CHAPITRE II L’ambiance était chaleureuse, toute la petite famille était autour de la table, la fumée du café partait en l’air en zigzaguant gracieusement, plusieurs pots de confitures était ouverts et des mains se hâtaient dessus une à une. Quand soudain Hermione leva la main vers Ron pour le presser de lui apporter une serviette. Le rouquin reposa son bol de chocolat chaud immédiatement sur la table et son visage envahit de tache de rousseur affichait une légère moustache de chocolat au dessus de sa bouche, heureux de rendre service il lui tendit une serviette. Hermione rigola silencieusement en le remerciant puis la lui rendit pour qu’il s’essuie lui, plutôt qu’elle. Harry observait cette scène familiale, il avait déjà terminé son repas il y a de ça 5 bonnes minutes, comme à son habitude Molly l’avait gâté, son regard se posa sur Arthur, il était caché par la « Gazette du Sorcier » qui affichait à la Une le visage de Cornelius Fudge, ses lèvres ne cessaient de bouger, son air semblait grave, c’était certainement un long discours qu’il avait du donner la veille sur Sirius Black « l’évadé irretrouvable ». Aux côtés d’Arthur, sa femme était assise, racontant de vive voix la façon de faire une gelée à la fraise à une Ginny absorbée par ses propos mais peut-être tout simplement fatiguée et qui faisait mine d’écouter par simple ennui. Puis soudain un coup de tonnerre retentit dans la cuisine avec un vif flash doré qui s’empara de toute la cuisine. Harry posa sa main vers ses yeux pour éviter d’être ébloui. Quand soudain la lumière devint moins forte il décida de regarder les réactions de ses amis, Arthur venait de poser son journal sur la table. Mais au lieu d’apercevoir une chevelure rousse et un peu dégarnie c’est une chevelure grise et parsemées de mèches grises qui apparue suivie d’une barbe mal rasée, puis soudain le souffle d’Harry se stoppa un instant, devant lui se trouvait son parrain. Soudain aussi brusquement que l’éclair était apparu, Ginny Molly, Ron et Hermione se levèrent et chuchotèrent accompagnés de Sirius d’une voix sombre et vide de vie : “Harry Harry Harry” Leurs visages inquiétants et sinistres s’approchèrent de celui d’Harry en ne cessant pas de répéter son prénom. « Harry,Harry, Harry » ” Harry ! ” s’écria une voix féminine. Harry se réveilla en sursaut. La lumière du soleil parvint à ses yeux. Deux silhouettes étaient debout devant lui, une fois ses yeux habitués à la lumière Harry reconnu Hermione et Ginny. Elles étaient tournées vers lui. C’est au bout de quelques longues secondes qu’Harry comprit enfin qu’il était au Terrier et qu’il venait de faire un des rêves les plus stupides au monde. Ginny s’avança vers lui, elle avait l’air désolé, ses cheveux roux brillaient au soleil, Harry chercha ses lunettes sur la table de nuit et les posa sur son nez. Une fois la vue retrouvée il se tourna vers les deux jeunes filles qui avaient l’air confuses et qui n’avaient prononcé aucuns mots.. -Harry je suis vraiment désolé de t’avoir réveiller ainsi, commença à dire doucement Ginny. Hermione lui tapota l’épaule comme pour lui indiquer que ça n’avait rien de dramatique. Cette dernière s’asseya sur le lit. Harry ne savait que dire, il était encore en train de ressasser son rêve, cela lui semblait si… « réel » -Tu t’es endormi comme une masse hier, nous n’avons pas pu te parler, la mère de Ron ne voulait pas qu’on te gène, justifia Hermione -Alors on t’a installé dans l’ancienne chambre qui appartenait à Charlie, continua Ginny. Harry esquissa un petit sourire à ses amies, il jeta un œil à la pièce, quelques vieux posters de quidditch étaient restés au mur,sur une table, plus loin se trouvait différents cadres qui devaient comporter des photos de famille. Cette chambre était accueillante, comme tout le Terrier pensa Harry -Merci.dit-il tout simplement Elles le regardaient toujours un peu confuses. -Je suis content de vous revoir, continua Harry qui ensuite commença à bailler. Il retira les couvertures rouges et or du lit et se leva. Entouré des filles il dit dans un second bâillement : -Et cela ne me gène pas du tout que tu m’ai réveiller. Soulagée, Ginny s’avança vers lui souriante. Hermione, elle, s’empressa d’enlacer son ami une fois debout. -Dépêche toi de descendre en bas ! s’écria Ginny d’une voix excitée et précipitée. Hermione se tourna vers elle et lui donna un coup de coude discrètement. Les jeunes filles se regardèrent troublées, mais Harry n’y faisait pas attention, son regard s’était posé sur la vue de dehors, qui menait sur le potager de Molly, il faisait un temps ravissant ce qui donna envie à Harry de sortir son éclair de feu et de jouer avec Ron tout un après midi. -J’arrive je meurs de faim .. répondit il en s’avançant vers sa valise Voyant qu’il comptait faire sa toilette, Ginny et Hermione partirent rapidement dans de petits chuchotements. Une fois qu’il entendit la porte se fermer il se mit à la hauteur de sa valise, qui était disposée par terre. Il l’ouvrit précipitamment en cherchant ses affaires pour sa toilette. Il était pressé, il voulait absolument profité de ce temps et de ses amis, le mois de juillet avait été une torture et un ennui à la fois. Mais soudain, après avoir bien dérangé sa valise il aperçut le carnet qu’il avait vu hier. Lâchant ses chaussettes il le prit, il repensait à son rêve, il ne croyait pas aux prémonitions où autres choses ayant un rapport avec la divination mais repenser à Sirius lui avait donné un picotement au cœur ces derniers temps. Hier il n’avait pu ouvrit ce carnet, mais aujourd’hui il décida de le rouvrir, peut-être que ça me soulagera pensa Harry persuadé pourtant du contraire. La première chose qu’il vit se fut ses parents, il connaissait leurs visages par cœur désormais, il les avait longuement regardé l’an passé. Mais son regard se tourna sur une autre photo plus loin. Une photo de groupe, où Sirius y figurait, beaucoup plus jeune, il avait un certain charme. A ses côtés figurait un petit trapu, on pouvait nettement le reconnaître, c’était Pettigrow, une main chaleureuse lui touchait les épaules, c’était Lupin. Son regard s’arrêta sur Peter. Harry se souvint certains mots entendus l’an passé.. il paraissait que Lupin avait été le seul à soutenir Pettigrow.. à l’aider.. Le cœur d’Harry se serra, cette amitié semblait si solide … et pourtant il a fallut un traître.. Un seul traître qui gâche tout… qui tue ses parents… qui envoie Sirius à Azkaban.. seul Lupin à « survécut » à ce désastre. Et encore… il doit vivre avec les quelques souvenirs d’amitié qu’il possède. Le jeune sorcier voulut tourner la page, mais des bruits de pas se firent entendre du bout du couloir et il referma précipitamment le carnet. Il se leva quand il entendit la porte s’ouvrit sous un grincement, puis un petit hululement aigue pénétra dans la pièce. Harry leva les yeux vers le plafond, un petit volatile commença à tourner dans toute la chambre toujours en hululant, à chacun de ses passages des petites plumes grises et bleues volaient derrière lui. Puis il termina sa course rapide en plein dans la vitre de la fenêtre. L’hibou tomba par terre sous le choc. Harry s’empressa d’aller ramasser la bète. Une fois qu’il se retourna il se retrouva face à un grand rouquin, Ron avait le sourire aux lèvres. -Harry tu m’a manqué ! -Toi aussi répondit Harry en caressant le hibou qui venait de retrouver ses esprits. Ron regarda le volatile dans les mains d’Harry. -Et bien Harry, j’ai l’honneur de te présenter Coq ! -Coq ? demanda Harry d’un air amusé -Oui ! Enfin son nom complet c’est Coquecigrue, mes parents l’ont reçus par le biais de Sirius.. comme Croutard est par.. -Ne prononce pas ce nom ! Ce n’était pas Croutard c’était Peter Pettigrow ! Le visage de Ron qui était enjoué devient inquiet. Il reprit doucement des mains d’Harry son hibou. Et lui répondit d’une voix douce et mal assurée. -Harry… Pendant 12 ans j’ai eu.. ce rat.. à mes côtés … Harry resta muet, il ne devrait pas se comporter ainsi dès le début et éviter de s’énerver avec ces amis mais.. c’était plus fort que lui.. Alors Ron le regarda attentivement et essaya d’arranger la discussion. -Mais Coq est un hibou fabuleux ! Harry commença à sourire et demanda à Ron : -Que nous as préparé ta mère ? Harry était entouré de Hermione et Ron, un peu comme dans son rêve, il ne s’était pas attendu à ce qu’ils lui préparent un anniversaire. Ils avaient tous pensé à lui, ce qui le toucha. Le repas avait été délicieux, Harry en avait rêvé depuis un mois, aucun éclair n’était apparue dans la cuisine et la Gazette du Sorcier était rangée dans le salon bien loin de lui. Les pieds dans l’eau, Harry écoutait attentivement Ron, son père avait mit au point une espèce de « piscine façon moldue » pour l’été. Harry souriait car il n’était pas vraiment allé beaucoup de fois à la piscine durant son enfance moldue. Sauf à l’école mais ça c’était autre chose, Dudley et sa bande n’avaient pas cesser de le persécuter. Mais ses pensées allèrent ailleurs, il ne fallait pas penser aux Dursley en ce moment.. il étaient bien loin désormais. Quand Ron eut terminé sa grande discussion sur le nouveau jeu de Fred et Georges qui est le « Quidditch sur l’eau », le sujet se tourna vers Sirius. Harry leurs raconta les lettres qu’il avaient reçu de lui, de la crainte qu’il avait d’être découvert. Soudain une voix criarde arriva aux oreilles du trio : « RON Viens m’aider ! » Ron pesta contre sa mère. Cette dernière rajouta « IMMEDIATEMENT » Harry et Hermione rigolèrent discrètement, Ron sortit de l’eau et promit de revenir très vite après son travail terminé. Se retrouvant seul, Harry réfléchit deux secondes à la journée qui s’était déroulée. Il repensait à la matinée qu’il avait eue. Particulièrement à une idée qui lui avait traversée l’esprit hier soir. Une idée qui lui avait parue stupide. Il ferma les yeux, il essaya de se persuader que cette idée serait surtout stupide et irréalisable.. l’image de Sirius réapparue en lui d’abord le Sirius jeune et libre puis l’image de son parrain enfermée dans Azkaban en piteux état. Il souffla doucement, il allait juste se renseigner.. savoir si.. il y avait une chance que cela se réalise.. Hermione agitait ses pieds dans la piscine, elle aussi avait l’air pensive. -Hermione… Je peux te demander quelque chose ? -Oui vas y, s’empressa t’elle de dire. Harry avala sa salive, il ne savait pas trop comment s’y prendre. Hermione était intelligente, il ne fallait pas qu’elle se doute de quelque chose .Alors choisissant ses mots avec attention il lui dit : -Tu sais... l'an passé... tu avais.. beaucoup d'heures de cours... tu avais eue une aide.. Hermione se stoppa et se tourna vers son ami. -Le retourneur de temps?! Oui Oui... Cette année je m'en passerai.. ça m'a horriblement fatiguée! Un petit silence se fit et elle reprit : tu veux l'utiliser cette année Harry? Je te le déconseille, Ca ne t'aidera pas à régler tes problème d'organisations. Harry l'entendait d'une petite oreille, elle commençait à parler des soucis d'Harry pour se concentrer et ses difficultés à écouter les cours, voyant qu’elle semblait s’endiabler dans son monologue Harry préféra la couper : -Non Non Non pas pour moi.. non je demandais juste.. Il soupira, ses pensées vagabondaient de Sirius à ses parents pour finir sur une image de Peter. Hermione,l'air inquiet, se tourna vers lui. -Harry, est ce que ça va? Harry sortit de ses pensées, Il lui souriait en secouant la tête pour lui dire que tout allait bien et bredouilla une excuse puis quitta son amie pour allez se reposer. Il était tard, presque une heure du matin, Harry admirait pour la centième fois les yeux de sa mère, on lui répétait sans cesse qu'il les avait hérité d'elle, ça lui avait toujours fait plaisir, même si à force cela devenait lassant ; Peter était souvent présent sur les photos, Harry ne comprenait pas qu'on puisse trahir ses propres amis. C'était si cruel de sa part, si inhumain.. Il tourna les pages et ses idées se bousculèrent.. C'est au bout de quelques minutes qu'Harry en arrivait à une conclusion, si il voulait aider Sirius, Peter devrait mourir, et si cette vermine meurt il vengera ses parents.. Harry soupira, mais qu’avait t’il en tête ? Pourquoi fallait t’il qu’il le tue ? Peut-être cette rage au fond de son cœur,cette rancœur, cette homme lui aura privé de tout. L’amour de ses parents, à cause de lui il aura vécut une enfance peu comblée. Et pour finir.. le seul être qui est son parrain est poursuivie par une horde de Détraqueurs à cause de lui C’était bien suffisant pour se venger. Il fallait de toute façon avoir l’aide d’Hermione, et seul son aide sera vraiment utile.. sans elle.. il n’y aura rien. Mais il suffirait de changer un moment, d'aller dans un vieux passé et de tuer Pettigrow, mais pour cela il faudrait trouvé un excellent moment. Harry ne savait que faire, il avait un mal de tête monstrueux et pensé à Pettigrow n'arrangeait rien, il rangea le carnet de photos sous son lit et éteignit la lumière. Demain il devra se confier à quelqu'un.
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