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au 31 Mai 21 :
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Les Flammes Bleues
Par Yorick
Originales  -  Action/Aventure/Fantaisie  -  fr
4 chapitres - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 2     Les chapitres     1 Review    
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Une famille formidable
Le soleil brillait déjà intensément. Il n’était pas encore très haut dans le ciel pourtant, mais on sentait quand même la chaleur de la journée qui nous entourait. Mais il est vrai qu'en cette saison, il fait tout le temps chaud. C’est pour cela qu’Artémis s’était réfugiée sous l’arbre qui avait été planté sûrement il y a bien longtemps sur la place du village. Le monde qui circulait autour d’elle ne la gênait en aucune façon. Ni les regards parfois intrigués ou pour - ceux qui la connaissaient - désespéré. A l'ombre, elle était bien. C’était ce qui comptait. Après tout, ils n'avaient rien à lui apporter et ils ne comprenaient pas ces simples désirs. Assise contre le tronc du hêtre, elle s’amusait à lancer son couteau en l’air et de le rattraper en le laissant tomber naturellement dans sa paume. L’idée que ce soit la lame qui arrive en premier ne lui avait pas effleuré l’esprit. Sa vision de la vie était naïve disait les gens : mais il est vrai que ne pas profiter des choses si on court un risque est une entrave au bonheur. Tout avait un risque, pourtant cela n'empêchait pas certaines personnes de courir le danger. Le boulanger risquait de se brûler, une couturière de se piquer, mais ils exerçaient leur métier quand même. Alors, sans attendre un quelconque accord inutile, elle jouait avec son couteau.
C’était l’objet fétiche d’Artémis. Un couteau que lui avait offert son père avant que son père parte pour une de ses aventures. Cela faisait quatre ans qu’il était parti. Et cette entaille, la plaie causée par l'absence de son dernier membre de sa famille, était bien pire que celle qu’elle pourrait se faire dans la main en manquant de vigilance avec son arme blanche. La guérison fut longue et plus que difficile. Elle était peut-être refermée pour l’instant, mais elle menaçait se rouvrir à tout moment. Et la curiosité - ou la pitié de certains - lui faisait mal comme si un poison se répandant dans ses veines. Elle avait donc choisie une vie solitaire, une vie qui lui convenait parfaitement loin de tous les problèmes affectifs qu’une vie à plusieurs pouvait avoir pour conséquence. Et quand elle assistait à une dispute entre ses parents adoptifs, elle se disait qu'éprouver des sentiments pour quelqu'un ne valait pas le coup quand on se rend compte du prix réel à payer.
Son seul compagnon avait été donc son couteau pendant quatre années. Depuis le départ de son père, elle avait dû habiter dans une famille d’accueil. La greffe de ces nouveaux parents ne s’était pas bien passée. Ne s’étant jamais occupé d’enfants comme elle, ils n’avaient pas su comment s’y prendre avec cette fillette de douze ans. Ils n’avaient pas su s’occuper d’elle et compenser l’amour paternel qui lui manquait. Artémis vivait chez eux, mais son cœur était ailleurs. Elle ne travaillait pas. Une vie bien rangée ne l’intéressait pas, l'ennuyait même : seule l’aventure parvenait à occuper son esprit pleinement. C’est pourquoi, quand elle ne passait pas son temps à ne rien faire comme ce jour-là, elle partait dans les bois, cueillant, suivant à la trace certains animaux. Au fur et à mesure de ses expéditions elle essayait de se souvenir de ce que son père lui avait appris : les noms de certaines plantes, le danger que l'on courrait pour les plus nocives, leur propriété curative pour d’autres. Parfois tombant sur un spécimen inconnu, elle l’amenait à l’herboriste pour savoir ce que c’était. Quand elle avait de la chance, c’était une plante assez rare ou bien utile. Le marchand la lui achetait pour quelques pièces d’argent. Elle se faisait comme cela une cagnotte pas très conséquente, mais assez pour faire quelques achats. Cet argent pourrait toujours lui servir si elle voulait voyager. Suivre la trace de son père. Elle l’avait souvent imaginé mais n’osant pas prendre une telle décision elle était restée dans ce village.
Pour l’heure, elle se contentait de regarder les feuilles du hêtre frémir sous la pression du vent. Les branches se penchaient d’un côté puis de l’autre selon le bon vouloir de la brise. Le murmure de l’air se glissant sous les feuilles, les faisant siffler, avait tendance à bercer Artémis. Elle se laissa ainsi pendant quelques minutes entre le sommeil et l’éveil. Cette journée était vraiment parfaite pour rêvasser. Le soleil lui frappait le visage. Elle le laissa chauffé son corps. Pourquoi se protéger de ce qui était bon ? Elle préférait rester là à profiter de l’environnement qui l’entourait plutôt que, comme certains, se presser, ne pas prendre le temps de savourer les bonnes choses. Elle était calme, reposée. Contrairement à tous les autres qui se dépêchaient de courir après le temps. Simplement calme et reposée.
Elle resta dans cet état jusqu’à ce quelque chose s’interposa entre elle et le soleil ce qui eut pour conséquence de déposer un voile d’ombre sur ces paupières. Elle ouvrit les yeux. Celui qui la gênait pouvait apercevoir ses iris gris foncé aux éclats d’argent. Artémis le reconnu tout de suite. C’était son frère. Enfin son frère adoptif. Un enquiquineur qui n’arrivait pas à supporter que ses parents accordent à cette jeune fille, une intruse à ses yeux, un minimum d’attention. D’un ton impérial, il lui ordonna de lever. Ce qu’elle fit. Déjà autour d’eux des passants curieux s’étaient arrêtés pour voir ce qui se passait. La suite, Artémis la connaissant déjà. La rumeur allait circuler dans tout le village. Artémis, l’ours - la plus utilisée des moqueries à son égard à cause de son nom de famille originelle : Ourson -, la sauvage avait encore fait du grabuge. Si seulement ils savaient, ricana-t-elle intérieurement. Lorsque l'on a une réputation de fille violente, la violence venait parfois d’elle-même vous voir. La toisant du regard, il continua sur le même ton :

« Artémis ! Qu’est-ce que tu fais encore là à ne rien faire ? Tu ne sais donc que jouer les parasites ?
- A quoi ça sert de le demander puisque la réponse est déjà dans la question, frérot ? interrogea-t- elle d’un air narquois.
- Je ne suis pas ton père, espèce de b... d'insolente. dit-il avec colère. Je ne vois pas ce qui retient mes parents de te foutre à la porte. Avec moi ça ferait déjà bien longtemps que tu n’aurais plus ni gîte ni couvert. Mes parents n’ont rien en retour. Tu ne leur donnes rien ! Tu ne rends aucune affection alors qu’il t’en donne trop. Tu es une voleuse. Tu profites des gens. Tu leur prends leurs biens sans remords jouant de leur naïveté.
- Alors qu'est ce qui t'empêche de me déloger ? répliqua Artémis. Tu es plus âge que moi et surtout tu me détestes. Hein ? Dis, qu'est-ce qui te retient ? Tu as peur de faire souffrir tes parents ? Nan, je ne crois pas. Tu sais ce que je pense, je pense que tu as peur de décevoir profondément tes parents. Tu as peur de perdre leur amour et de te retrouver dans la même situation que moi. Orphelin.
- Comment oses-tu dire ça ? Toi, mes parents t'aiment. Même si tu ne le mérites pas. rétorqua son frère adoptif.
- Justement, ce sont tes parents. Je ne veux pas de leur affection. C'est de la pitié à mes yeux. Jamais je les verrais comme ma famille. Tu ne seras jamais mon frère. Un frère qui n'arrive même pas à choisir ce qu'il souhaite vraiment, qui reste sous la domination de ses parents. Un faible. cracha Artémis.
- Non. Je ne suis pas comme ça, moi ! Je sais ce que je veux. Et je veux que tu disparaisses et que tu souffres, car je vois clair en toi ! Tu n'es qu'un monstre. Rien d’autre qu’un monstre. rugit-il. »

La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe comme on dit. Artémis se fichait complètement de ses remarques. Elle ne s’attendait pas à mieux venant de son frère adoptif. La jeune fille opta pour le silence, elle n’allait pas perdre son temps en dispute avec cet idiot surtout qu'elle savait qu'il avait tort, qu'il était dans sa propre illusion. Toujours sans bruit, elle s’assit tout en ne lâchant pas du regard le gêneur.
Ce dernier n’en pouvait plus. C'était presque comme si on pouvait le voir transpirer sa colère. Avant qu’elle ait pu toucher le sol il l’a saisi par le col et la plaqua contre l’arbre. Il tint son regard enfoncé dans le sien. Puis il baissa les yeux et aperçu le couteau qui était resté dans sa main. D’un geste vif, il s’en saisi. Le frère contemplait tout à tour l'arme et sa propriétaire.
Artémis était là, devant lui, la source de tous ses problèmes. Il l’aurait bien tuée sur-le-champ avec son objet fétiche. Il ne pouvait pas se le permettre. Quoi qu’il en pense, ces parents étaient attachés à cette fillette orpheline. Ce meurtre, même s'il serait pour lui une libération, leur briserait le cœur. Mais tout était là. Elle se tenait immobile avec son sourire qui l’énervait tant. Il avait son arme, son couteau qu’elle aimait tellement, dans la main. Il n’en pouvait plus. Cela faisait quatre années qu’il la supportait. Quatre ans. Quatre ! Il tendit le bras et leva la lame le plus haut possible. Artémis ne bougea pas. Cela lui semblait tellement facile. Le couteau plongea vers Artémis et se figea que lorsqu’il eut atteint sa cible. Le frère lâcha prise et dans un geste de colère cassa le couteau qui s’était fiché non pas dans le corps de la jeune fille mais dans le hêtre qui était derrière. La lame céda net séparant l’arme en deux morceaux : un tomba par terre et l’autre resta coincé dans l’arbre. Content du résultat il partit. Il avait détruis l'objet dans lequel elle enfermait sa fierté et l'avait ridiculisée devant les passants interloqués. Ce n’était pas la lame qu’il venait de briser mais Artémis et cette pensée le fit sourire.
Quand son frère adoptif fut assez loin, elle décrocha la partie tant bien que mal, mais avec haine qui était fichée dans le hêtre. Elle ramassa l’autre morceau et se dirigea vers un autre coin de la ville tout en jurant qu’il lui paierait.
 
 
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