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au 31 Mai 21 :
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Transcendance
Par Kess
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
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    Chapitre 2     Les chapitres     9 Reviews    
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Double Je
CHAP 2 : DOUBLE JE

 

Pov Drago


Nous y voilà. La rentrée. Je ne veux pas y aller.


Pourtant, mécaniquement, comme si mon corps ne m'appartenait pas, je suivais mes parents jusqu'à la cuisine, jusqu'au portoloin qui m'enverrait à la gare, et à ma propre mort. Je ressentis la sensation familière lors du décollage, et la nausée de l'atterrissage. Le capharnaüm qui régnait dans la gare m'agressa les oreilles instantanément. J'avais horreur de la foule. Tous ces cris, ces sourires, ces exclamations de joie, d'enthousiasme pour aller à l'école... J'observais les visages qui m'entouraient, et me demandait si tous ces visages radieux et candides savaient. Sont-ils conscients de ce qui se prépare? Ou est-ce une simple mascarade, tout le monde joue le jeu, sourit, parle de la pluie et du beau temps pour meubler les conversations, et cacher le voile de tristesse et de peur du regard des gens?


Mon regard s'attarda sur les gryffondors. Et je le vis. Harry Potter. J'avais eu peu de temps pour réfléchir à ma mission, et pourtant j'avais l'impression de penser tout le temps à lui, à la manière de le séduire, de le toucher, et de faire en sorte qu'il me fasse confiance. Je remarquais qu'il avait grandi, qu'il avait pris de la carrure.


Serait-ce mon amie jalousie qui pointerait son nez? Salope de jalousie.


Il paraissait heureux, malgré ce qui l'attendait. Je le regardai retrouver ses amis, les étreintes, les cris, les rires...


Jalousie de merde.


Ils paraissaient tellement bien, tous. Une vraie petite famille. Tellement vomitif...


Je me ressaisis et me concentrais sur l'image que je devais donner de moi. J'observais froidement les élèves qui m'entouraient, et m'avançais dignement, avec une lenteur précisée vers la table des Serpentards. La tête haute, la ligne du cou droite, une posture élégante, digne d'un aristocrate. Je me savais un peu efféminé, d'apparence fragile. Mais mon masque de dédain et ma droiture me conférait une réputation qui m'enlevait ce complexe. Mon arrivée faisait toujours effet. Peu à peu, les conversations se raréfiaient, les têtes se tournaient vers moi, les sourires s'agrandirent, les clins d'œil aguicheurs se faisaient pressants. Je sentais sur moi le regard de toutes les filles assises autour de la table, qui dévoraient mon corps du regard. Ça faisait un bien fou.


Mes amis m'attendaient, sagement assis. Pansy Parkinson arbora un sourire satisfait quand je vins m'assoir à ses côtés.


Je détestais cette fille. Une minaudeuse, garce de première sans une once d'intelligence. Mais ses parents sont friqués, et elle fait partie des grandes familles de sang pur qui existent encore. C'était pour moi un devoir de la garder à portée de main. Elle pourrait toujours servir. Seul avantage à ma mission, c'est que j'allais pouvoir me séparer d'elle quelques temps, pour mieux « draguer » Potter.


Cette pensée me fit frissonner, et mon regard se reporta à la table des Gryffondors. Je devais prévoir un plan, pour gagner sa confiance et le mettre dans ma poche- ou dans mon lit.


J'allais devoir faire des efforts considérables. Devenir aimable. Éviter les remarques méprisantes et les sarcasmes en tous genres. Être poli, galant.


Merde, je dois être gentil.


Je remontai dans mon dortoir sans que personne ne me suive. Potter devait remarquer que je m'éloignais de mes amis, que j'étais seul et accessible. Faible.


Je m'allongeai et calait mes mains sous ma tête pour réfléchir. Pour avoir Potter, il n'y avait pas dix mille façons d'y arriver. Potter et ses lèches-culs sont inséparables. Donc plus de « sang de bourbe » , plus de « belette » ou « weaslaid ». Plus de violence au Quidditch.


Je réfléchissais à toute vitesse. Il fallait y aller en douceur. Potter a beau être stupide, il est très vite méfiant et ne manquera pas de remarquer ce changement d'attitude. Il faut que ça soit radical, et que je ne laisse passer aucune erreur.


Observer ses attitudes, se renseigner sur ses goûts, trouver les lieux qu'il préfère, sa confiture adorée, son secret le plus terrible, ses préférences sexuelles, sa vie.


« Tu es perdu, Potter. »



Le lendemain matin, je me levais de bonne humeur. Je sentais que cette mission n'était pas si irréalisable, que je devais juste faire les efforts nécessaires. Mais c'était un défi à la portée de mes pouvoirs, et largement faisable avec une belle gueule comme la mienne.


Je descendais dans la grande salle seule, le visage fermé. Intérieurement, je calculai chacun de mes faits et gestes pour que Potter le remarque. A commencer par me détacher de mes amis. Je choisis de me placer à côté de Blaise Zabini, à qui je n'avais encore jamais parlé.

Ce choix fit sensation. Bientôt, toutes les têtes se retournèrent vers moi et chuchotaient avec excitation. Je pris nonchalamment mon journal et commençai à lire, savourant l'effet de mon acte. Je pouvais sentir le regard des Gryffondors, son regard.


L'engrenage était lancé. J'avais semé le doute, la zizanie dans leurs têtes, bouleversé les habitudes des gens. Je me sentais supérieur, eux qui se préoccupaient de la vie des autres comme si leurs propres vies en dépendaient, et riait de les voir abasourdis par de telles futilités. C'était grisant de se sentir tout puissant.


-Que me vaut l'honneur de ta présence à mes côtés, Malfoy?


Je daignais relever la tête. Blaise Zabini venait de parler. J'observais avec amusement la lueur de colère et de doute dans ses yeux.


-Tu as raison de t'estimer heureux que je sois là, Blaise. J'avais simplement envie de changement.


Je me penchai vers lui et chuchotait sur le ton de la confidence.


-Il se trouve que Pansy emet régulièrement des flatulences, et que je ne supporte plus l'odeur. C'est un coup à s'asphyxier!


Blaise éclata d'un rire tonitruant qui m'étonna. Bien sûr, j'avais l'habitude qu'on rit à mes blagues. Mais personne ne riait aussi franchement. La plupart riaient pour me faire plaisir, ce qui ne m'embêtait pas outre mesure: ils étaient bien trop stupides pour comprendre mes blagues. Là, Blaise riait vraiment. S'il n'avait pas trouvé ça drôle, il n'aurait pas rit. Étrange, de voir que quelqu'un ne vous considère pas comme le meilleur. Sensation nouvelle, mais pas désagréable.


Je continuais donc ma conversation avec Blaise, et découvrit avec étonnement à quel point il était intelligent, drôle et sympa. Au final, nous ne nous ressemblions peu. Lui était très rieur, laissait paraître ses émotions comme bon lui semblait. Il avait force sauvage qui émanait de lui, et qui me laissait presque pantois de fragilité. Blaise était le bon ami, un peu bourru, sur qui on peut compter. Ce gars me plaisait. Et je remarquais que ce n'était ni pour son argent, ni pour son nom.


La journée débuta avec plusieurs cours en commun avec les Gryffondors. C'était parfait. Moi qui d'habitude détestait les cours communs, j'allais apprendre à les apprécier. Plus ou moins inconsciemment, je me servis de Blaise pour accréditer mon changement de comportement. J'allais m'assoir à côté de lui, riait et plaisantait comme tout élève normal. Je ne fis aucune remarque désobligeantes, et fit de mon mieux pour aider certains Gryffondors à faire leurs potions. Ils parurent effrayer, mais je savais, je sentais le regard des trois assis au fond, qui me fixaient. Je dû faire un effort considérable pour ne pas relever la tête et leur lancer un sourire narquois. Je haussais simplement les épaules en regardant s'éloigner le gryffondor apeuré et retournait à ma place, sentant toujours le regard brûlant du Gryffondor sur mon dos. Lentement, un sourire se dessina sur mon visage.


Le second cours de la journée était celui du demi géant Hagrid, que Harry affectionnait particulièrement. J'allais donc devoir me montrer exemplaire. Pas gentil, ça passerait pour de l'hypocrisie. Simplement discrètement intéressé, muet et indifférent.


-Allez allez on se rapproche, par ici s'il vous plaît!


Je m'approchai, tout en me démarquant du groupe, le visage impassible.


-Aujourd'hui, les topicules! Vous allez vous mettre par deux. Un prend le topicule, l'autre lui donne à manger! Allez, on se dépêche. Je fais les groupes. Parkison, avec Granger! Toi, Weasley, tu vas avec Goyle. Malfoy, Potter, Londubat et Zabini, ….


Je vis le visage horrifié de Potter qui fixait Hagrid, la bouche grande ouverte. Ce dernier lui fit un petit sourire d'excuse, en lui montrant le directeur, qui nous regardait paisiblement.


Je m'approchais de Potter avec un sourire qui se voulait moqueur, gentiment.


-Ferme la bouche, Potter, tes états d'âme ne changeront rien.

-La ferme, Malfoy.


La violence de ses propos me pris par surprise. Je ne m'attendais pas à une réaction aussi brutale.


-Relax, Potter, je veux juste te faire comprendre que c'est pas la fin du monde, ok?


Cette fois-ci, il me regardait, frappé de stupeur. Ses grands yeux verts émeraudes s'arrondirent, et ses lèvres roses s'élargirent, mais ne laissèrent passer aucun son. Potter se repris rapidement, et baissa la tête. Je remarquais qu'il faisait souvent ça, et que c'était en général quand il était dans un moment de trouble, et de réflexion intense. Sa tête s'inclinait légèrement vers la droite, et lorsqu'il ne mordillait pas sa plume pour écrire, il ébouriffait sans cesse ses cheveux noirs de jais.


Nous nous sommes avancés vers la forêt pour trouver les bestioles. Je me retrouvais seul avec Potter pour la première fois depuis bien longtemps. Il restait muet, et pour une fois, je ne trouvais rien à dire non plus. Ou alors, que de la merde.


-Tu les tiens et je les fais manger ? Demandais-je d'un ton poli.


Potter s'arrêta de marcher et se posta en face de moi, les mains sur les hanches, l'air soupçonneux. Ses yeux flamboyaient.


-Tu peux me dire ce qu'il t'arrive, Malfoy?


-Si tu pouvais être plus clair, Potter, je verrais mieux où tu veux en venir.


-C'est quoi ton problème? Pourquoi tu deviens gentil tout à coup? Tu aides les Gryffondors à faire leur potions, tu ne fais plus de sarcasmes, et tu me proposes même ton aide !


-Tu as une vision bien limitée de ma personne, je trouve, dis je en faisant une moue vexée pour l'attendrir un peu.


Il éclata de rire. Loupé.


-Laisse moi rire, Malfoy! Toi, gentil ?! Tu n'as pas une once de bienveillance pour qui que ce soit, et tu ne t'abaisserais jamais à servir les gens, ou à accorder tes faveurs. Toi, l'homme riche, le sang pur, tu aiderais des minables gryffondors sang de bourbe ?! Je n'y crois pas une seule seconde.


Il commençait sérieusement à m'énerver, lui et ses théories à la con. Non mais pour qui il se prend ? Genre monsieur se croit supérieur aux autres, gentil, généreux, honnête!


-Parce que tu crois que tu incarnes toutes les bonnes valeurs de ce monde, Potter ? Personne n'est parfait je te signale, et si tu te fies seulement à ce que tu vois en te bornant à rester aveugle, tu ne vas pas aller loin mon pauvre, et je crains fort qu'avec ta stupidité récurrente, tu ne puisses vaincre le seigneur des ténèbres! Alors au lieu de jouer au plus malin, garde tes réflexions pour toi et cherche un peu à creuser ce qui t'entoure, petit ignorant débile!


Je n'avais pas loupé mon coup. Potter ne disait plus rien. Je me remis au travail sans plus rien dire, sentant que la tension était à son comble. Potter semblait en intense réflexion. Je ne m'attendais pas à ce qu'il s'excuse, mais peut-être avait-il compris qu'il était allé un peu loin.


Quelques minutes passèrent, et je n'osais le regarder en face. Il semblait perdu, et tout d'un coup fragile. Je ne le savais pas si sensible. Ca pourrait me servir pour la suite. C'était le moment pour tenter une approche, en douceur.


-Potter...


-...


-Je ne pensais pas ce que je disais.


Waouuu la vache, la il devait vraiment halluciner. Malfoy s'excuser! Trop beau pour être vrai. Il fallait continuer dans ce sens.


-Je pense que tu es quelqu'un de bien, capable de beaucoup de choses. Ta célébrité t'apporte trop de pression, et je ne pense pas pouvoir faire mieux que toi à ta place. Tu as réussi d'innombrables exploits qui pardonnent surement ta naïveté... Tu es quelqu'un de bien.


Je ne pense pas avoir jamais mis autant de sincérité dans mes mots. Alors qu'il me fixait, là, de son air un peu stupide mais angélique, j'avais fortement envie de l'embrasser.


J'étais gay, normal. Mais avec Potter, pas normal.


Je décidais de le laisser en plan. Pas la peine d'insister, ni de rajouter trop de compliments, soit il allait prendre la grosse tête, soit me prendre pour un fanatique de sa personne (ce que je n'étais pas) et se méfier doublement. Non, le laisser mariner dans ses pensées était bien meilleur pour ma stratégie, et bien plus exitant.


Les dés étaient lancés.


 

 
 
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