Ils avaient réussi à s'enfuir, malgré la faiblesse de Duo et les blessures de Wufei. Heureusement pour le chinois, Quatre et Trowa étaient arrivés à temps pour le sauver des griffes des soldats. Ils s'étaient ensuite diriger vers la sortie du complexe moins difficilement qu'ils ne le pensaient, et avaient rejoint les deux premiers pilots au bord du lac. Quatre, dès qu'il avait vu le natté, avait aidé Heero à le relever et ils étaient alors parti vers leur appartement en ville.

Arrivés de nuit, ils avaient tout de suite appeler Sally qui leur avait donné quelques conseils premiers au téléphone et dit qu'elle arriverait dès que possible. Moins d'une heure plus tard, elle était à la porte. Dès qu'on lui ouvrit, elle se précipita vers la chambre de duo. L'examinant alors que les autres pilotes s'étaient réfugiés, avait été éjecter pour Heero… dans le petit salon à soigner sommairement Wufei, elle compris que Duo allait aller mal… Elle discuta avec lui en faisant attention à ne pas trop le fatigué, et su qu'il ne resterait pas longtemps.

Elle alla rejoindre les autres pilotes. Tandis qu'elle commençait à s'occuper de Wufei, elle dit, gravement, à Heero:

- Il veut te voir, te dire quelque chose. Mais ne le fatigue pas, ne le brusque pas, il est encore fragile.

Le métis hocha silencieusement, impassiblement la tête. Il sortit, laissant leur infirmière personnelle s'occuper de leur coéquipier. Lorsqu'il arriva près de la porte, il inspira, craignant le pire. Puis il ouvrit, relâchant son souffle, entrant doucement dans la pièce. Il vit son ange aux cheveux longs allongé avec une perfusion à chaque bras, apparemment endormis. Il s'approcha du lit et s'assit dessus, tout près du natté.

Le mouvement du lit sembla réveiller, un peu du mois, Duo. Le métis leva la main pour caresser la joue pâle de son petit ami alors que celui-ci ouvrait difficilement les yeux. Duo sourit en sentant la légère caresse de Heero. Il appuya sa tête pour mieux sentir la main du japonais. Ils restèrent un moment silencieux, se délectant de la seule présence de l'autre. Pourtant inquiet, Heero rompit leur silence bienheureux.

- Duo… je… tu… enfin…

- Ça va. Je vais bien tu sais. Je suis juste malade.

- Sally ne m'a rien dit. Qu'as-tu?

- Bronchite et rhinopharyngite carabinée… enfin, ça devrait aller.

- Duo… Il y a autre chose? Sally a dit que…

Le natté baissa les yeux, se rendant compte qu'il fallait qu'il lui dise la vérité? Il se mordit le lèvre inférieure, rougissant. Il prit la main qui était sur sa joue et alla la placer sur son estomac, intriguant Heero. Il hésita un peu avant de parler, balbutiant:

- Je… Tu m'as accepté avec ma folie meurtrière… et je t'en remercie. Tu es assez fort pour résister à… ce que j'appelle une malédiction… ma malédiction…

- Duo, tu…

- Attends. Laisse-moi parler… tu réagiras après… Heero, il y a une chose sont je ne t'ai pas parlé… et il a fallut que ça arrive pour… pour que je trouve assez de courage pour… pour…

Heero vit la difficulté de son amant à lui parler. Il se pencha alors vers lui, frôlant ses lèvres des siennes, pour lui redonner un semblant de courage. Relevant la tête, il vit le petit sourire d'excuse et de remerciement de son natté. Après un instant de flottement, Duo tenta de reprendre la parole.

- Mmhh…. Je … Heero…, je suis New-Type… mais, pas comme Quatre… Je… enfin… c'est à un niveau physique…, tenta-t-il d'expliquer

Mais voyant l'air perplexe de son petit ami, il pensa lui développer toute la nature des N-T mais trouva que ce serai trop long, alors il lui résumé brièvement avec des exemples.

- Bon… Tu sais que Quatre est empathe, son don New-Type est totalement psychique, il n'a aucune interaction avec la matière, tu me suis?

- Oui Tenshi, mais… où veux-tu en venir?

- Et bien… Mon don New-Type est physique…

- Tu agis sur la matière?

- Oui et non… il me faut quelqu'un pour "l'activer"… Heero… je… j'ai… la capacité de… de faire… des enfants…

Il avait dit ses derniers mots assez bas. Mais Heero l'avait entendu. Et il avait été méchamment secoué par la révélation… Dans son esprit, ses souvenirs des évènements du mois passé lui revinrent en mémoire. Les malaises de Duo, son apparente maladie, sa fatigue… Il tilta.

- Ça veut dire que… que tu… Duo, tu…

Des larmes commencèrent à couler sur les joues pâles de l'alité. Heero qui craignait d'avoir compris, prit le natté dans ses bras pour le calmer. La tête dans le cou du métis, Duo dit:

- Heero… j'… j'attendais un enfant… notre enfant…

Heero resserra son étreinte autour du natté, lui assurant son amour, et réfléchissant à la suite. La fatigue aidant, Duo s'endormit dans les bras de son amant qui le recoucha après l'avoir garder un moment à le bercer. Il sortit sans faire de bruit de la chambre et se laissa ensuite glisser le long de la porte refermée derrière lui. Et il se laissa aller au désespoir. Un désespoir profond, sourd. Un désespoir qui lui fit peur.

Il se passa quelques jours pendant lesquels Duo, toujours alité, se renfermait encore et encore, jusqu'à ne plus sourire. Heero ne comprenait pas, Quatre se morfondait, Hilde s'inquiétait énormément, Trowa et Wufei, malgré leur mutisme, trouvaient qu'il y avait anguille sous roche. Ils avaient tous cinq remarqué la démoralisation, la dépression du natté. Mais rien à faire pour lui tirer ne serai-ce qu'un semblant de sourire…

Une fois autorisé à sortir de son lit, bien qu'il semblait avoir retrouver le sourire, ses amis savaient qu'il n'avait pas passé le cap. Il se défoulait toujours plus lors des combats, au corps à corps ou en Gundam, même lorsqu'il jouait à ses jeux vidéo ou s'entraînait. Aussi, ses remarques à Wufei étaient un peu plus acerbes qu'à l'ordinaire.

Il n'y avait presque avec Heero qu'il n'avait pas trop changé. Il l'aimait toujours autant toujours aussi tendre, aussi chieur… Mais toujours quelque chose clochait, empêchant ses amis et son amant de le retrouver complètement. Et ça, plus que le fait qu'il n'ait pas souri durant sa convalescence, faisait très mal aux autres…

Ce jour-là, Duo était dans la chambre, en train de préparer un mauvais coup ou peut-être lire… En tout cas, Wufei était tranquille, et ça l'arrangeait. Alors que Heero rentrait, il s'étonna de ne rien entendre. Il savait que Quatre et Trowa étaient sorti, mais ses deux autres coéquipiers étaient, devaient être, présents, et donc, pensait-il, il devait, aurait dû, avoir du bruit… beaucoup de bruit. Mais non, rien. Il découvrit le Chinois dans la salle de séjour, avec, comme à son habitude, un livre entre les mains et, plus surprenant, un baladeur CD. Wufei releva la tête et salua sommairement le nouvel arrivant, qui en fit de même, comme à leur habitude.

Heero monta dans la chambre qu'il partageait avec le natté. Il vit son petit ami allongé en travers de leur lit, semblant dormir mais ayant les yeux ouverts. Habituellement, Duo lui aurait sauté au cou, l'aurait embrassé, l'aurait grondé pour ses blessures, lui aurait reproché son mépris pour sa propre vie… Et lui aurait proposé de prendre une douche avec lui. Mais là, rien. Le natté n'avait pas bougé, ne semblait même pas avoir remarquer l'arriver du métis, qui pourtant n'avait pas fait attention au bruit qu'il pouvait faire. Il s'approcha du lit, s'asseyant dessus, il se pencha sur Duo:

- Du…

Il s'interrompit en voyant la couleur des yeux de son petit ami. Ils n'étaient pas bleus-violets comme à leur habitude, mais tellement sombre qu'ils en paressaient noirs. Heero fut quelque peu surpris, mais ce fut Duo qui prit la parole:

- Arrête… arrête de m'appeler comme ça…

- Comment veux-tu que je t'appelle? C'est le même corps…

- Je ne suis pas Duo! S'écria-t-il en se relevant, repoussant en même temps le japonais

- Alors qui es-tu?

Cette question parut surprendre le natté, il hésita un instant avant de répondre en souriant:

- Tu le sais, tu sais qui je suis.

- Comment pourrais-je te connaître, je ne t'ai côtoyé que pendant les combats, les missions. Tu n'es pas apparut calme, ne?

- … C'est vrai, mais Duo n'avait pas besoin de moi.

Ce fut au tour de Heero d'être surpris. Il ne connaissait pas le "fonctionnement" des deux personnalités de Duo, il ne savait pas vraiment en quelles circonstances pouvait apparaître l'autre.

- Tu… Tu ne viens que quand il a besoin? Mais… enfin… je…

- Tu ne comprends pas? Ne t-as-t-il pas expliquer?

- Si, enfin, vaguement… Explique-moi pourquoi tu es là maintenant, ça je ne comprends pas.

- Duo va mal. Si je suis là, c'est parce que son esprit refuse la réalité, il refuse de voir la vérité en face.

- Par rapport… au bébé qu'il a perdu?

- Oui, à cause de cela, et aussi parce qu'il ne sait pas comment tu as réagi finalement, puisqu'il s'est perdu dans les méandres de son esprit après te l'avoir dit…

- Mais… Qu'est-ce que je peux faire dans ce cas?

- Sincèrement… Je ne sais pas.

Heero trouvait surréaliste cette conversation avec celui que Duo appelait Shinigami. Totalement surréaliste. Il resta un moment les yeux baissés, se demandant quoi faire quand Shinigami dit:

- Tu devrais aller prendre ta douche, c'est pour cela que tu es monté, non?

- Oui…

Il se leva, se dirigea vers la salle d'eau adjacente. S'arrêtant dans l'embrasure de la pièce, il se tourna vers le lit:

- Ça me fait bizarre. D'habitude, tu viens avec moi…

- Tu veux que je vienne? Demanda le natté, pas gêné pour deux sous.

- Et bien… euh… répondit le métis, très intelligemment, déstabilisé par la question.

- Il faut savoir ce que tu veux.

- Hn… nan, j'y vais.

Il s'engouffra dans la salle de bain sous le regard amusé de Shinigami.

Chapitre fini!

Je tiens à m'excuser pour le temps que j'ai pu mettre.

Le prochain chapitre devrait être très rapide, étant déjà écrit sur papier, ainsi que l'épilogue.

Donc, au prochain chapitre! (qui contient un léger lime d'ailleurs…)