Disclaimer : Tout appartient à JKR

Note : Petite fiction qui me trottait dans l'esprit, à voir ce que ça donnera....

En attendant que l'inspiration daigne me visiter pour la suite de Saint' Nitouche, je vous laisse avec ce truc, et je vous dis à la prochaine ! o/



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Malfoy... Dieu, tu es tellement incroyable...

…

Bien sûr que non, je ne parle pas de ta... comment as-tu dit ? « Remarquable performance au lit » ? Rien que ça, hein !

Remarquable performance... Non, bien sûr que non, je ne me moque pas... Je remarque juste que tu as toujours cette tendance à glorifier l'acte sexuel quand tu en es le principal actionnaire, voilà tout...

En clair, tu es un foutu narcissique, par Merlin ! Tu ne peux t'empêcher de te la ramener sur tes qualités, ou sur ce que tu penses être tes qualités ! A Poudlard, il fallait te glorifier parce que tu étais soit-disant le meilleur en Potions ! A l'Université, je me souviens que Dean m'avait dit que tu rappelais à qui voulait t'écouter que tu maîtrisais le russe comme ta langue natale ! Et maintenant, il faudrait que je m'incline devant tes prouesses sexuelles ?

Fais pas la bouille, stupide blondinet... Tu sais...

J'ai un peu envie de parler, ce soir.

Alors là, non, c'est faux ! Je n'ai pas envie envie de parler « à chaque fois que l'on baise ensemble » ! Je te laisse tout le temps tranquille, parce que tu exiges de rester tranquille ! Alors, je m'écrase et je m'endors !

Ce soir, tu es mignon, tu vas m'écouter !

...

De quoi j'ai envie de parler ? Je ne sais pas... Nous n'avons pas l'habitude de parler, toi et moi. On avait l'habitude de se mettre des pains et de s'insulter quand on se croisait dans les couloirs de Poudlard, on a pris l'habitude de s'ignorer quand on se croise au Ministère...

L'habitude de coucher ensemble aussi, oui, effectivement. Quoique ce n'est pas vraiment une habitude, n'est-ce pas ? Nous n'avons pas choisi un jour en particulier où se retrouver, ou ce genre de choses que font habituellement les amants...

...

Oui, je suppose que l'on peut dire que l'on fait avec l'impulsion du moment, effectivement.

...

J'ai envie de parler, Malfoy... Envie de te parler. Tu n'es pas obligé de répondre, je te l'assure... Tu peux me répondre avec tes grognements habituels, je ne t'en tiendras pas rigueur... Et puis de toute façon, je ne vais pas te tenir la jambe pendant une heure et demie. J'ai encore du boulot, qui serait sûrement achevé à l'heure qu'il est si tu ne t'étais pas occupé de me retarder, foutu blondinet !

On s'en fout, que j'ai aimé ça ! Ça ne rentre pas dans mon argumentation !

Oui, j'en viens au fait, oui... Tu n'aimes pas les bavardages intempestifs, hein, Malfoy ? Les discours pour ne rien dire, définitivement, ce n'est pas ton truc...

Les discours tout court, d'ailleurs.

….

….

Tu sais, Malfoy, je n'ai jamais su si tu aimais quand je prenais les devants. La première fois que l'on s'est embrassé, c'est toi qui a pris les choses en main, toi qui a fait le premier pas et qui m'a embrassé contre ce mur. J'ai répondu, bien sûr, mais j'ai également été celui qui s'est enfui. Je n'avais pas peur, à ce moment-là, mais je craignais... je ne sais pas, je crois que je craignais ta réaction. Je craignais que tu me balances ton sourire moqueur, que tu me sortes que définitivement, tu pouvais avoir n'importe qui. Que tu laisses ta morgue habituelle reprendre le dessus sur... ouais, sur la passion que tu avais montré lorsque tu m'avais embrassé.

...bien sûr que si, tu as montré de la passion. J'étais celui qui avait ta langue dans sa bouche, tu te souviens ?

La première fois que l'on a baisé ensemble, c'est pareil, c'est toi qui a pris les devants. On peut dire que là-dessus, tu n'as pas fait dans la dentelle ! Sais-tu que j'ai vaguement cru à une période que tu étais assez coincé émotionnellement et sexuellement pour ne jamais baiser en dehors d'un lit ?

C'est ça, marre-toi. Il n'empêche que je l'ai cru, et dur comme fer en plus.

Ça ne m'intéresse pas de savoir qu'il y a autre chose qui est dur comme le fer, Malfoy. Merde, je te parle de toi et moi, là !

Allume le jet d'eau, alors ! Nous sommes bien dans une cabine de douche, autant que ça serve !

Je croyais donc stupidement que jamais il ne te viendrait à l'idée de fricoter à l'extérieur d'une chambre à coucher... Et effectivement, à côté de mes pensées presque... Quel est le terme... Ouais, presque puritaines en ce qui te concerne, tu t'es révélé... Bien, bien au-delà de mes espérances...

Que signifiait ce sifflement ? Tu ne me crois pas, Malfoy ?

Excuse-moi de penser que me faire tirer par mon ennemi d'enfance dans un ascenseur, alors que n'importe qui pouvait remarquer n'importe quoi, a de quoi me surprendre !

Oh, tu peux enlever ce petit sourire supérieur. Bien sûr, ça a été incroyable, comme est incroyable le sexe avec toi. C'est une réalité, Malfoy. Tu es une grande gueule à propos de beaucoup de choses – oh, putain, oui –, mais en ce qui concerne le sexe, ce que tu me faisais sous-entendre était on ne peut plus vrai.

Le sexe avec toi est absolument incroyable, certes. Mais... Mais la vie avec toi est incroyable.

Ta gueule, Malfoy, ne me regarde pas comme ça. J'ai juste pris goût à nos petites soirées, voilà tout. Il n'empêche que je suis persuadé que la vie avec toi au quotidien est insupportable. Je me suis mal exprimé, voilà tout.

Tu es insupportable, de toute manière.

Tu es imbuvable, insupportable, fier de toi et de ta putain de famille, orgueilleux, méprisant, raciste... Tu es aussi froid avec ceux qui ont réussis qu'avec ceux qui peinent à s'en sortir. Tu es misogyne et tu détestes les hommes. Quand quelqu'un t'intéresse, tu te fous de savoir si cette personne est engagée quelque part – Dieu, tu te fous même de savoir si cet homme est ne serait-ce que gay ! Tout ce qui t'intéresse est l'envie que tu as de lui, tu ne le respectes même pas !

Tu détestes ceux qui se refusent à toi, et tu méprises ceux qui se laissent charmer. Tu as des hypothèses ridicules et dépassées sur à peu près tout et n'importe quoi, et tu n'aimes pas que l'on réfute ce que tu affirmes comme étant irréfutable.

Tu es mauvais, violent parfois, et tu as tes petites manies, qui elles aussi sont totalement ridicules.

Et je suis amoureux de toi.

...

Tu ne me regardes toujours pas, hein ? Tu ne me regardes jamais dans les yeux quand je te le dis.

Quand je te l'ai dit pour la première fois pourtant, tu avais plus de cran. T'en souviens-tu seulement ?

…

Moui, à peu de choses près, c'est cela. Sauf que ce n'était pas à la sortie d'une soirée quelconque, c'était le soir du mariage de Ron et Hermione. Et je n'étais pas en colère sans raison, mais bien parce que tu venais de baiser un invité, quelconque, lui, en revanche.

Mais pour la fin de l'histoire, je suis d'accord avec toi. Je t'ai frappé, tu m'as insulté, on a continué comme ça pendant un bon moment, aveuglés par la haine et l'alcool que l'on avait tous les deux consommés en grande quantité ce soir-là, bien que pas pour les mêmes raisons.

Et finalement, tu m'as plaqué contre le sol et je te l'ai dis.

Que je t'aimais.

…

Que je t'aimais, putain... Il pleuvait, ce soir-là. Tu n'en revenais pas. Tu étais au-dessus de moi, tu me regardais dans les yeux, ta bouche était ouverte, comme si tu essayais de parler mais que les mots ne sortaient pas.

Je crois que jamais, tu n'avais envisagé cette possibilité-là, hein, Malfoy ?

Que moi, je puisse tomber amoureux de toi...

Tu m'as baisé comme une brute, ce soir-là. Tu m'as baisé violemment, car ce n'était que du sexe, en répétant à chaque coup de tes reins que je me trompais, que j'aimais le sexe avec toi mais que je n'étais pas amoureux de toi... Tu l'as répété, répété, répété, comme pour mieux t'en persuader.

L'idée d'amour t'a toujours tellement fait peur...

Mais j'étais amoureux de toi.

…

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