Fiction : Laisse-toi tomber dans mes bras

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Au hasard

au 31 Mai 21 :

23295 comptes dont 1309 auteurs

pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres

qui ont générés 24443 reviews

Laisse-toi tomber dans mes bras

Par Kate

Harry Potter - Tragédie -

11 chapitres - Complète - Rating : K+ (10ans et plus) Télécharger en PDF

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Chapitre 2

Les chapitres

29 Reviews

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Promis

Bonjour, bonjour, voici la suite de Laisse-moi tomber dans tes bras, en espèrant que vous l'apprécierez autant ou plus que le premier chapitre. Celui ci est un peu plus long. (On dira que le premier chapitre était une petite mise en bouche :))

Bonne lecture.

À peine j'eus pris ma place à la table des Gryffondors, qu'Hermione et Ron me questionnèrent :
« Mais où t'étais passé, par Merlin ?! On s'inquiétait Harry! »
« On t'a cherché dans tout le château et tu n'étais pas chez Hagrid.. »

Ils s'étaient levés et autour de nous quelques personnes nous regardaient, attendant ma réponse. Je pris un beignet à la crevette avant que le plat ne disparaisse pour laisser place à des fruits. Je mordais dedans, affamé comme j'étais, et leur répondis :
« Je suis allé me promener après le match, je voulais être seul, voilà tout. »

Hermione se rassit doucement et me regardait maintenant d'un air triste :
« Ce n'est pas de ta faute Harry si on a perdu le match.. Personne ne t'en veut, tu sais. »
Ron s'assit également et se jeta sur une salade de fruits avant que Neville n'ait eu le temps de la reposer. Je continuais de manger, n'écoutant plus ce que me disait Hermione.

Si je leur avais vraiment dis ce que j'avais fait de tout l'après midi, ils m'auraient pris pour un fou. Ou ils ne m'auraient pas cru du tout d'ailleurs. De toute façon, je ne leur aurais pas dit. J'ai promis...

~ Flash-back ~

Cela faisait presque une demi-heure que nous étions dans la même position, mon dos commençait à souffrir, mais j'avais peur de bouger. Comme si le simple fait de faire un petit geste romprait cette ambiance qui s'était installée.
Drago ne pleurait plus, mais il suffoquait, tentant de reprendre un rythme de respiration normal. Je lui caressais toujours les cheveux, mais je ne disais plus rien. Je n'osais plus changer quoi que ce soit, de peur qu'il se rendrait compte que c'était moi, Harry Potter, qui le réconfortais et alors qu'il s'emporte et change de comportement.
J'avais peur qu'il se rende compte que c'était moi qui le prenais dans mes bras, et qui le voyais dans ce sale état.

À plusieurs moments, je l'avais senti se cramponner à moi, se serrer contre ma taille, essuyer ses larmes sur mon torse.
Et moi, je n'avais pas bougé, je me laissais faire. Je l'avais laissé se serrer contre moi. Comme si c'était normal. Comme si nous étions amis et que c'était mon rôle de le prendre dans mes bras et de le réconforter.

Il s'était installé quelque chose entre nous. Je le savais. Et je savais aussi que ça ne durerait pas. Malfoy restera Malfoy. Alors je profitais de cet instant car, oui, je me sentais bien : je sentais son souffle sur mon torse, je sentais sa chaleur contre moi. Et je ne me lassais pas de caresser ses cheveux blonds.

Merde, pourquoi je ne réagis pas ! Je suis avec Drago Malfoy, le Serpentard qui me tabasse sans cesse. Le seul mec que j'adore faire enrager, celui que je rêvais de voir dans une position de faible rien que pour l'abaisser encore plus et le faire se sentir encore plus mal.
Et, alors que j'en avais eu l'occasion, je ne l'avais pas fait.
Au contraire, je l'aidais. J'aidais Drago Malfoy.

Et puis, il s'était relevé. Tout doucement. Ça m'a même surpris. Ça m'avait aussitôt fait sortir de mes pensées alors que je sentais son étreinte contre moi se desserrer. Je déglutis avec difficulté, comme si j'eus voulu que ça dure plus longtemps.
Il était maintenant assis contre le mur, dans la même posture que moi. J'avais enlevé ma main de sa tête. Je n'avais plus aucune raison de continuer à lui caresser les cheveux, maintenant.
Je me tournais vers lui, et je vis deux grosses larmes couler le long de ses joues.

C'est horrible, mais ça me fendit le cœur de le voir dans cet état.

Je levai ma main et essuyai son visage de ses larmes. Puis je m'agenouillai à ses côtés. Mes genoux contre sa taille.
Je regardais ses yeux gris encore légèrement noyés de larmes, ses mèches blondes tombant sur son front et ses lèvres humides qu'il léchait, il devait avoir un goût salé dans la bouche.
Je n'osais pas parler. Je ne voulais pas le réveiller, comme s'il avait fait un mauvais rêve, je lui laissais le temps de se remettre.
Il avait toujours le parchemin chiffonné dans sa main. Il leva cette dernière et me tendit le bout de papier.
Je le regardais, sans comprendre.

Il voulait que je lise la cause de son état ? Il savait au moins qui j'étais ? Jamais il ne me laisserait regarder quelque chose de personnel, alors pourquoi me tendait il cette lettre ?
Il vit que je ne comprenais pas sa réaction alors il agita la lettre sous mon nez et me regarda :
« Lis. »

Il avait cette voix rauque, mêlée de chagrin. Il avait rompu le silence par sa voix et je sentais mon cœur battre encore plus fort.

Nous nous regardions toujours, je ne bougeais pas. Je ne comprenais pas.
Peut être que si nous continuions à nous regarder, il s'apercevra que je suis Harry Potter, son pire ennemi ici, et alors il se reprendrait.
Il se redressa légèrement et soupira avec difficulté. Il ramena ses genoux à sa poitrine ainsi que la lettre.
Il la regarda de long en large puis se tourna vers moi :
« Je suis comme toi, tu vois. J'ai fini par descendre bien bas. »

Il renifla et se concentra pour ne pas pleurer, je le voyais bien. Mais je ne comprenais toujours pas ce qu'il me disait.
Il va me lire cette lettre ?

« Je comprendrais que tu ne veuilles pas lire cette lettre, après tout... on n'est pas super potes tous les deux. Mais tu m'as.. tu m'as réconforté malgré ça... . Moi je me serais foutu de toi ouvertement... Et toi tu ne l'as pas fait... Alors je pense que tu.. Tu as le droit de savoir pourquoi je pleure... » Il me dit tout en ravalant ses larmes. Puis il détourna son regard de la lettre pour se poser sur moi.
Il attendait peut être que je dise quelque chose...

« Drago, je me fiche de ce qu'il y a d'écrit dans cette lettre. Tu n'as rien à me devoir. Et si je ne me suis pas foutu de toi en entrant ici, c'est que je n'avais pas le cœur à ça. »

Il me regardait toujours en rangeant la lettre dans sa poche :
« Si tu le dis... »

Puis il entoura ses genoux de ses bras et posa sa tête blonde dessus, regardant devant lui.
Alors, n'ayant plus rien à faire ici, je me levai doucement, puis marchai en direction de la porte quand :
« Pot-.. Harry ?.. »
Il avait une petit voix d'enfant, une voix triste où je crû percevoir une pointe de.. peur ?
Je me tournai vers lui, surpris. Il hésita à continuer :

«Tu... tu pourrais.. euh.. rester avec moi ? Pas longtemps..»
Je savais qu'il avait dû voir un léger sourire se dessiner sur mon visage.

Malfoy me demande de rester un peu avec lui. A-t-il peur de se retrouver seul ?
Il me regardait toujours, et je sentais que je ne pouvais pas refuser. Il aurait pu faire une bêtise le jeune homme... Dans son état... . Non, je cherche des excuses. Je n’avais pas envie de le laisser, voilà tout. Et encore moins après l’avoir vu pleurer à chaudes larmes.

Alors je me reposais à côté de lui, et sans que j'eus pû répliquer ou faire le moindre geste, la tête blonde tombai sur moi. Je sentis ses cheveux sur mon épaule, et cette odeur que j'avais sentie tout à l'heure atteignit mes sinus. Je ne le reconnus que là pourtant : Malfoy sentait la vanille. Il avait cette senteur chaude et sucrée qui émanait de lui.
Il me serrait encore, comme tout à l'heure je sentais son bras sur mon torse.

Mais je ne répliquais pas, je ne rejetais pas cette pauvre épave sur moi. Je ne pouvais pas.
Et d'un côté, de voir Malfoy réagir de cette façon avec moi me plaisais. J'aurais aimé le connaître de cette façon dès le début. Ce n'est pas un Serpentard aujourd'hui. C'est un serpent sans son venin. Il est inoffensif.
Alors je reprenais mon geste de la main, je lui caressais les cheveux lentement, et fredonnais une chanson dont je ne me rappelle plus le titre. Mais c'était doux et reposant.

Une fois que j'eus fini, Malfoy prit la parole :
« Harry, ça reste entre nous, d'accord ? »
Je ne m'en rends compte que maintenant, mais je l'ai toujours appelé par son prénom, depuis tout à l’heure. Et maintenant il m'appelle aussi par mon prénom.

Et bien je crois que cette journée restera mémorable.
Mais je sais très bien qu'il redeviendra la vipère que je connais. C'est éphémère.

Et, comme je ne lui avais pas répondu, il levait la tête vers moi. Je lui souriais. Je ne savais pas si c'était parce que la situation me faisait rire, au fond, ou bien parce que j'étais content qu'il veuille que ça reste entre nous.
Il me sourit en guise de réponse, d'un sourire maladroit qui avait plus l'air d'une grimace. Puis il se dégagea, très doucement. Je pris une dernière bouffée de cette senteur vanillée.
Il baissait le regard, comme si la poussière qui était accumulée sur le sol était intéressante.
Alors, je coupais court à ce silence :
« Ça reste entre nous, promis. »

Il me regardait un instant puis il se leva et marcha vers la porte.
Il disparut dans le couloir.

Et moi j'étais resté tout l'après midi dans ce placard.
Je réfléchissais à ce qui venait de se passer et cherchait ce qu'il voulait dire par ‘‘Je suis comme toi.’’
Mais je ne comprenais pas, alors je me suis rhabillé et suis sortis dehors. Je marchais dans tout le domaine en repensant à cet après-midi passé avec Malfoy.

Et il fallait bien que j'aille manger, j'avais trop faim pour réfléchir plus.

Je ne savais pas où avait été Malfoy après, et s'il s'était confié à ses amis sur cette lettre.
Mais je ne le voyais pas à sa table, et ses amis paraissaient aussi inquiets que Ron et Hermione l'étaient lorsque je suis arrivé.
A la fin du repas, il n'était toujours pas revenu.
Je montai les escaliers avec un pincement au cœur.
Et quoi ? Pourquoi je me sentais mal ? Même si je l'avais revu, je n'aurais pas pu lui parler, ça devait rester entre nous.
Si je voulais vraiment savoir ce qu'il y avait d'écrit dans cette lettre, je n'avais qu'à lui demander sur le moment.
Maintenant, je ne saurais jamais.

Je montais me coucher en repensant à cette après midi si émouvante et mis du temps à trouver le sommeil.

Merci d'avoir lu.

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