Je regarde les étoiles, La nuit est si belle Et la lune étincelle, Une vierge grecque sous ses voiles. Mais je me trompe, rien n’est vrai Les voiles sont dans mes yeux, Et une douce torpeur que je connais S’empare d’eux Je rêve de ton visage Sens tes bras contre moi Je contemple ce tendre paysage. Ton visage doux, seul paradis pour moi Mais que ce passe-t-il ? Dans les deux lacs de tes prunelles vertes Soudain tes larmes brillent Et trouble tout mon être. Ne pleure pas mon amour Serre moi jusqu’au petit matin. Dans tes bras ou je me sens si bien Que je voudrais y mourir, contre toi pour toujours. Tes lèvres bougent Je n’entends pas les sons. Ah si, j’entends, tes lèvres rouges Disent et redisent mon nom. C’est étrange, ce souvenir qui revient. Je pense à ce jour de juin. Où tu suppliais pour prendre ma main. Je t’ai donné mes lèvres, tu t’en souviens ? Pourquoi toutes ces images Qui me reviennent en masse. Ces voix, ses rires, ces mirages, Dans mes yeux c’est toute ma vie qui passe. Tu a peur, de nouveau tu pleure, Je voudrais te rassurer. Te dire qu’il ne faut pas avoir peur, Que je ne fais que rêver. Rêver ? Pourtant je me sens happée Par le vide du ciel. Je quitte terre. Peu être que je me souviens ; cet éclair de lumière, Mon corps qui tombe tout à l’heure.Il m’a tuée. Moi qui disais toujours qu’il n’oserait jamais. Moi qui voulais toujours, ma belle, mourir dans tes bras. Ce n’était pas un rêve, et cette torpeur là je ne la connais pas Je veux parler, mais rapidement vaincue, je me tais Dis à tous nos amis que je les ai aimés Et mes mauvais coups puissent-ils les oublier Tu lui diras à lui si tu peux le trouver Que j’aurais pu l’aimer, si tu n’avais pas existé. |