Voilà ma toute première fic, huit chapitres en tout (je crois, la flegme d'aller compter là). Premier chapitre sympatiquement corrigé par Littlemischief. Un grand merci à toi. *-*-*-*-*-*-*-* Trois semaines que je prépare ça. Tout est prêt. Je suis certain de l’heure à laquelle il va passer, juste après… - C’est une mauvaise idée Harry ! HARRY ?? La douce voix de son amie Hermione le tira brutalement de ses pensées. - Hein… quoi ? L’air bovin, il regarda successivement Ron et Hermione. Devant l’air perdu de son ami, Ron vient à son secours, enfin façon de parler… - La dame te dit que c’est une mauvaise idée et le monsieur te demande ce que tu as dans la tête pour envisager un truc pareil ? Le brun se leva alors de son fauteuil et vérifia que les quelques personnes qui étaient encore dans la salle commune ne pouvaient l’entendre. - Ecoutez je me fiche de ce que vous pensez. Je ne peux pas lui parler ici. Par contre, là-bas tout sera différent. Rien ne pourra m’en empêcher. - Mais Harry, l’interrompit Hermione. Tu n’es même pas sûr qu’il le soit. Enfin je veux dire… Elle s’arrêta gênée. - Gay ? Ce n’est pas un problème. J’en peux plus moi… On peut dire que j’agis en parfait égoïste mais je m’en fiche. Et s’il n’accepte pas… bah tant pis. - Mais Harry… Tenta quand même le rouquin. - Non Ron. Je ne peux pas supporter d’avoir d’autres regrets en plus toute ma vie, j’en ai suffisamment comme ça. - Mais enfin Harry, vous allez vous entretuer ! Intervint alors Hermione. - Tu sais bien ce qu’on dit Mione, sur la frontière entre la haine et l’amour ? - Oui, qu’il n’y a qu’un pas… cependant je doute que Malfoy le fasse un jour. Ignorant cette dernière remarque, Harry enleva ses lunettes et se frotta les yeux. Il inspira un grand coup, puis s’exclama : - C’est l’heure, souhaitez moi bonne chance ! Ron marmonna un truc incompréhensible pendant qu’Hermione serra Harry dans ses bras. - Fais attention à toi Harry. - Hermione, j’ai tué Voldemort, c’est pas Malfoy qui m’aura ! Pas si sûr. Elle lâcha enfin Harry qui se dirigea vers le portrait de la grosse dame. - A bientôt. Dit le brun avec un petit sourire crispé, alors qu’il se retournait une dernière fois. Ron et Hermione le regardèrent pousser la porte et disparaître dans les escaliers. Le rouquin se tourna alors vers Hermione et demanda : - Tu m’expliques pourquoi on le laisse faire ? Il fut un temps où nous étions plus persuasifs. La jeune fille haussa les épaules. - C’est sa vie après tout, il est temps pour lui de commencer à la vivre. *-*-*-*-*-*-*-* Pendant ce temps, Harry avait mis sa cape d’invisibilité et s’était mis en marche. Il se dirigeait vers un couloir du cinquième étage. Il s’arrêta enfin devant un mur humide dépourvu de tableaux. Il faut que je me dépêche sinon je vais le louper. Il fit donc trois allers-retours devant le mur et la porte de la salle sur demande apparue. Le brun enleva alors sa cape et contempla la lourde porte de bois. Dernière chance… première chance ? Il poussa enfin la porte, posa sa cape sur un guéridon, et essuya ses mains moites sur sa robe de sorcier. Je dois être dingue. Il avait aménagé la salle sur demande assez simplement. De petite taille, elle contenait deux lits du côté de la porte, invisibles du couloir. Sur le mur de droite, une porte cachait une salle de bain équipée d’une douche ainsi que d’une immense baignoire semblable à celle de la salle de bain des préfets, parce qu’Harry aimait les longs bains et qu’il était hors de question qu’il sacrifie cette habitude. Une petite commode avait aussi pris place dans cette salle de bain. En effet, le brun avait pris soin d’y mettre quelques vêtements et sous-vêtements de rechanges. Sur le mur de gauche, cette fois-ci, se trouvait une autre porte qui cachait une petite cuisine, contenant suffisamment de nourriture pour passer la semaine sans mourir de faim. La pièce principale, outre les deux lits, était pourvue d’une banquette, de deux fauteuils couleur chocolat assortis et une bibliothèque contenant divers livres et jeux sorciers.Une table et deux chaises, somme toutes assez simples, complétaient le tableau. Le tour du propriétaire étant fait, rien ne manquait et Harry était sûr de lui. Enfin presque. Il se mit alors devant la porte restée ouverte et attendit patiemment. Au bout d’une minute seulement, il entendit des pas dans le couloir. Les pas étaient rapides, on devinait une démarche assurée. Malfoy ralenti l’allure et se posta devant la porte sans toutefois entrer dans la salle. - C’est quoi ce bordel ? Potter ? Il attend quelqu’un on dirait, si je choppe la fille, j’enlève 20 points, 30 si c’est Granger ! Potter avec une fille, on aura tout vu ! Chassant ces affreuses images de sa tête, il croisa ses bras et jeta un regard dédaigneux à la pièce en levant un sourcil : - Je peux savoir ce que tu fous ici Potter ? 20 points en moins pour Gryffondor pour non respect du couvre-feu. Le brun répondit très calmement, alors qu’il bouillait à l’intérieur : - Je t’attendais Malfoy. - Pardon ? Il est dingue ce type, je le savais qu’il était dingue ! - Je t’attendais Malfoy. Répéta Harry sur le même ton. Passablement énervé (allez donc savoir pourquoi !), le blond fit un pas à l’intérieur et Harry en profita pour reculer d’un pas. - Je te fais peur Potter ? Demanda le blond avec un sourire méprisant. - Pas exactement. Répondit Harry sur le même ton, juste pour provoquer Malfoy. Tu es tellement prévisible Drago, mais je ne pensais pas que ce serait aussi facile ! - Alors pourquoi tu recules ? Et pourquoi tu souris comme ça ? Les filles doivent aimer ce sourire Potter. Le sourire du Survivant. - Pour ça. Le Survivant fit alors un simple mouvement de poignet en direction de la porte et celle-ci se ferma lourdement, enfermant les deux ennemis. - Qu’est-ce que tu fous Potter ? Demanda le blond en se retournant vivement vers la porte. C’est alors que la porte se mit à disparaître sous les yeux médusés du blond. - A quoi tu joues ? La porte Potter ! - Nous voilà ensemble pour une semaine Malfoy ! Rien que toi et moi. Expliqua Harry en souriant malicieusement. Abasourdi par l’attitude du brun, Drago ne trouve qu’une chose à dire : - Pardon ? - Tu te répètes Malfoy. Je pensais que tu étais plus intelligent que ça. Vraiment énervé, le blond en question s’approcha dangereusement du brun et murmura : - J’ai compris ta phrase Potter, ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi. - La question à mille galions. A ton avis ? - A mon avis ? Penche la tête Potter et reconnecte tes deux neurones, c’est toi qui nous a enfermés ici, c’est donc toi qui sait pourquoi nous sommes là. Donc à toi de me le dire. Et de faire réapparaître cette porte. Sinon je … - Tu… ? Ahhhh, saleté de survivant ! Une semaine avec lui ! Et pourquoi pas toute la vie ? Hum oui, toute la vie…NON NON et NON ! C’est Potter bon sang ! - La porte Potter. Dit calmement Malfoy. Sans répondre à l’ordre du blond, Harry se dirigea vers un des lits que Drago n’avait pas vu. - Tu ne crois quand même pas que je vais dormir là ? Devant ce qui allait devenir son lit, Harry enleva sa robe de sorcier. - Tu dors où tu veux, j’ai simplement pensé qu’un lit serait plus confortable qu’une banquette. Pourquoi il enlève sa robe de sorcier ? Ahhhhhhh Mais à quoi je pense moi ! Zabini m’avait prévenu, je deviens dingue ! Toujours focalisé sur le fait d’être enfermé avec le survivant, Drago insista : - Rien à foutre de la banquette Potter, je veux juste sortir d’ici. - Tu sortiras, ne t’en fais pas. Mais dans une semaine. - Pourquoi ? Tu es devenu dingue ? Qu’est-ce que je raconte moi… tu ES dingue Potter, c’est mondialement connu ! - Je vais tenter de te faire comprendre en une semaine ce qui cloche depuis sept ans. Et encore plus depuis quelques temps. Ajouta-t-il plus bas. Drago se posa finalement sur un des fauteuils, avec sa classe habituelle, sans rien laisser voir d’un quelconque trouble. Je suis dingue, je ne suis même pas énervé… ce que fait ce con me plaît. Personne n’a jamais fait ça. Attends, il veut peut-être me tuer ? Se venger de tout ce que je lui ai fais subir ? …Ou que mon père lui a fait ? S’il essaye de me tuer, je le tue. Légitime défense. Pas que ça m’enchante hein, sans Potter, ce serait plus pareil : plus d’affrontement, plus d’insultes qui fusent, plus son corps contre mon corps, plus de match de Quidditch perdu… non ça, ça ne me manquerait pas en fait. Tout en réfléchissant au fait d’être ici, il observait Potter qui se dirigeait vers la salle de bain. - Tu vas où Potter ? Le Potter en question se retourna vers le blond : - Dans la salle de bain Malfoy. L’informa-t-il. - Y’a même une salle de bain ! Il a tout prévu Potty ! Marmonna Draco. Harry qui avait entendu, lui souri malicieusement : - Bien sûr qu’il y a une salle bain Malfoy, j’adore les bains, les longs bains brûlants, pleins de mousse délicieusement parfu… - Boucle-la Potter ! J’en ai rien à fiche ! Pendant qu’Harry se changeait, Drago fit le tour de la salle sur demande. Une cuisine, une salle de bain, un coin salon, salle à manger et deux lits… Un appartement, Potter a aménagé un appartement ! Il est complètement fou s’il croit qu’on va vivre ici comme deux amis en discutant jusqu’à pas d’heure le soir. Ca y est il a tué l’autre naze avec ses idéaux à deux noises, et il s’y croit. Engagez vous qu’ils disaient… Ordre du Phoenix de mes deux ! Maintenant Potter croit qu’on est potes ! Mon nouveau pote Potter !!! Ah ah mais qu’est-ce que je suis drôle ! Je deviens cynique avec moi-même, c’est inquiétant… - Ca te plait ? Surpris, Draco reprit contenance : - Pas vraiment, j’aurais mis un mur ici ! Là où son regard se posa, c'est-à-dire entre les deux lits, un mur venait d’apparaître. - Merveilleuse salle sur demande, ajouta le blond dans un sourire mielleux. Harry resta stoïque : - Effectivement, mais je trouve que ça rétréci la pièce. Tu ne trouves pas ? Le blond se retourna vers le brun : - Je ne vais certainement pas parler aménagement et déco avec toi Potter ! Pas du tout vexé, le Survivant se dirigea vers son lit, rangea sa baguette dans le tiroir de la table de nuit et se glissa sous ses draps. Mais c’est quoi ce pyjama ? Des carreaux rouge et bleu ? Ca va pas non ? M’agresser les yeux avec des horreurs pareils ! Avec un corps pareil on dort avec de la soie, voir du coton, mais à cent pourcent, mais pas avec truc immonde en polyester. - Tu ne devrais pas laisser ta baguette dans un tiroir, imagines que tu en ais besoin. Le brun se redressa et s’appuya sur un coude : -Tu me donnes des conseils Malfoy ? Encore une fois où j’aurais du me taire… où est passé le bon vieux temps ? Une petite vanne, une insulte, une bonne bagarre ! Les temps sont durs… - Va te faire foutre Potter ! - Avec plaisir Malfoy. Saleté de guerre ! Ca rime à quoi de changer les gens comme ça ? Où est le binoclard gringalet qui rougissait pour un rien ? Pendant son monologue intérieur, le brun continuait sans voir le trouble intérieur qui agitait le Serpentard : - Quant à ma baguette, je n’ai aucune raison de m’en faire, non ? La guerre est finie. A moins que tu prévoies de m’assassiner cette nuit, et dans ce cas, ma baguette ne servira à rien puisque je dormirai. Harry enleva alors ses lunettes et les posa sur la table de nuit : - Bonne nuit Malfoy. - Bonne nuit ? Attends Potter, t’es pas sérieux ? Tout ça n’est qu’une blague ! Fais-moi sortir d’ici, fais réapparaître cette putain de porte ! Harry décida de sortir de son lit. - Pourquoi ne réagis-tu pas Malfoy ? Tu devrais me menacer, m’insulter, me frapper… Ca te plait d’être ici ? Lentement il s’approchait du blond. Il s’arrêta à quelques centimètres de lui, ses yeux solidement encrés dans ceux du serpentard. - Tu deviens vulgaire en plus Malfoy. Il encra un court instant son regard émeraude dans celui du blond, et retourna vers son lit. - Je te le répète une dernière fois, essaye d’imprimer cette fois-ci. La porte ne réapparaîtra que dans une semaine. Harry lui sourit une dernière fois, se glissa entre ses couvertures et éteignit sa lampe. Il se couche ! Par Merlin, il va vraiment m’obliger à passer la nuit ici ! Ce type est dingue ! Le blond regardait le brun se retourner dans son lit, cherchant sa place. Et en plus il prend ses aises ! Regardant le mur où la porte était censée se trouver, le jeune homme se résigna. Juste ce soir Potter, pour éviter l’autre bouledogue de Parkinson, mais je jure sur ma baguette que demain je sors d’ici !... Il faudra bien qu’on aille en cours non ? Il se dirigea alors vers la salle de bain attenante. Potter a pensé à tout. Le lavabo était entouré de produits en tout genre. … Je connais ce flacon de parfum… c’est mon parfum ! Et cette crème, Essence de Rose Immortelle, c’est la mienne aussi ! Putain de Potter ! Il a osé ! Agacé au plus haut point par tant de minutie, Drago décida que la seule chose à faire pour le moment était de se doucher, puisque de toute façon son camarade n’avait pas l’air ouvert à toute discussion ce soir ! Depuis quand je lui demande son avis à celui là ? Et depuis quand je me conforme à SON avis ? Il secoua la tête pour lui-même sous le jet brûlant. Faut aussi que j’arrête de me parler à moi-même. Ca va me rendre fou. Il se sécha à l’aide d’une immense serviette blanche et avisa la commode. Je ne préfère même pas penser à la façon dont il s’est procuré mes affaires. Dans le premier tiroir se trouvait plusieurs de ses robes, pantalons et pulls. Le second contenait, quant à lui, ses sous-vêtements ainsi que deux pyjamas. Tout en maudissant le survivant de toutes ses forces, enfin celles qui lui restaient après cet affrontement avec lui-même, il attrapa un bas de pyjama en soie noire de la plus belle qualité et l’enfila avant d’ouvrir doucement la porte. On pouvait entendre le souffle régulier d’Harry. Le pensant endormi, Drago se dirigea donc vers son lit et se glissa sous les épaisses couvertures aux couleurs de sa maison. Il a vraiment pensé à tout le salaud ! Contre toute attente, ses pensées tourmentées l’abandonnèrent rapidement et il s’endormi. Il manque quelque chose ici… Fut sa dernière pensée. |