Dean vont arriver.

Elle avait hâte. Elle en avait assez de la prison de la maison et de la famille. Luna sourit.

- J’ai hâte de les revoir, dit-elle. Je n’ai pas eu de nouvelles de tout l’été. J’imagine qu’il va bien. »

Hermione interrogeait Hannah sur ses projets, réfrénant des envies de parler des examens avec tous les semestres qu’elles avaient, les unes et les autres, manqués à un moment donné de leur scolarité. Elle interrogea Luna sur tous les sortilèges qu’elle avait pu travailler avec Flitwick et McGonagall pour faire les réparations.

« Tu as dû apprendre tellement de choses ! Je n’ai pas eu le temps de lire tout ce que j’aurais voulu avec l’aller-retour en Australie, j’ai dû parer au plus pressé et laisser tomber ce qui n’était pas directement lié au programme des Aspics.

- Même si on ne sait pas encore ce qu’il vont nous donner cette année, dit Ginny.

- J’ai du mal à croire qu’ils ne vont pas alléger les programmes, dit Hannah. On va faire de notre mieux mais Ernie pense qu’ils vont nous pousser à nous concentrer sur des spécialités, comme pour les rattrapages qu’ils font passer à ceux qui veulent en octobre.

- Pas fâché de faire directement la préparation aux examens d’Auror, dit Harry – et Ron acquiesça en faisant une moue.

- Les héros sont dans la place ! appela Seamus à travers la salle, s’attirant quelques regards des autres tables.

Dean sourit à Luna.

Ils se levèrent pour les embrasser. Ginny se contenta d’une bise et Neville fit une accolade à Seamus qui montrait à quel point la guerre les avait tous changés. Dean passa un bras autour de la taille de Luna et la serra dans ses bras. Il sentait le savon, et des eaux de toilette moldues.

« Comment tu vas, lui demanda-t-il en s’installant sur une chaise juste à côté d’elle.

- Ça va, répondit Luna en se sentant sourire.

- Moi aussi, répondit Dean, après avoir donné sa commande à Neville et Harry. Ça va vraiment mieux. »

Ils laissèrent filer l’après-midi autour de sages bièraubeurres puis décidèrent de poursuivre la soirée à la Tête de Sanglier, maintenant qu’Abelforth devait avoir ouvert. Ce n’était pas trop de vie ; une fois dehors, le rythme calme des passants et les répliques vives de Ginny entre Seamus et Harry lui rappelaient la quatrième année et leurs tous premiers Patronus. Dean lui toucha le bras et ils se laissèrent distancer de quelques pas.

« Pardon de ne pas t’avoir écrit cet été, lui dit-il.

Elle lui entoura la taille pour le rassurer.

- Je n’ai pas réussi à t’écrire non plus. Mais on s’est parlé dans la tête.

Cela le fit rire.

- C’est vrai. J’ai beaucoup pensé à toi.

Elle sourit.

- C’est normal, dit-elle tout bas.

Ils avaient échappé à la mort ensemble et associaient leur peur au même décor : aux échos humides des voûtes du Manoir Malfoy, aux cris aigus de Bellatrix Lestrange torturant un prisonnier, au sol recouvert de bris de cristal qu’il avait fallu traverser pour s’échapper, puis à la maison en bord de mer dans laquelle ils avaient attendu qu’on les capture à nouveau, ou qu’on leur annonce l’échec de Harry, Ron et Hermione, sans que cela ne se produise jamais. Ils s’étaient sentis minuscules et impuissants côte à côte, près de la tombe de Dobby, sous un vent imperturbable. Ils avaient entendu Bill et Fleur Weasley se soutenir dans l’ombre et parler de l’enfant qui allait naître après la guerre, quand ils s’en seraient tous sortis. Ils s’étaient réfugié dans le même lit en ne sachant plus s’ils devaient croire très fort en la victoire ou se désespérer du nombre de morts qui les en séparait encore. Ils s’étaient embrassés et touchés comme s’ils avaient été amoureux, sans l’être, mais parce qu’ils étaient deux et qu’ils pouvaient compter l’un sur l’autre. Ils ne se seraient jamais rapprochés dans un autre contexte, mais rien, à ce moment-là, n’était plus rassurant que d’être contre lui, sur le chemin de la Tête de Sanglier, au milieu de la rue, sous le regard de volontaires civils qui faisaient la ronde, déchargés de la responsabilité de survivre.

Ils laissèrent leurs amis entrer dans le pub et s’enlacèrent devant la porte. Un « merci » lui échappa des lèvres en sentant le corps chaud et solide et bien vivant de Dean, sa nuque intacte sous ses bras et son souffle qui n’avait plus de raison d’avoir aussi peur qu’avant ; merci Harry, Ron, Hermione, Bill, Fleur et Dobby de les avoir sauvés, merci au sort de leur donner la chance de continuer. Dean la serra plus fort et lui embrassa la tempe.

« Je suis là. On est tous là. »

Luna pensa à leurs amis qui les attendaient à l’intérieur et à son père qui l’attendait quelque part ; à leurs professeurs qui allaient les accueillir à la rentrée, les aider à reprendre leurs vies, et permettre à Dean de se réconcilier avec le monde sorcier. Elle pensa à la chaleur précieuse qui existait entre leurs corps et au lien qu’il n’avait pas oublié. Dans la sécurité de son étreinte, avec la nuit qui tombait, elle pensa à Flitwick qui avait toute confiance en elle.

 

 

 

 

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« Les collines des environs de Moscou sont bleues,

Poussière et goudron — dans l'air à peine tiède.

Tout le jour je dors et je ris tout le jour, — je suis,

Probablement, en train de guérir de l'hiver…

 

Je rentre chez moi le plus doucement possible :

Je ne regrette pas — les poèmes non-écrits !

Le bruit des roues et les amandes grillées

Me sont plus chers que tous les quatrains.

 

Ma tête est vide, et c'est charmant :

Le cœur — lui — est trop plein !

Mes jours sont de petites vagues

Que je regarde du port.

 

De trop tendres regards

Dans l'air tendre à peine tiède,

A peine guérie de l'hiver, déjà,

Je suis malade de l'été. »

 

 

— L’amie, Marina Tsvétaïeva, 1915.

 

 
 
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