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Le Chemin de Traverse.
Par haniPyanfar
Harry Potter  -  Romance/Action/Aventure  -  fr
17 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 5     Les chapitres     75 Reviews    
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La Ménagerie Magique.

Le Chemin de Traverse.

Auteur : haniPyanfar.

Personnages et animaux sont à Madame Rowling, sauf peut-être les escargots ...

 

Chapitre 5 : La Ménagerie Magique.

Draco se hâtait vers la Poste Sorcière. Finalement, il avait accepté d'y remplacer le Cracmol en vacances. Il n'avait eu aucune autre proposition après son travail à l'imprimerie et ne pouvait se permettre de rester au chômage. De toute façon, ce ne serait que pour une semaine et c'était bien payé.

Mieux encore, il pourrait cumuler deux emplois puisque celui qu'il remplaçait travaillait aussi à mi-temps à la « Ménagerie Magique » qui vendait toutes sortes d'animaux, du boursouflet rose au crapaud-buffle en passant par les chats câlins, les lapins malins, les grandes chauves-souris vampires, les rats noirs très intelligents et toutes sortes d'insectes ou d' arachnides. . .

Draco ne s'était jamais occupé d'animaux, pas même de hiboux. Autrefois, c'était un elfe de maison qui nettoyait la volière de sa famille. Mais c'était ça ou rien. Alors, il se focalisait sur les gallions à venir et ça lui remontait un peu le moral. Dire qu'avant, il avait plus d'argent de poche par jour que ce qu'il gagnait en une semaine !

Ah ! Ce n'était pas ce crétin de Potter qui était obligé de bosser dur pour avoir de quoi vivre ! On avait dû le couvrir d'or après sa victoire sur Lord Voldemort ! Du temps de Poudlard, il avait l'air d'un miséreux, tout maigre, avec ses vêtements trop grands pour lui et ses horribles lunettes rondes ! Maintenant, il devait avoir un coffre bien garni à Gringotts et cet imbécile n'était même pas foutu d'en profiter !

S'il avait été à sa place, il s'en serait offert, des fêtes et des festins ! Mais non ! Cet idiot régressait de plus en plus et ne pensait qu'à en finir avec la vie ! Granger lui avait confié sous le sceau du secret qu'il ne voulait même plus voir les médicomages. Il se couvrait le visage avec son drap dès que quelqu'un entrait dans sa chambre.

Enfin, pour compenser, la Griffondor avait tout de même eu un petit motif de satisfaction. Draco lui avait raconté sa conversation avec la « maman » des elfes et il avait suggéré Dobby pour venir en aide aux petits êtres magiques. L'ex-serviteur des Malfoy était malin et persuasif.

« Dobby est mort en sauvant Harry, lui avait-elle répondu avec tristesse. Le poignard de ta tante Bellatrix l'a transpercé. ... Je ne t'en veux pas, ce n'est pas de ta faute. ... Mais je pourrais demander à Kréatur ! avait-elle ajouté plus joyeusement.

--Qui est Kréatur ?

--L'ancien elfe de maison des Black. Sirius l'avait légué à Harry. Depuis que son Maître est à Sainte Mangouste, le pauvre erre comme une âme en peine. Tu sais qu'il a participé à la grande bataille à la tête des elfes de Poudlard ? C'est un héros ! Je vais essayer de les persuader tous les deux. Ça sortira peut-être Harry de son apathie. Oui ! C'est une très bonne idée, Malfoy ! Je te revaudrai ça ! »

L'ancienne fondatrice de la S.A.L.E ne changerait jamais ! Et c'était tant mieux, pensait Draco en se hâtant sous la froide pluie d'automne.

-- -- -- -- -- --

 

La volière des hiboux de la Poste était une grande pièce carrée dont l'un des murs était percé d'une fenêtre ouverte sur le ciel. Une centaine de volatiles y logeaient. Chacun avait un nichoir à son nom. Comme pour les bêtes de race, l'initiale changeait chaque année et permettait de donner un âge à l'animal. C'était le tour des M et Manitou voisinait avec Macintosh, Moonlight ou Mirmidon et pour les chouettes avec Mayflower, Mylady ou Mistinguett.

Le matin, une trentaine de nichoirs étaient vides en général. Il fallait en profiter pour les nettoyer et changer la litière. Dès que les hiboux rentraient de leur voyage, ils mettaient le tête sous l'aile et s'endormaient. Pas question alors de les déranger ! Sinon, gare aux coups de bec !

Draco devait aussi vider la fontaine et la remplir d'eau claire, préparer les mangeoires et les garnir de graines et de Miam Hibou et enfin, balayer le sol et y répandre du sable et de la paille fraîche. Il en avait pour trois heures et c'était un travail dur. Il faisait froid dans la volière et ça ne sentait pas très bon.

L'après-midi, à la Ménagerie Magique, c'était différent. Le patron, Monsieur Romulus, était à la boutique et lui à la réserve. Il était « esthéticien » pour les animaux à vendre, c'est-à-dire qu'il les rendait les plus attrayants possible, pour que les sorciers, jeunes ou vieux, aient envie de les acheter.

Il brossait, peignait, faisait bouffer poils et plumes. Il rognait les griffes trop longues, frottait les becs et les écailles avec une cire spéciale et rehaussait d'un trait de couleur les carapaces de tortues trop ternes. Bien sûr, il ne s'approchait pas des animaux dangereux ou alors, son patron les endormait pour lui par avance. Le plus étonnant, c'est qu'il aimait ça et le faisait avec plaisir.

Monsieur Romulus l'avait tout de suite remarqué. Draco savait d'instinct parler aux animaux. Il modulait le son de sa voix pour calmer les bêtes anxieuses ou perturbées. Il savait siffler pour les serpents et triller pour les oiseaux chanteurs. Il « communiquait » facilement avec les pensionnaires de la Ménagerie et c'était pour lui une découverte agréable. Il appréciait vraiment ce nouveau travail. La vie réserve parfois des surprises heureuses.

Mais parfois aussi d'autres moins plaisantes. Un soir, alors qu'il rentrait au Chaudron Baveur, il avait croisé un Mangemort en cavale. Il l'avait reconnu à ses bottes et à ses gants de cuir rouge grenat. Ce n'était pas quelqu'un d'important, il ne faisait pas partie du cercle proche de Voldemort mais il avait plusieurs crimes à son actif.

Draco espérait que l'autre ne l'avait pas vu. Qui sait s'il ne lui demanderait pas de l'aider à fuir ! Que faisait-il sur le Chemin de Traverse ? Y avait-il quelque part une cachette où se terraient encore des partisans du Lord Noir ? Draco n'était pas tranquille et se dissimulait le plus possible sous le capuchon de sa cape.

-- -- -- -- --

Mais cette semaine-là fut aussi celle des retrouvailles. Un soir, Pansy Parkinson et Blaise Zabini vinrent l'attendre devant la Ménagerie Magique. Plus personne ne faisait attention à lui maintenant. Les injures et les ricanements avaient cessé. Les commerçants du Chemin de Traverse le connaissaient tous. Ils le voyaient passer tous les jours pour se rendre à son travail et il n'y avait eu aucun problème. Personne n'avait eu à se plaindre de lui.

Draco était donc tranquille. Mais quand il vit de l'autre côté de la rue ses amis qui lui souriaient, il jeta autour de lui un regard circulaire. Il ne vit aucun Auror, aucune personne le regardant d'un air hostile. Alors, il se détendit et s'avança vers eux, les mains tendues.

« Pansy ! Blaise ! Je suis content de vous revoir ! Venez prendre une bièraubeurre au Chaudron ! »

Ils s'installèrent dans le pub, à une table un peu retirée pour être tranquilles. Les autres clients leur jetèrent un regard curieux mais sans plus et Tom leur apporta les consommations avec le sourire. Un sourire du patron du bar, même s'il y manquait quelques dents, valait toutes les recommandations du monde. Ces clients-là étaient les bienvenus. Il n'y avait rien à dire.

Ils se donnèrent des nouvelles. C'était si agréable de se retrouver ! Mais ils évitèrent toute allusion à ... cette époque-là. Blaise vivait chez sa mère, Pansy, privée de la presque totalité de sa fortune, avait été recueillie par une tante célibataire, Millicent résidait dans une petite maison de sa famille, au fin fond de la campagne anglaise. Tous les trois voulaient finir leurs études puisque Poudlard rouvrait ses portes après les vacances de Noël.

« Et toi, Draco, qu'as-tu l'intention de faire ?

--Je n'en sais rien. Je n'ai pas le droit de quitter le Chemin de Traverse tant que la Justice Magique ne m'en donne pas la permission. Mais je ne crois pas que je retournerai à Poudlard. J'ai plutôt l'intention de m'expatrier. J'attendrai seulement que ma mère sorte de ... là-bas ...

Un silence suivit ces mots. Les blessures de la guerre saignaient toujours en chacun d'eux. Pansy pencha un peu la tête et dit à voix très basse :

--As-tu des nouvelles de Théodore ou de Grégory ? Ils ont disparu tous les deux. Ils ont la Marque mais je suis sûre que Théo n'a commis aucun crime. Grégory, je ne sais pas mais Théo, non.

Draco la regarda attentivement. Elle paraissait inquiète et déterminée en même temps. Il comprit.

--Tu l'aimes ?

--Nous sortions ensemble ... avant. Pour moi, c'était sérieux, pour lui, je ne sais pas. Il a toujours été assez secret. J'espérais qu'il me ferait un signe mais rien ... Je ne sais plus quoi faire.

--Désolé, Pansy, je ne suis au courant de rien. Et je ne veux rien savoir. Au moindre soupçon, les Aurors m'arrêteront et je serai renvoyé ... là-bas. Vous avez eu la chance d'y échapper. Profitez-en. Ne pensez plus au passé, préparez plutôt votre avenir.

--C'est plus facile à dire qu'à faire ! Il y a des souvenirs qui ne s'effaceront jamais. Prends Potter, par exemple ! On dit qu'il n'arrive pas à oublier, qu'il est hanté par les remords et que c'est pour ça qu'il a tenté de se suicider.

--Quels remords ? Il nous a débarrassé d'un Tyran et le monde sorcier tout entier lui en est reconnaissant ! C'est tout juste si on ne baise pas la trace de ses pas ! Il ne manque plus qu'une statue à son effigie dans le Hall du Ministère !

Draco avait un peu élevé la voix. Tout à coup, il pâlit et regarda autour de lui d'un air paniqué. Mais il ne vit aucun scarabée posé sur les tables voisines ou accroché aux poutres au-dessus de sa tête. Pas d' Animagus de Rita Skeeter en vue ! Sa peur était ridicule ! Qu'est-ce que cette journaliste de malheur aurait bien pu trouver d'intéressant au Chaudron Baveur ? Mais Blaise reprenait la parole d'un ton confidentiel :

--Justement, à propos du Ministère ! Il y a là-dedans une fichue bande de faux-culs ! Maintenant que la paix est revenue et qu'ils ont pour la plupart retrouvé leur poste, ils craignent que Potter ne leur demande des comptes. Ils parlent derrière son dos, ils disent qu'en fait, il a eu beaucoup de chance, que ce n'était pas si difficile finalement de vaincre ...Tu-sais-qui ! Pas le Ministre lui-même. Kingsley Shacklebolt est quelqu'un d'honnête et de rigoureux. Mais tous les petits chefs de bureau qui courbaient l'échine du temps d'Ombrage s'en donnent à cœur joie !

--J'en ai entendu parler aussi, renchérit Pansy. C'est peut-être ce qui lui ronge le moral ! Il a « honoré de sa présence » comme ils disent, une ou deux cérémonies du souvenir en l'honneur des morts de la guerre et puis un jour, il a refusé d'y participer et il s'est cloîtré chez lui. La Gazette a publié un article mi figue, mi raisin, laissant entendre que Harry Potter avait pris la « grosse tête » !

--Comme si c'était son genre ! Toi qui le connais bien Draco, qu'est-ce que tu en penses ? ...

Et voilà, on finissait toujours par parler de Potter ! Mais il ne dirait rien ...

-- -- -- -- --

A la Ménagerie Magique, tout se passait bien. Dès le deuxième jour, le patron le laissa seul à la boutique pendant une heure. Il avait soi-disant une course à faire. En fait, il allait boire un petit remontant au pub en compagnie de quelques collègues. Les clients étaient un peu surpris de voir l'héritier Malfoy derrière le comptoir mais Draco, avec son urbanisme naturel, détendait vite l'atmosphère.

Un jour, il vit entrer un couple accompagné d'une fillette de cinq ou six ans. Il reconnut les parents de Montague, l'ancien capitaine de l'équipe de Quidditch de Serpentard, celui qui avait été enfermé par les jumeaux Weasley dans l'armoire à disparaître et avait de ce fait, un peu perdu la tête. La gamine devait être la dernière-née de la famille.

C'était son anniversaire, elle voulait un animal magique et comme tous les enfants venus au monde sur le tard, elle était gâtée à outrance. Elle jeta son dévolu sur un couple d'escargots à la coquille orange ornée de pierres vertes, mais particulièrement venimeux. Ils étaient gros comme des théières et au bout de leurs cornes, leurs yeux guettaient leur prochaine victime.

En général; les gens les achetaient pour débarrasser leurs maisons des doxys mais ils les rapportaient rapidement à la boutique, les mains couvertes d'urticaire. Ceux-là avaient déjà été vendus quatre ou cinq fois et pour le magasin, c'était tout bénéfice. Et la gamine les voulait !

Les Montague essayèrent de la faire changer d'avis mais plus ils insistaient, plus elle s'obstinait. Elle finit par crier et trépigner, faisant peur à tous les pensionnaires de la Ménagerie. Une insupportable petite peste ! Mais il en fallait plus pour démonter un Malfoy.

Il fit un clin d'œil à la petite et lui sourit en levant les mains en signe d'apaisement. . Puis il enfila les gants en peau de dragon de son patron, mit les deux bestioles dans une boîte avec un couvercle transparent et lui tendit le tout. La mère eut un hoquet d'horreur mais au moment où la gamine, ravie, allait saisir son « trésor », Draco recula et lui dit d'un ton très sérieux :

« As-tu ce qu'il faut pour les nourrir ? Sinon, je ne peux pas te les vendre.

--Oui, oui, on a de la salade, des feuilles de chou, des épinards ...

--Mais ces escargots-là ne mangent pas de verdure ! Ils n'aiment que les plumes ! Tu as bien un oreiller de plumes ? Hé bien, il faudra le leur donner. Et aussi ta couette si tu en as une. Tu n'auras qu'à prendre un oreiller de paille. C'est moins confortable mais si tu veux les escargots, tu dois savoir faire des sacrifices! Ils sont tellement beaux !

La gamine le regarda d'un air ébahi. Donner son oreiller, son doudou chéri, à deux escargots orange ? Jamais de la vie !

--Il n'y a pas de plumes chez moi, dit-elle avec aplomb. Je suis allergique. Je crois que je vais plutôt prendre le lapin blanc qui se change en chapeau quand on lui fait des bisous. Mets-le moi dans une belle boîte avec des rubans.

Derrière la petite, la mère soupirait de soulagement. Le lapin coûtait le double des escargots mais le père aligna les gallions en murmurant « merci ». Ils quittèrent la boutique, enchantés, mais peut-être pas tous les trois pour les mêmes raisons. Les parents étaient des Serpentards. Intérieurement, ils applaudissaient à la manœuvre. Et dans quelques années, leur fille ne déparerait pas leur Maison avec un caractère pareil !

Les Malfoy avaient toujours eu le sens des affaires. Tout était question de doigté et de diplomatie.

-- -- -- -- --

C'était le soir. Draco dînait dans le petit salon du Chaudron et il était d'excellente humeur.. Demain, il travaillerait pour la dernière fois à la Poste sorcière et il en était bien content. Il n'avait pas volé ses vingt gallions de salaire. Par contre, il regretterait la Ménagerie Magique. Il avait même promis à Monsieur Romulus de passer le voir à l'occasion. C'était un ancien Griffondor mais il était tout à fait fréquentable.

Draco avait un autre motif de satisfaction. Montague père était venu au Chaudron et avait glissé à l'oreille de Tom qu'une place de stagiaire se libérerait prochainement chez Slug and Jiggers, la boutique de l'apothicaire. Le fils Malfoy était doué en potions. Le poste devrait lui convenir. Entre Serpentards, il faut bien s'entraider, n'est-ce pas ?

Le jeune homme avait l'intention de se présenter à la boutique le lundi suivant. Il pensait à son ancien professeur, Severus Snape, dont le nom figurait maintenant dans l'Histoire de la Magie, à la rubrique « Grands Mangemorts » et aussi comme espion appartenant à l'Ordre du Phénix. Son parrain avait bien caché son jeu.

Un léger coup fut frappé à la porte et Tom passa la tête par l'entrebâillement, annonçant deux visiteurs. A sa grande surprise, Draco vit entrer Hermione Granger suivie de ... Ron Weasley. Le rouquin n'avait pas l'air très à l'aise. Les anciens ennemis se toisèrent. Le patron du pub s'éclipsa. Hermione attaqua aussitôt.

« Ne vous regardez pas comme si vous alliez vous bouffer tout cru ! Bonsoir Malfoy. J'ai ... nous avons un service à te demander. Je te préviens, ce n'est pas le genre de service qu'on peut payer en gallions. Mais si ça marche, tu pourras me demander ce que tu veux. Je me débrouillerai pour l'obtenir. Dans la limite de mes moyens, bien sûr.

--Bonsoir Granger. Bonsoir ... Weasley. La première chose que je voudrais, ce serait de ne plus voir de Griffondors à moins de vingt bornes. Mais puisque vous êtes là, asseyez-vous. Un apéritif ? Une bièraubeurre ? Autre chose ? C'est sur mon compte, bien entendu !

--Rien, Malfoy, merci, aboya Ron.

--Assez, vous deux ! Malfoy, tu m'as bien aidé pour l'Histoire de la Magie et je te suis déjà redevable. Mais là, c'est beaucoup plus important. Il s'agit de Harry.

--Potter ! Encore lui ! Que suis-je censé faire pour ce petit crétin ?

--Malfoy !

--Tais-toi, Ron ! Tu étais d'accord et il n'y a pas d'autre moyen. Draco, il faut que tu ailles voir Harry à Sainte Mangouste.

--Voilà bien autre chose ! Je te signale que je ne peux pas quitter le Chemin de Traverse. Et je me souviens pas t'avoir autorisée à utiliser mon prénom. Si c'est pour m'amadouer ...

--C'est pour lui sauver la vie, triple buse ! le coupa Ron. Il a rechuté ! Il refuse de manger ! Moi, je suis sûr qu'on a jeté sur lui un sortilège de magie noire ....

--Et tu t'imagines que je suis capable de le détecter et de l'annuler ? Tu rêves, Weasley ! J'en sais peut-être moins que ta copine sur les sorts et les contre-sorts !

--Ne me dis pas que les Mangemorts ....

--SILENCE RON ! ... Malfoy, excuse-le. Il ne sait plus ce qu'il dit. Nous sortons de l'hôpital. Harry nous a mis à la porte. Il est comme fou. Quelquefois, il reste des heures sans parler, sans bouger. D'autres fois, il se met en rogne et jure que la vie ne l'intéresse plus, Qu'il a fait ce qu'on attendait de lui et que maintenant, il a droit au repos.

--Au repos éternel, oui !

--Ron, par pitié ! ... Ecoute, Malfoy, j'ai bien réfléchi. Je crois qu'une idée le ronge et qu'il ne veut pas en démordre. Plus on insiste, plus il se braque ! Maintenant, nous autres, nous ne pouvons plus rien faire. C'est pour ça qu'on a besoin de toi. J'en ai parlé avec son psychomage et il est d'accord. Il faut à Harry un électrochoc.

--Un quoi ?

--Ah oui, c'est moldu. Un choc violent et inattendu. Quelque chose qui le fasse sortir de ses gonds. Une visite de toi.

--Charmant ! Et que devrai-je faire ? Le prendre dans mes bras et lui susurrer des mots doux ? Mon pauvre petit Potty d'amour ?

--SURTOUT PAS !

Hermione et Ron avaient crié en même temps. Harriett passa par la porte une tête effarée.

--Quelque chose ne va pas, Draco ? Mademoiselle, Monsieur, voulez-vous boire quelque chose ?

--Non, merci, Madame. Tout va bien, répondit le jeune blond. Ce sont des Griffondors mais nous finirons par nous entendre.

--Ah très bien, fit-elle en refermant la porte.

--Bon, reprit-il. Que voulez-vous exactement ?

--Que tu ailles voir Harry et que tu l'insultes comme avant.

« Elle est folle, pensa Draco. Mais son idée est plaisante. Ce serait drôle de réveiller nos vieux démons. Ça fait si longtemps ! .... Ainsi, d'après Granger, le Potter a une idée fixe et ne veut pas en démordre ! Pas plus mature que la gamine aux escargots ! Qu'est-ce que ça peut bien être ?

-- -- -- -- --

Il était midi. Dans la poche de Draco, les vingt gallions durement gagnés pesaient de tout leur poids. Avant de quitter la Poste sorcière, le jeune homme était repassé par la volière pour dire adieu à quelques chouettes particulièrement mignonnes.

Il caressait Marilyn, une Harfang des neiges qui ressemblait à celle de Potter, tout en repensant à la visite de Granger et de son Weasley, la veille, au Chaudron Baveur. D'accord, il avait accepté d' aller secouer les puces au Survivant neurasthénique ! Il ne savait pas encore ce qu'il demanderait en échange à la Griffondor, mais ça allait saigner !

Maintenant, comment allait-il se rendre à Sainte Mangouste ? Il ne pouvait pas sortir du côté moldu. Il était hors de question de transplaner puisqu'il n'avait pas de baguette magique. Restait la Poudre de Cheminette. Mais le Ministère serait immédiatement au courant de ce déplacement. Et les Aurors, croyant à une évasion, rappliqueraient !

Granger avait dit qu'elle s'en occuperait, qu'elle irait voir Dawlish, le nouveau chef de la Police sorcière. Quelle plaie, celle-là ! Quand elle avait une idée derrière la tête, rien ne l'arrêtait ! Ah, son cher Potty pouvait compter sur elle ! Et sur l'autre rouquin, aussi ! Il lui avait fallu une bonne dose de courage pour venir le voir, lui, son ennemi de toujours ! Griffondor, va !

Posée sur le rebord de la fontaine, la chouette « ronronnait » presque sous la main de Draco. Soudain, il y eut un grand bruit d'ailes, un hibou grand-duc majestueux, un de ceux qu'on envoyait faire les longs voyages, entra par la fenêtre et au lieu de se diriger vers son nichoir, il se posa lourdement sur l'épaule du jeune homme, plantant ses serres dans la chair tendre et heurtant du bec la tête blonde.

Un cri de douleur réveilla brusquement toute la volière ...

 

A suivre

 

 
 
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