CHAP 1: MISSION Pov Drago J'ai du mal à respirer.
De l'air!
J'ai mal à la tête.
Mon cœur s'affole.
Je continue d'avancer, tel un automate. Mon cerveau me crie d'arrêter, mais mon corps avance toujours, pas après pas.
Mon père marche devant moi, crispé. Je ne suis pas le seul à être mort de peur. Nous avons déshonoré le maître. Et moi j'ai failli à ma dernière mission, celle de tuer Dumbledore. Et maintenant je ne sais pas ce qui m'attend, mais je sais que si je le déçois encore une fois, il ne me loupera pas. Mais je suis un Malefoy. Quand je rentre dans la pièce ou IL nous attend, je reste digne.
Lorsque nous rentrons dans la pièce, l'air glacial me frappe. Nous sommes encerclés d'hommes dont les visages sont masqués par des capuches. Je tremble, et pas seulement de froid.
Nous nous avançons, et je n'ai qu'une seule envie, c'est de courir le plus loin possible. Je Le vois, Lui, assis dans son fauteuil, qui darde sur nous ses yeux rouge sang.
Nous inclinons et je me sens humilié, tandis que j'entends son rire glacial.
-Relevez-vous.
L'ordre était clair. Il ne voulait pas d'hypocrisie.
-La famille Malefoy.... Vous me semblez bien pâles... Auriez-vous eu quelques ennuis ces temps-ci?
Je faisais tout pour éviter Son regard. Mais je gardais la tête haute. Bientôt, je sentis une pression au niveau de mon dos qui m'obligea à tomber à genoux. Et le sort tomba.
-Endoloris
La douleur explosa dans mon corps. Mes membres étaient en feu, je me tordais à terre en hurlant de douleur et en suppliant qu'on me tue. J'oubliais qu'on me regardait, et ne pensais qu'à la douleur, qui devait cesser. Je voulais mourir. Alors que je priais intérieurement qu'on me tue, la douleur cessa. Voldemort riait. Un rire sans joie ni amusement. Un rire cruel.
-Relève toi.
Je me relevais sans broncher, mais je bouillonnais intérieurement.
-J'ai une autre mission pour toi Drago... Et j'espère que cette fois-ci tu ne me décevra pas.
Je frissonne une nouvelle fois mais acquiesce d'un mouvement de tête.
-Comme tu le sais déjà, mon plus grand rêve serait de voir Harry Potter mort. Il va avoir 17 ans cet été, et ça fait 6 ans qu'il aurait pu être mort. Je reconnais que c'est en partie de ma faute. J'ai fait des erreurs qui auraient dû ne jamais être commises. Cependant j'aime que mes Mangemorts exécutent mes plans sans fautes. Potter se pense peut-être invincible, mais la seule vérité, c'est qu'il s'affaiblit de jour en jour, il perd des alliés précieux. Et la mort de ce Dumbledore nous facilite considérablement la tâche. Tu as échoué dans ta mission, Drago. Heureusement, tu as de la chance: Rogue l'a fait pour toi. Mais cette mission est différente de la précédente, et Rogue ne pourra pas te sauver la mise. Comme tu le sais sûrement, Harry Potter est homosexuel. Et quel est le plus grand point faible de Potter ? L'amour. Alors, Drago, tu vois où je veux en venir? Je respirais difficilement. Lentement, la réponse s'insinuait en moi mais je n'osais la formuler. Il éclata de rire encore une fois. -Allons Drago, nous savons tous que tu as un certain penchant pour les hommes... Il y eut quelques ricanements mais je ne réagis pas. -Que dirais-tu de jeter ton dévolu sur Harry Potter? Dis lui les mots qu'il veut entendre, gagne sa confiance... Et qui sait, peut-être sera-tu récompensé si tu réussis!.. Un sourire cruel se dessina sur son visage fantomatique, et je sentis la peur me tordre le ventre. Je me jetais à terre et lui offrait mes services. Que le cauchemar commence... Nous étions de retour au manoir avec mon père. Nous n'avions pas échangé un seul mot depuis la rencontre avec le Maître, mais je savais ce qu'il pensait. Il savait, comme moi, que j'étais destiné à mourir. Au début j'avais simplement pensé avec horreur que j'allais devoir draguer Potter. Rien que l'idée me répugnait. Mais peu à peu, j'ai compris que Lui s'en fichait que j'arrive à avoir Potter ou non. Si je réussissais, tant mieux. Mais je ne réussirais pas. C'était tout bonnement impossible, étant donné que Potter et moi nous haïssions depuis notre entrée à Poudlard. Jamais il ne se fera avoir. Potter a beau être stupide, ses amis ne le sont pas pour autant. Ils sentiront le piège à 2 kilomètres. Je n'y arriverais jamais. Et je savais qu'Il l'avait fait exprès. Il sait que je vais échouer, et il a fait ça dans le simple but de me punir, et de s'amuser à me voir plonger lentement en enfer. Il a sûrement un autre plan, beaucoup plus réaliste, mais mon père et moi sommes maintenant considérés comme des sous-merdes bons à rien. Nous l'avons déshonoré, et Il nous le fait payer. Ma mère me fixait, les larmes aux yeux.
Désolé maman, j'aurais voulu que ça se passe autrement
Ma mère veut me protéger à tout prix. Elle ne veut pas de cette guerre. Bien sûr, c'est une sang pur, et elle considère les autres comme des êtres inférieurs. Mais elle préférerait vivre entourée de moldus plutôt que de me voir mourir. Elle en veut à mon père, c'est certain. Elle le rend responsable de la décadence de la famille, et du piège qui se referme sur nous. Ils ne se parlent plus beaucoup.
Je me rappelle quand j'étais plus jeune, et que nous étions une famille unie. Bien sûr, mon père a toujours mis une distance entre nous, parce qu'il fallait que je sois un homme, un Malefoy digne de ce nom. Il adorait ma mère. Nous étions heureux. Enfin, heureux n'est peut-être pas le bon mot. Je n'ai jamais été heureux. Seulement satisfait de ce que j'avais.
Et voilà où nous en sommes rendus. Mes parents ont-ils vu venir cette perte d'indépendance, cette perte de liberté et toujours cet étau, ce piège qui se referme? Se doutaient-ils un seul instant que tout aurait pu finir mal, vraiment très mal? Je ne sais pas. Mais les faits sont là. Seul notre nom continue à faire notre renommée. Mais en réalité nous sommes trois pauvres choses terrorisées par la mort , et la souffrance.
Je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve. J'aime mieux ne pas y penser.
Alors je pense à ma mission. Comme Il l'a dit, personne ne pourra le faire à ma place cette fois-ci. Mon estomac menaçait de rendre mon petit déjeuner de ce matin. Il fallait que je m'allonge
Je me réveillais deux heures plus tard, le corps collé de sueur. Pourtant je sentais ma peau glacée sous mes doigts.
Demain...
Demain c'est la rentrée. Et je ne veux pas y aller. Non pas que d'habitude j'avais envie d'y aller, mais là c'était complètement différent.
Je savais que cette rentrée n'était qu'une façade, une mascarade. Pour ma mission, mais aussi pour tout le monde. On envoie nos enfants à l'école, comme si la vie continuait, en essayant d'oublier le danger permanent, dans l'illusion d'un monde meilleur.
Mais tout le monde sait. Tout le monde sait que l'année ne se finira pas par une fête pour les diplômés. Tout le monde sait qu'avant la fin de l'année ou même avant, on comptera les morts, on pleurera les disparus.
Et moi, où je serais?
Parfois j'ai envie d'être un lâche. Un sacré lâche et de fuir le plus possible de tout ce merdier, de mon semblant de vie. J'étouffe.
Mais je ne sais pas où aller, et je sais que fuir ne me mènera à rien. Il me retrouvera de toute façon. Et cette situation me rend dingue. Ce foutu bazar me rendait complètement taré. C'est comme avoir dix mille vers qui vous démange de l'intérieur sans arrêt. Incapable de rester immobile, l'envie de tout péter, de hurler sa rage et de tuer. C'est l'état dans lequel j'étais depuis l'an dernier.
Peut-être est-ce le fait de savoir la mort la, tout prêt, qui m'attend au tournent. Tout dépend de mes actes, mais aussi de la guerre.
La guerre. Qui a inventé ce putain de concept foireux? Je ne voyais pas l'intérêt. Je ne voulais pas de guerre. Mais elle me rattrapait, petit à petit.
Merde. |