[En voici un autre, un peu différent car on ne sait pas directement (quoique) comment le tueur va procéder pour son forfait ^^ Mes excuses pour les fautes et le début que je trouve un peu lourdingue...] Bonne lecture ! C comme… Chat.
Hermione Weasley connaissait bien ses manies. Et elle comptait bien les utiliser pour l’assassiner.
Elle aimait profondément son mari, Ronald Weasley. Mais alors que le temps passait, la passion qui l’avait dévorée au début de leur mariage s’était éteinte. Hermione n’aimait plus Ronald que d’un amoureux platonique et respectueux. Ils n’avaient pratiquement plus de relations sexuelles - Ron ne s’y intéressant pas plus que ça et étant persuadé que sa femme non plus ne s’en souciait guère. Ce qui était d’ailleurs totalement faux. Hermione, en dehors de ses airs de chasteté, aurait voulu que son mariage et ses relations sexuelles avec son mari restent enflammés, intenses comme au premier jour.
Harry Potter avait senti ça. Bien que marié avec Ginny anciennement Weasley, il s’était vite désintéressée d’elle. Il avait eut le béguin pour cette femme, certes, mais après leur mariage, il n’avait découvert aucune profondeur en elle, si ce n’est celles qui pouvaient combler ses besoins physiques. Las de l’évolution inexistante de leur couple, avide d’aventures comme lorsqu’il était jeune, il s’était mis en tête de séduire une femme - l’idée d’adultère ne le gênant en aucune manière. Et quoi de plus existant que de chercher à charmer la femme de son meilleur ami, épouse aux principes bien arrêtés ?
Ce ne fut pas facile au début - oh diable non. Elle l’avait repoussé, insulté, menacé de le dénoncer. Mais rien n’y fit, Harry insista et peu à peu, Hermione se sentit troublée. Qu’un homme tel que Harry Potter s’intéresse à elle, de se sentir sexy, l’attrait de l’interdit, et tout un tas de menu détail qui ne faisait qu’en rajouter. Elle avait lu un jour un roman qui lui rappelait ce qu’elle vivait et tout comme l’héroïne qui supportait les assauts incessants de son prétendent, elle céda. D’abord ponctuellement, elle en eut honte. Puis plus régulièrement, tout en éprouvant des sentiments.
Cela dura quelques temps, Hermione se sentait revivre. Mais ce qui devait arriver arriva : Harry se lassa une nouvelle fois. Maladroitement et franchement désintéressé, il annonça à Hermione que cette aventure était terminée sans proposer de raison. Elle insista pour savoir, et quand il le lui dit, elle ne sut comment réagir. Pendant de longues minutes, alors que Harry avait déjà filé, elle resta silencieuse, estomaquée. Puis sa rage explosa, détruisant tout autour d‘elle. Hermione ne consentit à ne donner aucune explication à son mari. Elle resta renfermée sur elle-même.
Elle ne pouvait laisser passer ça. Il avait été son meilleur ami, celui de son mari, il l’avait séduite, elle avait luté pour abandonner, puis persuadée de la véracité des sentiments qu’il avançait. Et en réalité, tout n’avait été que mensonges, profits, trahison. Elle pouvait le dénoncer à sa femme, mais elle connaissait Ginny. Elle pouvait très bien s’en ficher, ou le quitter, mais elle savait Harry assez doué pour la récupérer en un clin d’œil. Et puis de toute façon, il ne semblait pas tenir tant que ça à elle… Envoyer un mot à la presse ? Harry s’en était accommodé depuis sa jeunesse… Non, il devait y avoir autre chose…
C’est alors qu’elle se souvint. Un après-midi, alors qu’elle était passée chez lui, elle avait fait une rencontre inopinée. Elle était allongée sur le lit lorsqu’une adorable petite boule de poils orange était venue la rejoindre, miaulant des caresses. Attendrie par l’animal, elle avait questionné son amant qui lui avait avoué l’avoir trouvé abandonné sur la route et qu’il s’était prit d’affection pour la petite bête. Ginny avait été ravie de cet évènement ; elle avait souvent regardé Harry caresser son chat derrière les oreilles avec plaisir.
Bien sûr, Hermione adorait cet animal, et cela lui fendait le cœur de songer à l’abattre. Mais si cela pouvait faire suffisamment mal à Harry, cela valait le coup… Mais même de ça, elle en doutait. De la mort de son chat aussi il arriverait à s’en remettre, et l’oublierait facilement. Il avait déjà subi des décès dans sa jeunesse et avait toujours tout surmonté. Non, concluait Hermione, il n’y avait rien à quoi Hermione pouvait toucher pour blesser suffisamment Harry comme il l’avait blessée elle. La seule chose qu’elle pouvait faire c’était lui ôter la vie.
Elle sourit à la pensée de son macabre projet. Elle s’ennuyait ferme depuis sa séparation avec son amant. Cela mettrait un peu de piment dans sa morne vie, en plus de lui accorder sa vengeance. L’intellect de Hermione se remit à fonctionner à toute allure. Bien entendu, il était fort possible qu’ils découvrent leur aventure après sa mort. Donc il fallait qu’elle ait un alibi insoupçonnable au moment du meurtre. Et pour ça, son chat lui serait d‘une aide inestimable. Il était prévu que Hermione et Ron aillent boire un verre chez lui dans une semaine. Il suffisait qu’elle s’introduise avant ça chez lui pour introduire le poison dans sa salle de bain.
C’était très facile. Elle prendrait une boite quelconque où ses empruntes se trouvent et remplacera le contenue par le poison. Harry avait tellement de produits qu’il n’y verrait que du feu ! Les enquêteurs seront bien obligés de conclure à un suicide. Il y aura le poison dans sa salle de bain, avec ses empruntes, ainsi que sur ses doigts et il serra mort seul alors que Hermione passait une soirée tranquille avec son mari. Et on ne penserait jamais à vérifier ça. Tout ce qu’elle devait faire, c’est attendre de passer chez lui pour ce fameux verre et être prête. Seules quelques minutes étaient suffisantes. Et elle n’avait même pas besoin d’être seule. Hermione sourit. Son plan était vraiment machiavélique.
Car elle ne comptait que sur deux choses en réalité, les deux manies de Harry qu’elle seule avait remarqué. Son habitude à caresser son chat derrière les oreilles et ensuite de se ronger les ongles.
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