Alors, voici le chapitre 4. J'espère que vous allez tout comprendre car je fait de fréquent flasback donc... Je devais vous prévenir de quelque chose...je sais plus! ça va me revenir surement. Bon, si vous avez le moindre souci de compréhension, dites le moi, j'essaierai d'éclaicir tout ça. Voilà, je vous souhaite une bonne lecture. Les élèves franchirent le seuil de ce qui leur servait habituellement de classe pour les cours de potion magique. L’ambiance glauque du cachot sombre était déjà insupportable quand il s’agissait de cours, mais on atteignait le summum de l’horreur avec, collées sur le tableau où s’étalaient d’habitude les ingrédients pour les potions, une énorme affiche de l’appareil reproductif masculin qui exposait sous toutes les coutures ce que tout garçon s’évertuait à caché (enfin, vous me direz que c’est peut-être du parti pris, mais bon,…). Mais celui qui souffrait le plus, c’était certainement Snape, qui exaspéré, poussait un énorme soupir chaque fois qu’il osait entrer dans sa classe. Celle-ci était composée des garçons de septième année de toutes les maisons. De toute évidence, on avait voulu limité les séances de torture et on avait divisé en niveau mais pas en maison (ce qui aurait multiplié par 4 le nombre de fois où Snape aurait eut la migraine, mais alors, une très très très grosse migraine). Les élèves contemplaient avec des attitudes différentes le schéma du tableau : certains semblaient dubitatifs, d’autres complètement mort de rire, d’autres encore jetaient de fréquent coup d’œil vers leur fermeture éclaire comme pour s’assurer que… (Je vais arrêter ma description ici, ça devient effrayant). Quand ses yeux se posèrent sur le tableau, Draco sentit résonner au plus fin fond de son âme un cri terrible, qui vrilla son cerveau. Une montée de pudeur l’étouffa d’un coup, et il dû se retourner pour ne pas s’évanouir. Il sentait ses joues s’embraser comme si elles étaient littéralement en feu, sa fièvre monter et tout son corps se mettre à trembler pour une raison qu’il ne s’expliquait pas. Après tout, ce n’était pas la première fois qu’il voyait…ça. Ça ? Ça ! Il n’arrivait même plus à nommer son… son…C’était à s’en taper la tête contre le mur ! Ses propres pensées ne lui obéissaient plus, comme si à l’intérieur de lui, quelque chose de puissant (et de très gêné), prenait peu à peu possession de lui. - Ça va Draco ? demanda Blaise devant son arrêt brutal. - Oui ! grogna le blond. Pourquoi, ça n’a pas l’air d’aller ? - Bah, tu passes simultanément du blanc au rouge en passant par le vert ! Et tu trembles. Et tu transpires. Et… - C’est bon, c’est bon, j’ai juste un petit malaise mais tout va bien ! cracha-t-il. - Bah alors Malfoy ? railla Ron. On est gêné parce que ses parties génitales sont mises à nues devant tout le monde ? Quelle honte ! Voilà que son comportement donnait à Weasley l’occasion de se moquer ! Il aurait voulu l’étrangler ! Ou simplement disparaître ! Revenir en arrière ! Chasser la chose qui le faisait se comporter de manière si étrange. Si ça continuait ainsi, il allait ruiner en quelques jours la réputation qu’il avait mis tant d’années à édifier et à faire respecter. Il était devenu le Prince des Serpentard ! Deviendrait-il …la Princesse ? Il regarda autour de lui. Tout ce qui n’était pas Serpentard se gaussait comme des abrutis. Ils ne perdaient rien pour attendre ! Ses yeux remplis de haine se posèrent sur un certain Gryffondor aux cheveux noirs en bataille et aux yeux verts, qui ne semblait prendre aucun plaisir à la moquerie. Il semblait plutôt dubitatif, comme s’il ne savait quel comportement adopter. Malfoy se figea. Il dégageait de cet être une aura qui ne le laissait pas indifférent. Cette aura partait du corps du brun et semblait ce tendre jusqu’à lui, comme cherchant à atteindre quelque chose qui était encore inaccessible. Une aura chaude, séductrice, qui l’attirait comme un aimant, qui lui donnait des désirs qu’il n’avait jamais eus avant. Une pulsion le saisit soudain tout entier : il aurait voulu pousser tout le monde, traverser la salle, se réfugier dans ses bras puissants qui n’attendaient qu’un corps pour enlacer, enfouir sa tête au creux de son cou. Il se serait alors senti en toute sécurité, et n’aurait plus prêté aux autres aucune attention, puisque lui ne se moquerait jamais de lui. Et si les autres se moquaient toujours, il aurait alors détourné la tête et se serait enivré de l’odeur de Potter…Quel pouvait-être son odeur d’ailleurs ? Celles des cerisiers japonais… Blaise lui donna un coup de coude et il se ressaisit, se rendant compte, tout à coup, de ses pensées (on pense beaucoup dans cette fiction !). Etait-il en train de désirer…Potter ? Avait-il vraiment…. Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh ! Le cri intérieur fut violent, sortant du plus profond de son esprit. Un cri de dégoût, de colère, de fatigue, de frustration. Tout se mêlait pour répondre à la honte qui le tenaillait soudain. Le cri fut aussi puissant qu’un spasme et sembla vaincre la chose qui logeait dans son esprit, qui le perturbait. Il se sentit enfin libéré, et ce, grâce au cri de son âme, lui, le vrai propriétaire de son corps. Pour s’en assurer, il leva les yeux sur le schéma au tableau : aucun malaise ne vint le détourner de sa contemplation. Enfin ! Il était temps de répondre aux insultes : - Désolé ! dit-il, j’ai juste été choqué de découvrir que tu étais réellement un garçon, Weasley ! Les rires cessèrent. Tous furent abasourdis par le soudain revirement de situation. Ron regarda Malfoy sans comprendre, tandis que Harry sortait de ses pensées. - Quel malheur pour le monde ! Tu peux réellement avoir des enfants, puisqu’il semble que tu es fait comme nous ! Le rouquin devint rouge comme une pivoine. Les Serpentard explosèrent d’un rire gras stupide tandis que Malfoy lançait un regard hautain, accompagné d’un sourire suffisant. Ron réagit avec colère : il s’apprêtait à frapper le blond, mais les Gryffondor le retinrent tandis que les gardes du corps personnels de Malfoy s’interposaient. Une tension palpable se rependit dans la classe. Ce fut le moment que choisit la porte pour s’ouvrir, séparant en deux les belligérants. Un inconnu apparu sur le seuil, un asiatique aux yeux sombres qui les regarda avec un air blasé. Puis, ses yeux montèrent sur le schéma au tableau et un sourire moqueur s’étendit sur son visage. Il accorda ensuite son attention aux autres élèves et son sourire s’épanouit un peu plus, cependant, il alla s’installer sans rien dire, au fond de la classe. Tous le suivirent des yeux. Il semblait que l’entrée de l’inconnu avait fait oublier les insultes précédemment dites. Harry sentit aussitôt quelque chose s’hérisser en lui, une peur intense se répandit dans son corps. Quelque chose lui disait de ne pas s’approcher de cette élève sous peine de mort. Harry avait confiance en son instinct, et le nouveau était tout de même étrange. Il avait encore beaucoup d’ennemis : il lui fallait donc se méfier. Il décida de ne pas s’approcher et voulut prévenir les autre, mais Malfoy le prit de vitesse. - Qui es-tu toi ? demanda-t-il froidement. L’asiatique leva vers lui un regard méprisant, le détaillant de haut en bas. Il s’apprêtait à répondre lorsque la porte s’ouvrit pour la deuxième fois en quelques minutes, laissant la place à un Snape énervé. Il traversa la salle au pas de course, ne levant même pas les yeux sur le tableau (il était déjà assez déprimé) et fit face à ses élèves. - Bon espèces de nigauds hormonaux sans cervelle ! commença-t-il. On m’a ordonné de vous faire comprendre en quoi consiste la sexualité – bien que je suis certain qu’une grosse majorité d’entre vous soit déjà au courant ! Cependant, espèce de crétins complets, il a fallut que vous sautiez non seulement les filles, mais en plus les chapitres sur la contraception qui se trouvent dans n’importe quel livre de biologie humaine (désolée pour la vulgarité de Snape, mais il est vraiment, vraiment énervé…). Je suis atterré de constater que même les moldus en savent plus que vous ! Donc maintenant vous allez vous asseoir et apprendre par cœur tout ce que vous devriez déjà savoir. Les élèves regardèrent leur professeur, interloqués. Même de mauvais poil, Snape ne réagissait pas aussi violemment. Heureusement pour eux, Les cours de sexualité étaient dirigés par deux professeurs et non par le seul maître des potions. - Allons Snape, dit le professeur Flitwick en rentrant dans la salle suivi de tas de livres en lévitation, vous allez finir par les dégoûter ! - C’est tout à fait mon attention ! répliqua froidement Snape. Moins ils coucheront ensemble, moins ils feront des imbéciles congénitaux d’enfants, et moins nous aurons de travail ! - Asseyez-vous, s’exclama Flitwick à l’intention des élèves, et en lançant un regard noir à son acolyte de professeur, et prenez chacun un livre et ouvrez-le à la page 45. Avant qu’aucun élève n’ait pu réagir, les livres volèrent et se posèrent sur chaque table. Malfoy jeta un coup d’œil au manuel qui s’intitulait : La sexualité pour les nuls, et soupira. Le cours allait être très long. - Bon, reprit Snape, pour que vous preniez toute la mesure de vos actes stupides et juvéniles, nous allons commencer à rebours et vous montrer toutes les conséquences de la non protection lors des relations sexuelles. Donc premier chapitre : les maladies sexuellement transmissibles, leur description et leur finalité. Je vous rassure tout de suite, elles aboutissent toutes à la mort. La déclaration fit frissonner la classe entière. Seul un ricanement s’éleva, faisant interrompre le maître des potions qui posa sur le nouvel élève un regard furibond. - La mort vous fait rire, monsieur ? demanda-t-il entre ses dents. - Disons que je la connais bien ! répondit l’asiatique. Snape lui lança un regard terrible avant de se rendre compte que ce visage lui était totalement inconnu. - Qui êtes-vous ? - Je m’appelle Igami, monsieur, Shin Igami, et je suis un nouvel élève, fraichement débarqué dans votre école. - Intéressant, éluda le professeur, et dans quelle maison êtes-vous ? - Je crois bien que je suis parmi les serpentard. - Je vois, dit Snape en se pinçant les lèvres (il ne pouvait décemment pas enlever des points à sa maison, mais cet élève lui tapait déjà sur les nerfs, il lui fallait donc l’humilier un peu). Très bien, monsieur Igami, peut-être sauriez vous nous parler des maladies sexuellement transmissibles ! - Mais, bien entendu… Il prit une grande inspiration. Il n’y eu jamais de toute l’histoire de l’humanité de mortels plus informé sur les maladies sexuellement transmissibles, sur leurs symptômes et leurs conséquences, que la classe de septième année de Poudlard. OoOoOoOoOo - Mais pourquoi es-tu aller leur parler de l’arrianas ? explosai-je. C’est une maladie qui n’existe même pas dans cet univers ! La Mort et moi-même, étions en train de faire une ronde dans le château que la nuit avait déserté de ses habitants. L’ordinateur universonique de poche sonnait faiblement. Pour le moment nous n’avions aucune piste concernant nos âmes fugitives. - Tu aurais vu leurs têtes ! ricana mon compagnon. L’autre prof là, il était vert ! Il voulait m’humilier, mais il ne savait pas à qui il avait à faire ! Et puis les autres ! N’importe quoi ! Tu aurais vu les regards qu’ils m’ont lancés à la fin, c’était à mourir de rire ! Je crois qu’ils ne toucheront plus à une fille avant un petit moment ! La Mort parti dans un grand rire que je stoppai net. - Mais t’es un crétin ou quoi ! crachai-je presque. Je te signal qu’on est ici pour retrouver des âmes et non pas pour se faire remarquer ou diminuer le taux des naissances chez les sorciers ! Si jamais l’âme de Genji se trouvait dans l’un des ces corps, il a du tout de suite comprendre que tu n’es pas normal. - C’est bon, râla l’autre, calme-toi ! - Non, je ne me calme pas ! Ça m’énerve ! Est-ce que tu as sondé leurs esprits avant de commencer à faire le malin. La Mort ne me répondit pas et sembla tout à coup s’intéresser fortement à l’horizon, loin au-dessus de moi. Je soupirai, excédé. - Plus crétin tu meurs ! - Hey ! reste poli !s’écria-t-elle. - Tu veux que je reste poli ? Mais tu te rends compte de la situation dans laquelle on est ? Au lieu de faire profil bas tu as clairement crié sur tous les toits qui on est et ce qu’on est venu faire ici. Pour peu qu’il y ait une âme en présence avec toi, elle va sans doute s’empresser d’aller tout raconter à sa copine, si bien qu’elle ne va surement pas se manifester pendant tout le temps où nous serons dans les parages. Et si nous tardons trop, les démons vont débarquer et… - Respire ! me cria la Mort. Ok, ok je me suis comporté comme un imbécile, je le reconnais, voilà t’es contente. - Mais il ne s’agit pas de moi ! soupirai-je. Tes excuse ne changeront rien au millier de morts que va causer cet événement extratemporel ! Et je ne te parle pas uniquement de cet univers là ! Je sentais les larmes me monter aux yeux. Comme je ne voulais pas montrer ma faiblesse à la Mort, je serrai les dents et m’éloignai à grands pas. Il ne fallait pas que le Maître des temps craque. Je devais absolument être digne de mon poste et de mes responsabilités. Je ne craquai pas souvent, mais, contrairement à la Mort, j’avais mené mon investigation, et n’avais trouvé aucun résultat. De plus, dans l’après-midi, un mauvais pressentiment s’était insidieusement insinué dans mon esprit, qu’Eli avait confirmé quand je l’avais appelé. Un évènement allait se produire prochainement qui pourrait bouleverser l’univers de Harry Potter. Lequel, nous ne pouvions le prévoir, mais la destiné du monde de HP et ainsi que celles de certains autres devenaient de plus en plus incertaines, ce qui était très inquiétant. Et je suis invivable quand je suis inquiète. Une grosse pression me pèse sur l’estomac et mes émotions deviennent incontrôlables. Cela avait commencé dès mon arrivée. J’étais rentrée dans la classe uniquement composé de fille et aussitôt un sentiment étrange s’tait imposé en moi : un vide que je n’avais pas compris. Pourtant, la plupart des élèves avait été très gentille avec moi. On m’avait présenté, accueilli avec chaleur, posé quelques questions sur mes origines, mais rien d’indiscret. Le cours sur la sexualité n’avait pas été si terrible que le laissait prévoir l’emploi du temps. Le fait d’avoir commencer par les maladies sexuellement transmissibles était surement un bon moyen de mettre en garde ses inconscientes. J’avais rencontré Granger, qui était aussi intelligente que le disait sa réputation. Peut-être trop ! Dès notre premier échange, j’avais compris qu’il fallait que je fasse très attention à ce que je disais et à ce que je faisais. Quand le cours s’était terminé, les Gryffondor m’avait directement amené à leur salle commune où j’avais enfin rencontré le célèbre Harry Potter et son ami Ron Weasley (je peux maintenant vous garantir que de tout ce qu’on imagine sur eux, la réalité dépasse de très loin tous nos fantasmes, mais je ne m’étendrai pas !). J’avais profité de ce petit instant de calme pour sonder tous mes « camarades » avec mon ordinateur universonique, mais je n’avais reçu aucune réponse. Les cerveaux étaient en trop grande activité suite au récit que les garçons avaient fait sur leur cours sur la sexualité (le mien y compris, occupé à inventé quelques tortures pour punir l’auteur de cet agitation). L’ordinateur n’arrivait pas à distinguer toutes les ondes émises, si bien que j’avais dû abandonner. Il faudrait attendre la nuit, quand le calme serait revenu, pour que l’ordinateur soit performant, et surtout surveiller cette histoire de « serial kisseur » que j’avais entendu au coin d’un couloir. Un terrible orage s’était déclenché alors que nous étions en train de descendre pour le repas. - C’est étrange, m’avait soufflé Hermione, aucun orage n’était prévu pour la semaine. L’horrible pressentiment m’avait alors assailli. J’avais alors sorti discrètement mon ordinateur et avait vérifié ce que je semblais déjà savoir : aucun orage n’était prévu dans la destiné de cet univers à cette date là. J’avais passé silencieusement tout le repas, lançant de fréquents coups d’œil vers la table des serpentards où la Mort semblait prendre un grand plaisir. - Tu le connais ? m’avais demandé Harry. - Qui ça ? avais-je répondu en redescendant de mes pensées. - Shin, le nouveau. Vous êtes arrivé en même temps. J’avais regardé autour de moi, tous étaient à présent suspendus à mes lèvres, surtout Hermione que j’avais senti prête à crier au mensonge au moindre faux pas. De toute évidence, elle se méfiait de moi autant que je me méfiais d’elle. - Oui, je le connais. C’est un ami de longue date : nos parents sont chercheurs et travaillent dans le même labo (cela était une sorte de justification pour l’étrange connaissance que mon « ami » possédait sur les maladies qui engendraient la mort). - C’est étrange que vous ne soyez pas dans la même maison, avait remarqué Hermione. - Pas tant que ça ! m’étais-je écrié. Il est insupportable : il se croit au-dessus de tout le monde, il est insolent et vantard. Moi je trouve qu’il est très bien à Serpentard ! Mais c’est mon ami, je le connais depuis trop longtemps donc je lui pardonne tout. Les autres avaient ri et le regard de la jeune fille m’indiqua qu’elle m’accordait le point. Chacun était ensuite reparti dans d’autres discussions. Un coup de tonnerre plus gros que les précédents nous avait indiqué que l’orage se rapprochait, agrandissant mon malaise. Nous allions bientôt nous retrouver juste dessous, et quelque chose me disait que ce n’était pas bon signe. Quelques heures plus tard, j’étais dans le couloir avec la Mort, mon malaise n’ayant pas diminué d’un pouce et cet imbécile me racontant les frasques que son égo surdimensionné n’avait pas tolérées. La Mort soupira. Elle me connaissait assez bien pour savoir quand quelque chose n’allait pas. - Excuse-moi, dit-elle enfin en me rejoignant et en me prenant par les épaules, je serais plus professionnel maintenant.J’acquiesçai silencieusement, lorsqu’un bip vint nous tirer de nos pensées. - L’ordinateur a repéré quelque chose qui se dirige vers la maison des Poufsouffle. - C’est parti ! OoOoOoOoOo Le Prince se glissa silencieusement dans la salle commune des Poufsouffle. C’était la quatrième fois qu’il entrait dans cette maison, et il ne savait ce qu’il venait y chercher. Il commençait vraiment à désespérer ! Cela faisait plus d’une semaine qu’il recherchait Murasaki dans ce château, qu’il embrassait des jeunes filles, la nuit, sans qu’aucune ne porte dans son esprit, l’âme de sa bienaimée. Cela faisait des nuits que son corps était mis à rude épreuve, mais qu’il se retenait, car il devait se conserver pour Murasaki et pour elle seule. Mais plus il réduisait le nombre de filles potentielles, et plus il désespérait. S’était-il trompé ? Non ! Murasaki était là, il en était certain ! Il avait sentit plusieurs fois sa présence dans le château, mais il n’avait jamais réussit à découvrir distinctement, qui pouvait cacher son âme. Et cela le rendait fou ! Pour peu, il aurait voulu crier sa présence au monde et attendre qu’elle vienne à lui, mais c’était impossible, d’autant plus que maintenant, plus que jamais, il devait se montrer prudent ! Il avait donc pour la peine revêtit l’étrange cape qui le faisait devenir invisible. Décidément, ce corps avait des trésors insoupçonnés et il ne regrettait pas d’en avoir pris la possession. Dès qu’il avait vu ce nouvel élève, il avait su que quelque chose n’allait pas avec lui. Il avait sentit qu’il était différent des autres, et donc dangereux pour lui. Il avait sentit son aura spirituel sonder de manière évasive les esprits de chaque personne en présence. Heureusement, il ne faisait pas vraiment attention, et Genji en avait profité pour se cacher au plus profond des souvenirs de son hôte. Mais cela lui montrait que le temps lui était compté. Il fallait retrouver sa princesse avant que cet envoyé de la Mort ne lui mette la main dessus, sur elle, ou sur lui. Il avait cependant entrevu un espoir : l’envoyé semblait quelque peu stupide. Non, pas stupide, mais arrogant, si bien qu’il s’était découvert dès leur première rencontre. Il serait donc facile d’anticiper ses attaques et de se cacher derrière l’esprit de son hôte cela l’handicaperait dans ses recherches, mais qu’importe ! Le deuxième bon point était que c’était un messager de la Mort, et non pas un envoyer des démons. Si les choses tournaient mal, il avait toujours espoir de pouvoir négocier. Il avait tout de même un peu paniqué en se rendant compte que le messager n’était pas seul, et qu’un deuxième l’accompagnait, et celle-ci beaucoup plus attentive à sa mission. Cependant, il avait réussi à se dissimulé derrière toutes les ondes spirituelles de toutes les personnes en présence. Apparemment, ce messager ne savait pas contrôler les ondes mentales comme l’autre. Elle utilisait une petite machine qui le faisait à sa place. Tromper la machine avait été un jeu d’enfant grâce à la surpopulation de la salle commune, Mais il ne devait plus traîner. Il s’apprêta à entrer dans le dortoir des filles, lorsqu’il entendit un bruit derrière la porte qui servait d’entrée. Il jeta un coup d’œil sur la carte magique qui indiquait l’emplacement de toutes les personnes qui vivaient au château, mais rien n’apparut. Le vent peut-être. Il entra plus avant dans le dortoir. De toute façon, il était invisible, donc, libre de faire tout ce qu’il voulait ! Il entra dans la première chambre. C’était une chambre de deuxième année. Il les regarda attentivement. L’affliction le gagna : ces filles étaient âgée de 12 ans à peine et cela le dégoûtait quelque peu d’embrasser des filles aussi jeunes. Non ! C’était un Prince, et il ne s’abaisserait pas à cette infamie ! Mais, si Murasaki était dans l’un de ces corps ? Un sentiment de répugnance envahit son âme. Il devait tout de même le faire. Il se décida. Il voulut s’avancer, mais il resta paralysé. Que se passait-il ? Il retenta et intima aux muscles de lui obéir, mais ceux-ci refusèrent tout net. L’inquiétude l’envahit quand il sentit la conscience émerger quelque peu. Son dégoût avait dû se propager à travers tout le corps de son hôte, et celui-ci lui répondait qu’il ne voulait pas s’abaisser à de telles actions. Il devait absolument empêcher son hôte de se réveiller, sinon, il allait découvrir toute la vérité. Il envoya dans son esprit des images apaisantes, et décida de quitter la chambre. Au bout de longues minutes où le prince finit par reprendre le dessus et replongea la conscience, loin dans le sommeil. Il regarda à nouveau les jeunes filles endormies, mais décida de ne pas tenter les démons. Il sortit de la chambre et s’apprêta à monter dans les étages, là où dormaient les filles plus âgées. - Si tu fais un pas de plus, tu es mort ! dit-doucement une voix derrière lui. Le prince se figea, et fut percuter de plein fouet par l’aura étrangère. Il n’eut pas besoin de se retourner pour comprendre que le messager de la Mort se trouvait derrière lui. La question qu’il se posait était comment faisait-il pour le voir alors qu’il était invisible, et pourquoi la carte n’avait pas décelé sa présence alors qu’il se trouvait si près. - Prince Genji, dit l’autre, je suis venu ici pour vous ramener aux enfers où vous devrez subir votre châtiment. Je vous demande de me suivre, ou je serais contraint d’employer la force. - Dans tes rêves, répondit le prince en se retournant. Heureusement pour lui, il avait de très bon réflexe, et il était agile. Il retira sa cape d’un geste rapide et la lança sur son adversaire, il prit ensuite la baguette de son hôte et avant que l’envoyé n’ait pu réagir il cria. - Stupefix ! L’asiatique reçut le sort de plein fouet, se figea et tomba dans les escaliers, jusque sur le sol de la salle commune qui, à sa grande chance, se trouvait seulement quelques marches plus bas. Le Prince ne perdit pas de temps. Il sauta par-dessus sa victime et courut jusqu’à la porte, qu’il franchit sans hésitation pour s’étaler de tout son long dans le couloir sombre. Il eut à peine le temps de se relever que quelqu’un dans son dos lança une formule : - Expelliarmus ! La baguette vola d’entre ses mains pour finir un peu plus loin dans le couloir. Il ne prit pas le temps de réfléchir, il se redressa d’un bond pour faire face à son ennemi et se retrouva devant le deuxième messager. Il se retint de pousser un juron. Le deuxième messager lui faisait face. Elle prétendait s’appeler Alia et connaissait maintenant la voix de son hôte, et lui dévoiler ainsi son identité aurait été une erreur monstrueuse. Cependant, il s’insurgea intérieurement de ne pas avoir prévu l’attaque, ou le simple fait qu’elle aurait pu se trouver tout prêt de son acolyte. - Ne bougez pas Prince Genji, dit-elle, je ne voudrais pas abîmer le corps dans lequel vous vous êtes installé. Heureusement, l’obscurité était de son côté : de toute évidence, la jeune fille n’avait pas encore vu son visage, donc rien n’était perdu. Il devait la surprendre. Avec une vitesse extrême, il esquissa un mouvement sur la gauche. Elle suivit, s’apprêtant à lancer un sort, mais il la prit à contre-pied et d’un geste précis il la désarma à son tour. Elle eut tout de même le réflexe de parer le coup avec son bras, si bien qu’ils se retrouvèrent face à face à nouveau. Dans un combat à mains nues, Genji savait qu’il aurait l’avantage, surtout que la jeune fille ne semblait pas vraiment douée pour se battre. Mais cela les ferait se rapprocher trop, et il craignait qu’elle ne découvre qui il était. Cependant, ce fut elle qui le surprit : elle braqua sur lui sa petite machine, et avant qu’il ait pu faire quoi que ce soit, une douleur aiguë le saisit. Il ne comprit rien tout d’abord, puis soudain, il réalisa qu’il était peu à peu en train de perdre le contrôle de son corps. La petite machine était en train de l’attirer, de l’extirper du corps comme on arrache une écharde d’un doigt. La douleur le fit chanceler. Il tenta de lutter, de s’accrocher à ce corps, mais rien n’y faisait, l’attraction devenait de plus en plus forte. Il constata aussi que la douleur commençait à faire émerger la conscience de son hôte. Si celui-ci réalisait ce qui se passait, le Prince était perdu. Soudain, un éclair violent fendit le ciel pour s’abattre dans la forêt interdite. Il transperçât l’obscurité comme une épée de lumière aveuglant un instant les deux silhouettes. A la seconde où la clarté devint assez viable pour que la messagère puisse le voir, la petite machine s’embrasa, si bien qu’elle baissa les yeux un dixième de seconde, avant de lâcher dans un petit cri de douleur, sa machine carbonisée. C’était un miracle pour le Prince car tout redevint complètement noir, dissimulant à jamais la vérité. La jeune fille releva les yeux. - Ne bouge pas, sinon… Elle n’eut pas le temps d’en dire plus. Un terrible coup de tonnerre retentit tout à coup. Le château se trouvait à présent au cœur de la tempête. La pression était tellement forte que les vitres des fenêtres finirent par céder. Une pluie de verre tomba sur les deux silhouettes cachées l’une de l’autre par l’obscurité. Ils se jetèrent à terre pour se protéger le visage des coupures. Dans la panique, la jeune fille heurta le mur et s’assomma. Le prince ne demanda pas son reste. Dès qu’il fut certain qu’il ne risquait plus rien, il récupéra le peu de contrôle qu’il avait encore sur ce corps, le fit se relever, reprendre la baguette qu’il avait perdue, et courir loin de cet endroit qui allait bientôt regorger de monde. Il courut jusqu’à l’épuisement total, puis, quand ses forces mentales vinrent à lui manquer, tout devint noir, sombre, vide. Le néant… OoOoOoOoOo Alors que le bois brûlait encore à l’endroit où l’éclair avait frappé le sol, une silhouette se redressa. C’était une adolescente, aux longs cheveux noirs et aux yeux sombres. Elle regarda autour d’elle, et aperçut la petite flamme verte qui se distinguait au milieu de toutes les autres, d’un jaune incandescent. - Voilà maître, j’y suis, et je suis prête à remplir cette mission. - Fais attention Rokujo, s’éleva une voix terrible, si tu veux mener à terme ta vengeance et par la même occasion te libérer de tes souffrances, tu as intérêt à réussir, sinon… - Vous n’avez pas besoin de me le répéter, seigneur tout puissant. Je réussirai, maintenant que j’ai le corps adéquat. - Va, ne me déçois pas ! La flamme s’intensifia laissant apparaître dans son ensemble le corps voluptueux de Murasaki. Un sourire s’épanouit sur le visage de la jeune fille. Ainsi incarnée, le Prince n’avait plus qu’à lui tomber dans les bras ! Elle se mit en route en direction du vieux château dont elle distinguait les tours au-dessus des arbres… A suivre... Et voilà. Pour la suite, vous devrez attendre un peu (oui je sais je dis ça tout le temps), mais là, non seulement je n’ai aucune idée de comment je vais continuer cette aventure, mais en plus il faut à tout prix que je finisse toutes les choses qu’il y a faire avant le bac (dont les révisions). A bientôt |