Disclaimer : Tout appartient à JKR
Note : Petite fiction qui me trottait dans l'esprit... On verra ce que ça donnera !
En attendant que l'inspiration daigne me visiter pour la suite de Saint' Nitouche, je vous laisse avec ce truc, et je vous dis à la prochaine ! o/
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Je n'en sais rien, Potter.
D'abord, tu fais chier avec tes questions à la con. Pourquoi est-ce que tu m'emmerdes toujours à vouloir parler dans l'instant succédant au coït ? Tu ne peux pas profiter de la situation, un peu ?
Non, Potter, discuter avec moi dans l'instant succédant au coït n'est pas profiter de la situation, justement. Ne détourne pas le sens de mes mots, je déteste quand tu fais ça.
Non, je ne répondrais pas. Parce que je n'en ai pas envie, voilà tout. Maintenant, lâche-moi, Potter, et dors. Tu me saoules.
…
…
Potter....
Okay, très bien. Tu as gagné, je veux bien parler un peu. Lâche... Lâche-ça, tu veux ?
Rien à faire que tu ne veuilles pas, ce n'était qu'une question rhétorique, foutu Survivant de mes deux !
Réponds-moi d'abord. Pourquoi cette manie de toujours vouloir parler après le sexe ?
…
Oh.
C'est ridicule, ce que tu viens de dire à l'instant. Je ne suis pas plus sincère après le coït qu'avant. La 'satisfaction de t'avoir pris', comme tu dis, n'a rien à voir.
Et puis, tu te surestimes, Potter. Qui t'a dis qu'il était bon de te prendre ?
…
Je ne m'en souviens pas. Tu as dû rêver ces mots. Passons, tu veux ?
Pourquoi toi ? Je n'en sais rien. Tu n'es pas le premier à être passé dans mon lit, et crois-moi, tu n'en seras pas le dernier. J'aime le sexe, Potter, et j'aime les amants prometteurs.
Ta réputation t'avait précédé, Potty. On murmurait tes prouesses sexuelles dans les réceptions que tu daignais fréquenter, derrière ton dos, sous ton passage. Tu n'en savais rien ? Cela ne m'étonne pas. Je t'avoue avoir été plutôt dubitatif, lorsqu'un de mes amants m'a un soir parlé de toi. Tiens, encore un qui avait la désagréable habitude de vouloir papoter après le sexe. Je ne vous comprendrais jamais. La seule chose dont je meurs d'envie une fois être venu, c'est dormir, pas tailler le bout de gras.
Enfin, toujours est-il que faire l'effort de parler et repousser l'envie de dormir est déjà quelque chose de désagréable en soi, alors quand c'est pour entendre parler de ton ancien ennemi de Poudlard et de combien il est bon de se faire dominer par lui, laisse-moi t'assurer que ça a de quoi de gâcher le reste de ta nuit.
D'autant que si mes souvenirs sont bons – et laisse-moi te dire qu'ils le sont toujours – j'avais une journée assez chargée le lendemain. L'annonce de ta sexualité active m'a donc pourri une nuit et une journée.
Pourquoi est-ce que tu te marres, connard ? J'exige que tu me rembourses le temps que j'ai perdu à penser à toi au lieu de me concentrer sur mes dossiers ! J'ai perdu deux clients, comme ça !
...
Toujours est-il que je ne voulais pas me contenter de rumeurs de comptoir ou de chuchotis sur l'oreiller. Il me fallait une certitude, tu vois, je ne pouvais pas non plus vivre sans savoir si oui ou non, tu étais aussi bon que l'on prétendait que tu l'étais.
Si je t'ai convaincu ? Tu es impatient, Potter. D'ailleurs, tu l'as toujours été. Tu veux connaître la fin de l'histoire alors même que j'essaie de planter le décor. J'essaye de t'expliquer pour quelle raison saugrenue, moi, Draco Malfoy, sex-symbol dont la réputation n'est plus à faire, daigne s'intéresser au microbe que tu es, et tu veux tout de suite savoir si le plaisir que je ressens n'est pas feint.
Tu n'auras pas de réponse, tiens. Ce sera ta punition.
...pose ça, Potter. Espèce de pervers, je ne te donnerais pas d'autre punition ! Sois sage, tu le veux ? Ne m'oblige pas à t'attacher pour avoir un peu la paix.
...et à te bâillonner aussi, si ta putain de bouche continue de s'agiter dans le seul but de me distraire. Tu te tais, Potter, ou je te fais taire.
…
M-merci. Je ne sais pas combien de temps tu tiendras silencieux, alors j'en profite pour continuer. Prochaine fois que tu m'interromps, je te couvre la bouche avec un foulard. Non, Potter, ce ne sera pas négociable, surtout contre des faveurs sexuelles. Je les obtiens assez facilement comme cela, de toute façon.
Huhu, voilà que tu boudes. Tu es un véritable gamin, Potter. Toujours le même Gryffondor impulsif et impatient, à toujours agir avant de réfléchir.
Tourne-toi vers moi, Potty.
...
Allez.....
...Tu n'as pas changé, tu sais. C'est aussi pour cela que je voulais en savoir plus sur cette rumeur ridicule.
J'ai donc cherché tes amants. J'ai cherché des personnes qui pouvaient m'en dire davantage sur ton niveau de baise sans que je sois obligé de coucher avec eux pour obtenir ces renseignements. Merlin, merci, même pour les coups d'un soir, tu as toujours su choisir tes amants. Ne pas prendre un crétin stupide, égocentrique et au délicieux petit cul, qui prendrait facilement la grosse tête pour le simple fait d'avoir baisé Harry Potter... Quelle importance, honnêtement ? Un trou est un trou, Potter. Ce n'est pas la réputation ou la grandeur de quelqu'un que tu baises, c'est simplement cette personne. Et à poil dans un lit, on est tous égaux, Survivant de mes deux ou simple Moldu.
Ne me regarde pas comme ça, Potter.
Chercher tes amants, donc. Tes maîtresses ne m'intéressaient pas. Au début, j'étais simplement curieux de savoir à quoi pouvait ressembler l'idéal féminin du Survivant, à quoi pouvait bien ressembler une nana qui te faisait envie, à quoi pouvait ressembler une fille qui te détournait de ton chemin d'homosexuel. J'ai rapidement déchanté. Tu n'as pas dû bien digérer ton complexe d'Oedipe, hein ? Que des donzelles fines, pas très grandes, à la peau pâle et aux cheveux roux. Attiré par les rousses ? Je l'ai cru au début – ton histoire avec la sœur de la belette en faisait foi. Puis je suis tombé par hasard sur un article de journal, un machin plus vieux que toi et moi, avec une photo de ta mère. Elle était très mignonne à notre âge, tu sais. Mais définitivement, toutes les poulettes que tu as enchaîné à une époque lui ressemblent vaguement.
Je comprends que tu te sois tourné vers les mecs.
En revanche, ça a été beaucoup plus dur pour moi de trouver les traces de tes anciens amants. Pour les filles, je pouvais compter sur quelques idiotes qui vendraient cher aux journaux le récit très détaillé de vos ébats – trop détaillés, d'ailleurs, et complètement faux pour certaines. Je me doutais bien que cette rumeur de dragon tatoué dans ton dos n'était pas fondé.
En revanche, je ne sais plus si je te l'ai dit, mais ce piercing te va vraiment très bien.
Pour les mecs, c'était plus dur. Même si tu ne t'y attachais pas, tu les choisissais cependant minutieusement. Assez en tout cas pour être sûr qu'aucun ne révèlerait à la presse ton homosexualité.
Bisexualité ? Me fais pas rire, Potter, j'ai les lèvres gercées. Il y a sous ce drap de quoi te dissuader de toucher le corps d'une femme avant trois bons siècles. En étant large.
Ce n'est pas la première fois que nous couchons ensemble, Potter. Et tu n'as pas le comportement qu'un homme doit avoir quand il couche avec des femmes, crois-moi.
Oh, Potty, tu fais chier... Enregistre, je n'ai pas envie de parler ce soir, ce que je te balance ne te suffit pas ?
Mais pourquoi est-ce que c'est à moi de te démontrer que tu n'as pas le comportement d'un hétéro ? La moitié des hommes de cette planète s'en rendent compte au premier coup d'œil, va donc leur demander à eux. Avec les femmes, il faut un minimum de douceur, de tendresse. Celles qui prétendent le contraire me dégoûtent, elles se mentent à elles-même.
...ton expérience ne m'intéresse pas, Potter. Une de tes maîtresses était une véritable tigresse au lit ? 'Suis ravi pour toi.
Je m'en fous comme de ma première pipe. Une femme exige de l'attention, de la douceur. Même si tu y vas comme un dingue et qu'elle prétend adorer ça. Même si elle te souris à chaque fois que tu lui murmures que tu en as encore envie. Une femme, mon pote, ne t'apportera jamais ce qu'un homme peut t'apporter.
Mon expérience n'a rien à voir là-dedans, Potter, ne sois pas idiot. Je n'ai jamais couché avec une fille. C'est ma simple opinion de la gente féminine.
Hein ? Bien sûr que non, je n'ai jamais couché avec Pansy ! Est-ce que tu irais baiser Granger ?
Et ça, Potty, ça se voit au lit. Une fille demande de la douceur. Un minimum de tendresse. Regarde-moi ce corps, Survivant de mes deux, regarde-moi ces courbes. Tout en légèreté, tout en... douceur, je sais, je me répète. Mais je n'y peux rien, ce terme suffit à lui-même à décrire le corps d'une nana. Tu ne peux pas t'empêcher de le caresser, de le baiser de tes lèvres tremblantes. Merde, Potter, tu te souviens de la première fois que tu as fait l'amour à une fille ? Je suis sûr que tes lèvres tremblaient ! Putain, j'en mettrais ma baguette au feu !
Moi ?
…
Non, je ne tremble pas. Tu racontes n'importe quoi. La menace du bâillon court toujours, à ce propos.
Avec un homme, c'est différent. Le désir prend le pas avant tout, parce que nous sommes fait d'action, de fougue. Les sentiments viennent après. De toute façon, il est honteux de tomber amoureux de quelqu'un du même sexe que soi. Un coup tiré, tu peux l'excuser en prétextant un désir refoulé, en prétendant avoir juste voulu essayer. Au mieux, toi comme moi sommes des célébrités. Nous pourrons nous en tirer avec ce truc-là, la bisexualité médiatique. Baiser des putains d'apollons, mais faire la cour à de superbes jeunes filles.
Toi, Potter, tu es irrémédiablement un gay. Et tu bouleverserais tous leurs critères bourrés de préjugés, s'ils venaient à l'apprendre, ces rapaces de journalistes. Tu aimes dominer, tu aimes montrer que tu maîtrises la situation, même quand tu ne la maîtrise pas. Surtout quand tu ne la maîtrises pas. Et il est putain de jouissif de te montrer que tu as perdu le contrôle de la situation...
Se battre avec toi pour avoir la dominance dans le sexe est putain de bon, Potter. Même quand c'est toi qui me prend, toi qui croit me dominer...
Dieu, Potter. J'ai le contrôle sur toi, c'est la meilleure des drogues.
….
Non, je ne suis pas honnête. Ni sincère. Et ce n'est pas non plus à cause du moment choisi. Le coït n'a rien à voir là-dedans. Oh, et tu me fais chier. Accio foulard.
Tu n'es pas content ? Je m'en fous, Potter, je t'avais prévenu ! Si tu l'ouvrais encore pour dire quelque chose de ridicule, tu avais droit au bâillon !
D'ailleurs, c'est moi qui suis ridicule. Au lieu de continuer à te faire la conversation, je ferais mieux de dormir. C'était mon but premier, à la base.
...
Je.... J'ai fini par trouver un de tes amants. Ou en tout cas, s'il mentait, le plus beau des menteurs. Il m'a tout dit. Sans rien exiger en retour, sans paraître te regretter, sans vouloir se venger d'avoir été évincé. Rien. Il m'a raconté ça sur la terrasse d'un café, comme la plus anodine des conversations. Il m'a dit ce que je voulais savoir, sans en rajouter, sans en faire trop.
'Fronce pas les sourcils comme ça, petit Survivant. Tu ne sauras pas son nom. J'ai promis de ne rien t'en dire. Je ne sais pas ce que tu as promis à tes amants en cas de divulgation, mais ça devait être assez redoutable pour les empêcher de s'en vanter.
Toujours est-il que tu avais réussi ton coup. Ma curiosité était titillée, Potter, je voulais en savoir plus. Les témoignages que j'avais recueilli m'en apprenaient assez pour me donner envie d'aller directement te voir.
La suite, Potter, tu la connais, pas besoin de te la raconter de nouveau. La réception, ma proposition, ton putain de foutage de gueule... On ne t'a jamais appris à respecter ceux qui venaient te faire une fleur ? Honnêtement, tu aurais dû être reconnaissant de ce que je venais directement te proposer !
Ça m'aurait éviter de me montrer en spectacle avec ce mec du Ministère !
….
Le fait est que, tout Survivant que tu sois, tu n'as pas apprécié que je me frotte contre ce cloporte dans le couloir, hein ?
N'évite pas mon regard, Potter, j'étais là, je me souviens de la scène qui a suivi. M'accuser de me taper tout ce qui bougeait, c'était un peu fort de café, surtout venant de ta part. Les invités au complet devaient compter au moins cinq ou six de tes ex !
...ne détourne pas les yeux, j'en suis sûr !
...
Et puis, de tout façon, proposer un duel de sorciers dehors, en pleine nuit, lorsque les autres étaient à l'intérieur et dissertaient sur des sujets graves qui nous concernaient tous les deux, était une idée totalement débile.
…
…
Une idée débile, mais qui m'a bien servi, au final.
J'ai pu au moins vérifier que les rumeurs qui disaient que tu faisais exploser des feux d'artifice à chacun de tes baisers étaient totalement infondées.
Les seuls feux d'artifice qui ont explosé étaient à l'intérieur de moi, pas dans le ciel.
Il n'y a pas qu'eux qui ont explosé, d'ailleurs. Si je me souviens bien, tu n'as pas attendu bien longtemps avant de transplaner, n'est-ce pas ?
Tu ne m'as même pas laissé m'expliquer, connard.
...
Ce que je t'aurais dit ? Aucune idée. Je t'aurais sans doute sorti mon excuse de l'expérience, voir si tu embrassais aussi mal que le prétendais tes groupies.
Mais d'où as-tu enlevé ce foulard, Potter ?!
Non, c'est de la triche, on avait dit « pas de magie sans baguette » ! Je me fous que tu n'aies jamais respecté les règles de ta pauvre et misérable vie, détache-moi tout de suite !
Les draps ne servent pas à ça, bordel ! Ils ne sont même pas censés t'obéir, d'où te fais-tu respecter des objets inanimés, d'ailleurs ?
Non !
Non, ce n'est pas la peine d'insister !
Bien sûr que je sais pertinemment ne pas avoir répondu à ta question ! Pour quel Moldu stupide me prends-tu, au juste ?
Je m'en fous !
De ça aussi, je m'en fous, tu peux remballer ta langue, être attaché dans cette position ne m'excite pas du tout !
…
Non, Potter. Tu enfreins les règles du jeu, là. Je refuse de répondre.
Hm.
Je m'en tape.
Rien à cirer.
Je m'en balance.
En revanche, je vais également balancer Blaise. Il n'y a que lui qui a pu te raconter ça sur moi.
Et puis, ce ne sont que des mensonges. Bien entendu, que j'ai d'autres amants à part toi.
Ils sont juste absents d'Angleterre pour le moment, voilà tout.
Tu me fais chier, Potter. Non, je ne compte pas me marier. Oui, même si ça permettrait de restaurer la richesse des Malfoy.
Oui, c'est vrai.
Non, ce n'est pas un piège pour que tu me détaches. Cela dit, je ne serais pas totalement contre la deuxième partie de la proposition.
Putain, Potty ! Je ne sens déjà plus mes poignets !
Toi-même !
Merde, où as-tu appris cela ? C'est encore Blaise ?
Très bien, ne me dis rien. Je tuerais tout de même Blaise de toute façon, par précaution.
Non, il n'y a rien qu'il puisse t'apprendre de plus sur moi, c'était juste une manière de parler.
Putain, que tu es chiant... Dire que je croyais que cette putain discussion ridicule allait enfin trouver une fin. Que dois-je faire pour enfin pouvoir dormir ?
Quelle vérité ? J'ai déjà été trop honnête avec toi, ce soir. Tu n'étais pas censé savoir tout cela.
Pourquoi toi ?
Et pourquoi pas, Potter ? Hein ? Doit-il y avoir une raison qui expliquerait que je couche avec toi depuis trois mois, vingt-cinq jours, deux heures et trente-quatre minutes ? Oui, je compte les jours ! Et même les heures et les minutes ! Tu me fais chier, ferme-la ! Doit-il y avoir une raison au fait que tu es le seul mec que j'ai jamais autorisé à me prendre ? Doit-il y avoir une raison au fait que j'accepte de discuter avec toi après le sexe, à chaque fois que l'on se voit ?
Doit-il y avoir une explication au fait que tu m'obsèdes, au point que je suis celui qui te propose de venir, et non pas le contraire ?
Doit-il y avoir une explication au fait qu'il n'y a que toi, et qu'il n'y a jamais eu que toi ?
Il n'y en a pas. Et c'est mieux ainsi. Maintenant, détache-moi, et laisse-moi dormir. Je te hais. Tu comprends ces mots-là ? Je te hais !
…
Rien à branler.
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