Disclamer : Bien sûr, Harry et Draco sont à JKR. Je possède seulement le point de vue et la pauvre serveuse.

Pairing : Harry/Draco. Après tout, c'est les meilleurs =)

Résumé : Elle entra dans le restaurant et retira son bonnet d'un geste agacé. Son regard tomba sur deux hommes se tenant par la main. Un grand blond et un brun aux cheveux décoiffés.

Note de l'auteur : Je pensais pas posté si vite un nouvel OS à la longue liste qui s'ajoute déjà mais bon, quand l'inspiration est là, on a pas vraiment d'autre choix que d'écrire, pas vrai ? ^^

Bonne lecture !

Elle

Elle entra dans le café et enleva son bonnet d'un geste de la main. Elle soupira et parcouru du regard la salle. Une pointe d'agacement enfla en elle. Elle se savait en retard. En fait, elle aimait être en retard. Elle trouvait ça très fashion. Une serveuse dotée d'un visage affreusement banal vint la saluer.

-Vous attendez quelqu'un ? Lui demanda-t-elle d'une voix aiguë.

Elle haussa un sourcil. Et renifla dédaigneusement.

-Bien évidemment.

Pour qui la prenait-elle cette fille banale ? Elle ne dînait jamais seule. La serveuse lui demanda de la suivre avec un sourire qui sembla lui faire mal à la mâchoire tant il était hypocrite. Elle ne le remarqua pas et suivit la serveuse de mauvaise grâce. Quelle idée de choisir un endroit pareil !

Lorsqu'elle vit où la serveuse voulut la faire asseoir, elle faillit pousser un cri d'indignation. Deux hommes étaient assis sur la banquette qui jouxtait la sienne. Deux hommes qui se tenaient par la main.Elle avait toujours trouvé ça honteux que ces … énergumènes osent se montrer en public. Ça n'était pas naturel.

Une grimace de dégoût tordit ses traits lorsqu'elle les fixa. L'un des deux hommes la vit et, avec un immense sourire goguenard, se serra davantage contre son compagnon. L'autre, un homme aux cheveux d'un noir profond et qui, visiblement, n'avait pas poussé la porte d'un coiffeur depuis bien longtemps, le regarda d'un air étonné avant de se tourner vers elle et de voir son expression horrifiée. Du rouge colora ses joues mais il ne dit rien et lui jeta un regard noir.

Elle resserra son écharpe autour de son cou, presque dans un geste protecteur et s'assit le plus loin possible des deux pêcheurs. Geste qu'elle regretta immédiatement vu qu'elle se retrouva pile en face d'eux et qu'à présent, tous leurs faits et gestes lui sautaient aux yeux. Les deux hommes ne la regardaient déjà plus ce qui la réjouit, car en aucun cas elle ne voulait laisser penser qu'elle avait quoi que ce soit à faire avec eux. La serveuse s'éloigna après lui avoir donné la carte. Elle jeta un regard incrédule aux boissons et aux plats proposés. Vraiment, quelle mauvaise idée cet endroit.

-Quand est-ce qu'on pourrait se revoir ?

-Tu sais bien qu'avec mon emploi du temps et ma fem…

-Ta femme, oui !

Allons bon ! Comme si cela ne suffisait pas qu'elle les voit participer à leur propre déchéance, il fallait aussi qu'elle les entende parler. Elle se concentra sur la carte et tenta de faire abstraction du bruit autour d'elle. Peine perdue. De toute évidence, les deux folles semblaient en pleine scène de ménage. Elle se dit que, au moins, les gens normaux, ne se donnaient pas tant en spectacle. Discrètement, elle leva les yeux de la carte et les observa du coin de l'œil, curieuse malgré tout. L'homme blond, celui au sourire goguenard et également le plus mince et le plus grand des deux, fronçait les sourcils, agacé.

-Ne me parle pas sur ce ton ! Lui siffla l'homme aux cheveux noirs. Il semblait presque peiné.

Pauvre chou, pensa-t-elle, ironique.

-Tu vas finir par nous faire remarquer, continua-t-il, plus bas.

L'autre eut un reniflement dédaigneux.

-Pas ici, en tout cas. J'arrive pas à croire que tu oses me parler d'elle, Harry.

La serveuse au regard visiblement vide de toute connaissance revint vers elle. D'une voix toujours aussi criarde, elle lui demanda si elle avait choisi. Elle lui jeta un regard torve.

-Un thé. Très sucré. Et servit avec une rondelle de citron frais.

La serveuse lui fit remarquer que ça n'était pas la saison des citrons. Par conséquent, elle devra déguster son thé sans citron. Elle lui jeta un regard noir. La serveuse ne parut pas du tout impressionnée et partit chercher sa commande. Elle revint quelques minutes plus tard et lui donna une tasse de thé d'une couleur jaunâtre et repartit tout aussi vite. Elle trempa ses lèvres dans sa mixture et les en éloigna aussitôt. Immonde.

-… n'est pas sa faute et tu le sais bien. C'est de notre faute à nous. Et puis, toi aussi, tu as une femme mais tu ne m'entends pas gémir à cause de ça.
Elle regarda discrètement par-dessus ses lunettes. Au moins, elle aurait quelque chose à raconter à Lisbeth la prochaine fois qu'elles boiront le thé ensemble. Les tapettes se baladent en liberté. Elles épousent même des pauvres femmes qui devaient être totalement cruches pour ne pas voir que leurs maris étaient anormaux.

-Je … Je ne peux pas quitter Astoria. Pas alors qu'elle vient juste d'accoucher.

-Et moi, je ne peux pas non plus quitter Ginny. Si jamais Ron découvrait un jour ce qu'il se passait …

Elle leva les yeux, tout en gardant la tête baissée sur le livre qu'elle avait apporté. L'homme blond caressa la joue de l'autre.

-Ne t'en fais pas, on finira bien par trouver une solution.

-Mais quand ?

Le blond le regarda, mais ne dit rien. Elle vit les épaules du brun se voûter.

-J'en ai marre de cette situation, Draco. Je me dis … Peut être que c'est l'univers qui nous envoie un signe pour nous dire qu'on n'est pas censés être ensemble.

Ah, enfin ! Au moins, l'un des deux l'avait compris. Elle secoua la tête et regarda sa montre. Cela fait déjà 10 minutes qu'elle était ici et toujours personne. Mais où était-il, bon sang ?

- L'univers n'a rien à voir là-dedans. On est juste nés dans les mauvaises familles, au mauvais moment. Et avant qu'on ne s'en rende compte, on avait aussi fait les mauvais choix. Et puis après, il y a eu Voldemort et la guerre et après ça … Tout était trop compliqué des deux côtés.

Elle leva les yeux au ciel. En plus de ça, ils déliraient sur une guerre imaginaire. On devrait vraiment les faire enfermer !

L'homme brun eut un hochement de tête un peu désabusé. Tous deux semblait réellement désespérés. Sans qu'elle ne se l'explique vraiment, elle eut une drôle de sensation dans la poitrine. Le blond eut un léger soupir.

-Alors, tu penses pouvoir être libre vendredi dans la soirée ? J'avais envie de t'emmener danser. Il y a un très bon restaurant dans le sud de Londres qui …

Le brun le coupa, l'air un peu paniqué.

-Tu sais bien que je ne sais pas danser. Tu ne te souviens pas de la catastrophe que j'étais au bal en quatrième année ?

Le blond eut un rire chaud. De toute évidence, le souvenir du brun en train de danser était désopilant. Elle eut un soupir triste en regardant une nouvelle fois sa montre. Elle pouvait en tout cas être sûre que l'homme qu'elle attendait ne l'emmènerait pas danser. Pas comme ce merveilleux garçon dont elle avait oublié le nom qui l'avait fait danser à ses 15 ans à l'anniversaire de sa meilleure amie. Elle se souvenait seulement avoir eu l'impression de voltiger et surtout, elle se souvenait de ses beaux yeux dorés. Elle se leva finalement, déposa un billet sur la table et rajusta son écharpe sur ses épaules. Avant de franchir la porte, elle jeta malgré elle un dernier regard aux deux hommes. Ils échangeaient un regard d'une telle intensité que, de nouveau, elle ressentit cet étrange sentiment au creux de sa poitrine. Puis, elle sortit et le vent s'engouffra entre les plis de son manteau qu'elle resserra autour d'elle, déçue et en colère que quelqu'un ait pu lui poser un lapin.

Fin.

Voili, voilou, j'espère que vous avez apprécié =)

Vos commentaires sont – comme toujours, d'ailleurs – plus que bienvenus. A vot' bon cœur m'sieur dames !