Disclamer : L’univers HP appartient à JKR, il n’y a que la présente histoire qui soit tout droit sortie de mon petit cerveau.
Paring : HP/DM alors les homophobes vous connaissez le topo et la SORTIE !
Rating : T
Correctrice: Love Gaara of the Sand
Petit mot de moi : Hello ! j'espère que vous n'êtes pas terrassés par les fortes chaleurs. Perso, il vient de pleuvoir chez moi donc on a un peu de fraîcheur ! C'est pas le tout de parler de la pluie et du beau temps, voici un nouveau chapitre. Bonne lecture. W.
Note : Je ne prends pas en compte la mort de Dumbledore et la fuite de Rogue, par contre je fais allusion à la fuite de Drago. Je sais c’est pas très logique mais que voulez vous c’est ça le génie, ça part un peu dans tout les sens… Arrgghh ! mes cheveux goooooooooonflent !! mdr ;)
Résumé : Harry se consume d’amour jusque dans ses rêves, jusqu’au jour où un conte de fée, revu et corrigé par Fred et George Weasley, va venir tout chambouler…
- BLANCHE NEIGE ET LES SEPT NAINS -
CHAPITRE 7 : SIMPLET
- Oh les enfoirés ! s’exclama Drago.
Nott, Crabbe et Goyle tournèrent vivement leur tête vers Drago.
- Qu’est ce qui t’arrives ?
Mais le blond ne répondit pas, il sortit en trombe du dortoir. Il était littéralement vert de rage. Il se dirigea à grand pas vers le portrait qu’il ouvrit violemment avant de s’engouffrer dans l’ouverture. Il remonta le couloir humide du sous sol, et en quelques secondes il se retrouva devant la porte de la chambre de préfète de Pansy. Il tambourina rageusement alors que les habitants du tableau qui ornait la porte disparurent en désordre.
Bam ! Bam ! Bam !
Personne ne répondit. Mais il savait très bien qu’ils étaient là tout les deux.
Bam ! Bam ! Bam !
Il allait faire sauter la porte d’un coup de baguette quand elle s’ouvrit (enfin) sur un Blaise passablement débraillé.
- Ah c’est toi, Drago. Ce n’est pas vraiment le moment là, si tu vois ce que je veux dire, murmura Blaise avec un regard malicieux avant de se rendre compte que Drago n’avait pas l’air « joyeux ».
- Je n’en ai rien à foutre !! Vociféra le blond en mettant le parchemin, quelque peu froissé, sous le nez de Blaise. C’est quoi ces conneries !
- Heu de quoi tu parles ?
- Arrête de me prendre pour un con, Blaise, j’ai trouvé ça dans ton sac.
- Parce que tu fouilles dans mes affaires maintenant.
- Ne change pas de sujet ! Je veux savoir ce que c’est que ce bordel ! reprit-il en plaquant violemment le parchemin sur la poitrine de Blaise qui prit le papier.
- Oh, ça, dit-il.
- Oui, ça !! Éructa Drago avant de bousculer Blaise pour entrer dans la chambre.
Pansy rougit alors qu’elle était en train de finir de reboutonner son chemisier.
- Ah, tiens, salut Drago, dit-elle avec un rire nerveux en lissant sa jupe. Quelque chose ne va pas ? A ce moment là, Pansy remercia toutes les divinités possibles que Drago ne puisse pas envoyer d’Avada Kedavra avec les yeux.
- Vous allez arrêter de me prendre pour un débile, et vous allez m’expliquer ce que ce truc veut dire. Tout de suite !! hurla Drago en faisant sursauter ses amis (qui ne l’étaient plus en cet instant).
Blaise et Pansy se regardaient, pas fiers, en se demandant qui allait parler en premier et surtout comment ils pourraient tourner les choses pour que le bloc de marbre en fusion qui leur faisait face ne les étripe pas à mains nues. Lorsque Drago disait autant de grossièretés, il était vraiment très très énervé.
- J’attends ! reprit-il en s’impatientant de plus en plus face au mutisme des deux autres qui pourtant d’habitude étaient du genre à déblatérer pendant des heures d’innommables conneries. (Bon OK, ils ne disaient pas que des conneries, mais là, Drago était énervé.) Je veux savoir ce que signifie : « Test du « Grincheux » sur Drago. Effets attendus. Drago était énervé et a dit à Potter ce qu’il ressentait. »
- Tu as oubliés le « enfin » entre « a » et « dit », fit Blaise d’une petite voix en esquissant un sourire gêné.
- Je n’ai pas envie de rire, Blaise ! Siffla Drago. Putain ! Comment est-ce que vous avez pu me faire un truc pareil. Me faire avaler une de ces merdes !
En fin de compte Blaise et Pansy n’avaient pas eu à dire un mot.
- Mais vous vous prenez pour qui tous les deux. C’est quoi votre problème ? Vous étiez frustrés de ne pas pouvoir vous envoyer en l’air alors vous avez décidés de jouer les mères maquerelles.
- Drago…
- Au lieu de vous occuper de moi, vous auriez mieux fait de vous occupez un peu vous…
- C’est ce qu’on a fait ! Le coupa soudain Pansy presque aussi furieuse que lui.
- Qu…
- On en avait marre de te voir saliver sur Potter toute la journée.
- Et toute la nuit, continua Blaise. Alors au lieu de nous gueuler dessus tu ferais peut-être bien de nous remercier de t’avoir fourni une occasion de parler à Potter.
- Oui. Et puis à ce que je sache ça a l’air de plutôt bien coller entre vous deux.
- Ce n’est pas comme si tu ne l’aimais pas et qu’on t’avait fait prendre un philtre d’amour qui, malgré toi, t’avait rendu gaga de Potter. Parce que gaga tu l’étais déjà. On t’a juste un peu aidé.
- Il n’empêche que vous êtes des enfoirés, dit Drago qui se sentait plus piteux qu’énervé maintenant.
Quelques étages plus hauts au même moment.
Seamus et Neville entrèrent dans leur dortoir, où se trouvaient déjà Harry, Ron et Dean en pleine discussion « Quidditch ».
- Eh ben, ça barde sec en bas, lâcha Seamus visiblement excité.
- Quoi ? dit Ron d’un air passablement désintéressé. Hermione à encore chopé quelqu’un en train d’abuser un pauvre première année innocent pour lui faire avaler un bonbon « made in mes frangins ». Ah mais non, continua le rouquin en se tapant sur le front comme s’il venait d’avoir l’illumination du siècle, Dean est avec nous.
Ron faisait référence à la semaine précédente pendant laquelle, Hermione avait surprit Dean en train d’essayer de faire avaler un « prof » à un Gryffondor de première année. La préfète avait bien entendu pété un scandale et tous les Lions avaient vite appris la nouvelle.
Dean regarda méchamment le rouquin sous les ricanements d’Harry.
- Mais, non, je ne parlais pas de la salle commune, coupa Seamus, je parlais des cachots.
Le niveau d’attention monta un peu.
- Oui, enchaîna Neville. On sortait de la Grande Salle quand on a entendu des bruits qui venaient des sous sol de Serpentard.
Le niveau d’attention d’Harry monta encore.
- Alors on est descendu, et après avoir dépassé les cachots, on a compris que ça s’engueulait sévère un peu plus loin. On s’est planqué derrière une statue et on a vu que c’était Malefoy.
Cette fois Harry était plus attentif que pendant n’importe quels cours de DCFM de Lupin ou Maugrey.
- Il était dans le couloir devant un portrait ouvert, mais on n’a pas vu qui était à l’intérieur. Et il hurlait. J’ai bien cru que ses yeux allaient lui sortir de la tête.
- Et alors ?
- Et ben il est rentré furax dans la pièce et le tableau s’est refermé.
- Et c’est tout, conclut Neville.
- Mais qu’est ce qu’il disait ? demanda Ron.
- Apparemment la fouine hurlait à la trahison.
Instinctivement Harry allait dire à Seamus de ne pas traiter Drago de fouine mais il se ravisa au dernier moment en se rappelant que seul Ron et Hermione étaient au courant de sa relation avec le Serpentard.
- Et vous savez pourquoi il « gueulait à la trahison » ? demanda-t-il à la place.
- Bah non, on n’a pas entendu grand-chose d’autre, répondit Neville un peu déçu.
- Je me demande bien ce qui a pu l’énerver comme ça, Mr Iceberg, dit Seamus en s’avachissant sur le lit inoccupé de Ron.
- Mouais, accorda Dean, c’est vrai que ce n’est pas trop le genre de Malefoy de « sortir le grand jeu », à part avec toi, Harry.
Même s’il savait que les paroles de Dean ne comportaient aucun sous entendu vis-à-vis de sa relation avec Drago, Harry ne pu s’empêcher de rougir.
Ron avait évidemment saisit le double sens involontaire de la phrase et ne pu s’empêcher de rire. Harry le fusilla du regard.
- Pourquoi tu ris, Ron ? demanda Neville.
- C’est parce que j’imaginais juste la tête de Malefoy en pleine crise de rage, se rattrapa Ron. Ça devait être plutôt comique.
- Tu l’as dis. Disons qu’à nos yeux le masque de froideur et de perfection de Drago Malefoy vient d’en prendre un sérieux coup. Pas vrai, Nev’ ?
- Ouais.
Harry n’écoutait plus. Il avait envie de descendre aux sous sol et de trouver Drago pour lui demander ce qui n’allait pas. Mais il savait qu’il ne pouvait pas partir comme ça sous le nez de ses amis, même en étant Harry Potter. Surtout en étant Harry Potter, en fait.
Il passa donc une partie de la nuit à tourner et à virer dans son lit, au rythme des ronflements de Ron, à essayer de trouver le sommeil, et l’autre partie à cauchemarder. Il rêvait qu’un Drago au visage déformé par la rage lui hurlait dessus pour une raison inconnue. Son petit ami devenait d’ailleurs de plus en plus effrayant et monstrueux avant de se transformer en dragon. Harry se réveilla au moment où le dragon rageur lui crachait des flammes au visage.
- Qu’est ce que tu as, Harry ? lui demanda Hermione alors qu’ils descendaient déjeuner.
- J’ai mal dormis, dit-il.
Son amie eu un regard bizarre en direction de Ron.
- Non, je ne suis pas fatigué parce que j’ai passé ma nuit à fantasmer sur Drago, soupira-t-il avant d’ajouter pour lui-même « Enfin pas de cette façon là. ».
Pendant que le brun avalait son bacon, Hedwige se posa à côté de son verre de jus de citrouille en tendant une de ses pattes.
- Ça faisait un bail que tu n’avais pas reçu de courrier, remarqua Ron avant de replonger dans son assiette.
- Ouais.
Harry détacha le parchemin avec des mains rendues maladroites par le manque de sommeil.
La chouette repartit.
D’un œil morne, le Gryffondor entama la lecture de la lettre. Mais son regard passa rapidement de « poisson mort » à « hippogriffe à l‘affût » lorsqu’il reconnut l’écriture de Drago.
«Harry, Je sais que tu n’as plus cours après 17h00, alors retrouve-moi, s’il te plaît, devant la Salle sur Demande. A cet après midi. D. »
- Ça m’étonnerait qu’une lettre de Dumbledore te fasse cet effet là, chuchota Ron en souriant. Alors vous allez passer à « l’étape supérieure » ?
- Occupe-toi donc de ta propre « étape supérieure » avec Hermione, répliqua le brun tout aussi souriant.
Ron rougit.
Harry passa sa journée à maugréer contre le temps qui semblait faire exprès de ralentir. Alors quand la cloche retentit à 17H, il bondit presque hors de la classe d’Astronomie. Il ne passa même pas par son dortoir pour déposer ses affaires, si bien qu’à 17H04 il était devant la Salle sur Demande. Il lâcha son sac et serra Drago contre lui.
- Tu m’as manqué, souffla-t-il dans le cou de son Serpentard.
- Toi aussi ! répondit Drago avant d’échanger un baiser assez crispé avec Harry.
- Qu’est-ce que tu as ? lui demanda le brun. Tu as l’air nerveux.
- Hum, heu je voudrais te parler de quelque chose. Mais avant, entre.
Drago ouvrit la porte de la salle sur demande. Pendant qu’il attendait Harry, il avait fait apparaître un petit salon baigné par la douce lumière d’un feu de cheminée.
Après s’être confortablement installé, Drago respira à fond. Harry était inquiet.
- Harry, commença le blond, je me suis pas mal demandé si je devais t’en parler ou pas, mais je préfère être franc avec toi. (« Ça y est, il veut me larguer », ne pu s’empêcher de penser Harry) Tu sais la fois où, entre deux copieuses insultes, je t’ai dis ce que j’éprouvais pour toi (Harry acquiesça), eh bien disons que je n’étais pas vraiment moi-même.
- Ça je l’avais remarqué, dit Harry de plus en plus inquiet.
- Non. Ce que je veux dire c’est que j’avais avalé quelque chose qui m’a poussé à te dire ce que je t’ai dis.
Harry avait eu raison de s’inquiéter.
- Tu veux dire, commença-t-il, que tu as pris un philtre d’amour ou je ne sais quoi, et que maintenant que les effets son passés tu te rends compte de l’énormité de la situation…
- Non, ce n’est pas ça, s’empressa de le couper Drago. Ce que je t’ai dis était sincère, mais disons que j’avais avalé une chose qui me l’a fait dire alors qu’en temps normal je n’aurai jamais osé te l’avouer.
- Donc tu n’es pas sur le point de m’étriper parce que je t’ai embrassé…
- Non.
Harry soupira de soulagement. Il s’imaginait déjà Drago en train de répandre dans tout le château, pour se venger, qu’Harry embrassait comme un manche, et qu’il en avait une toute petite.
- Alors je ne vois pas ce qu’il y a de gênant, finit-il par dire.
- Disons que ce n’était pas des aveux spontanés.
- C’est un mal pour un bien, non ? répondit Harry sur un ton innocent avant d’embrasser passionnément le Serpentard.
- Oui, accorda ce dernier troublé par le baiser, tu as raison.
- Alors c’est pour ça que tu hurlais hier soir ? demanda Harry. Parce que tu avais découvert que Pansy et Blaise – je suppose – t’avaient fait prendre un truc.
- Oui. Mais au fait, comment est-ce que tu sais que je hurlais.
- Seamus et Neville ont été attirés par la délicatesse de ta voix, répondit Harry amusé.
- Ah les Gryffondors, vous êtes tous une bande de petites fouilles merde.
- Ce n’était pas très gentil de dire ça.
- Non, c’est juste la vérité. Ce sont quand même une belle paire de crétins, reprit Drago.
- Qui ça, mes amis ? demanda Harry en fronçant les sourcils.
- Non, les miens. C’est Blaise et Pansy qui m’ont filés un des bonbons Weasley.
Harry se mit à rire.
- Qu’est ce qui t’arrive ? dit Drago en se demandant si Harry était sain d’esprit.
- C’est juste que je viens de me rendre compte que c’est aussi à cause, enfin plutôt grâce, aux bonbons des Weasley que Ron et Hermione sortent ensemble. Disons qu’on a fait une mauvaise blague à Hermione et qu’on a aussi eu droit à un concert de hurlements, mais tout s’est bien terminé…
- …et ils vécurent heureux et eurent beaucoup trop d’enfants, termina Drago ironiquement. Mais en fait ça ne fait pas deux, mais trois couples qui se sont formés grâce, ou à cause selon les points de vue, des Weasley.
- Ah bon ?
- Oui, Blaise et Pansy aussi sortent ensemble depuis quelques temps. La phrase qui veut que ceux qui se ressemblent s’assemblent, fonctionne bien pour eux.
- C’est sûr qu’à eux deux, dit Harry sur un ton faussement sérieux, ils représentent 99% de la débilité du pays.
- Hé, je ne te permets pas d’insulter mes amis, s’offusqua Drago.
- Je te ferais remarquer que c’est toi qui as commencé.
- Oui mais moi j’ai le droit.
- Bien, monseigneur. Alors puisque vous êtes tout puissant, je vais vous laisser vous et votre grandeur.
Harry se leva et fit mine de partir, mais Drago l’attrapa par le poignet.
- Attends ! Je plaisantais, Harry, s’excusa-t-il.
De nouveau le brun explosa de rire.
- Dommage que je n’avais pas d’appareil photo parce que Drago Malefoy qui s’excuse…je suis sûr que la Gazette aurait été intéressée. Hé !!
Drago venait de le renverser sur le canapé et s’était allongé sur lui pour l’empêcher de bouger.
- Sache que je n’aime pas que l’on se foute de moi, Potter, siffla-t-il entre ses dents.
Mais lorsque le Serpentard se rendit compte de leur position, il se mit à rougir et voulu se relever. Harry l’en empêcha en passant une main dans son dos, et l’autre derrière sa nuque. Le brun, tout aussi gêné, rapprocha le visage de Drago du sien et posa ses lèvres sur la délicieuse bouche du blond.
Le Serpentard finit par s’enhardir et mordilla la lèvre inférieure d’Harry avant d’y passer la pointe de sa langue comme pour effacer l’outrage de ses dents. Puis ils échangèrent un profond baiser d’abord tendre mais qui devint rapidement brûlant.
C’est à ce moment là que Harry stoppa net. Il se trouvait très à l’étroit dans son pantalon tout d’un coup.
- Qu’est ce que tu as ? lui demanda Drago.
Le Gryffondor rougit violemment.
Drago essaya de prendre appuis sur ses coudes pour mieux voir le visage de Harry, et en bougeant il sentit pourquoi ce dernier était gêné.
- Oh, je vois…, murmura Drago.
- Excuse-moi.
- Ce n’est pas grave, ça arrive, surtout dans ce genre de situation.
- Oui…mais…hum…c’est un peu rapide comme réaction, je ne voudrai pas que tu penses…
- Que tu es un obsédé sexuel, le coupa Drago. Mais ça je le savais déjà. Hahahaha, si tu voyais ta tête en ce moment, Potter. Je plaisantais.
Le Serpentard lui déposa un baiser sur le bout du nez, puis se releva, suivi de Harry. Ils se rassirent sur le canapé et Drago se pelotonna contre Harry qui essayait de reprendre « le contrôle » de son corps.
- Je suis désolé, Drago, d’avoir gâché…
- Je t’ai dis que ce n’était pas grave, Harry. En fait c’est plutôt flatteur de savoir que je te fais de l’effet. Quoi qu’à notre âge, même un ficus en pot nous ferait de l’effet.
Ils se mirent à rire.
- Je peux t’assurer que tu es beaucoup mieux qu’un ficus, finit par dire Harry.
Drago et Harry restèrent encore une bonne heure, l’un contre l’autre à parler, rire et s’embrasser. C’était la première fois qu’ils passaient autant de temps ensemble.
- Bon sang, Harry ! s’exclama Hermione alors qu’il entrait dans la salle commune de Gryffondor après avoir quitté Drago. Où étais-tu passé ?!
- Heu…Oh, non, Mione je suis désolé.
Il était tellement pressé de voir Drago en finissant les cours, qu’il avait complètement oublié qu’il devait travailler avec Hermione sur un devoir commun.
-Oui, tu peux l’être. Tu m’avais promis qu’on travaillerait ce soir sur notre devoir.
- Excuse-moi, mais Drago…
- Je constate que tu as revu l’ordre de tes priorités depuis quelques temps. Ça fait des semaines que je te coure après entre tes entraînements, tes entrevues avec Drago, et les autres cours pour qu’on se voie pour faire cet essai de Métamorphose, et toi comme par hasard tu oublies.
- Mais…
- Je sais très bien que si tu t’es mis avec moi c’est parce que je suis Miss-Je-Sais-Tout, s’emporta Hermione rangeant violemment ses affaires dans son sac, mais je me suis dis qu’après tout j’arriverai peut être à te faire apprendre deux ou trois trucs pendant qu’on travaillerait ensemble, mais visiblement je me suis trompée.
- Hermione, je suis désolé.
- Ça, tu l’as déjà dis. Alors écoute j’ai fais ce devoir toute seule…
- Non, attends, ce ne serait pas juste pour toi, on va le refaire ensemble, proposa Harry.
- Oui, comme tu dis ce n’est pas juste, mais pour ton information j’ai fais MON devoir, pas NOTRE devoir. Débrouilles-toi tout seul puisque tu peux te permettre de ne pas faire ton travail en temps et en heure.
- Hermione…
- Non ! J’en ai assez de travailler pour tout le monde, j’en ai marre d’être la gentille petite Hermione que tout le monde adore soudainement quand on doit rendre un travail. Maintenant c’est fini, tu feras ton boulot tout seul ! Et ce n’est pas mon problème si tu te plantes, tu n’as qu’à écouter en cours au lieu de baver sur Drago. Je pensais que tu avais un peu plus d’ambition que ça dans la vie. Si tout ce qui te préoccupe c’est les résultats du prochain match de Quidditch, si tu ne vois pas plus loin que ça, alors je suis désolée aussi !
Sur ces mots, elle lâcha son sac sur le sol et sortit en trombe de la salle commune.
- Trente points en moins pour avoir osé gêner le passage d’un préfet !! hurla Hermione dans le couloir alors que le portrait se refermait sur un première année aussi pâle que la mort.
- Et merde, soupira Harry en s’effondrant sur une chaise. Je suis vraiment un idiot.
Il avait envie de se mettre des claques. Hermione avait raison, il négligeait tout ces derniers temps à part Drago et le Quidditch, alors il comprenait parfaitement le coup de sang de son amie.
C’est pourquoi, pendant tout le week-end, et la semaine qui lui restait, Harry, passa le peu de temps libre qu’il avait après les cours, ses autres devoirs et les entraînements, à bûcher sur son essai de Métamorphose. Il réussit à lire plusieurs bouquins et à bien saisir le but de son sujet. Il fit des recherches tellement tard certains soirs, qu’il s’endormit deux fois le nez au milieu des grimoires à la bibliothèque.
Evidemment, Hermione ne lui parlait plus, et pour une fois, c’était Ron qui se retrouvait coincé au milieu.
Harry avait trouvé dans sa semaine chargée, un petit moment pour expliquer la situation à Drago.
- Hermione a raison, je ne prends pas mon travail au sérieux, je me demande même comment j’ai fais pour arriver en 7ème année.
- Arrête de dramatiser, lui avait dit Drago, tu n’es quand même pas un cancre.
- Il faut que je me concentre sur mon travail, je fais trop passer le Quidditch en premier, et toi, encore plus.
- Donc si je comprends bien, tu me mets au rebus.
- Très drôle, Malefoy. Mais tu peux quand même comprendre, non ?
- Mais bien sûr que je comprends, Potter.
- Je me demande bien comment tu fais pour suivre les cours, faire tes devoirs, être bon élève, participer aux entraînements de Quidditch, être préfet et avoir une coiffure impeccable, sans être débordé, soupira Harry.
- Je suis ce que l’on pourrait appeler, un garçon exceptionnel, répondit Drago.
- Exceptionnellement vantard et snobinard surtout. Ce n’était pas un compliment quand je disais que ta coiffure était impeccable.
- Quoi ?!
- Elle est tellement impeccable que ça se voit que tu y passes des heures chaque matin, il n’y a rien de plus superficiel, mon cher.
- Potter, il va falloir que je t’apprenne à faire la différence entre classe et superficialité.
- Bon, ce n’est pas que tes radotages de gosse de riche m’ennuient, mais j’ai du travail.
- Je te hais, Potter.
- Tout vaut mieux que l’indifférence. A plus tard.
Et sur cette dernière phrase il avait replongé le nez dans ses livres.
Mercredi 12 février
- J’ai corrigé les essais que vous m’avez rendus lundi, annonça le professeur McGonagall à la classe.
Harry sentit une boule lui envahir l’estomac.
Après plusieurs minutes, le moment qu’il redoutait arriva.
- Mr Potter, dit McGonagall en s’arrêtant à côté de sa table. Effort exceptionnel, c’est bien. Mais vous auriez dû approfondir votre réflexion sur les comportements métamorphofréniques.
- Merci, professeur.
Harry respira de nouveau. Il avait eu un effort exceptionnel ! En sortant du cours, il rattrapa Hermione dans le couloir.
- Hermione, je voudrais te parler.
- Si c’est pour me dire que tu peux très bien t’en sortir tout seul, ce n’est…
- Non, je ne suis pas venu pour me vanter, l’interrompit Harry. Je voulais juste te présenter des excuses et te dire que tu avais raison. Si j’ai eu cette note c’est parce que j’ai travaillé. Et je dois dire que c’est gratifiant d’être récompensé pour son travail.
- Ce n’est pas à moi que tu vas l’apprendre.
- Hermione, s’il te plait. Je te promets que ce n’était pas juste pour cette fois, je m’y mets vraiment, même si le reste doit passer un peu à l’as.
- Contente de te l’entendre dire, dit Hermione avant de s’éloigner.
- Alors ? demanda Ron qui était resté en arrière pour les laisser parler.
- Eh bien, ce n’est pas encore gagné, répondit Harry avec un soupir, elle est vraiment en colère.
- Je ne te le fais pas dire.
- Mais dis-moi, Ron, comment ça se fait qu’elle te parle encore alors que tu en fiches encore moins que moi.
- Que veux tu l’amour rend aveugle.
Pendant la pause de l’après-midi, Drago attrapa Harry qui passait par là, et l’attira dans une classe vide avant de l’embrasser fiévreusement.
- Bonjour, Drago, dit Harry en reprenant son souffle, comment vas-tu, moi ça va c’est gentil à toi de me le demander.
- Excuse-moi mais l’abstinence de toi c’est un peu plus dure que ce que je croyais.
- Je te rappelle, Malefoy, que c’est moi qui viens de trimer toute la semaine, alors ce serait plutôt à moi d’être récompensé.
- Si tu bossais plus…
- Taisez-vous, Mr Perfection, dit Harry en clouant le bec de Drago par un tendre baiser. Alors comme ça je t’ai manqué ?
- Hmmm, peut être. Un peu. Bon d’accord, je n’ai pas arrêté de penser à toi, répondit Drago.
- Aah, intéressant, je suis devenu l’oxygène de Drago Malefoy.
- Ne t’emballe pas trop, Potter. Au fait ça a donné quoi ton devoir de Métamorphose ? demanda le Serpentard en s’asseyant sur le bureau.
- Effort exceptionnel.
- Eh bien tu vois que tu peux quand tu veux.
- Je dois avouer que je suis plutôt fier. Mais je dois continuer à bosser, et puis avec le match de samedi…
- Stop ! J’ai compris, le coupa Drago. Je vais encore devoir prendre rendez-vous pour que tu m’accordes cinq minutes dans ton emploi du temps de Ministre.
- Malheureusement oui. Mais après je serais à toi autant que tu veux.
- C’est une proposition des plus « alléchante », mais dois-je te rappeler que tu dois travailler jusqu’aux ASPIC et qu’après Poudlard sera finit.
- Oui, répondit Harry, mais la vie ne s’arrête pas après Poudlard. Est-ce que tu es en train de me dire qu’une fois l’école finit, toi et moi ce sera de l’histoire ancienne ? demanda le brun une pointe de colère dans la voix.
- Non, dit Drago. En fait je n’y ai pas pensé. Je dois t’avouer qu’après le mois de juin je ne sais pas ce qui va se passer pour moi. Il n’est pas question que je remette les pieds au manoir familial. Je ne sais pas vraiment ce que je veux faire comme métier, donc comme études. Alors pour l’instant je ne réfléchi pas trop à l’après Poudlard. Mais ça ne veut pas dire que tu es juste mon coup de dernière année.
- Et quel coup ! Tu finis ta scolarité en beauté avec le célèbre Harry Potter, plaisanta Harry. Sérieusement, moi non plus je ne sais pas ce qui va se passer après Poudlard. Alors tu comprends que nous deux pour moi c’était une valeur à peu près sûre. Mais en attendant, il vaut mieux se concentrer sur l’instant présent, tu as raison. D’ailleurs dans le présent, notre relation est toujours clandestine.
- Tu as envie que ça change ? demanda Drago.
- Je ne sais pas. Ne vas pas croire que j’ai honte de sortir avec toi, mais c’est vrai que le regard des autres me gêne.
- C’est surtout t’afficher avec un garçon qui te pose problème, je me trompe ?
- Non, c’est vrai.
- Ah, Potter, Potter, Potter, si tu savais le nombre de couples homos qu’il y a dans cette école !
- C’est vrai, tant que ça ?
- Tu es vraiment naïf, ou aveugle, tu devrais peut être changer de lunettes.
- Je dois dire que contrairement à beaucoup de gens ici, je ne fais pas attention à ce genre de choses, avoua Harry. Alors, tu as des noms ?
- Tiens, tiens, je croyais que ça ne t’intéressait pas ce genre de choses, le taquina Drago. Il y a Padma Patil de Serdaigle, Morag MacDougal, Daphné Greengrass, Kevin Whitby, Nott,…
- Ce n’est pas un de tes amis ?
- Si. Et je crois que ton pote Seamus, l‘irlandais, a quelques penchants. Et y en a encore d’autres, mais je ne connais pas le nom de tous les gays, lesbiennes et autres bi de Poudlard.
- Eh bien, d’un coup toute l’école me semble homo, souffla Harry. Mais il n’empêche que je ne suis pas encore prêt à vivre notre relation au grand jour.
- Pour être tout à fait franc, j’ai moi aussi encore quelques réticences.
- Parfait, pour une fois que nous sommes d’accord.
Harry s’approcha de Drago, toujours assis sur le bureau, et se plaça entre ses jambes. Il déposa doucement ses lèvres sur celle du blond. Mais Drago, trop longtemps privé, n’écoutait plus que ses hormones qui le poussaient à en demander plus. Il happa la bouche de Harry avant d’y glisser sa langue. Le Gryffondor laissa ses mains se balader dans les cheveux de Drago en y semant la pagaille. Il reprit le « contrôle de la situation », et laissa ses lèvres redécouvrir le cou de son Serpentard. Il fit jouer ses dents et sa langue sur la peau blanche qui s’offrait à sa bouche gourmande. Cette fois ce furent les mains de Drago qui se perdirent dans les cheveux de Harry, en même temps qu’il rejetait la tête en arrière en grognant faiblement.
A ce son, le cœur de Harry fit un bon. Il voulait encore l’entendre.
Drago eu une sensation assez bizarre quand Harry se mit à happer sa pomme d’Adam comme le plus succulent des FizWizBiz mais il se laissa faire, et Harry finit par reprendre possession de sa bouche.
- Qu’est ce que tu fais ? sursauta Drago alors qu’il sentait les mains de Harry se glisser sous sa chemise.
- Je veux simplement vérifier si les rumeurs à propos de ta plastique sont fondées, répondit le brun le visage plongé dans le cou de Drago et les mains caressant doucement son torse.
- Je t’ai déjà dis que ce n’étaient que des rumeurs, soupira le blond qui n’en était pas moins ravi de ces caresses.
- Oui mais maintenant, je peux affirmer que ces rumeurs là n’en sont pas, répliqua Harry en reprenant possession des lèvres de Drago.
- Vraiment ? Tu trouves que ma « plastique » est convenable.
- A ce que j’ai sous les doigts, elle est bien plus que convenable, souffla Harry.
Drago ne pu retenir un gémissement quand les mains de Harry, aussi légères que des plumes, effleurèrent son ventre.
Drago enroula ses longues jambes autour de la taille de Harry et l’obligea à se rapprocher de lui.
- Arrête, Drago, supplia presque Harry le rouge aux joues.
- Quoi, murmura le Serpentard à son oreille en appuyant son bassin contre celui de Harry, tu as peur que je sente ton érection ? Dans ce cas, c’est trop tard.
- Sadique, gémit Harry alors que Drago renouvelait la pression de son bassin.
Leur petit jeu continua jusqu’à ce que Harry, au bord de la libération, cri grâce en s’enfuyant presque, laissant Drago, toujours assit sur le bureau, les joues rougies par le désir, la chemise froissée et à peu près dans le même état d’excitation que le Gryffondor.
Après un passage éclair aux toilettes, Harry remercia silencieusement de ne pas avoir cours après la pause, sinon il aurait eu trente minutes de retard (!), et retourna dans sa salle commune quasi déserte.
Ron et Hermione firent leur entrée juste avant que la cloche ne retentisse.
- Vous étiez passé où ? demanda Harry en voyant la mine noire d’Hermione.
- On a passé l’heure à courir après toute sorte de dingues, répondit Ron voyant qu’Hermione n’était pas décidée à parler à Harry. Les bonbons de mes frères refont une percée, sauf que cette fois, le petit jeu consiste à les mélanger pour voir l’effet que ça fait. On s’est retrouvé à poursuivre un gnome en tutu pailleté dans tout le deuxième étage. En fait c’était un Poufsouffle de troisième année qui ne voulait pas aller à l’infirmerie de peur de se faire engueuler sévère par Pomfresh. Eh ben il avait raison de s’inquiéter. Quand on a réussit à l’attraper on l’a emmené à l’infirmerie pour qu’il se fasse soigner, et Pomfresh a bien faillit l’étrangler.
- Je vois. Et vous savez ce qu’il a avalé pour se transformer en « gnome en tutu pailleté » ?
- « Grincheux », « Joyeux » et Bieraubeurre ! récita gaiement Ron.
.o0O0o.
Les deux soirées suivantes, furent consacrées au Quidditch.
Le vendredi, après un entraînement éprouvant, toute l’équipe fut contente de pouvoir s’avachir sur les bancs du vestiaire.
- J’espère qu’il ne pleuvra pas demain, grimaça Ginny en se massant une épaule.
- Moi, aussi grogna Jimmy Peakes en faisant craquer ses jointures, il ne manquerait plus que ça.
Ils leur fallu un bon quart d’heure pour sortir de leur état de léthargie.
Pendant que Harry se changeait, il trouva un mot glissé dans la poche de son sweat-shirt :
« Retrouve-moi après le dîner à la Salle sur Demande. D. »
Harry rangea bien vite le papier dans sa poche en se demandant comment il avait atterri là. Il rentra au château avec les autres, posa son balais au pied de son lit et prit une bonne douche.
Il retrouva ses amis à la table des Gryffondors. La Grande Salle résonnait de discussions qui avaient presque toutes pour sujet le match du lendemain. Il y avait pas mal de polémiques. « Les Serdaigle sont en grande forme, ils n’avaient pas aussi bien joué depuis des lustres », disaient certains, ce à quoi d’autres répondaient « Oui, mais Gryffondor a Potter » et d’autres d’ajouter « Peut être mais il ne faut pas oublier Gritaa Monley la nouvelle batteuse de Serdaigle, et quelle batteuse ! »
- J’ai l’impression qu’ils se prennent plus la tête que vous, lâcha Seamus aux joueurs de Gryffondor qui se trouvaient près de lui, c’est-à-dire Harry, Ron et Dean.
Pendant le repas, Harry réussit à avoir un semblant de conversation avec Hermione. Bon OK, ils avaient échangés trois phrases à propos des lasagnes qu’ils avaient dans leur assiette, mais c’était déjà un début.
Harry terminait sa glace à la menthe, quand il remarqua que Drago n’était plus à sa table. Il essaya de ne pas trop se presser, pour ne pas avoir l’air suspect, et réussit à s’éclipser.
Lorsqu’Harry arriva devant la tapisserie représentant Barnabas le Follet enseignant la danse classique à des trolls, Drago l’attendait devant une porte en fer vert bouteille, semblable à une porte de jardin.
Le couloir était désert. Ils en profitèrent pour échanger un long baiser.
- Ça à l’air de s’arranger avec Granger, dit Drago après quelques secondes, je vous ai vu discuter au dîner.
- Si on veut, mais moi je n’appellerais pas : « Tu veux des lasagnes ? Elles sont délicieuses. », « Oui, je veux bien, merci. C’est vrai qu’elles ont l’air succulentes. », et « Bonne appétit. », une discussion. Enfin ça va bien finir par s’arranger, soupira Harry.
- C’est déjà mieux que rien. Mais il va falloir t’habituer à être le nouveau souffre douleur maintenant que Granger et Weasley sortent ensemble.
- Peut être… En tout cas ce n’est pas vraiment le moment que je te les « présentent ».
Drago sourit.
- Si tu savais comme j’ai hâte, ironisa-t-il. J’imagine bien la scène, type premier déjeuné avec les beaux parents, et je dois te dire que même dans ma version la plus optimiste la situation est…tendue.
- Je suis sûr qu’on finira par tous s’entendre. D’ailleurs Hermione trouve les goûts littéraires de Blaise Zabini intéressants.
- Et Pansy aime bien l’humour disons « décalé » de Weasley. Comme quoi… Ils échangèrent un petit rire et Harry sentit ses paupières s’alourdir.
- Je ne peux pas rester longtemps, finit-il par dire. Tu comprends je dois me reposer pour le match de demain.
- C’est pour ça que je t’ai demandé de venir. Disons qu’après ta semaine d’études intensives, tes entraînement et le match, je me suis dis que tu aurais besoin de te détendre.
- Tu t’es très bien dis, grogna Harry en faisant craquer son cou comme pour souligné un peu plus son besoin de détente.
- Tu vas peut-être trouver ça idiot, reprit Drago en rougissant un peu et en tournant la poignée de la porte, mais disons que moi ça m’apaise, alors j’ai pensé que…
Il poussa la porte, qui grinça légèrement sur ses gonds, et s’effaça.
Harry regarda Drago un instant, étonné, et entra dans ce qu’il prit tout d’abord pour une serre. Mais en y regardant mieux, il vit qu’il se trouvait dans un jardin planté de quelques arbustes et de rosiers, sous un ciel d’un bleu profond parsemé d’étoiles.
- J’aime venir ici quand je ne suis pas bien ou quand j’ai envie de me détendre, dit Drago dans son dos.
- Je comprends, répondit-il pensivement sans quitter le ciel des yeux.
La grille s’était refermée doucement derrière eux.
- Il ne pleut jamais ici, et il n’y a jamais de nuages, reprit le Serpentard sur le même ton pensif que Harry. Parfois des étoiles filent dans le ciel.
Drago prit la main de Harry et s’assit, l’invitant ainsi à faire de même.
L’herbe était si épaisse que le Gryffondor eu l’impression de s’asseoir sur des cousins moelleux.
Harry se sentait bien, paisible. Il prit conscience que c’était parce qu’il était entouré par toutes sortes de bruits comme le léger bruissement des feuilles, le chant des grillons… Et un doux parfum de rose flottait également dans l’air. Tout cela donnait vraiment l’impression d’être dans un jardin
Sans trop s’en rendre compte, Harry s’allongea sur le dos, les mains derrière la tête, et plongea son regard dans les cieux. Il avait à peine conscience du corps de Drago allongé près de lui.
Les deux garçons été aussi perdu dans leur contemplation l’un que l’autre. Ils ne surent jamais combien de temps ils étaient restés là. Tout ce qu’ils savaient, c’est qu’ils avaient fini par se lever et par sortir, et la porte du jardin avait disparu.
Il n’y avait plus personne dans les couloirs. Drago décida de raccompagner Harry jusqu’à sa salle commune. Ils flottèrent littéralement durant le trajet.
Ils s’arrêtèrent avant le portrait de la Grosse Dame – ils ne voulaient pas courir le risque qu’elle les voit et qu’elle répande la nouvelle de leur relation dans la nuit.
- Merci, murmura Harry en enlaçant la taille de Drago.
- De rien.
Ils échangèrent un baiser plein de tendresse.
- Dors bien, et fais un bon match demain.
- Tu ne viendras pas ? demanda Harry un peu déçu.
- Je te dis ça maintenant parce que l’on ne se verra sûrement pas demain matin avant que tu entres sur le terrain.
- Ah.
- Tu crois vraiment que je vais rater un match de mon génialissime attrapeur de petit ami, susurra Drago avant de l’embrasser. J’ai juste peur de ne pas pouvoir m’empêcher de crier :
Potter est mon roi
Il est, dans mon cœur, entré tout droit
Voilà pourquoi je chante avec joie
Potter est mon roi
Potter est mon roi.
- Ça ferait un peu désordre au milieu de tant de Serpentard.
Harry ne pu s’empêcher de rire.
- Cette chanson me rappelle quelque chose…, dit-il en faisant semblant de chercher avant de s’emparer des lèvres de Drago. Tu n’auras qu’à demander à Zabini et Parkinson de te bâillonner.
- C’est une idée, souffla le Serpentard contre la bouche de Harry.
- En attendant est ce que tu peux me le redire, demanda le Gryffondor.
- De quoi ?
- Que je suis ton roi, Malefoy.
Ce fut au tour de Drago de rire.
- On est prétentieux avec ça, Potter.
- Non, juste amoureux…, répondit-il avait de capturer la bouche de Drago pour un baiser passionné.
Lorsque Harry se glissa dans son lit quelques minutes plus tard, son réveil indiquait 23H48.
Samedi 15 février 7h52
- DEBOUT LA DEDANS !! hurla Seamus.
- Raaaaaaaaa !
- ALLEZ LES FEIGNASSES FAUT SE LEVER !!
- Humf…
- LEVEZ VOUS !!!
- Seamus ta gueule !! Grognèrent quatre voix ensommeillées avant que le dit Seamus ne se prenne en même temps un réveil, un livre de Potion, un Mimbulus Mimbletonia en pot et un chausson en pleine tête.
- Aïe, gémit-il en se relevant et massant son front. Zet’ pas sympas les gars.
- Si t’étais moins con…, maugréa Dean.
- C’est pour le match de tout à l’heure que j’ai la gentillesse de vous réveiller. Je suis sûr que si je ne l’avais pas fais, vous seriez encore en train de pioncer alors que toute l’école serait déjà sur le terrain.
- Je n’appellerai pas ça de la gentillesse, Seamus, dit Harry en émergeant de ses couvertures, mais de l’inconscience.
- Dis moi, ‘Mus, demanda Dean en s’étirant, tu ne serais pas suicidaire par hasard.
- Gna-gna-gna.
- En attendant, bailla Ron, rends moi mon chausson.
- Où est mon Mimbulus Mimbletonia ? Questionna Neville à quatre patte en train de regarder sous son lit.
- Après être entré en collision avec ma tête, répondit Seamus, je dirai qu’il à dû s’éclater par terre.
- Oh non, gémit Neville.
- Bon ce n’est pas tout ça, coupa Ron, mais on a un match dans une heure.
Les garçons se préparèrent et Neville essaya pendant un quart d’heure de rafistoler le pot de son Mimbulus encore plus ratatiné qu’à l’ordinaire.
Harry sortit son balai de sa valise avant de suivre ses amis dans l’escalier.
Des cris de joie les accueillirent.
- Aller Gryffondor !!
- On est les meilleurs !!
- Hip hip hip !
- Hourra !
- Qu’est ce qu’ils ont ce matin, souffla Harry à l’oreille de Ron, ce n’est pourtant pas notre dernier match de la saison.
- Bah non, mais bon…
- Ne cherchez pas, leur dit Ginny en les rejoignant, ils sont encore plus déglingués que d’habitude.
- On se demande bien pourquoi, soupira Ron en voyant une quatrième année, un lion peint sur le visage, agiter d’énormes pompons rouge et jaune.
- Je crois que ce sont les séquelles de certains bonbons de Fred et George, répondit Hermione qui les attendait devant le portrait loin de la foule en délire.
Harry, Ron et Ginny remarquèrent tout de même qu’Hermione avait un grand « G », en lettre gothique rouge, peint sur la joue gauche, artifice qui n’était pas son genre d’habitude.
Ils descendirent prendre leur petit déjeuner.
Harry avait une boule dans l’estomac et n’avait pas très faim. Mais pour éviter que ses camarades ne lui disent quoi que se soit, il se servit à manger la première chose qui lui passa sous la main c’est-à-dire du lait et des corn flakes.
Ron tout comme lui n’était pas dans son assiette, dans tout les sens du terme puisque, pour tromper l’angoisse, il s’était plongé dans la lecture de La Gazette du Sorcier qu’Hermione venait de recevoir.
Harry préféra garder le silence. Sa cuillère à la main, il poussait, d’un bord à l’autre du bol, ses céréales. Après quelques minutes, il leva la cuillère et regarda les gouttes de lait en couler et tomber dans le bol. Il remarqua alors une activité anormale de ses céréales. Elles se mirent à bouger toutes seules et formèrent bientôt un cœur flottant à la surface du lait. Harry regardait son bol, éberlué. Les céréales reprirent du mouvement et cette fois formèrent une sorte de smiley qui lui adressait un clin d’œil. Harry leva la tête et croisa le regard amusé de Drago qui lui fit un sourire radieux avant de faire comme si de rien n’était et de se replonger dans la conversation de ses amis.
Harry esquissa lui aussi un sourire en reportant son attention sur son bol où les corn flakes formaient les mots Potter est mon roi.
Il se sentit soudain plus léger. Il saisit un toast et l’entama joyeusement.
Une demi-heure plus tard toute l’équipe était dans les vestiaires. Personne ne parlait. Harry savait que les longs discours ne servaient à rien, à part peut être à énerver encore plus.
- Aller les gars, c’est l’heure, dit-il simplement.
Ils entrèrent sur le terrain sous les acclamations. Les Serdaigle suivirent.
Harry observa Gritaa Monley, la batteuse et terreur des terrains depuis quelque temps. Elle n’avait rien d’extraordinaire à première vu, à part ses cheveux bleus, certainement teints pour la circonstance.
- En place, lança Madame Bibine.
Les quatorze joueurs obéirent. Le sifflet retentit, les balles furent lâchées.
Et le match commença.
Comme à son habitude, Harry monta loin au dessus du terrain. De là où il était, il repéra facilement le chapeau, orné d’un aigle aux ailes déployées, de Luna qui commentait le match. Derrière elle, le professeur McGonagall lui jetait des regards réprobateurs tout en essayant d’éviter de prendre un coup d’aile dans le visage à chaque fois que Luna bougeait la tête.
Harry volait en faisant le tour du terrain pour observer comment s’engageait le match. Les rumeurs n’avaient pas mentis, les Serdaigle étaient en forme.
Lorsqu’il s’approcha des tribunes de Serpentard, il se fit huer copieusement, mais il réussit à repérer les cheveux presque blancs de Drago au milieu de la foule de têtes et de bras levés. Cette vision le fit sourire, et il fila au milieu du terrain, conscient qu’il avait un match à jouer et non une sérénade à chanter.
- Un nouveau but pour Serdaigle, alors que l’affreuse amazone essaie de tuer Ginny…, annonça la voix de Luna qui résonna dans tout le stade.
Harry regarda au dessous de lui et vit que, en effet, Gritaa Monley frappait avec une force impressionnante dans un cognard destiné à Ginny, sur qui elle semblait s’acharner.
- Miss Lovegood, dit la voix du professeur McGonagall qui était aussi amplifié par le mégaphone que tenait Luna si bien que tout le stade pu profiter de la réprimande. Dois-je vous rappeler que « l’amazone » fait partie de votre maison.
- Oui, mais elle n’est pas mon amie, et elle s’en prend à Ginny qui elle est mon amie, répondit la voix rêveuse de Luna. Ginny est très gentille, elle ne se moque pas de moi, et elle…
- Nous en sommes tous ravi, mais pourriez-vous reprendre le commentaire du match ! 20 à 30 en faveur de Serdaigle ! Aboya McGonagall dans le mégaphone.
Harry ne pu s’empêcher de rire. Il se demandait bien pourquoi la co-directrice avait laissé Luna continuer à commenter les matchs. En attendant c’était plutôt drôle.
Tout en scrutant le terrain à la recherche du vif d’or, Harry s’aperçut que Ginny - très habile en esquive – avait échappé à l’acharnement de Gritaa, qui pour se venger s’en prenait maintenant à Jimmy Peakes, un des batteurs de Gryffondor. Ils se livraient à une sorte de partie de tennis acharnée, se renvoyant continuellement un cognard – qui aurait certainement préféré se trouver ailleurs.
Après une nouvelle envolée lyrique de Luna à propos de la couleur du gazon, elle annonça que Gryffondor était maintenant mené de 40 points.
- Allez les gars ! Encouragea Harry.
Même si Ginny, Demelza et Dean se démenaient pour marquer et Ron pour défendre ses buts, les Serdaigle creusaient l’écart.
Harry avait remarqué que depuis quelques minutes, Marty Righton – l’attrapeur de Serdaigle qui remplaçait Cho Chang qui avait finit ses études l’année précédente – ne voyant pas le vif d’or, avait adopter la bonne vieille méthode qui consistait à le suivre et à attendre.
Harry ne voulait pas le décevoir. Il venait juste de repérer le vif d’or en train de voler paresseusement près des buts de Ron. Il partit donc à toute vitesse dans le sens opposé, et quand il se fut assuré que Righton le suivait, il ralentit un peu pour que l’autre le rattrape et croit qu’il avait une chance.
Mais une fois Righton fermement engagé dans une descente en piqué, Harry fit demi-tour et repartit vers les buts de Ron. Arrivé près de son ami, il ne pu s’empêcher de jurer. Il avait eu l’âme trop joueuse sur ce coup là, le vif d’or était partit.
- Qu’est ce qu’il y a ? lui demanda Ron qui n’avait pas grand-chose à faire pour l’instant puisque le gros de la partie se jouait de l’autre côté alors que Ginny marquait.
- Le vif m’a échappé, dit-il. Ils sont vraiment forts, ces Serdaigle.
- Ouais, mais je t’assure que je fais ce que je peux.
- Je sais, j’ai vu, répondit Harry sans mentir avant de remonter dans le ciel.
Il était vrai que depuis le dernier match de l’année précédente, Ron était de moins en moins sujet à des crises d’angoisse pendant les matchs.
- 50 à 90 pour Serdaigle, lança la voix amplifiée de Luna. Il y a certainement des Joncheruines dans les vestiaires de Gryffondor…
Harry savait qu’il devait absolument attraper le vif d’or avant que les Serdaigle n’atteignent 150 points, sinon la victoire n’était absolument pas assurée, vif d’or ou pas.
Marty Righton qui ne semblait pas ravi de la petite farce que Harry lui avait faite, s’évertuait à lui couper la route dès qu’il le pouvait l’obligeant ainsi à changer de direction.
C’est alors que Harry le vit. Un minuscule point doré juste à côté du balai de Peakes. Par chance Righton était loin, et n’avait rien vu. En une fraction de seconde, Harry plongea.
Mais ce à quoi il n’avait pas prêté attention – et grand mal lui en prit – c’était que Peakes avait renvoyé violemment un cognard que Gritaa avait voulu intercepter immédiatement sans attendre qu’il perde un peu de vitesse, si bien que le cognard avait fracassé la batte de Monley. Furieuse, elle, qui n’était plus grand-chose sans sa batte mais qui savait se servir de ses poings, avait engagé un combat à mains nues avec Peakes, alors qu’ils étaient toujours sur leur balais.
Et Harry, les yeux fixés sur le vif d’or qui s’approchait d’eux à vive allure. Et lorsqu’il se rendit (enfin) compte, qu’il fonçait tout droit sur la mêlée que formait maintenant la plupart des joueurs des deux équipes, il était trop tard. Il n’eut pas le temps de freiner. Alors tentant le tout pour le tout, il tendit le bras vers le vif d’or qui était resté là au milieu de la foule de joueurs qui se tapaient dessus. Il fallait bien qu’il essaie, après tout collision pour collision... Et ça ne rata pas.
Bam !!
Harry sentit un poing s’écraser sur son visage avec une telle violence qu’il perdit l’équilibre et tomba.
- Mais elle est dingue cette nana !!! hurla Ginny.
Dans sa chute, Harry sentit que ses doigts étaient crispés sur quelque chose de froid, et il entendit une voix lointaine dire :
- Harry Potter à attrapé le vif d’or. Gryffondor gagne, 200 à 110…
Madame Bibine, qui pour des raisons inconnues, n’arrivait qu’à cet instant pour séparer les joueurs, vit le corps de Harry qui tombait. Elle brandit sa baguette et ralentit considérablement sa chute. Harry atterrit sur la pelouse avec la légèreté d’une feuille d’automne se détachant d’un arbre.
Il était encore conscient mais, il sentait du sang couler sur son visage, et il entendait tout comme s’il avait du coton dans les oreilles.
Apparemment, ses coéquipiers venaient de se poser près lui.
- Qu’est ce que tu fais, Ginny ? demanda une voix inquiète.
- Je mets en pratique ce que j’ai appris en passant mon brevet de secourisme avant Noël.
- On peut passer un brevet de secourisme ici ?
- Si tu sortais plus souvent, tu le saurais Ron-Ron. Episkey !
Harry sentit une intense chaleur puis un froid glacial au niveau de son nez. Il s’assit avec difficultés. La tête lui tournait mais son nez était « réparé ».
- Ça va mieux, Harry ? demanda Ron en lui prenant le vif d’or, aux ailes froissées, qu’il tenait toujours dans sa main..
- Hein…heu…oui…on peut dire ça…
- Attends, je vais t’enlever tout ça, dit Ginny en se penchant sur lui. Tergeo !
Tout le sang qu’il avait sur le visage disparut instantanément.
Une petite foule de spectateurs descendue des gradins commençaient à les encercler.
Avec l’aide de Ron et de Dean, Harry se leva. Il chancela.
- Je crois qu’on devrait t’emmener à l’infirmerie, tu as peut être autre chose qu’un nez cassé, lui dit Madame Bibine.
Autour d’eux, la masse compacte et bruyante d’élèves ne faisait que croître. Beaucoup en avait après Gritaa Monley, qui d’après ce que Harry comprit, était l’auteur du coup de poing qu’il avait reçu.
« Cette fille à un sacré crochet », ne pu-t-il s’empêcher de penser en retrouvant ses esprits petit à petit.
- Poussez-vous ! Poussez-vous ! Mais laissez-moi passer !!
Harry leva les yeux. Il vit, devant lui, la foule qui s’écartait non sans protester sur quelqu’un de visiblement pressé.
Quelques secondes plus tard, Drago se jeta dans ses bras, ce qui le fit vaciller dangereusement. Le Serpentard, les yeux emplis de panique, prit son visage entre ses mains et le couvrit de baisers comme pour s’assurer qu’il était en un seul morceau, en répétant :
- J’ai eu si peur. Je t’aime tellement. J’ai eu si peur. Je t’aime tellement…
Harry, encore un peu sonné le rassura.
C’est alors qu’ils prirent conscience que toute l’école les regardait.
A suivre…
Alors, alors ? Ça va, ça vous a plu ?
La fin est proche. Vous ne la sentez pas arriver ? Non ? Vous devriez.
En tout cas laissez-moi plein, plein, plein de review. Inondez-moi ! Ensevelissez-moi de review...ou pas ^^. Bisous ! A la semaine prochaine.
Un petit concours, ça vous tente ? de toute façon vous n’avez pas vraiment le choix, niark ! je suis sadique !mdr.
Bon alors voilà le but du jeu est de trouver pourquoi j’ai associé tel bonbon à telle couleur ! *Réflexion, réflexion*:
Joyeux – Rose
Atchoum – Jaune
Dormeur – Violet
Grincheux – Vert
Prof – Orange
timide – Rouge
Simplet – Bleu
Blanche Neige – Blanc
Voilà, amusez-vous bien et gros BISOUS !!
|