Voici le troisième chapitre.

Dans cette fic tout m'appartiens...sur ce bonne lecture!!!

                        Après le café, je l’emmène chez moi…je pense qu’il va vivre en ma compagnie…il ne veut pas que je le laisse…et j’ai promis de ne pas l’abandonner…

Nous marchons encore sous la pluie…une pluie de mélancolie…qui s’abat sur nous…Ce n’est que l’après-midi, mais le ciel n’a plus ce magnifique éclat de vie, qui lui appartenait, qui le qualifiait si bien…

Nous marchons, sous les pleurs du ciel…car cette voûte céleste pleure, aujourd’hui ce qu’elle a perdu…elle pleure juste l’absence du soleil...Au fond, nous sommes semblables elle est moi…le soleil nous a quittés tous les deux…Elle le retrouvera certainement demain…tandis que moi…peut être jamais…

Nous nous arrêtons à un feu rouge…et il me parle…

-Tu sais…le ciel, pleure aujourd’hui…c’est comme s’il me comprenait…Il pleure car le soleil l’a quitté…et moi j’ai pleuré…car la lumière me fuyait…Mais pourquoi es-tu venu me voir ? Pourquoi as-tu accepté de m’étreindre ?

-Juste…parce que…je ne pouvais pas faire comme si je ne t’avais pas vu, je ne pouvais pas passer devant une personne qui était comme moi, sans la voir…Et je ne pouvais pas refuser de donner à cette personne ce dont elle avait le plus besoin...

Un silence s’installe entre nous…mais je ne veux pas l’interrompre…Nous arrivons enfin devant chez moi…c’est un petit immeuble, tout ce qu’il y a de plus normal, un petit immeuble sans rien d’extraordinaire…

Nous entrons dans le hall et montons les quatre étages…heureusement que je n'habite pas au dixième…sinon Dorian serait mort de fatigue depuis longtemps…déjà qu’il n’est pas en forme…D’ailleurs je suis obligé de le soutenir pour ne pas qu’il s’écroule sur les marches…Il est si fragile et si faible…Enfin la porte de mon appartement s’annonce devant mes yeux…Je retiens toujours Dorian et cherche mes clés…J’ouvre ma porte et fais entrer mon nouveau colocataire…Je l’allonge sur le canapé et le laisse reprendre son souffle…Je m’asseois en face de lui et je l’observe…Finalement il met fin au silence en me disant que mon chez moi lui plaît...

-Ravi de l’entendre…

-Pourquoi…Pourquoi m’acceptes-tu chez toi ?

-Tu en as besoin non ?

-Oui…mais…

-Ta compagnie ne me dérange pas…et puis…si je peux t’aider…je trouverais peut-être un sens à ma vie…

-Un sens à ta vie ? Alors tu es comme moi…

-Alors…ta compagnie ne me gênera pas…

Il se lève du canapé et s’approche de moi…il s’avance en tendant une main vers mon visage, il s’arrête quand celle-ci effleure ma peau, je suis encore une fois surpris, mais ferme les yeux pour me plonger, dans les méandres de la tendresse, qui me manque tant…il redéssine de ses doigts fins les traits qui me composent…c’est une caresse…d’une douceur surréaliste qui m’est accordée. Il s’arrête et je rouvre les yeux…nous nous observons et il rougit encore une fois…j’ai peur qu’il ne parte, à cause de son geste alors, je le prends dans mes bras et le serre pour ne pas qu’il s’échappe…un moment s’écoule alors qu’il est entouré par mes membres…Il ne bouge pas, il respire juste mon odeur, mais peu à peu, il se laisse aller dans mes bras. Il s’asseoit sur mes genoux et se met à pleurer, alors je le presse encore plus contre moi et lui caresse le dos, pour le rassurer...

Je ne sais pas combien de temps s’est écoulé depuis qu’il est entre mes bras…mais je me fiche de savoir si une seconde ou une heure est passée…Ce que je veux connaître…c’est si mon hôte se sent mieux et si j’ai le pouvoir de l’aider.Pris dans mes réflexions, je ne remarque pas que la respiration de Dorian s'est ralentie et qu’il s’est endormi contre moi…C’est juste quand je le sens qui s’accroche à mon tee-shirt que je comprends que les bras de Morphée l’ont emporté, pour j’espère de doux rêves…

Je décide alors de le porter jusqu’à ma chambre pour le déposer dans mon lit…Je prends toutes les précautions nécessaires pour ne pas le réveiller et traverse le salon sans un bruit.

J’ouvre la porte et avance jusqu’à mon lit ; et comme ferait un prince pour sa princesse je dépose Dorian dans les draps de ma couche…Je m’apprête à partir, mais sa main ne veut pas lâcher le tissu qui recouvre mon torse, alors, je me résigne à rester cette nuit avec lui…Dans son sommeil, il me prend dans ses bras et me serre contre lui…Je ferme les yeux et peu à peu laisse mon esprit se diriger, vers les plus beaux songes que je n’ai jamais fait en espérant, rejoindre Dorian vers les sublimes illusions que le dieu du sommeil pourrait nous faire imaginer…