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La Triste Vie d'Antigone Rogue
Par LaFourmii20
Harry Potter  -  Général  -  fr
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Chapitre 6

La triste vie d'Antigone Rogue

Chapitre 6 : Quel jour sommes-nous ?

Les cachots de Poudlard avaient toujours été silencieux et même un peu lugubres. Les seuls sons que l'on pouvait entendre étaient le bruit des pas des élèves marchant dans les couloirs froids. Antigone Rogue, qui appréciait le calme, pensait que cette partie du château était intéressante en particulier pour y pratiquer des activités secrètes et interdites. Elle changea toutefois d'avis quand elle entendit la porte de la salle de classe désaffectée dans laquelle elle se trouvait, s'ouvrir dans un horrible grincement pour laisser passer ses deux amis Victoire Weasley et Ted Lupin. Bien sûr, comme il n'y avait aucun bruit, cet unique son se répercuta sur tous les murs et fut entendu par toutes les personnes présentes dans les cachots.

— Cette porte nous trahira un jour, souffla Teddy qui s'approchait d'Antigone en slalomant entre les anciens bureaux d'élèves.

— Ce n'est pas d'une grande importance, répondit celle-ci. La potion est finie, nous allons pouvoir partir.

A ces mots, leurs regards tombèrent sur le chaudron devant Antigone. La jeune fille était assise en tailleur au fond de la salle, le dos appuyé contre le mur de pierres grises et froides. Devant ses jambes croisées, un petit chaudron en étain bouillonnait sous son regard attentif. Avec un grand agitateur en verre, elle faisait des ronds dans le sens inverse des aiguilles d'une montre et perçait ainsi la surface lisse d'un liquide parfaitement noir.

— Tu es sûre qu'il faudra avaler ça ? demanda Ted avec une grimace qui montrait très bien son dégoût.

— Trouillard ! souffla Victoire dans son dos.

— Je ne suis pas un trouillard ! protesta le garçon.

— Si tu l'es ! Je me demande même comment tu as fait pour aller à Gryffondor, la maison des courageux !

— Mais…

— C'est vrai, confirma Antigone. Tu es bien peureux pour les rangs de l'intrépide Godric. Le Choixpeau a dû faire une erreur.

— Pourquoi est-ce que vous vous alliez toujours contre moi toutes les deux ? soupira-t-il. Que puis-je faire pour qu'enfin vous me laissiez un peu tranquille ?

— Bois la potion et tais-toi, ordonna immédiatement Antigone.

— Attendez ! s'exclama Victoire. J'aimerais que l'on rappelle quelques petites choses avant de partir.

— Mais on l'a déjà fait trois fois !

— Je sais, Antigone. Mais notre Gryffondor au petit cerveau a quelque fois des déficiences au niveau de sa mémoire et il vaut mieux répéter les choses.

— Eh ! s'indigna le Gryffondor au petit cerveau.

Victoire ne s'en préoccupa pas et continua sur sa lancée.

— Ce que nous avons réussi à concocter est une potion issue de Magie Noire et donc fortement interdite par le Ministère de la magie et par extension le règlement intérieur de Poudlard. Elle permet de voyager dans le passé, à n'importe quelle époque. Ce qui fait de cette potion, la plus grande chance pour vous deux de voir vos parents.

Elle montra du doigt Antigone , puis désigna Ted. Le garçon fixa quelques secondes le chaudron avant de relever la tête pour demander :

— Et comment fait-on pour choisir le moment de notre arrivée ?

— Il suffit d'écrire la date exacte sur un parchemin et de le plonger dans la potion.

— L'écrire avec du sang, précisa Victoire.

— Quoi ?! s'exclama Teddy avec un sursaut. Il va falloir donner du sang pour la potion ?!

— Oui, répondit Victoire, c'est de la Magie Noire, ajouta-t-elle en guise d'explication.

— Et tu vas le faire ?

— Non.

— Mais alors …

— C'est moi qui vais le faire, coupa Antigone.

Elle sortit de l'une de ses poches un parchemin vierge et une grande plume. Teddy ouvrit de grands yeux en voyant la pointe brillante au bout de la plume puis détourna vivement la tête en fermant très fort les paupières, geste qu'il avouait lui-même être un peu exagéré. Mais de cette façon, il ne vit pas Antigone se piquer l'index avec une grimace jusqu'à obtenir une petite goutte de sang au bout de son doigt qu'elle déposa sur la plume. Par contre, il entendit avec effroi le crissement de la pointe sur le parchemin et il imagina des dizaines de scènes où le sang était partout. Quand il n'entendit plus rien, il ouvrit timidement un œil, puis un deuxième et enfin se retourna alors qu'Antigone, un doigt dans la bouche, plongeait le parchemin dans le liquide noir.

— Le 25 avril 1997, murmura-t-elle pour elle-même, rêveuse.

Elle regarda son doigt pour s'assurer que le sang ne coulait plus, puis leva la tête pour observer tour à tour Ted et Victoire.

— Rappelle-moi pourquoi on part 17 ans en arrière ? demanda Ted.

— C'est la meilleure date que l'on puisse trouver. Elle nous amènera un an avant ma naissance et donc normalement, mon père aura commencé la potion qui a servi à ma création.

— Cela nous aidera énormément, car si l'on revient trop tôt et qu'il n'a pas commencé sa potion, expliqua Victoire, il pourrait ne pas nous croire et alors ce voyage dans le temps n'aurait pas grand intérêt. Si nous ne nous sommes pas trompés pour la date, nous nous retrouverons face à un Severus Rogue qui aura le résultat de sa potion inventée et la confirmation de sa réussite sous les yeux.

— C'est vrai, approuva la Serpentard. De plus, cette année correspond à la sixième année d'étude à Poudlard de Harry et il sera pour nous un point de repère. Quasiment tout le monde sera vivant, même Dumbledore et Poudlard ne sera pas encore envahi par les Mangemorts. Il aurait été dangereux pour nous de nous aventurer dans une école grouillant de partisans de Voldemort. Par contre, la guerre à l'extérieur sera presque à son paroxysme et il nous faudra être prudents. Le seul point négatif de cette date, et j'en suis vraiment désolée, Ted, c'est que tes parents ne seront pas encore ensemble, donc ils risquent d'être légèrement surpris par l'apparition de leur fils. On ne peut pas choisir une autre date, ce serait beaucoup trop compliqué et dangereux pour nous avec Voldemort qui rôde, mon père qui fuit après avoir tué Dumbledore ou Harry qui voyage à la recherche d'un moyen de se débarrasser du grand mage noir. Mais bon, ils seront tous vivants et c'est ce qui est important.

Teddy resta silencieux le temps d'assimiler tout ce qu'Antigone venait de lui dire, puis il s'écria :

— Mais comment est-ce que tu sais tout ça ?!

— Oh ce n'est pas grand-chose. J'ai toujours aimé que Harry me raconte des histoires sur mon père ou sur Poudlard et sans m'en rendre réellement compte, j'ai accumulé un nombre inimaginable de détails sur le passé et je n'ai quasiment rien oublié.

— Mais il est impossible de retenir autant de détails aussi précis !

— Euh... je crois que si, mais on aura la confirmation de mes connaissances en arrivant là-bas.

— En fait, tu n'es pas sûre de l'époque dans laquelle tu nous envoies.

— Non, je suis parfaitement sûre de moi. C'est toi qui en doutes ! Enfin, Harry a toujours pu se tromper en racontant ses histoires et alors nous arriverons je ne sais pas trop quand…

— Nous connaissons les risques que nous courrons en buvant cette potion, intervint Victoire avant que Ted ait pu répliquer. En plus d'appartenir à une branche très noire de la magie, il est possible que nous ayons commis une erreur en la fabriquant ou qu'elle ne donne pas les résultats escomptés. Mais la seule chose qui importe maintenant, est de savoir si tu prends ce risque avec nous.

— Bien sûr ! répondit-il sans hésiter, faisant enfin preuve du courage dont les Gryffondor étaient si fiers.

— Très bien ! Alors nous pouvons y aller.

— Non ! Encore une dernière chose.

— Quoi, Victoire ?

— Une fois là-bas, dans le passé, je pense qu'il serait préférable de ne pas trop parler de ceux qui sont morts maintenant mais qui ne l'étaient pas encore en 1997. Je ne vous demande pas de mentir, mais il me semble qu'il ne sert à rien de s'éterniser sur ce genre de détails. La seule exception que nous ferons sera pour nos parents, car sinon notre venue n'aurait aucun sens à leurs yeux. Mais il faudra leur dire avec tact.

Elle appuya sa dernière phrase d'un regard insistant vers le Gryffondor qui ne put s'empêcher de répliquer :

— Je sais me taire quand il le faut !

— Oui, si l'on oublie bien sûr, ton intervention au milieu du cours de Botanique où tu as dit au professeur Longdubat devant toute la classe que sa robe de sorcier était à l'envers, railla Victoire. Ou encore le jour où tu as annoncé à mon innocente petite sœur Dominique que le père d'Antigone avait tué Dumbledore.

— Mais c'était vrai.

— Oui, mais tu connais aussi bien que moi la véritable raison qui l'a poussé à faire une chose pareille, s'exclama Antigone, incapable de ne pas défendre son père.

— Peu importe la raison, il l'a fait et je n'ai fait que dire la vérité.

— Le motif me semble bien plus important que...

— Ça suffit, coupa Victoire agacée par ce début de dispute entre ses deux amis. Il est vrai que ton père, Antigone, a tué Dumbledore sous son propre ordre mais il est vrai également qu'il a commis un meurtre et que cet acte est intolérable et surtout irrévocable. Chacun de vous deux a raison quelque part, et il serait difficile de vous départager, mais surtout, ce n'est pas le moment.

Antigone pinça les lèvres et Teddy soupira mais ils n'ajoutèrent rien et Victoire put continuer :

— Nous savons désormais tout ce qu'il faut savoir pour partir et je pense que Teddy arrivera à tenir sa langue, au moins pour un moment.

Elle prit les trois verres qui étaient posés sur un bureau et qu'ils avaient préparés particulièrement pour ce moment. Elle s'agenouilla près du chaudron et d'Antigone, qui était toujours assise en tailleur, et Ted l'imita. A l'aide de sa baguette, elle remplit les trois verres avec le liquide noir d'encre et en tendit un à chacun de ses deux meilleurs amis. Un silence pesant s'installa entre eux. Aucun des trois élèves n'osait boire la potion.

— Je ne connais pas les effets secondaires, chuchota Antigone en troublant le silence d'un murmure gêné, ni ce que nous allons ressentir pendant le voyage.

Elle se tut un instant, le regard fuyant avant d'ajouter :

— Je voulais vous prévenir.

— Tout ira bien, assura Victoire pas tout à fait sûre d'elle.

— Oui, répondit la Serpentard en reprenant son assurance à son tour.

Elle leva son verre et but sa potion d'un coup, immédiatement suivie par les deux autres. Le liquide noir coula dans sa gorge et elle sentit avec horreur un goût acide et brûlant. Elle ferma les yeux et se répéta mentalement de ne surtout pas recracher. Teddy se pencha sur le côté comme pour vomir mais rien ne sortit de sa bouche et Victoire porta les mains à son visage les larmes aux yeux. Antigone ouvrit ses paupières, une fois qu'elle fut sûre d'avoir tout avalé et elle s'aperçut alors que rien n'avait changé... ou presque. En face d'elle, la main de Teddy se disloquait sous ses yeux ahuris en milliers de petites étincelles noires qui s'envolaient progressivement. Puis les minuscules particules gagnèrent son bras puis son épaule et son cou. Antigone baissa le regard vers son propre corps qui se disloquait à son tour en petits morceaux. Des étincelles vinrent lui cacher la vue d'abord partiellement puis finalement tout fut noir autour d'elle et elle ne vit plus rien.

Le temps qu'Antigone passa dans cet univers d'un noir absolu fut très court mais il suffit pour faire monter la panique en elle. Elle ne savait pas ce qu'elle ferait si elle restait coincée dans cet endroit terrifiant. Mais les ténèbres se dissipèrent. De la même manière que son corps avait disparu, un décor apparut petits morceaux par petits morceaux. Avant que tout soit en place, la jeune fille avait déjà reconnu le cachot dans lequel elle se trouvait quelques instants auparavant, puis elle vit Teddy et Victoire et elle poussa un grand soupir de soulagement alors qu'elle apparaissait complètement avec un sourire de contentement.

— Vous ne me ferez plus jamais boire une boisson aussi horrible ! s'exclama Victoire.

— Il faudra bien recommencer pour rentrer chez nous, n'est-ce pas ? dit Teddy. Au fait, on fait comment pour retourner dans notre époque ?

— Je n'en sais rien. Victoire ?

— Aucune idée.

— Quoi ?! s'étrangla le Gryffondor. Vous êtes en train de me dire que vous ne savez pas comment on fait pour rentrer chez nous ?

— Nous avons simplement oublié de regarder dans le livre, indiqua Antigone qui ne paraissait pas particulièrement perturbée et regardait partout autour d'elle pour savoir s'ils étaient bien à la bonne époque.

— C'est totalement impossible ! hurla Ted. Vous avez passé une année entière le nez plongé dans ce bouquin, alors vous ne pouvez pas me dire que vous ne connaissez pas la potion qui nous ramènera à la maison.

— Nous n'avons pas regardé, insista Victoire tout aussi tranquille que la Serpentard.

Teddy lança un juron et se leva précipitamment. Antigone, jugeant qu'il était près de la crise de folie, décida de mettre fin à son angoisse.

— Ce n'est pas si grave que cela, tu sais ? Nous avons trouvé le livre dans la bibliothèque de Poudlard, cela signifie qu'il y est sûrement aussi à l'époque dans laquelle nous nous trouvons. Nous irons l'emprunter et nous pourrons fabriquer la potion qui nous ramènera. Rien de bien compliqué.

— La première difficulté sera tout de même d'aller le chercher. Nous avons mis quasiment cinq ans à le trouver la dernière fois, rappela Victoire.

— Oui, mais maintenant nous savons où il se trouve, objecta Antigone toujours occupée à observer le cachot.

— J'admets que ce ne sera pas le plus difficile, en détournant l'attention de la bibliothécaire nous devrions y arriver. Après ça devrait aller.

— Il y a une faille dans votre plan, les filles. Vous avez mis une année entière à créer la potion que nous venons de boire et dont nous ne sommes pas encore sûrs qu'elle ait parfaitement fonctionné. Voir nos parents sera sûrement très cool mais je pense que je préfère tout de même l'époque dans laquelle j'ai grandi !

— On trouvera un moyen, assura Victoire.

— En tout cas, intervint Antigone en se levant, cela n'a pas d'importance, nous nous en occuperons plus tard. D'abord, nous devons établir avec précision la date à laquelle nous sommes, et ensuite, nous pourrons faire ce que nous voudrons étant donné que toutes les personnes à qui nous allons parler oublieront tout de nous dès que nous partirons.

— Très bien, lança Teddy. Sauf que nous ne savons toujours pas comment partir et qu'il... Comment ça « toutes les personnes à qui nous allons parler oublierons tout de nous » ?

— Il s'agit de l'un des effets de la potion, expliqua Antigone. J'ai quand même lu certaines choses dans le livre. Pour ne pas modifier le futur ou perturber les évènements qui doivent se dérouler, que ce soit intentionnel ou non, le créateur de la potion à fait en sorte que tout ce qui aurait un rapport avec les voyageurs dans le temps soit oublié à leur départ.

— Mais si on ne peut pas modifier le passé, à quoi sert une potion comme celle-ci ?

— Elle est faite pour des voyages tels que le nôtre. Juste pour voir. Nous n'avons pas l'intention de modifier quoi que ce soit, Ted, et nous te l'avions déjà dit, avertit Victoire.

— Je le sais très bien. Mais enfin, vous imaginez un mage noir créer une potion capable de le faire voyager dans le temps, juste pour voir ? Ça n'a aucun sens. Il aurait plus grand intérêt de détruire ses ennemis dans le passé pour qu'il ne le dérange pas dans le futur, ça paraît beaucoup plus logique.

— Oui, en effet ça semble logique, répondit Victoire. Mais il peut aussi aller chercher dans le passé les faiblesses de ses ennemis, pour les éliminer après.

— Peut-être, lança Antigone en se levant et en s'approchant de la porte. Nous ne savons pas ce qui a poussé un sorcier plongé jusqu'au cou dans la magie noire à inventer une telle potion, mais ce n'est pas réellement important pour nous. Regardez, le chaudron a disparu, nous avons réussi à nous déplacer dans le temps !

Victoire se remit debout également et parcourut la pièce des yeux.

— Il faudra quand même confirmer. Nous ne pouvons pas être sûrs que nous sommes bien en 1997.

— Rien de plus simple, affirma Teddy.

Et sur ces mots, il ouvrit la porte et sortit.

— Eh ! s'exclama Victoire en se ruant derrière lui. Attends, tu vas nous faire remarquer !

Antigone, seule dans la pièce, poussa un profond soupir. Elle jeta un dernier regard sur le cachot, notant mentalement pour la troisième ou quatrième fois la disparition du chaudron et les quelques tables en meilleur état qu'avant. Ces quelques indices lui donnaient un bon espoir quant à la réussite de leur potion, mais son projet n'allait pas marcher si Ted Lupin, Gryffondor de sixième année, Métamorphomage et accessoirement son meilleur ami, s'amusait à tout casser en criant dans les couloirs de Poudlard. C'est pourquoi, elle passa la porte à son tour, la referma derrière elle avec soin et courut le plus silencieusement possible en suivant le bruit impressionnant que faisait Ted.

— Crétin ! Arrête de courir ! Nous ne savons pas encore ce que nous allons faire si nous sommes attrapés ! chuchotait aussi fort qu'elle le pouvait Victoire en agrippant le bras du garçon. Il faut vraiment que tu fasses toujours l'idiot.

— Mais c'était une super idée ! Quoi de mieux que de demander aux gens. Ils vont simplement nous répondre et notre inquiétude première sera dissipée.

—Ce n'est pas une raison, pour détaler dans les cachots comme un fou !

— Taisez-vous ! murmura Antigone en les poussant tous les deux derrières une lourde tenture. Quelqu'un arrive.

Ils se cachèrent précipitamment et Antigone referma le rideau sur eux. Ted bloqua sa respiration pour faire le moins de bruit possible ce qui semblait un comble quand on avait entendu tout le vacarme qu'il faisait quelques instant avant. Victoire écarta très légèrement l'épais tissu pour regarder d'un seul œil qui traversait le couloir. Elle observa un moment l'homme qui marchait rapidement avant de l'identifier.

— Le professer Slughorn, annonça-t-elle le plus doucement possible, il doit sûrement sortir de sa salle de classe.

Antigone haussa les épaules pour montrer son ignorance et Teddy murmura d'un ton railleur.

— Je croyais que tu avais retenu un nombre impressionnant de détails parfaitement inutiles sur la vie à Poudlard pendant les années 1990. Tu devrais savoir ce qu'il va faire ! Ou alors c'est que tu nous as menti et je ne trouve pas ça très sympathique de ta part.

— Je ne vous ai pas menti. C'est Harry qui m'a raconté sa propre histoire. S'il n'était pas là à cette époque, il ne l'a pas vu et il n'a donc pas pu s'en souvenir. Tu vois Harry quelque part toi ?

— Actuellement, je ne vois que la pierre du mur contre lequel je suis collé, mais si tu te décales un peu, je pourrais peut-être apercevoir des choses plus intéressantes.

— Impossible, on se ferait remarquer.

— Il est parti, les rassura Victoire.

— On peut donc bouger !

Ted amorça un mouvement pour décoller son corps du mur et trouver une position plus confortable, mais la Serpentard lui appuya vivement sur l'épaule, pour le remettre à sa place. Il poussa un juron sous l'effet de la douleur et de la surprise. Antigone plaqua sa main sur sa bouche pour le faire taire pendant que Victoire murmurait vaguement quelques mots sur l'instabilité du pauvre et étourdi garçon qui se trouvait à ses côtés.

— Mais, qu'est-ce qui te prends Antigone ?

— Quelqu'un d'autre pourrait arriver. Et nous avons réellement eu de la chance que Slughorn soit si distrait et peu attentif. N'importe qui d'autre t'aurait entendu en passant devant ce rideau.

Teddy ne répondit rien et le silence se fit. Ils restèrent ainsi de longues minutes à écouter les bruits du couloir jusqu'à ce que le Gryffondor recommence à parler, incapable de se retenir plus longtemps.

— Quelle heure est-il ?

— 19h57, répondit Victoire en regardant la montre qu'elle portait au poignet.

— Il est donc normal que j'ai faim : c'est l'heure du diner !

— Est-ce qu'il t'arrive de penser avec autre chose que ton ventre, espèce d'estomac sur pattes ?

— Tout le monde est dans la Grande Salle à cette heure-ci, remarqua Antigone. Qu'est-ce que vous pensez que l'on peut faire ?

— Je ne sais pas moi, c'était ton idée le voyage temporel, répliqua Victoire.

— Oui, mais j'avoue que je n'ai pas pensé à tous dans les moindres détails. Je vous ai quand même amenés dans une époque où le château ne tombe pas sous les sortilèges des Mangemorts, c'est pas mal déjà, non ?

— La prochaine fois que ton plan est aussi foireux, préviens-moi au moins, que je me prépare mentalement à ce qui va m'arriver, et aux genres d'épreuves et d'énigmes que je vais rencontrer.

— Dites, les filles. On pourrait sortir d'ici, j'ai vraiment faim !

— Et que fais-tu de tous les élèves qui sont assis dans la Grande Salle ? Sans parler des professeurs !

— Nous pourrions nous montrer à tout le monde, non ?

— Je ne sais pas mais ta tête risque de leur faire un choc, vaut mieux pas tenter.

— Très drôle ! Vraiment hilarant, Antigone... Mais arrête de te marrer, Victoire !

Les deux filles partirent dans un fou rire qu'elles tentaient vainement de réfréner en se cachant le visage dans les mains. Mais c'était une tache extrêmement ardue surtout devant la mine boudeuse qu'affichait Teddy, le front toujours collé contre la paroi de pierres.

— Ah ah ! Excellent Antigone ! répétait la Serdaigle entre deux crises de rires.

Se laissant aller à l'hilarité, ils baissèrent peu à peu leur garde. La tenture bougeait de plus en plus et des rires en sortaient de temps en temps. Leurs esprits étaient totalement ailleurs et ils n'entendirent pas le bruit des pas qui se rapprochaient peu à peu de leur cachette. Ils ne s'aperçurent de leur manque de méfiance que lorsqu'une voix grave retentit dans leurs dos les fit sursauter et stoppa immédiatement leurs rires.

— Que font trois élèves de trois maisons différentes derrière une tenture des cachots pendant le diner ? demanda Rogue d'une voix doucereuse.

Ted faillit s'étrangler en reconnaissant la personne qui leur parlait. Victoire plaqua ses deux mains devant sa bouche alors qu'Antigone se cachait vivement derrière elle.

— Il ne faut pas qu'il me reconnaisse, pas maintenant, c'est trop tôt, murmura-t-elle vivement.

Severus Rogue les attrapa un par un en agrippant leur robe pour les faire sortir de leur misérable cachette. Antigone trembla de tous ses membres lorsque son père la toucha, ne sachant plus du tout quoi faire maintenant qu'elle était devant lui. Ted était tétanisé et hésitait entre donner à Rogue toute la vérité et s'enfuir très vite en courant. Victoire, quant à elle, semblait parfaitement sereine et sûre d'elle, prête à faire face à n'importe quelle épreuve. Ce n'était cependant qu'une façade et intérieurement la panique commençait à monter en elle voyant qu'aucune idée ne lui venait.

Rogue ouvrit la bouche pour donner sa punition mais il se retint. Quelque chose le gênait dans l'apparence de ses trois adolescents. Ils lui étaient à la fois totalement inconnus et familiers. Il était certain de ne jamais les avoir vus mais pourtant il avait l'impression qu'il les connaissait. Ne laissant paraître aucune faiblesse, il demanda simplement de sa voix de professeur la plus sinistre possible :

— Donnez-moi vos noms, que je puisse vous faire parvenir plus tard la punition qui vous revient.

Antigone qui avait gardé le visage baissé vers ses chaussures leur trouvant soudainement un intérêt tout particulier, releva vivement la tête, l'air apeuré. Il ne fallait surtout pas qu'il sache. Victoire, toujours aussi calme d'apparence, s'apprêtait à donner trois noms parfaitement imaginaires mais Teddy, dans un élan de bonne volonté ou de peur, la devança et donna exactement la réponse qu'Antigone redoutait.

— Ted Lupin, Victoire Weasley et Antigone Rogue.

Antigone ouvrit des yeux horrifiés devant le froncement de sourcil de son père alors que Victoire posait ses mains sur son visage d'un air extrêmement las.

— Quoi ? demanda innocemment le garçon devant la réaction des deux filles qu'il trouvait un peu exagérée.

— Tais-toi Gryffondor stupide ou je te fais avaler ta cravate rouge et or ! gronda Victoire.

— Je ne suis pas stupide !

— Bien sûr que si !

— Bien sûr que non !

— Arrêtez tous les deux, supplia Antigone d'une petite voix, mais rien ne changea.

— Nous t'avions prévenu : il faut parler avec tact !

— Ça ne change rien à notre situation et il faut bien nous montrer à découvert un jour ou l'autre.

— Oui, mais si tu avais eu un cerveau un tout petit peu plus développé, tu aurais pu prendre le temps de réfléchir avec nous.

— Je ne peux même pas...

— Silence ! siffla Rogue.

Aussitôt, les deux amis se turent en dévisageant avec horreur un Severus en colère. Le professeur plongea ses yeux dans ceux de sa fille et Antigone sentit alors une sensation des plus étranges. Une présence se faufilait dans sa tête remuant sans grand ménagement ses souvenirs des plus anciens aux plus récents. Elle tenta de la repousser et quand elle vit Rogue ciller, elle comprit que c'était lui qui tentait de lire dans sa tête en utilisant la Legilimancie. Elle ne sut pas vraiment ce qu'il y vit mais lorsqu'il parla, sa voix était absolument neutre, aucun sentiment ne pouvait y être identifié.

— Suivez-moi ! ordonna-t-il.

Poudlard

25 avril 2014

Harry Potter marchait dans les couloirs de Poudlard d'un pas rapide. Sa robe de sorcier aux reflets verts tourbillonnait autour de lui alors qu'il regardait de tous les côtés. Il n'avait plus parcouru l'école des sorciers depuis un long moment et revenir en ce lieu qu'il appréciait lui procurait une agréable sensation de contentement. Après la demeure Potter dans laquelle il vivait maintenant avec Ginny et ses enfants, Poudlard était l'endroit qu'il aimait le plus au monde. C'était entre ces murs qu'il avait passé sa jeunesse et une légère vague de nostalgie monta en lui.

Il arriva devant la gargouille qui gardait l'entrée du bureau de la directrice, donna le mot de passe qu'on lui avait fourni par hibou, gravit les escaliers, et frappa à la porte.

— Entrez !

Harry, curieux de savoir ce qui l'attendait, pénétra dans la pièce ronde qu'il avait si souvent vu du temps de Dumbledore. Ces souvenirs lui semblaient bien loin maintenant. Néanmoins, le bureau n'avait quasiment pas changé. Quelques objets en argent avaient été remplacés par d'autres et il manquait Fumseck, le phénix d'Albus, mais le reste était là.

— Vous avez demandé à me voir, professeur McGonagall ?

— Oui, Mr Potter. Asseyez-vous je vous prie.

Harry s'approcha du bureau et ce fut à ce moment-là qu'il remarqua les personnes déjà présentes dans la salle. Bill et Fleur Weasley se tenaient l'un contre l'autre sur un banc légèrement à l'écart et Andromeda Tonks était assise dans le fauteuil qui faisait face au bureau directorial et gardait les mains croisées. Harry s'assit légèrement inquiet de voir autant de monde réuni dans la même pièce.

— Je vous ai réunis tous les quatre ce soir, pour une raison très grave.

L'entrée en matière était on ne peut plus inquiétante. Il garda le silence, priant mentalement la directrice d'abréger son discours pour en venir à l'essentiel.

— Victoire, Ted et Antigone ont disparu.

— Quoi ? s'exclama Fleur.

La vieille Andromeda porta la main à son cœur alors que Bill se levait d'un bond comme pour partir immédiatement à la recherche de sa fille. Harry ferma les yeux. On lui avait confié la garde de deux enfants et il semblait qu'ils aient trouvé amusant de quitter Poudlard.

— Qu'entendez-vous par « disparu » ? interrogea-t-il le plus calmement possible.

— Ils n'étaient pas présents au diner de ce soir, ce qui, jusque-là, n'était pas particulièrement inquiétant. Mais un peu plus tard dans la soirée, certains de leurs amis sont venus rapporter qu'ils étaient sortis après le couvre-feu dans les couloirs et qu'ils n'étaient toujours pas revenus. Nous avons demandé la participation des fantômes et des tableaux pour tenter de les retrouver mais la recherche n'a rien donné.

Fleur fondit en sanglot contre l'épaule de son mari et Harry se sentit étrangement coupable. Certes, il n'y était pour rien dans cette disparition mais les parents de Teddy et Antigone avaient eu confiance en lui en le chargeant de la garde des deux enfants et il n'avait pas été capable d'empêcher qu'ils s'enfuient. De plus, il était persuadé que c'était le petit Lupin et la fille de Rogue qui avaient entraîné Victoire dans leur jeu.

— Calmez-vous Mrs Weasley, reprit le professeur McGonagall. Les elfes de maison sont actuellement en train de parcourir le château pour trouver un quelconque indice nous indiquant où ils pourraient se trouver. Ils nous avertiront immédiatement s'ils trouvent quelque chose. En attendant... puis-je vous proposer des petits gâteaux au gingembre ?

Poudlard

25 avril 1997

Les trois élèves du futur suivaient Severus Rogue qui les menait au bureau de Dumbledore. Antigone en était persuadée maintenant car il ne pouvait y avoir aucune autre solution plausible. Ils avaient dépassé depuis longtemps le bureau de son père puis la Grande Salle et de toute façon, le directeur semblait être la meilleure personne à informer dans ce genre de situation. Et depuis qu'ils avaient commencé à marcher, Antigone réfléchissait.

Elle était partagée entre plusieurs pensées et sentiments qui revenaient tour à tour. Elle était d'abord fascinée : son père, Severus Rogue, celui pour qui elle avait fait tant d'efforts était enfin sous ses yeux. Mais la situation était pour le moins étrange. Son père était mort et il se trouvait là juste à côté d'elle. C'était plus qu'un retour dans le passé qu'elle avait effectué : elle avait réussi à ressusciter un mort ! Ou du moins en quelque sorte. Mais Antigone ne s'était absolument pas attendue à ressentir de la tristesse quand elle verrait son père. Elle pensait juste qu'elle serait très heureuse, qu'elle serait dans sa véritable famille au moins pour un moment. Mais tout cela était plus déprimant qu'autre chose. Elle savait ce qui attendait Severus. Elle savait qu'il allait mourir, tué par Voldemort, qu'il aurait fini la potion juste avant et qu'il la confierait à Harry Potter, pour une raison qu'elle n'avait pas vraiment comprise. Elle savait combien de temps il lui restait à vivre à lui et elle savait aussi qu'elle ne pourrait rien empêcher.

Elle se força à sourire, pour ne pas se laisser envahir par la tristesse qui avait été sa compagne pendant bien des années et dont elle avait enfin réussi à se débarrasser. Victoire, à ses côtés, perçut cet étrange sourire mais comme elle ne pouvait rien demander en présence de Rogue, elle détourna la tête.

Victoire ne savait plus exactement quoi faire. Ils avaient tous les trois réalisé la potion et ils se trouvaient désormais dans le passé. Mais comme l'avait révélé Antigone un peu plus tôt, ils n'avaient aucun plan précis et ils ne savaient pas ce qu'ils allaient faire. Ils avaient déjà rencontré Severus Rogue mais celui-ci s'était montré distant à leur révélation, ce qui était assez dérangeant. Elle était une Serdaigle, le cerveau du trio, sauf quand cela concernait les potions où Antigone la dépassait largement. Ses deux meilleurs amis allaient donc attendre d'elle qu'elle trouve pour eux la solution à leurs problèmes. La situation était assez embêtante et elle n'avait absolument aucune idée.

Elle poussa un profond soupir qui fit réagir Teddy à sa droite. Il releva la tête pensant qu'elle avait peut-être trouvé quelque chose mais son signe de tête lui montra le contraire. Il ne perdit toutefois pas espoir qu'elle trouve un jour ou l'autre.

Teddy était beaucoup moins pessimiste que ses deux amies. Il pensait que finalement, leur situation n'était pas si catastrophique et même plutôt amusante. Ils allaient en effet pouvoir faire ce qu'ils voudraient puisque tout serait oublié. Ensuite, Antigone allait voir son père pendant que lui découvrirait qui étaient ses parents à l'époque où ils étaient encore vivants. Loin de le rendre triste, cette idée lui remontait le moral. Il avait l'impression que leur séjour en 1997 allait être fort en événements et en aventures, deux choses qu'il appréciait énormément et qui manquaient terriblement à son époque.

Et c'est à ce moment-là que le petit groupe arriva dans le bureau du directeur, comme l'avait deviné Antigone.

— Severus ? s'étonna Albus Dumbledore alors qu'ils entraient tous, à la suite du professeur Rogue. Que me vaut votre visite tardive en compagnie de trois élèves ?

— Je suis navré de vous déranger si tard, dit Severus d'une voix extrêmement contrôlée, mais je pense que la situation quelque peu étrange à laquelle je me suis retrouvé confronté nécessitait votre participation. Jeune homme, demanda-t-il en se tournant vers Lupin, pourriez-vous répéter au professeur Dumbledore ce que vous m'avez révélé toute à l'heure ?

Teddy regarda les deux adultes l'un après l'autre, les yeux vides de toute expression, alors que les deux filles esquissaient un sourire. Il ne fallait pas demander au petit Gryffondor de se souvenir de quoi que ce soit, il n'y avait aucune chance de réussite. Il était loin d'être idiot mais il avait tendance à sélectionner les instants qu'il voulait garder en mémoire et oublier les autres. Victoire pensait que c'était juste un problème au niveau de son cerveau. Antigone affirmait qu'il faisait exprès de paraître stupide ; on ne pouvait pas avoir de si bonnes notes avec un cerveau déficient.

— Vos noms ! siffla Rogue en tentant de garder son calme.

— Oh oui, bien sûr, s'empressa de répondre le garçon. Ted Lupin, Victoire Weasley et Antigone Rogue.

Les sourcils du directeur s'arquèrent d'étonnement.

— Je vois, murmura-t-il. La situation nécessite plus que ma participation, Severus. Je pense que ces jeunes gens nous doivent une explication.

Les deux adultes se tournèrent vers les trois élèves attendant que l'un d'eux parlent et s'expliquent mais ils n'ouvrirent pas la bouche. Antigone ne savait plus du tout quoi faire et Victoire cherchait un moyen de justifier leur présence ici qui n'entraînerait pas pour eux trois une sévère punition. Ce fut le garçon qui rompit le silence :

— Quel jour sommes-nous ?

— Vendredi, répondit Rogue en montrant très bien le mécontentement qu'il éprouvait : cette question et la réponse qu'elle impliquait ne leur donnaient absolument aucune explication.

— Oui, mais la date exacte ?

— Le 25 avril, répondit Dumbledore qui était particulièrement intéressé par le moindre mouvement des trois enfants, et s'extasiait silencieusement des quelques mots qu'il venait de prononcer.

— Et l'année ? demanda-t-il alors que les deux filles qui n'avaient encore rien dit s'avançaient un peu plus et écoutaient la conversation avec une immense attention.

— 1997.

— Ouf, soupira Ted. Nous sommes bien arrivés, continua-t-il en se retournant vers ses deux amies. Et j'avais raison : la plus simple façon de savoir si nous avions réussi était de demander.

— C'est inné chez toi, s'exaspéra Victoire.

— De quoi ?

— L'idiotie !

— Et c'est inné chez toi de m'insulter de toutes les manières possibles dès que tu en as l'occasion ! Finalement, c'est toi qui avais ta place chez les Serpentard.

Victoire allait répliquer quelque chose, mais elle fut coupée dans son élan par Dumbledore qui frappa dans ses mains et ramena l'attention sur lui. Il attendit quelques secondes d'être sûr que la dispute était bien terminée et les interrogea d'une voix où perçait l'amusement :

— L'un d'entre vous pourrait-il éclairer le professeur Rogue et moi-même sur votre identité ?

— Je l'ai déjà dit, commença le Gryffondor. Ted Lupin, Victoire...

— Oui, nous connaissons vos noms Mr Lupin. Mais je pensais plutôt au fait que trois élèves dont l'identité est plus que brumeuse se baladent dans les couloirs de mon école.

Antigone et Teddy tournèrent immédiatement la tête vers Victoire qui comprit que la tâche lui revenait :

— Nous venons du futur.

Le sourire sur les lèvres d'Albus s'accentua alors que Severus s'affalait dans un grand fauteuil. Les trois enfants du futur se lancèrent des coups d'œil amusés : l'explication allait être longue...

A suivre...

 
 
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