| Toutes ces choses que nous pensons arriver qu'aux autres. 
 Tout ce bonheur que l'on croyait eternel. Toute cette vie que l'on  estimait acquise.
 Toute cette chance que l'on trouvait normale.
 
 Quand nous regardons le journal télévisé, nous nous appitoyons du malheure des autres,  compatissons. Pendant seulement une durée de trente minutes. Puis nous  retournons à notre vie. Normale. Nous sommes privilégiés sans même nous en  rendre conte.
 
 Petits, nous faisons res rêves: construire une fusée,  devenir cosmonaute, pour quitter ce monde d'adultes trop grand et trop  compliqué.
 
 Puis, nous devenons adolescents: cris de rebellions, envie de  liberté; nous nous faisions le serment de ne jamais devenir comme "eux". Nous  trouvons l'amour et pensons que c'est la personne de notre vie. Elle nous quitte  et nous laisse au point de départ.
 Nous ne croyons plus aux  illusions.
 
 Plus le temps passe, plus nos idées changent. Nous jettons notre herbe à fumer, déchirons nos photos de Cheguevara, et planquons au fond d'un tiroir  les souvenirs d'une jeunesse trop vite passée.
 Nous rentrons dans le moule de  la société; nous assagissons. Peut-être que la vie est réellement un long fleuve tranquil.
 Plus tard, dans notre fauteuil, entouré de  nos petits enfants, nous embellirons nos histoires pour les faire rêver encore  un peu, créons l'illusion d'un monde haut en couleurs, juste pour faire apparaître quelques étoiles dans leur regard encore innocent.    Que serait le monde sans la jeunesse?Que serait le monde  sans... l'amour?
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