Le professeur Snape eut un rictus.

« Désolé de vous dérangez dans vos petites affaires, mais j’ai une élève au porte du désespoir… »

« Moi aussi je suis content de te revoir parrain »

Drago lâcha Harry en souriant. Une analyse discrète et rapide de l’ancien bras droit de Voldemort sur Harry lui permit de remarqué une incohérence au niveau des boutons de sa robes : celui du haut était mal boutonné avec celui d’en bas. Résistant à l’envie de remettre de l’ordre dans tout ça, le professeur de potion se contenta de regarder son filleul donner une potion anti-verrues à Domont Relance, son élève. Il sorti ensuite dans un tourbillon de robe noir, suivit de la jeune étudiante apeurée.

Le médicomage blond leva un sourcil interrogateur vers Harry. Celui-ci tritura ses doigts en baissant la tête, conscient que son ami avait remarqué qu’il y avait anguille sous roche.

« Harry ? » demanda-t-il de sa voix traînante.

« Euh… »

…

Severus Snape n’était pas quelqu’un de fondamentalement méchant. Oui il effrayait les élèves, oui il ne contredisait pas les termes le définissant comme « Bâtard graisseux, salopard » et autre gentillesse de ce genre car il était tout à fait d’accord avec ça, oui il aimait son statut d’horrible professeur et adorait l’utiliser. Mais Non, il n’était pas quelqu’un de fondamentalement méchant, oh bien sûr il fallait creusé sous cette couche de… méchanceté ? Creusé profond, voir au-delà pour trouver cette gentillesse dont on parlait précédemment. Cependant, quand il revint dans la salle de cours, si certains élèves avaient un jour pensé que leur professeur pouvait être gentil, ils enterrèrent tout de suite cette pensée stupide voir utopique car à cet instant et durant tout le reste de leur cours de potion, ils n’avaient qu’un unique souhait à voir exaucé, sortir vivant et intact d’ici et de ne plus jamais revenir.

« …Donc tu as couché avec Snape qui est accessoirement mon parrain. »

« Oui »

Harry se tassa dans le siège en cuir en face du bureau de Draco. Les deux amis s’étaient enfermés dans le bureau du médicomage pour pouvoir discuter en « toute tranquillité et sans oreille indiscrète ». Le Survivant avait dû raconté tout ce qui s’était passé depuis qu’il avait couché Snape et depuis quand il était tombé amoureux de lui.

Le brun s’en souvenait encore, juste après la victoire contre le seigneur des ténèbres, Harry et Voldemort s’était battu dans le chemin de traverse alors qu’il était encore fréquenté. Il avait vu Snape se mettre devant une femme et sa fille qui essayaient de fuir un petit groupe de mangemort. Il l’avait vu se prendre un doloris pour avoir protéger une sans-de-bourbe et sa fille. Depuis sa sixième année, le jeune homme s’était surpris à observer Snape en fait. Les sourires qui se voulaient chaleureux pour ses chouchoux, l’attention qu’il leur procurait.  Il était déjà arrivé au Gryffondor de désirer ces attentions, il voulait que Snape lui sourisse comme il souriait à ses serpentards. Pourtant, se fut vraiment de voir son ancien professeur se mettre en danger pour cette petite famille qui avait fais le petit brun enfin ouvrir son cœur à Snape.

Drago regarda pensivement son ami. Alors comme ça il était amoureux de son parrain ? Si il s’était douté de ça !

« Tu sais que c’est une mission suicide ? Je suis déjà soufflé que tu ais réussi à coucher avec lui… Je ne connaissais même pas ses préférences sexuelles ! »

« Je sais que c’est inutile d’espérer. »

Harry baissa la tête et serra son ventre. Bien sûr qu’il le savait !

« Il m’a dis d’oublier ce qui s’était passé entre nous et que je ferais mieux de me trouver quelqu’un qui saurait me convenir. Ensuite il s’est mit à m’ignorer. »

« Il s’est mit t’ignorer tu dis ? Pourtant il m’a semblé plutôt en colère en te voyant dans mes bras. »

« Ca ne devait être qu’une impression… Et puis de toute façon, je ne lui parle plus !! » Il regarda sa montre, il était 14h15. Se rappelant son cours de 14h à 16h, le professeur jura.

« Et MERDE ! Je te laisse Dray je dois faire cours. Et avec des Serpentards ! La poisse !!!! »

« Eyh ! Je ne te permets pas ! J’en étais un et le resterait toujours ! »

« Ouais comme moi je resterais un Gryffondor »

« Haha… NE COURS PAS ! »

«  Oui maman » cria le brun en se dirigeant dans sa salle de cours. Drago remua la tête, décidément il ne changerait jamais.

Tu auras beau dire tout ce que tu veux petit Gryffi, tu n’as pas vécu assez longtemps dans le monde sorcier pour savoir qu’une grossesse entre homme n’est pas vraiment commune non plus et surtout que mon parrain ne perd pas, même discrètement, son sang-froid comme ça. L’ancien serpentard se pencha dans son siège et eut un sourire. Un sourire rusé, qui aurait fait fuir n’importe qui n’avait pas envie de savoir ce à quoi pensait la personne qui le faisait. Moi aussi je t’aime parrain.

….

Hermione Granger bientôt Weasley, dont nous n’avons plus parlé depuis le premier chapitre, était calmement en train de jardiner, en fait elle pulvérisait tous ce qu’elle trouvait de nuisible (nda : une herbe folle par exemple) dans un moment de défoulement causé par ses hormones mais ça nous ne le dirons point, quand un Hibou postier déposa, ou lâcha ça dépend du point de vu, sur son crâne une enveloppe marron et reparti. Fébrile, la jeune femme jeta sa baguette sur le sol, ramassa l’enveloppe et la déchira pour lire la lettre qu’elle contenait, tandis un paquet de feuilles tomba à côté du pauvre bâton de bois.

« Salut Hermy, j’espère que tout va bien pour toi et le bébé.

Je pense avoir correctement réussi la mission que tu m’as assignée. Il a réagis comme tu l’espérais. Tu as tout de même un esprit critique impressionnant. Je vais passer deux ou trois jours en Irlande, Tonks est là-bas pour une mission de surveillance et je ne voudrais pas qu’il lui arrive quelque chose donc je vais lui tenir compagnie.

Passe le bonjour à Molly et toute sa famille dont ton cher fiancé.

Remus Lupin »

La jeune femme sourit, arborant à peu près le même sourire que Malfoy avait plus haut. Oui son plan fonctionnait à merveille, il ne resterait plus qu’à se tourner du côté Snape. La jolie brune regarda le sol pour y trouver un petit tas de feuilles, elle vérifia un ps sur la lettre. «Ps : Si tu pouvais donner les feuilles à Harry, c’est pour ses cours de Défense contre les forces du mal »

Oui elle le pourrait.

Le professeur de potion rentra dans ses appartements, il avait eu son dernier cours de la journée. Il eut un rictus en pensant que ça devait être la première fois que ces dernières années aient eut autant de points retirer en une seule heure. Son rictus se transforma en grimace quand il se rappela de la raison de sa colère. Contre Potter mais surtout contre lui-même, comment avait-il pu perdre son sang-froid devant une élève, même si elle était à moitié dans les vapes, Harry Et son filleul ! Il ne comprenait pas pourquoi il avait réagis ainsi. Normalement il ignorait Potter, il ne s’énervait pas devant lui ! Et puis que faisait-il avec Drago ? Que faisait-il dans les bras de Drago ?!  Depuis quand l’appelait-il Harry ?!!

Le directeur des Serpentard se servit un verre de brandy, et s’installa confortablement dans son fauteuil. Il but à petites gorgées dégustant la chaleur que le liquide ambré diffusait dans tout son corps. Il devait oublier Potter et ce qui l’entourait. Un regard vert apparu dans son esprit. Décidément l’auto persuasion ne fonctionnait pas très bien.

Harry sorti de son seul et dernier cours de l’après midi. Ca ne c’était pas trop mal passé finalement. Oui, il y avait une légère, bon ok pas si légère que ça, tension entre les serpentards et son ancienne maison et avec lui aussi, mais c’était tellement nul par rapport à ce qu’il y avait avant l’unification des maisons contre le mage noir, juste un héritage. Ou en tant cas quelque chose s’en approchant. Décidant de préparer ses cours à l’avance, il s’était rendu compte que l’improvisation n’était pas très conseillée, il alla à la bibliothèque. Les regards médusés de certains élèves, heureusement qu’il n’y en avait pas beaucoup mais il fallait dire que la bibliothèque n’était un lieu fréquentable qu’en période d’examen, ne lui firent ni chaud ni froid et se fut à l’heure de fermeture qu’il retourna dans ses appartements. Une douche chaude plus tard et il était dans la grande salle à la table des professeurs en train de se servir de bonnes cuillères de Patate douce. Les regards écoeurés et surpris de certains professeurs dont Dumbledore, et amusé de Drago, le laissèrent une fois de plus de marbre, après tout, le plat Patate-douce-sauce-chili-steak-haché ne plaisait pas à tout le monde.

Le professeur de potion qui ne comprenait pas pourquoi son filleul s’amusait en regardant Potter, mais ça personne ne le pouvait à part le concerné et la « victime », c’est donc avec une certaine frustration que le professeur Snape corrigea le contrôle surprise qu’il avait donné aux cinquièmes années le jour de la rentrée, les notes ne voleraient pas très haut, il en était certain (Nda : et moi aussi).

Le directeur de Poudlard, Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore, n’était pas quelqu’un de stupide. Ok il avait une certaine passion poussée pour les sucreries, ok il laissait passer certaines choses concernant les élèves ce qui lui valait une réputation de gentil vieux, réputation qui partait en fumée quand il était en colère mais ça c’était une autre histoire, mais il avait bien remarqué qu’il se tramait quelque chose dans l’ombre entre Harry Potter son jeune protéger qui n’en avait plus vraiment besoin, Drago Malefoy son nouvel infirmier et Severus Snape son ex-mangemort préféré, enfin c’était une façon de parler. Ce même directeur était donc devant sa pensine, rassemblant les souvenirs qui pourraient l’aider dans son enquête quand il reçut une lettre d’Hermione Granger, bientôt Weasley, une de ses anciennes et plus talentueuses élèves. Parcourant rapidement la missive, il eut bientôt le même sourire qu’avaient eu les deux jeunes protagonistes de cette histoire plus tôt, le mystère était résolu, la mission était commencée. Il répondit à la missive, un bonbon au citron dans la bouche, il repensa à Lily et James et à leurs amis respectifs, son sourire s’accentuant, le directeur ne remarqua pas le filet de bave coulé de sa bouche, décidément ils avaient tous besoins de son aide.

A suivre.