Note de l'auteur: Cette Fiction est une Fiction Yaoi, c'est-à-dire une Fiction entre deux hommes. Si cela vous déplaît, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
Maintenant, cela faisait plus d'un mois que Sam travaillait dans le restaurant chinois de Monsieur Yinn. Il était fier de lui, c'était bien la première fois qu'il réussissait a garder un travail plus de deux semaines. Le jeune homme après son premier salaire, c'était rendu dans un motel, près du restaurant chinois pour pouvoir dormir dans un vrai lit : une chose qu'il n'avait pas fait depuis bien longtemps. Et pour éviter de prendre son van et de rencontrer des personnes désagréables.
A ce moment précis de la journée où le soleil commençait doucement à décliner, Sam venait de finir son service et reposait son tablier dans son vestiaire pour reprendre sa chemise à carreaux légendaire. Il se regarda ensuite dans le miroir pour voir s'il n'avait pas une trace de nourriture sur le visage.
Sam n'était pas très grand, mais dégageait une aura intimidante. Ses yeux bleus nuits avaient plus a beaucoup de ses conquêtes et ses cheveux noirs de jais accroché en une queue de cheval lui donnait presque un air mystérieux. Sa barbe naissante lui donnait un côté plus viril, ainsi que ses vêtements noirs qui assombrissait encore plus le tableau. Son piercing à l'arcade lui allait à ravir, il en était fier. Sam était aussi couvert de deux tatouages : un sur l'avant-bras qui représentait le « A » entouré d'un cercle qui représentait l'anarchie et un autre dans le dos qui représentait un arbre de vie. Sam aimait bien les arbres, pour lui c'était l'être le plus majestueux et noble sur Terre. Ils représentaient la pureté et la vie.
Pour couronnait le tout, Sam portait des vêtements fait que de noir. Aujourd'hui, alors qu'il sortait du restaurant pour rejoindre son motel, il avait un jean noir avec d'innombrables trous et de chaînes, un tee-shirt Metallica qui est un célèbre groupe de metal ainsi qu'une chemise noire à carreaux verts foncés.
Sam était intimidant. Et ce n'est pas la jeune femme à la robe courte et aux talons aiguilles qui vit Sam sortir du restaurant qui allait dire le contraire.
Il était exactement 18h56 lorsque Sam prit sa douche dans la petite chambre qu'il avait payée.
Lorsqu'il sortit de la salle-de-bain avec une serviette autour de la taille, il inspecta dans quoi il était logé. Il y avait une petite entrée dans les tons rouges qui menait directement dans une petite chambre dans les tons oranges et jaunes. Le lit était recouvert d'une couette bleue et était entouré par deux tables de nuits sur lesquelles était posé deux vases identiques où reposait des fleurs jaunes. Sam n'aurait su dire lesquelles. Une télévision était en face du lit, sur une commode où il avait rangé ses affaires. Le sol était recouvert d'une moquette bleue, aussi bleue que la couette. Toutes ses couleurs lui donnait la nausée. En voyant cela, il se dit que rien n'allait. Il n'avait qu'une envie : s'enfuir en courant. Il se rapprocha de sa commode et en tira un jean noir qu'il mit sans faire attention au fait qu'il n'avait pas mit de boxer et enfila prestement une chemise à carreau rouge et noire déchirée à de multiples endroits qu'il laissa ouverte. Il fit de ses cheveux son habituel queue de cheval et se rendit au rez-de-chaussée pour sortir du motel.
Il fallait qu'il remédie à tout ce merdier.
Arrivé dehors, il ouvrit la porte arrière de son van et chercha dans le bazar qui lui servait de chambre auparavant. Il trouva un parapluie cassé, de l'huile essentiel de monoï, une peluche qu'il avait gagné dans une fête foraine, des bidons d'essence, une roue de secours, une couette qui devait être verte à l'époque, des enceintes, une empli, sa fidèle guitare électrique, des posters sur les parois de son van et ce qu'il espérait trouvé par dessus tout : un pot de peinture noir avec lequel il avait repeint son van. Il prit un pinceau qui traînait par là ainsi qu'un grand rouleau et retourna dans sa chambre, aussi vite que l'éclair.
Il commença d'abord par la petite entrée. Il refit les murs en noir à l'aide du rouleau et ne mit pas plus de cinq minutes à les faire. Il avait un peu débordé et le rouge se voyait encore par-ci par-là, mais Sam était plutôt fier du résultat. Il répéta l'opération avec tout le reste de la chambre, ce qui lui prit une bonne heure.
A la fin de son œuvre, Sam regarda la chambre, satisfait. Il n'y était pas allé de main morte, tout était noir malgré quelques débordements. Il se sentait enfin chez lui, c'était beaucoup plus beau qu'à la base. Il regarda une dernière fois son chef-d’œuvre avant de tomber sur son lit, épuisé. Cet effort lui avait vidé tout le reste de ses forces. Sam s'endormit habillé, les cheveux humides et une tâche de peinture sur le bout du nez.
De l'autre côté de la rue, un jeune homme regardait Sam peindre la chambre d'un air septique. N'était-ce pas un motel en face de chez lui ? Les clients avaient le droit de repeindre les chambres comme bon leur semblait ? Avait-il changé de proprio et avait mit à la place une espèce de déjanté aux cheveux noirs et aux habits noirs qui repeignait tout en noir ? TJ secoua la tête, le monde était rempli de fous, selon lui.
. .. .
Le lendemain matin, Sam se réveilla en sursaut. Quelle heure était-il ? Et quels étaient ses battements qui tonnaient dans son cerveau. Après quelques minutes a papillonner des yeux, Sam percuta que ces battements ne venaient pas de l'intérieur de son cerveau, mais de l'extérieur. C'était des abattements sur sa porte, ni plus, ni moins. Sam regarda son réveil sur la commode en face de lui. Mais qui avait l'audace de le réveiller à 7h29 ?
Le jeune homme dans le lit se frotta l'arrête du nez avant de se frotter les yeux et de remettre ses cheveux en ordre. Il se leva lentement et tituba avant de rejoindre la porte dont les coups n'avaient pas cessés. Il l'ouvrit en baillant et fit face à un homme au crâne dégarni, aux yeux marrons qui portait des lunettes et qui était assez petit.
Sam le regarda de bas en haut et le propriétaire de l’hôtel fit de même.
« -Cela fait plus de dix minutes que j’attends derrière votre porte. Vous n'avez pas régler votre séjour hier soir, il serait peut-être temps de le faire ? Qu'en pensez-vous ? Voyant que Sam ne lui répondit pas, il poursuivit : vous devrez vous rendre au plus tard à 10h00 pour payer. Et vous avez une tâche noire sur le nez, pour votre information, termina le vieil homme avec supériorité.
-Ah, oui... Intervint enfin Sam, c'est parce qu'hier j'ai dû repeindre la chambre, ça m'a prit un temps fou d'ailleurs... Dit-il encore ensommeillé en caressant distraitement son nez, espérant enlever la tâche sur celui-ci.
-Je vous demande pardon ? Pourriez-vous répéter ? Demanda le propriétaire dont le teint était devenu livide.
-La chambre, articula Sam, je l'ai repeinte, hier.
-Qu'est-ce que... ? »
Le propriétaire grassouillet poussa Sam du coude et s'engagea dans la chambre d'une démarche peu assurée. Il regarda autour de lui, découvrant la chambre les yeux écarquillés, comme dans un cauchemar. Il se retourna face à Sam, les joues virant au rouge. Si la situation aurait été drôle, le jeune homme aurait pu s'imaginer deux nuages de fumé sortir des oreilles du vieil homme.
« -Qu'est-ce que c'est que ça ? Demanda le propriétaire, la voix mal assurée.
-Bah, c'est une chambre, dit Sam, ennuyé.
-Non... ça, ce n'est pas une chambre ! C'est une abomination, mais êtes-vous devenu fou, jeune homme ? Tonna l'homme aux lunettes, qui semblait reprendre ses esprits.
-C'est bon, tu vas pas nous faire tout un flan pour trois coups de pinceaux, dit Sam en riant presque.
-Trois coups de pinceaux... Dit le propriétaire tout doucement, TROIS COUPS DE PINCEAUX ! Répéta-t-il hors de lui, JE VAIS VOUS EN FOUTRE, MOI DES COUPS DE PINCEAUX ! Dit-il en s'avançant, menaçant vers Sam. »
Dans l'immeuble en face du motel, un jeune homme venait de se réveiller en entendant des cris et un grand vacarme. Il se leva rapidement et regarda par la fenêtre ce qui se passait sur le trottoir d'en face, habillé seulement d'un boxer. TJ écarquilla les yeux.
Le jeune homme aux cheveux noirs qu'il avait vu la veille peindre les murs d'une des chambres du motel, se faisait enguirlandait par un vieil homme qui lui lançait des objets à la figure et qui semblait rouspéter. Le jeune homme essayait de se cachait le visage pour le protéger et essayait en même temps de ramasser les objets par terre pour les mettre dans un espèce de van tout délabré. Ensuite, le vieil homme prit un pinceau et s'avança méchamment vers l'homme aux cheveux longs et avec ce pinceau il semblait visé... Les fesses ?! L'homme grassouillet hurlait comme à la mort des « TU VAS VOIR OU JE VAIS LES FOUTRE , TES PINCEAUX, PETIT CON ! » ou encore des « VIENS PAR LA, J'EN AI PAS FINI AVEC TOI! ». Mais le plus jeune monta dans son van et démarra celui-ci le sourire aux lèvres, presque en riant.
Le monde était vraiment peuplé de fous.
TJ détourna ses yeux de ce spectacle que toute la rue avait du voir et alla s'habiller d'un jogging noir et d'un sweet gris à capuche. Aujourd'hui, il devait rejoindre ses amis au vieux bâtiment délabré à 9h00, il était déjà 8h12.
Note de l'auteur: Il ne se passe pas grand chose en ce moment, il est vrai que les deux personnages principaux de mon histoire ne se sont pas encore parlé. Mais cela va arriver prochainement! Ne vous en faîtes pas, je voulais juste insisté sur le personnage de Sam, un être dévergondé et complètement insouciant qui ne fait pas vraiment attention à ce qu'il dit et fait. Voilà, voilà. A très bientôt! Peace. ♫ |