[Je m'excuse pour les fautes. Je m'excuse aussi d'avoir dépassé ma limite de 1000 mots de 17 :x. Et de la non-crédibilité de la chose (à mon sens).] [Dédié cette fois à mon fils ^^.] Bonne lecture ! B comme… Bidet. Les parents de Ginny Weasley étaient morts pendant la guerre. Leur testament était clair : leurs maigres économies devaient être séparées en part égale entre leurs enfants. Ginny, qui venait tout juste de finir ses études, n’avait pratiquement rien. Bien entendu, ses frères lui proposèrent tous de la prendre sous leur aile, mais s’il y a bien une chose que Ginny détestait, c’était d’être un poids. Aussi refusa-t-elle poliment toutes les offres, jusqu’à ce que son amie Hermione lui en fasse une beaucoup plus honnête : et si elles emménageaient toutes les deux en colocation le temps d’avoir une situation stable ?
Elles trouvèrent facilement un petit appartement au loyer abordable, dans un quartier tout à fait charmant. Seul bémol : la salle de bain se devait d’être refaite au complet. Il fut convenu lorsque les deux femmes signèrent le Bail que le propriétaire ferait transformer sa salle de bain intégralement à ses frais sitôt qu’elles auraient emménagé. Et le brave homme teint sa promesse, et bien au-delà de leurs espérances : en effet, il demanda aux jeunes femmes, qu’il avait pris en affection, ce qu’elle préférerait. Ginny, qui se jugeait dotée d’un goût exquis en matière de décoration intérieure, fit un matin une liste à Hermione de ce qu’il conviendrait le mieux. Ginny ne pouvait se charger de prendre commande elle-même, ayant un important entretien d’embauche.
Ginny rentra le soir et alla aux nouvelles. Elle fut soulagée lorsque Hermione lui affirma qu’elle avait bien tout indiqué ce qu’il y avait sur la feuille au propriétaire, qui avait approuvé. C’est ainsi que trois jours plus tard, deux ouvriers arrivèrent chez les deux jeunes femmes et travaillèrent d’arrache pied pendant une semaine pour leur faire la salle de bain de leur rêve, aux tons orangers comme l’avait voulu Ginny. Elles furent toutes deux interdites de voir le chantier, pour la surprise - ce qui plut à Ginny qui, pendant ses quelques jours, attendit l’évènement comme une petite fille la veille de Noël. C’était la première fois qu’elle aurait une pièce vraiment comme elle l’aurait voulue.
Le jour J arriva enfin. Les ouvriers firent un brin de ménage, saluèrent les demoiselles et partirent. Ginny, qui n’en pouvait plus d’attendre, se précipita dans la salle de bain et s’arrêta net en entrant. Un cri s’échappa de ses lèvres alors qu’elle inspectait la pièce. Oui, il y avait bien la magnifique baignoire, l’immense miroir, les deux placards blancs. Mais en revanche, il n’y avait qu’un seul lavabo là où il y aurait du en avoir deux, et à la place, un espèce de pot de chambre monté sur un piédestal. Furieuse, Ginny sortit de la salle de bain et se précipita vers le téléphone. Ah, ils allaient l’entendre !
« Un problème avec la salle de bain, Ginny ? »
« Et comment ! Ils ont installé je ne sais quel appareil de torture au milieu de la salle de bain ! »
« Ah ! Tu dois parler du bidet ! »
« Du quoi ? »
« Du bidet ! Ciel, aurais-je oublié de te prévenir ? »
Ginny reposa lentement le téléphone, contenant sa rage. Hermione ne sembla pas s’en apercevoir et se mit à réfléchir, se grattant le menton.
« J’étais pourtant sûre de te l’avoir dit au dîner mercredi soir… »
« Peu importe… ce truc est affreux, immonde, il… il détruit toute la symétrie que j’avais chercher à mettre en place ! Il manque un lavabo ! »
« Nous n’avions pas besoin de deux lavabos, voyons. »
Mais Ginny n’en démordait pas. Pour elle, c’était de la haute trahison, mortelle, impardonnable. Elle avait les poings serrés le long de son corps et le teint rougit. Comment avait-elle pu ?
« Mais tu vas voir, c’est très pratique. »
« Ne me dit pas que cet immondice sert à se laver les pieds. »
« Oh, heu non… c’est disons, pour ton hygiène intime. »
« Ma quoi ? »
« Et bien, tu t’assis dessus et puis tu… enfin, tu veux que je te montre ? »
Un sourire moqueur apparu sur le visage de Hermione. Choquée, Ginny ne put s’empêcher de laisser échapper un grognement étouffé. Ah comme ça, elle osait se moquer d’elle ! Ginny ne put se retenir bien longtemps.
« Je ne suis pas étonnée, de toute façon ! Tu n’en fais qu’à ta tête dans cette maison ! »
Ginny commença à faire la liste dans sa tête de tous les petits détails sordides qu’elle pourrait reprocher à Hermione. Mais celle-ci, ce qui augmenta considérablement l’énervement de Ginny, s’en ficha royalement, attrapa sa main et la tira vers la salle de bain.
« M’enfin, tu exagères Ginny ! Ce n’est pas si mal. »
Ginny jeta un regard dégoûté sur la salle de bain. Non, cela ne pouvait rester comme ça.
« Dés demain, j’appelle le propriétaire pour qu’il fasse enlever cette ignominie. »
« Tu n’y penses pas ! Il va nous taxer les frais ! »
« Peu m’importe ! Je ne veux pas de cette invention moldue chez moi ! »
« C’est aussi chez moi, je te rappelle !
« Oh mon dieu, mais qu’est-ce que c’est que ça ? »
Ginny venait de se retourner, en vue de sortir, lorsqu’elle aperçue des portes manteaux accrochés au dos de la porte. Trois. Un chiffre impair !
« Pour nos peignoirs. C’est joli, non ? »
C’en fut trop pour les nerfs de Ginny Weasley qui lâchèrent. Elle se retourna vivement vers Hermione et, dans un accès de rage, la poussa. Celle-ci, surprise, n’eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait qu’elle trébucha en arrière et alla s’ouvrir le crâne sur le bord du bidet. Du sang se mit à couler. Ginny observa longuement son ancienne amie, avant de hausser les épaules. D’un coup de baguette, comme ennuyée, elle effaça les marques de sang, réduisit Hermione à l’état d’une poupée ridicule et la fit tomber dans le siphon du bidet. Elle poussa un petit soupir satisfait, puis alla appeler son propriétaire.
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