Disclamer : Rien est à moi, les personnages appartiennent à JKR Rating : T Note : J’ai écrit cet OS (qui n'en est plus un), ce matin au boulot, sur mon petit cahier (pas bien, je sais). Il est assez court, le thème de la lettre d’amour a été maintes fois utilisé mais on va dire que c’est ma version. Merci à ZooMalfoy pour sa relecture, elle est gentille et en plus elle écrit "Héritage" et ça, ça Roxx! Bonne lecture, j’espère. Une vaste blague Harry, Des lettres d’amour tu as dû déjà dû en obtenir beaucoup, mais j’aurais au moins le mérite de te surprendre. Tu ne pensais sûrement pas en recevoir une de moi. Il faut dire aussi que je ne suis pas sensé t’aimer. Mais apparemment, je ne suis pas sensé… tout court. J’ai beaucoup hésité avant d’écrire cette lettre, puis, quand je me suis décidé, j’ai beaucoup hésité à l’idée de la « signer ». L’anonymat c’est si rassurant ! Mais dans ce cas là, je n’aurais été qu’un admirateur parmi les nombreux que tu comptes déjà, ou pire, peut être m’aurais-tu pris pour une admiratrice ? Mon ego aurait eu du mal à le supporter. Bref, l’anonymat m’aurait permis une certaine tranquillité d’esprit, je veux bien te l’accorder. Mais soyons francs, je n’en n’aurais tiré aucun profit. Etrange cette lettre d’amour…je m’aperçois qu’au lieu de te couvrir de vers enflammés, je suis en train d’expliquer minutieusement mon geste. Peut-être que je n’y crois pas moi-même? Je t’aime, voilà c’est écrit. Tu es au courant à présent. Me croiras-tu si je te dis que je tremble en écrivant cette lettre ? Apparemment, c’est plus impressionnant que je ne le pensais. Ne t’attends pas à ce que je compare tes yeux à la couleur d’un crapaud, je laisse cela à ton ex. Tu as dû aussi avoir le droit aux émeraudes…à la forêt de sapin, à l’absinthe ou à l’herbe fraîchement coupée. Que pourrais-je rajouter après ça qui puisse t’étonner ? J’ai beau me creuser la cervelle, je ne vois rien d’intéressant. Et la comparaison avec la lumière de l’Adava Kedavra risque d’être de mauvais goût. Donc pas de comparaisons foireuses sur tes yeux. Je me contenterais d’écrire que je les trouve beaux, mais ça aussi tu as dû trop l’entendre. Ne compte pas non plus sur moi pour passer en détail et flatter chaque partie de ton anatomie. D’une part parce que tu es loin d’être parfait mais aussi parce que les parties de ton anatomie qui m’intéressent vraiment, je ne les ai jamais vues. Je sais ce que tu vas penser : C’est assez déplacé de parler de sexe dans une lettre d’amour et que fais-je du cœur et des purs sentiments que tu es sensé m’inspirer ? Le problème Potter c’est que ce que tu m’inspires est d’une impureté rare. Ce que j’ai envie de te faire me fait même parfois rougir et toujours…bander. Je ne sais pas si tu as de l’expérience dans le domaine de l’homosexualité…J’espère que non car je t’imagine toujours vierge de ce côté. Décidemment en plus d’être un piètre baratineur, je me permets d’avoir des préférences…Mais rassure-toi…tu aurais pu te faire passer dessus par toute l’école que je t’aimerais toujours. Dans mes fantasmes tu es vierge donc…pas pour une sombre histoire d’étroitesse ou que sais-je ? Non, pour la simple est bonne raison que je suppose qu’être ton premier sera un plus pour moi. On oublie rarement ses premières fois et quand ça se passe bien on y repense même avec une certaine tendresse, voir de la reconnaissance… Bien sûr, même dans mes rêves les plus fantasques, je ne t’imagine pas m’aimer un jour –Merci Merlin, sur ce point je reste cohérent- mais j’imagine avec une facilité effrayante le fait de faire l’amour avec toi…et sans vouloir me vanter, à chaque fois, tu prends un pied d’enfer. Mais bon, si je veux être honnête, je crains hélas, de ne pas assurer autant dans la réalité. Enfin, personne ne peut assurer autant dans la vraie vie au cas où tu te le demanderais. Et puisque j’en suis à vider mon sac sans aucune pudeur, autant continuer jusqu’au bout. J’ai l’impression de me jeter dans le vide et j’attends la chute avec appréhension. Je sais déjà que ce sera douloureux, parce que tu ne m’aimes pas. Je me suis souvent moqué des amoures à sens unique. Je me disais que les gens qui s’accrochaient à quelqu’un qui le les aimait pas, étaient décidément stupides : Il ne t’aime pas et bien basta ! Passe à autre chose ! Je ne nie pas ma propre stupidité dans cette affaire mais je n’arrive pas à passer à autre chose et ce n’est pas faute d’avoir essayé. J’ai découvert, avec une rage impuissante, que le dicton « On ne commande pas ses sentiments » était vrai. Saches que je t’en veux beaucoup pour ça. Evidement, tu n’as rien fait pour que je tombe amoureux de toi et j’admets que ce n’est pas directement ta faute. Je me doute que tu te serais bien passé d’un tel fardeau –encore que toi, tu n’as pas constamment à vivre avec ça. Et qui sait ? Peut-être qu’un jour toi aussi tu tomberas amoureux au point de tout renier ou presque. Alors j’espère, si tu penses à moi un soir de nostalgie de tes années d’étudiant, que tu le feras avec un peu d’indulgence et que tu te diras : « Draco Malfoy disait m’aimer ainsi…et si c’était vrai, cela n’a pas dû être facile tous les jours. » Bien sûr, la personne que tu choisiras, t’aimera en retour. Qui pourrait te résister ? Je te vois…je te souhaite, un avenir heureux. Sincèrement. Bien sûr, j’ai déjà envie de tuer toutes tes futures conquêtes mais là encore je me contenterais de les étriper en pensée, comme le font déjà, je suppose, le quart des filles de l’école. « Tomber amoureux », l’expression est d’une justesse affolante, parce que je suis vraiment en train de me casser la gueule là, déchiré que je suis entre mes sentiments et ma raison. Enfin, je ne t’écris pas pour parler de mes états d’âme, mais juste de celui de mon cœur qui semble t’avoir pris en affection…bien contre mon grès. Ne grimace pas ! Le tien m’a bien pris en grippe et je n’en fais pas une affaire. C’est comme ça, voilà tout. Ni toi, ni moi ni pouvons rien. Je crois que j’arrive à la fin de mon sac…il n’y a plus grand-chose à déballer sur ce « grand malheur » qui m’accable. Je survivrais et s’il le faut je prendrais même exemple sur toi, tu fais ça si bien… Oups, désolé Amour, je n’ai pas pu m’en empêcher. A croire que j’aime l’ironie autant que toi. Je vais passer aussi le chapitre habituel où je suis sensé énumérer tes innombrables qualités…déjà elles ne sont pas si nombreuses (je préfère tes défauts) et ensuite, tu n’as pas besoin de moi pour recevoir de la pommade. Décidemment ma lettre d’amour est assez hors norme, j’espère que tu ne m’en veux pas. Je ne suis pas doué pour suivre le troupeau et puis j’aime à croire que ça rajoute de la plus value à mon charme déjà dévastateur. Je suis donc un mouton noir déguisé en blanche brebis…le chien de garde peut s’y tromper, le berger aussi mais ils ne sont pas importants. Moi c’est l’étoile qui m’intéresse. … Allez petit pote Potter, je laisse tes beaux yeux tranquilles et finis ma missive ici. Tu comprendras que je me réserve le droit de te dire que tout ça n’est qu’une vaste blague visant encore à me moquer de toi, au cas où ta réaction me mettrait mal à l’aise. Le doute que tu vas avoir sur tout ceci reste finalement mon meilleur moyen de défense. C’est assez calculateur de ma part mais sans ça cette lettre n’aurait jamais existé. Ce qui aurait été une perte pour l’humanité, convenons-en. Il se fait tard et demain matin tu tiendras ce papier que j’ai touché entre tes mains. D’ici là, je t’aurais probablement encore fait des choses inavouables, sans bouger de mon lit. Pardonne-moi pour ça aussi. Draco Malfoy. -« Ça va Harry ? » demanda Ron. « Ça fait un moment que tu restes bloqué sur cette lettre. Elle est de qui ? » Cela faisait vingt minutes que les hiboux avaient apporté le courrier dans la grande salle. Harry leva enfin les yeux vers la table des serpentards. Il le regardait avec nonchalance, un sourire moqueur planant au coin de ses lèvres. De toute évidence, il attendait une réaction de sa part. -« C’est de Malfoy.» répondit enfin le gryffondor à son meilleur ami sans quitter des yeux le blond arrogant. « Rien d’important. » poursuivit-il sombrement en commençant à déchirer la lettre. « Juste une vaste blague. » A la table des serpentards, Draco continua à sourire. A suivre |