Note de l'auteur: Cette Fiction est une Fiction Yaoi, c'est-à-dire une Fiction entre deux hommes. Si cela vous déplaît, vous savez ce qu'il vous reste à faire.

Il se réveilla en sursaut. Quelle était cette musique assourdissante ? Il regarda autour de lui, encore embrumer par le sommeil. C'était ce foutu réveil qui venait de le sortir de ses rêves. C'est vrai, il se rappelait que la veille il avait mit tout en œuvre pour se réveiller à l'heure et pour ne pas être encore en retard à son travail. Mary de Black Bomb A résonnait encore dans ses oreilles lorsqu'il arrêta son réveil. Il se leva et enfila son jean noir et une chemise à carreaux noire et blanche qu'il referma prestement pour qu'on ne voit pas son torse. Il ramassa ses cheveux noirs corbeaux et en fit une queue de cheval basse. Il enfila ses bottes noirs à lacets qu'il avait au moins depuis quatre ans et accrocha à son jean ses chaînes dont il ne se séparait jamais. Il prit son sac à dos noir troué et y rangea sa tenue de travail, son couteau fétiche, son paquet de cigarettes, son briquet et un peu d'essence au cas où.

Après s'être préparé, il se faufila à l'avant de son van pour se mettre à la place du conducteur. Il démarra son van et prit la route pour se rendre à son travail.

Sam était serveur dans un restaurant chinois, cela faisait trois semaines qu'il y travaillait et il fallait absolument qu'il garde ce travail s'il espérait manger ce mois-ci. Sam ne comptait plus le nombre de fois où il s'était fait viré par un patron, mais ce n'était pas de sa faute s'il n'arrivait jamais à l'heure ! C'était tout ses cons dans la rue, sur la planète qui l'empêchait d'arriver à l'heure. Perdu dans ses pensées, Sam ne fit pas attention au feu rouge qui lui disait de s'arrêter et heurta la voiture qui se trouvait devant lui.
Il jura et arrêta son van pour voir sortir le conducteur de son véhicule qui était fou de rage. Il commença à l'injurier et à lui demander s'il était aveugle. Aveugle ? Non, juste perdu dans ses pensées néfastes.
Sam soupira pour la première fois de la journée et sortit de son van en claquant la porte. Il n'avait pas le temps pour ses broutilles, il ne fallait pas qu'il soit en retard.

« -C'est bon, elle a rien ta caisse, retournes conduire, dit Sam d'une voix plate.

-Je crois pas non ! Tu m'as heurté et tu as réussi à la cabosser, petit con ! Rouspéta son adversaire.

-Petit con... Rien qu'ça ? Demanda Sam, doucement. »

L'homme un peu grassouillet face à lui prit peur petit à petit face au sourire mauvais que Sam arborait. Sans prévenir, Sam prit celui qui l'avait insulté par la nuque et lui flanqua la tête sur le coffre de sa propre voiture.

« -Je veux bien admettre le fait que j'ai un peu abîmer ta voiture, mais je n'accepterais pas de me faire insulter gratuitement et encore moins de me faire tutoyer alors que moi je vous vouvoie trou de cul de mes deux, dit posément et doucement Sam à l'oreille du conducteur. Alors je vais vous posez une question et vous avez intérêt à me donner la bonne réponse : est-ce que j'ai cabosser votre voiture ? Demanda Sam toujours sur le même ton.

-Non... Chuchota l'homme grassouillet.

-Je n'ai pas entendu, veuillez répéter, ordonna Sam.

-Non ! Répéta l'homme coucher sur le coffre.

-Très bien, maintenant vous allez retourner dans votre voiture et continuez votre route, dit Sam en relâchant l'homme. »

Sam soupira. A cause de toutes ses conneries, il allait être encore en retard. C'était vraiment pas le moment. Il rebroussa chemin et allait remonter dans son van quand une voix s'éleva dans les airs.

« -Cela ne se passera pas comme ça, je vais aller porter plainte ! Hurla l'homme derrière lui. »

Sam se retourna lentement pour lui faire face et le regarda d'un regard mauvais avant de monter dans son van et d'en ressortir avec son sac à dos. Il enleva d'abord sa chemise à carreaux qu'il jeta par terre et sortit de son sac le petit bidon d'essence et son briquet. Il s'avança jusqu'à la voiture en face de lui et l'aspergea d'essence sous les « mais qu'est-ce que vous faites ? » ou encore les « mais vous êtes complètement malade, arrêtez tout de suite ou j'appelle la police ! ». Bref, tout ce qui pouvait faire sourire Sam. Après avoir accompli sa tâche, il alluma son briquet et le lança dans la voiture qui prit feu instantanément sous les yeux des spectateurs qui regardaient la scène depuis cinq bonnes minutes. Sam ne fit même pas attention à tout ces gens et regagna son van en récupérant sa chemise et en lançant un « Au moins, vous aurez une bonne raison pour portez plainte maintenant ! » avant de partir sur la route de son travail. Il avait déjà une demi heure de retard, le temps qu'il s'y rende, ça fera une heure de retard. La journée commençait bien...

Il arriva dans la rue où se trouvait le restaurant et se gara un peu plus loin car il savait que s'il se garait devant le restaurant, il n'aurait aucune chance de pouvoir se garer. Il sortit de son van avec son sac à dos et marcha en direction du restaurant.
Il sortit son paquet de cigarette et s'arrêta devant un bâtiment qui avait l'air abandonné avant d'en sortir une et de la consommer. La fumée rentra à l'intérieur de son corps et le réchauffa, seule preuve qu'il était encore vivant malgré cette vie de misère. Que tout cela n'était pas un rêve. Il était perdu dans ses pensées, les yeux fixés sur le hall du bâtiment. Qu'allait-il faire lorsqu'il se sera fait viré de ce restaurant chinois minable ? Car il en était sûr, il allait être viré, il avait plus d'une heure de retard. La vie est une chienne, pensa-t-il.

Soudain, la porte du hall s'ouvrit, mais Sam ne le remarqua pas tout de suite, trop absorbé par ce qui se passait dans sa tête, jusqu'à ce qu'une voix s'élève.

« -Qu'est-ce que tu regardes comme ça depuis tout à l'heure ? C'est nous ? Demanda un jeune homme aux cheveux noirs qui devait à peine avoir 18 ans.

-Qui ça « nous » ? Demanda incrédule Sam.

-Tu vas m'dire que depuis tout à l'heure tu fixes par ici sans nous voir ? Tu serais pas en train de me prendre pour un con ? S'énerva le jeune homme.

-P'têtre bien que si, p'têtre bien que non... Répondit Sam en tirant lestement sur sa cigarette.

-Et tu joues à quoi là ? T'es chez nous ici, casse-toi, on n'aime pas trop les gens qui traînent devant notre bâtiment ! Ordonna le petit. »

Sam leva les yeux vers le bâtiment. Il était graffé de partout, il tombé en ruine et ne ressemblait plus trop à grand chose avec toutes ses fenêtres pétées. Son teint gris donné juste des envies de suicides.

« -Quel charmant bâtiment.... Commenta Sam.

-Ferme ta grande gueule ! Tonna l'homme aux cheveux noirs, t'as rien à faire ici !

-C'est à moi que tu parles quand tu dis « fermes ta grande gueule » ? Décidément les gens d'aujourd'hui sont de moins en moins respectueux... Dit Sam en écrasant sa cigarette par terre.

-Ouais c'est à toi que je parles ! Et je suis respectueux si j'veux ! C'est toi qui devrait me montrer du respect !

-Tu trouves pas que c'est un peu le monde à l'envers ? C'est toi qui a commencer je te rappelle, petit, argumenta Sam.

-Tu m'cherches ? Demanda le plus petit.
-P'têtre bien que si, p'têtre bien que non, dit Sam en le fixant avec des yeux rieurs. »

Apparemment s'en fut trop pour le jeune homme qui se rua vers Sam. L'homme à la chemise à carreaux leva juste la main pour stopper le jeune homme et lui envoya un coup de poing dans l'estomac. Le jeune homme se cambra en deux sous la douleur. Sam allait sortir une réplique bien à lui quand quatre autres hommes sortit du hall en le regardant d'un œil noir. Il était quatre. Il était seul. Il n'avait pas du tout le dessus, ils l'avaient largement. Les squatteurs du hall coururent vers lui et Sam sût que c'était le moment pour prendre ses jambes à son cou.

Ils l'insultèrent pendant qu'il bifurquait à droite. Sur ce coup, il était vraiment en retard. Il jura lorsqu'il se retrouva dans une ruelle en cul de sac. Il n'avait pas d'autre moyen, il fallait qu'il escalade. Il monta sur une poubelle et se propulsa de l'autre côté du mur. Il tomba par terre sèchement et il sut qu'il allait avoir mal au bras sur lequel il avait atterrit pendant au moins une semaine. Il courra pendant quelques minutes et s'arrêta lorsqu'il s'aperçut qu'il n'était plus suivi. Ils avaient sans doute abandonné lorsqu'il avait escaladé le mur. Il repris doucement son souffle et se concentra pour inspecter l'endroit où il était. Où était-il ? Il maugréa avant de voir une sortie, un coin de lumière. Il s'y rendit et se retrouva comme par miracle dans la rue principale. Il se repéra assez facilement et sut qu'il n'était pas loin du restaurant.
Il se rendit donc enfin à son lieu de travail et descendit aux vestiaires. Il se changea rapidement et monta dans la salle de restaurant. Ce restaurant était fait de rouge et d'or avec des dragons peint sur les murs ici et là. De grands dragons qu'on pouvait voir au nouvel an chinois à Chinatown, Sam les adorait depuis qu'il était petit, voilà pourquoi il voulait venir travailler ici. Il prit un plateau qui prônait là et se faufila entre les tables rapidement, voulant montrer quand fait, il était là depuis déjà deux heures. Ça avait déjà marché un jour... Dans une vie antérieure.

« -SAM ! Tonna une voix derrière lui. »

Il se retourna lentement et fit face à la personne qu'il redoutait le plus aujourd'hui : son patron.

« -Oui ? Dit-il d'une petite voix.

-C'est la troisième fois cette semaine que tu arrives autant en retard, tu commences à midi et non à quatorze heures ! Si je n'avais pas autant besoin de toi, je t'aurais déjà foutu à la porte depuis longtemps, petit con ! S'énerva le chinois avec l'accent typique de son pays.

-Je sais, je suis désolé Monsieur Yinn, cela ne se reproduira pas, je vous le promet, dit l'homme aux cheveux long d'une voix détachée.

-Tu me dis ça à chaque fois, je commence à en avoir marre ! Vas t'occuper de la table numéro 4, je verrais bien ce que je ferais de toi plus tard... Allez, vas ! Continua le gérant. »

Sam ne se fit pas prier et alla s'occuper de la table numéro 4 et imaginera milles façons de tuer son patron lors de la commande du couple dont il devait s'occuper. Il n'avait pas le droit de s'énerver comme il le faisait avec le reste du monde s'il voulait gardé ce boulot merdique. Il se pinça l'arrête du nez et se re concentra sur la commande qu'on lui faisait, mais avant cela il se promit que lorsqu'il partirait d'ici, il brûlerait ce restaurant de malheur. Pour le moment la seule chose qui le faisait rêver, c'était la fin de son service.

Note de l'auteur: Merci d'avoir lu mon deuxième chapitre. Bonne journée et n'hésitez pas à laisser un avis constructif. Cela ne pourra que m'aider à avancer. Peace. ♫