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au 31 Mai 21 :
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Transcendance
Par Kess
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
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    Chapitre 5     Les chapitres     9 Reviews    
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Entre soumission et incertitude

 [Salut!! Désolée, je n'ai pas fait de relecture attentionnée, donc c'est possible qu'il y ait des fautes, ou même des mots absents ^^ Bonne lecture quand même =)]

 

CHAPITRE 5: Entre soumission et incertitude

 Pov Drago

 

Je ne le lâchais pas du regard.



Je suivais chacun de ses mouvements, j'écoutais chacune de ses paroles, je scrutais son visage.



Faites qu'il détourne la tête!



C'était le soir des vacances. Les élèves étaient rassemblés dehors. J'étais de ceux qui partaient prendre le train. D'autres, comme Potter, disaient simplement revoir, avant de rentrer dans le château pour y passer leurs vacances.



Je le haïssais. Lui seul pouvait me mettre dans un état d'énervement absolu, tel que je ne contrôlais plus rien, un état dans lequel on ne sait même plus ce que l'on dit, ce que l'on fait.



Je sortis un parchemin de ma poche de robe et écrivit un mot avec ma plume. Je roulai en boule le parchemin et m'avança droit sur lui. Nos épaules se rencontrèrent, et d'un geste rapide je lui glissais le parchemin dans sa main chaude. Il me regarda d'un air surpris, mais se ressaisis aussitôt, sentant le regard de Weaslaid et de la sang de bourbe posés sur lui.



Je continuais ma route sans me retourner.



Bonne vacances, Potter.







La salle était surchauffée, bondée. La musique emplissait la salle d'un frappement sourd, les corps se déchaînaient sur la piste de danse.



J'adressai un bref signe de tête au barman qui fixait d'un air avide les minettes qui se déhanchaient sur la piste. Une vodka plus tard, je repérais ma proie, seule au milieu des autres, qui semblait être en transe. Ses cheveux se balançaient de gauche à droite, ses yeux mi-clos ne voyaient plus. Son corps parfait aux courbes galbés, à la peau satinée ondulait.



Il avait une gueule à croquer. Je marchais vers lui à pas de félin, mes yeux fixés sur son corps , un sourire carnassier aux lèvres. Je virais les quelques filles qui traînassaient autour de lui dans l'esoir de l'avoir dans leur lit ce soir.

Peine perdue, il est gay.



Lentement, la musique m'entraîna, je bougeais , ondoyais sur la piste, et sentait les regards désireux sur moi. Ma proie releva les yeux vers moi et me déshabilla d'un regard langoureux. On se rapprochait imperceptiblement , nos torses vinrent se frotter l'un contre l'autre. Il passa un bras derrière mon dis, descendis jusqu'à mes fesses. Je ris de sa témérité. J'attirais son visage jusqu'à mes lèvres et l'embrassais sauvagement. Mon corps se réveillait, je sentais le désir monter en moi comme une vague de chaleur. Je sentais son érection contre ma cuisse, sa bouche posée dans mon cou. Il ne tenait plus, le pauvre. Je le repoussais un peu, le faisait soupirer de désir. Il haletait, et je sentais qu'il était prêt. Je le pris par le bras et on transplana dans une chambre d'hôtel. Ses mains parcouraient mon corps à une vitesse ahurie, il déboutonna ma chemise, retira mon pantalon. Nous étions tous les deux en caleçons, et il était temps que je reprenne les choses en main. Je le renversais sur le lit, me positionna au dessus de lui. Ma langue glissa de sa bouche jusque sur son cou, et descendit sur son torse , léchant ses tétons. Il poussa un râle de plaisir. Son sexe pointait à travers son caleçon, mais je continuais à jouer avec lui. Je couvris son ventre de baisers appuyés, puis posa mes mains sur ses hanches. Il se contorsionna et m'agrippa les cheveux.



-Continue.... haleta-t-il



Je baissais son caleçon avec une lenteur exagérée, et son sexe se tendit vers le plafond. Je posais ma bouche dessus, lui arrachant un cri de plaisir. Ma langue s'enroula autour de son membre tendu, je le léchais avec avidité, le suçais, le mordillais. Lorsque je sentis qu'il était au bord de la jouissance, je me relevais brusquement, et le pénétrais avec une violence qui ne me ressemblait pas. Je me cambrais et m'enfonçais plus profondément en lui, de plus en plus vite, de plus en plus fort, jusqu'à ce que je sente le liquide chaud de sa semence éclabousser mon ventre pâle. Je jouissais à mon tour en lui, et me laissais tomber sur le lit , épuisé.



Le lendemain matin, je me réveillais dans les même draps, dans une pièce que je ne connaissais pas. Il me fallut un peu de temps pour me rappeler où j'étais. Je me dépêchais de me lever, et de m'habiller pour partir avant que l'autre ne revienne dans la chambre. Lorsqu'il poussa la porte de la chambre, j'avais déjà transplané.



De retour au bercail.



Je détestais ce maudit manoir. Il y faisait froid, chaque pièce était trop grande, trop sombre à mon goût. Je tournais en rond dans ma chambre, ne sachant que faire, ne sachant qui aller voir. La baise de la veille m'avait fait du bien et pourtant je n'étais pas complètement satisfait.



Je pris une longue douche chaude, laissant mes pensées vagabonder, remettant mes idées en place. Je repensais à mon année scolaire, à ma mission, à mon avenir.



J'avais menti effrontément à Potter. Qu'est ce qui m'avait pris d'avoir dit à Potter que ma mère était morte? Il pouvait aisément le vérifier, et là c'en était fini de moi et de cette mission à la con. Putain de mensonge de merde. Qu'est ce que je pouvais lui dire pour me rattraper ? Il y avait de fortes chances pour qu'il découvre mon mensonge pendant cette première semaine des vacances. J'étais sacrément dans la merde.



-Drago !! cria une voix, que je reconnus comme étant celle de mon père.



Je descendis sans tarder et le rejoignit dans le salon.



-Qu'est ce que tu fais encore ? Tu es prêt pour accueillir le maître? Il a demandé à te voir.



-J'en ai pour deux minutes.



Je semblais calme, préparé, mais à l'intérieur je bouillonnais de peur. Je ne m'étais pas attendu à ce que la rencontre soit prévue si tôt. IL voulait vraiment savoir comment ma mission se passait.



Simplement pour me ridiculiser...



J'espérais seulement avoir suffisamment de chance pour qu'il ne ramène pas toute sa troupe de déjantés. Les autres mangemorts avaient tellement peur que la critique tombe sur eux qu'ils s'en donnaient à cœur joie quand c'était sur quelqu'un d'autre. La solidarité, l'égalité n'existait pas. Seule la compétition dominait. A qui sera le plus chanceux d'entre nous. Et encore, selon les caprices du maître, chacun de nous pouvait mourir d'un moment à l'autre.



Youpi



Je me dépêchais d'enfiler une robe noire, et redescendit précipitamment dans le salon. Il était déjà là, confortablement installé dans notre fauteuil. Lucius se tenait debout près de la cheminée, tripotant nerveusement les manches de sa robe. Ma mère avait préféré de pas venir.



-Drago... Drago! Quelles bonnes nouvelles m'apportes-tu?



Sa voix glaciale plongea la pièce dans un silence étouffant, horrifiant. Je déglutis avec peine, ne sachant trop quoi lui dire.



-Ma mission avance, Maître. Potter ne se doute de rien.



-Tu m'as l'air bien sûr de toi, rétorqua le Seigneur en ricanant.

Je préférais me taire. Attendre que ça passe.



-Ma présence te dérange, Drago ? Il sourit d'un air cruel



-Non... non p- pas du tout!



-Laisse moi voir ton esprit.



Je sentis une violente intrusion dans mon esprit, comme un étau qui se refermait sur ma tête. La douleur était telle que je tombais à genoux, serrant ma tête entre mes mains et n'espérant qu'une chose, que la douleur s'arrête bientôt.



Elle s'arrêta et je me vis à terre, haletant , vidé. Il sourit sadiquement.



-Intéressant... Quelle tactique, Drago, quelle imagination ! C'est époustouflant vraiment! Dire que ta mère est morte ? Je n'aurais pas trouvé mieux comme mensonge grotesque pour amadouer Potter. Tu n'as plus qu'espérer que Potter soit aussi stupide que ses parents.



Son rire cruel résonna dans ma tête comme un cri strident, et il disparut dans un tourbillon qui me laissa hébété.



Mon père me fixait d'un air ahuri.



-Tu as dit à Potter que Narcissa est morte ?!



-...



-Tu réfléchis des fois à ce que tu dis ?!! Bon sang Drago, c'est de nos vies dont on parle!! Ce n'est pas un jeu, nous ne définissons pas les règles, nous les subissons!! Si tu nous refais encore ce genre d'extravagances qui nous mets en péril, tu tâteras mon bâton fils, je te le promets!



Je tremblais de haine. Mon père sortis en trombe de la pièce, j'étais seul à ma colère et ma haine. J'étais faible, indigne de quoi que ce soit. Je ne savais même plus quelles étaient mes croyances, mes objectifs, mes rêves.



Je n'avais pas de rêves.



Je suis un objet , rien qu'un objet. Un objet martial, conçu pour assouvir les désirs du Maître. On m'avait lavé le cerveau à dose de concepts racistes, de rêve de pouvoir et de richesse, de domination, de puissance. On m'avait monté contre des ennemis dont j'ignorais les visages, on m'avait appris à détester chaque chose, à n'éprouver aucun attachement, aucun sentiment qui puisse m'être un jour fatal. Parce que chaque mangemort est destiné à mourir pour son maître, rien d'autre. Il n'est qu'une arme parmi tant d'autres.



Je sentais que j'allais exploser. Trop d'émotions refoulées, trop d'émotions contradictoires. J'étais haineux de tout, et impuissant face à cette vie que je détestais.



Tout ça était la faute de Potter. Il rendait le Maître nerveux, et le Maître passait ses nerfs sur nous. Potter allait payer le prix fort.





Depuis quelques années, je voyais Poudlard comme un refuge. Moi qui détestais me mêler aux gryffondors et autres grotesques élèves, c'était ma seule consolation: le retour à Poudlard. Et pour la première fois depuis le début de ma scolarité, j'y retournais pour la deuxième semaine des vacances. Seul. Enfin, j'avais un objectif bien en tête: Mettre Potter dans mon lit.





La semaine s'écoula donc lentement, les jours s'égrenaient comme pour me tuer d'ennui, mais le jour du départ arriva enfin. Mes valises étaient prêtes depuis un bout de temps déjà, et je n'avais presque pas dormi de la nuit tant je voulais retrouver ma chambre.



Le matin je ne pus avaler quoique ce soit, et ce fut un soulagement lorsque ma mère me dit au revoir sur le quai de la gare, et que je repartis enfin pour l'école. Le temps m'était compté, mon père me l'avait fait clairement comprendre, et je n'allais pas faillir à ma mission.



C'est une sensation bizarre, de passer le seuil de la grande porte seule, alors que je suis habitué à la marée humaine, petits et grands mêlés, avec une atmosphère d'excitation générale. Il était 19h passés, les autres devaient sûrement être à table.



Un rire m'étrangla lorsque je pensais à la tête qu'allais faire le trio des gryffondors en me voyant arriver, miteux et sans famille. Je voyais très bien la tête de Weaslaid se décomposer, comme si son pire cauchemar venait de se réaliser...



J'étais donc un peu stressé en poussant la porte de la Grande Salle. Et comme je m'y attendais, toutes les têtes se tournèrent vers moi. Ils devaient être une vingtaine, la plupart des trois maisons opposées à la mienne. Mc Gonagall présidait la table. Elle put s'empêcher d'ouvrir la bouche de stupeur, mais se reprit rapidement, et entreprit de m'accueillir comme le vieux fou l'aurait fait, même si son sourire était légèrement plus crispé que l'ancien directeur de l'école. Normal, puisque j'avais pratiquement tué le grand-père, avec l'aide de Rogue.



-Bonsoir, monsieur Malefoy. Je vous en pris, joignez-vous à nous.



Je m'avançais dignement vers la table et pris place à côté d'un petit poufsouffle qui semblait terrorisé par ma présence à ses côtés. De toute évidence, j'avais jeté un sacré froid. Granger me scrutait et semblait être en intense réflexion. Elle serait la plus difficile à duper. Mais j'avais ma petite idée pour m'occuper d'elle.



Je n'osais pas vraiment regarder Potter. Peut-être allait-il se lever brusquement et crier : Imposteur! Ta mère n'est pas morte!



Quelle merde.



On me tendit les plats, toujours dans un silence le plus complet. Enfin, j'osais relever les yeux vers Potter. Il me fixait d'un air étrange. Il était surpris, c'était certain. Mais je n'arrivais pas à déchiffrer son expression, lui qui d'habitude étalait ses sentiments sur son visage.



Il baissa la tête et les conversations reprirent leurs cours, chacun m'ignorant royalement, comme si c'était mieux. La semaine risquait d'être longue.





Les profs avaient organisé des cours de rattrapage pour qui voulait. Je ne voyais pas vraiment à quoi ça servait, étant donné qu'on allait tous plus ou moins crever avant la fin de l'année, mais je décidais quand même pour deux raisons: La première était que sinon, j'allais royalement me faire chier, et le deuxième pour me rapprocher, toujours plus, de Saint Potter.



Si je prenais des cours sur les moldus, ça allait vraiment faire bizarre. J'ai donc pris enchantement, potions (on se refait pas...) et forces du mal. J'étais sûr de retrouver Potty dans un moins un des trois cours.



Il s'avéra qu'il s'était inscrit aux trois cours. Et pour notre malheur à nous deux, on était que deux à s'être inscrits au cours de potions.



Je ne m'assis pas à côté de lui, fallait pas en faire trop non plus. Mais tous seuls dans ce cours, je me doutais bien que le prof allait nous faire travailler ensemble. C'est ce qu'il fit.



Je déménageais aux côtés de Potter pour travailler.

Il ne s'y opposa pas, bien sûr, mais je sentis qu'il se tendait sur sa chaise. On ne s'adressa pas la parole du cours, mais je me sentais d'humeur à engager la conversation avec ce petit imbécile, histoire d'en finir au plus vite.



-Potter!



-Quoi?



-C'était intéressant ce cours, non? Je ne savais pas que tu t'intéressais aux potions plus que ça.



-Depuis qu'un traître nommé Rogue est parti, je suis effectivement plus enthousiaste quand on me parle de potions.



-On pourrait travailler ensemble si tu veux.



Je m'étais lancé... Je savais que si je répondais à ses sarcasmes, je pouvais toujours courir pour accomplir ma mission. Il rougit et je me mordis l'intérieur de la bouche pour m'empêcher de rire face à ce spectacle.



-Heu... bin oui pourquoi pas si tu veux on peut faire ça comme ça...



-Parfait. Je pourrais t'aider si tu veux...



Il sourit adorablement. J'avais envie de le secouer, de lui hurler au piège. Mais je me contentais de répondre à son sourire. C'était sa vie ou la mienne.



Je choisissais la mienne.

 

 

 
 
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