Ce jeudi là, le soleil se leva une quatrième fois pour les deux jeunes hommes, qui dormaient l’un face à l’autre chacun dans leurs lits. Ce jour là, Harry s’éveilla en premier. Ce jour là, il s’éveilla heureux comme il ne l’avait pas été depuis bien longtemps. Mais il avait aussi, et pour la première fois, peur de l’avenir. Bien sûr, il avait eu peur de mourir durant la guerre, depuis ses 11 ans en fait, il avait peur de mourir, mais il s’était résigné en quelque sorte à devoir mourir. Et il avait survécut. Encore une fois. Alors il avait appris à vivre. Et aujourd’hui, il avait peur de l’avenir. Il regardait Drago qui dormait encore. Dans trois jours, tu partiras. Tu ne le voudras pas, mais pourtant tu le feras. Je ne te retiendrais pas. Tu le sais aussi, c’est pour ça que tu as accepté. Tu me laisses t’aimer sans que je ne sache pourquoi. Alors je te montre l’amour, la tendresse surtout, la confiance, l’amitié aussi. Même si je veux te donner plus, bien plus. Mais je ne peux pas Drago. Pendant ces trois jours, tu me laisseras te montrer. Après je te rends ta liberté. - Je suis si beau que ça le matin ? Surpris dans se contemplation Harry sourit au blond qui le regardait, toujours couché face à lui, une main sous l’oreiller. - Il ne faut pas exagérer, séduisant peut-être, sexy oui, beau non. Après une bonne douche je ne dis pas ! - Tu mériterais que je te colle la bouche! Le brun éclata de rire : - Tu serais bien avancé tiens ! Le blond sourit à son tour : - C’est bien vrai. Redevenant sérieux il demanda au brun : - Hum, Harry, tu veux bien venir s’il te plait ? Juste comme ça. Sans rien faire tu vois, juste… Sans un mot Harry se leva prestement et se glissa dans les draps du Serpentard. Harry se blotti alors dans les bras du blond, posant sa tête sur le torse de l’autre. - Une poule n’y retrouverait pas ses petits tu sais. La tête sur la poitrine du Serpentard, ses doigts dessinant des arabesques sur la peau blanche, Harry leva la tête, étonné : - De quoi tu parles ? - Je parle de tes cheveux ! Comment tu fais pour avoir une telle masse de cheveux ? Haussant les épaules, le brun se recoucha sur Drago : - Je ne sais pas, ça a toujours été comme ça. Comme mon père il parait. - Sympa le cadeau de famille. Ricana le blond. - Tu peux parler Barbie ! Railla à son tour Harry. - Barbie ? - Je te laisse le soin de trouver ce que c’est beau blond, sinon ce n’est pas drôle. - Encore un machin moldu, marmonna le serpentard. Pour le faire taire, le brun se hâta de l’embrasser. Tranquillement il goûta les lèvres et la langue du blond. Puis paresseusement, il se reposa sur le blond embrassant la peau blanche ça et là. - Hum, c’est un réveil très agréable je trouve Drago, je reviendrais. Murmura le brun en se blottissant un peu plus dans les bras accueillants. - Où tu veux, quand tu veux, murmura l’autre. Enfin presque… *** - Quoi ? Attends ce n’est pas possible ! - Si Drago ! Tu vois, les moldus ont des choses intéressantes ! Répliqua le gryffondor en riant. - Mais c’est impossible, tu ne peux pas rester autant de temps sous l’eau sans respirer ! En tout cas pas sans magie ! Le déjeuner fini, ils s’étaient installés sur le lit du brun où ils discutaient. Le sujet étant finalement arrivé sur le tournoi des trois sorciers et sur la seconde épreuve. - Je t’ai déjà dis qu’ils respiraient, les moldus appellent ça la plongée sous marine. Et ça existe depuis très longtemps. Avant ils se servaient surtout d’une espèce d’armure appelée scaphandre et même si on sent sert encore, la plupart des moldus se servent de bouteilles d’oxygène qu’ils portent sur le dos. - C’est n’importe quoi ton gadget, si tu ne peux pas respirer sous l’eau, tu ne vas pas sous l’eau ! Harry sourit à cette remarque. - Certes mais les moldus n’ont pas la magie alors ils se débrouillent comme ils peuvent. - Mouai… Pas convaincu, le serpentard fit rapidement dévier la conversation sur un sujet qu’il maîtrisait bien plus, le Quidditch. La journée passa bien trop vite au goût des deux sorciers. Harry prépara le déjeuner devant un Drago qui lui fit part de son étonnement de le voir si bien maîtriser le sujet alors qu’il ne maîtrise absolument pas les potions. - Hum…premièrement, j’ai appris à cuisiner chez mes moldus, en fait c’est moi qui préparais tous les repas. Quant aux potions, je pense que si Rogue ne me prenait pas tant la tête depuis que j’ai mis les pieds dans cette école, ça irait mieux. - Je le trouve assez juste moi. Marmonna le blond. - Tu ne penses même pas ce que tu dis petit serpent ! Dit Harry dans un éclat de rire. Mais ne t’en fais pas, j’ai l’habitude, le monde sorcier n’a jamais su comment j’ai grandi, tout le monde s’est fait de fausses idées, persuadé que leur Sauveur a grandi choyé et aimé. Rogue comme les autres. Il acheva sa phrase dans une grimace. Sentant le malaise de son compagnon, Drago s’approcha doucement du cuisinier et l’enlaça. La tête sur son épaule, il déposa un léger baiser dans son cou. - Je suis désolé Harry, vraiment désolé. - Excuses acceptées Drago…si tu mets la table ! - Eh bien, on peut dire que tu n’es pas compliqué comme garçon toi ! - Euh, Harry ? C’est où les assiettes ? Demanda Drago quelques instants plus tard. Se mordant les lèvres pour ne pas rire, le brun indiqua d’un mouvement de tête l’un des placards de la petite cuisine. Lorsque le soir arriva, il ne surprit pas les amoureux qui dormaient déjà l’un contre l’autre sur le lit du brun après une après midi de baisers et de caresses, de murmures brûlants au creux de l’oreille.
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