Bonsoir, voici la suite ! Et en plus je vous met le chapitre 7 également, parce que mes chapitres sont courts, il ne faut pas se mentir ^^ Bonne lecture :)
Je me réveillai le matin plus tard que d’habitude, il n’y avait personne dans le dortoir – déjà qu’on était peu nombreux avec les départs en vacances. Je descendis sans prendre la peine de me faire un brin de toilette. Je rejoignis Hermione et Ron qui étaient assis dans le salon de la Salle Commune :
« Ah, tu es réveillé. Enfin ! » S’exclama Ron, se retournant à mon arrivée. « Vous m’attendiez pour déjeuner ? Je suis désolé. » Je m’excusai en baissant la tête. « Ce n’est pas grave, Harry. On est en vacances, on a tout notre temps. »
Et sur ces paroles d’Hermione, nous nous rendîmes à la Grande Salle. C’est au moment où nous arrivions dans l’entrebâillement des portes qu’Hermione me demanda :
« Tu as fait quoi hier après midi pour être aussi fatigué ? On a oublié de te demander hier soir. » « Pas grand-chose. » Je répondis, jetant un œil à la tablée des Serpentards. Il n’était pas là. Mais toute sa bande d’amis était là. Ils semblaient joyeux et ne pas se faire de soucis pour Malfoy. De toute façon, pourquoi je regardais s’il était là ? J’ai bien dit que j’arrêtais de m’en occuper. Ce n’est pas mon ami et je ne vois pas ce que j’ai à faire avec lui.
Quand nous nous assîmes, aucun plat n’était là. Je m’excusai du regard auprès de mes amis pour leur avoir fait sauter le petit-déjeuner. J’avais bien entendu leur ventre grondait pendant qu’on descendait. Au moins, j’ai de bons amis, qui ne m’abandonnent pas même quand ils sont ensemble. Je me demande aussi pourquoi Malfoy ne semble pas aussi proche maintenant de ses amis. Ils étaient pourtant proches, il n’y a pas que leur violence qui les lie quand même.
« Oh, on arrive pile pour le courrier ! » S’écria Hermione. « Oui, enfin surtout pour l’entrée ! » S’exclama Ron en empoignant sa fourchette et en embrochant un morceau de galette aux épinards et au saumon.
A ma grande surprise un hibou déposa une lettre au dessus de mes mains au moment où je me servais un peu d’eau.
« Tu attendais une lettre ? » Me demanda Ron en se penchant sur la lettre en question, sa bouche ouverte me montrant à mon plus grand plaisir son plat haché qu’il s’apprêtait à engloutir. « Non, je me demande qui cela peut il être. » Je lui répondis, en l’ouvrant.
L’écriture était fine, légèrement penchée vers la droite, mais elle n’était pas régulière.
‘‘ Harry,
Je m’excuse pour la dernière fois. (Brûle cette lettre après, ça me répugne de t’écrire ça..) Pourtant tu le sais bien, je ne changerai pas. Je suis comme cela. Si tu ne veux pas que nous soyons amis, alors soit. On fera comme tu veux. Pourtant tu es le seul qui veuille bien de moi – à moins que depuis ton départ brutal ça ait changé, ce que je ne douterais pas. Je comprends très bien que tu l’aies mal pris, mais mets toi à ma place. J’ai perdu mes amis, peut être pour très longtemps. J’ai perdu mes parents, pour toujours. Et je perds ma place au sein de ce monde. Les gens me regardent de travers, c’est à peine si on ne me crache pas dessus. Tu vois bien toi-même autour de toi comment les gens se comportent. Tu sais ce que sait d’être regardé de travers. Je ne m’étalerai pas sur mes états d’âme. Aussi, je me permets de te demander que tout cela reste secret. A moins que tu en aies déjà parler à tes amis. S’il te plaît, garde ça pour toi.
D.
PS : Reviens dans ce foutu débarras. Je me sens si seul.’’
L’enfoiré. Il me fait ses excuses et me dit pourtant que ne sera pas plus qu’ami dans cette merde et il me demande d’aller le voir ?! Mais il se fiche de moi ! Il devrait apprendre ce que c’est d’être ami. Il se fiche éperdument de ce que moi je veux, l’amitié c’est à deux. Pourtant il ne voit que son intérêt. Je le hais.
« C’est qui pour que tu rumines comme ça ? Fais voir. » Demande Ron qui me prend la lettre des mains. « Hé ! » Je lui jette en reprenant le bout de parchemin. « Rends-moi ça. Ça ne regarde que moi »
Ils me regardèrent avec des yeux ronds, ne comprenant pas ma réaction. Alors je me justifiai : « C’est… privé. ... Pour le moment. Je vous expliquerai tout ça quand les choses seront plus claires. Désolé. »
Ils ne dirent pas un mot mais se chuchotèrent des messes basses entre eux. Peu importe ce qu’ils en pensent, je ne peux pas en parler. Pas maintenant. De toute façon leur parler de quoi ? Ils se foutraient de moi s’ils savaient que je voulais de Drago comme d’un ami. En plus il n’y a rien à expliquer. Enfin, mis à part le fait que je me suis attaché à lui, et que maintenant je dois l’oublier définitivement car lui ne s’intéresse pas à moi. Mis à part ce petit détail qui ne compte pas du tout il n’y a rien à expliquer.
Je me levai après avoir avalé la moitié de mon assiette. Je leur jetai un rapide « Je monte. » avant de sortir de la salle. Tout me semblait étouffant, l’air, les rires, les chuchotements et les bruits de verres, de couverts contre les assiettes, … Et cette lettre. Cette dernière étant fermement serrée dans ma main gauche. Je me posai près de l’horloge, à l’arrière du château. J’avais trop la flemme de monter plus haut, dans la Salle Commune, qui est de l’autre côté. Et ici j’étais tranquille. Vraiment seul.
Voilà plusieurs jours que je ne le vois pas parmi nous à table. Ni dans les couloirs. Nous qui avions l’habitude de nous croiser plusieurs fois dans la même journée, ce qui se traduisait par des secondes de haine voyageant d’un regard à l’autre, des minutes d’insultes et de coups lancés à la volée, là où on peut faire mal, et des heures à s’expliquer avec Mc Gonagall et l’infirmière pendant que celle-ci nous presse des compresses ou nous applique de la crème partout sur les quelques blessures visibles.
Mais pourquoi se cachait-il ? Après cette lettre j’étais persuadé qu’il passait ses jours dans ce débarras poussiéreux. Comment Drago Malfoy a pu tomber si bas ? Autant qu’il quitte l’école si c’est pour dépérir de la sorte tel un cadavre errant à la recherche de son âme.
Alors maintenant il doit m’attendre. S’il croit que sa putain de lettre va me faire ramener à lui, il peut se mettre les doigts dans l’œil ! Je veux bien l’aider. Oui, je veux bien aider ce petit con prétentieux, parce qu’il a changé et a besoin de quelqu’un. Mais s’il ne fait pas d’efforts, je n’irai pas l’aider comme un ami.
Je relisais sa lettre, juste pour voir si je n’avais rien oublié. J’étais tellement surpris et énervé que j’ai peut être lu de travers. Et puis, c’est la première fois que je reçois une lettre de Drago, il faut un peu profiter de ce privilège, il a daigné écrire de sa plus belle plume. Je regardai le parchemin. Il aurait pu au moins s’appliquer un peu… ‘On fera comme tu veux.’ Alors pour lui c’est soit on est amis en secret, soit on n’est rien… Et il croit que j’ai le choix ? Quel foutage de gueule. Et s’il veut que je me mette à sa place, il n’a qu’à m’expliquer pourquoi il a perdu tous ses amis du jour au lendemain… D’ailleurs depuis quand ne traînes-t-il plus avec eux ? Et c’est quoi ça ?! ‘Reviens dans ce foutu débarras. Je me sens si seul.’ Je vais être pris de pitié, au secours.
Tu n’as qu’à rester tout seul. Tu mérites là tout ton comportement si arrogant et égoïste à travers tes belles manières. Je ne partagerai pas sa solitude en sa compagnie, sans façon.
Merci d'avoir lu jusque là !
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