Chapitre 1
Juin 1997
Dans l’un des compartiments du Poudlard express, deux hommes s’y trouvaient, ils leur restaient peu de temps avant d’arriver en gare pour les vacances d’été. Ils ne devraient même pas se parler, ce pour quoi ils se voyaient en cachette et que personne n’était au courant de leur présence dans ce wagon.
– Tu vas me manquer Bébé! Murmura le blond, serrant son petit ami dans ses bras.
– Toi aussi, mais dès que j'atteindrai ma majorité, je pars de chez moi et l'on pourra se voir à nouveau.
– Je sais, mais c’est long… Je viendrais te rendre visite de temps à autre jusqu'à ce que tu puisses vider les lieux. Se plaignit un peu l’androgyne.
– C’est vrai? Lui demanda le brun, surprit, une lueur d’espoir et de joie dans les yeux.
– Oui et puis à tes 17 ans, tu pourras t'installer chez moi en patientant pour la rentrée… Enfin, si tu veux. Ajouta-t-il un peu mal à l’aise.
– J’adorerai… J’espère que mon oncle prendra moins de temps que la dernière fois pour arriver. Répondit Harry Potter, car il s’agissait bien de lui, avec un soupçon de tristesse dans la voix en apercevant la tempête qui faisait rage dehors et en se collant à son amant.
– Tu as dû attendre longtemps? Questionna-t-il en l'enlaçant.
– Deux heures sous une chaleur accablante.
Stupéfait, le blond ouvrit la bouche, mais aucune parole n’en sortit.
Le silence perdura encore quelques minutes avant que le train siffle, annonçant leur arrivée en gare.
– Je dois y aller, Ron et Hermione vont encore se demander où je suis passé… A bientôt. Souffla le brun tout en l’embrassant, déçu de s’éloigner des bras réconfortants, protecteurs et aimants de son compagnon.
– Ouais… Part en premier. Mentionna le jeune homme tout aussi désappointé de devoir le laisser filer, se promettant de ne pas tarder à lui rendre visite.
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Dès que les Dursley vinrent le chercher à la gare, tout recommença comme les années précédentes, ce qui lui fit souhaiter que les jours passent vite jusqu'à son anniversaire pour pouvoir partir de là.
Soufflant un grand coup en entendant son oncle lui crier de se dépêcher, alors qu’ils n’étaient pas encore chez eux et n’ait mis un pied dans la voiture. Il eut l’impression que les exigences fuseraient beaucoup plus cette année et que ça ne serait pas de tout repos.
Au finale, son été se passa relativement bien, son petit ami ayant pu venir le voir comme promis. Le seul imprévu fut le fait qu’Harry ne put aller finir son été au Terrier comme il avait l’habitude de le faire. Après tout, plusieurs événements prêtaient à des concessions qu’il ne pouvait passer outre.
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Alors que les vacances étaient en train de se terminer, à quelques kilomètres de la gare, au Terrier, tous s’activèrent, il ne restait plus qu’une heure avant que le Poudlard express ne se mette en route vers l’école de magie pour une nouvelle année scolaire.
– Ce que j’ai hâte de revoir Harry! S’enthousiasma Ron, toujours chez lui. J’espère qu’il se porte bien, il ne nous a pas écrit cet été.
– Tu t'inquiètes pour rien Ron, Dumbledore nous a dit que tout était pour le mieux, il semblait savoir où Harry se trouvait. Répondit Hermione, qui avait rejoint les Weasley une semaine plus tôt, essayant de le calmer et lui faire terminer sa valise pour éviter de s’y mettre encore à la dernière minute, le train n’acceptait aucun retard.
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En ce même matin ensoleillé, chez les moldus, Harry et son copain se rendaient à King’s Cross en taxi, prolongeant leurs dernières heures de vacance au maximum.
– Ry? Hey, Harry! Qu’est-ce que tu as? Demanda le jeune homme.
– Je n’ai pas hâte de parvenir à la gare, ça sera impossible de se voir et ça va être la même chose à l'école… Rechigna-t-il tristement.
– Je sais, mais je te rappelle que je suis préfet, j’ai donc ma propre chambre, nous pourrons nous retrouver sans être dérangés. Bon, on ne se croisera pas autant qu’à la maison, mais c’est mieux que rien.
– Une chance. Soupira le brun… J’aimerais tellement qu’on arrête de se cacher!
La voiture s’arrêta devant la gare. Ils descendirent puis se dirigèrent vers l’entrée, par la suite, ils utilisèrent la voie 9 et ¾ pour se retrouver du côté sorcier et dire au revoir à leur statut de monsieur tout le monde.
–Tu sais, j’aimerais beaucoup moi aussi Harry, mais avec Voldemort dans le coin et les mangemorts et futurs mangemorts dans Poudlard, c’est trop risqué… On est arrivés… N’oublie pas que je t’aime, Ry! Dit-il, capturant son visage dans ses mains et l’embrassant avant de partir de son côté.
– Moi aussi…
Une fois dans la bonne voie, Harry respira un grand coup et scruta la foule avant de se diriger vers l’intérieur du train pour se choisir un compartiment et attendre ses amis, ne les ayant pas aperçus, mais il se fit héler bien avant d’atteindre le train.
– Hey, Harry, par ici!!! Cria Hermione, le remarquant et lui faisant un grand signe de la main.
– Bon sang, mec, tu as changé cet été! En tout cas, content de te voir!
– Moi aussi, Ron! Répondit-il en arrivant près d’eux, un grand sourire aux lèvres.
– Wow! Tes cheveux jusqu’aux épaules et ses vêtements te vont vraiment bien! Oh! Là! Là! Ça parait que tu as laissé les Dursley! Sans vouloir te vexer. S’exclama Hermione impressionnée.
– Ce n’est pas grave Mione et tu as raison, je les ai enfin quittés!
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Plus de trois mois s'étaient écoulés depuis la rentrée des classes. Les cours avaient repris à un rythme soutenu pour les élèves de cinquième et septième années qui devaient respectivement passer leurs BUSES et leurs ASPICS. Par conséquent, la quantité de travail avait elle aussi augmenté et Hermione fidèle a son habitude, ne cessait de répéter, voir contraindre ses amis à étudier, allant jusqu'à leur créer un programme d’étude qui avait très peu de place aux loisirs ou aux pauses bienfaitrices pour le cerveau plus que surcharger.
Bien que les garçons faisaient tout ce qu’ils pouvaient pour ne pas s’attirer les foudres de leur meilleure amie, Harry ne pouvait s’empêcher de s’isoler d’eux pour ne pas avoir plus de pression qu’il n’en avait déjà. Comme Ron le comprenait, lui-même essayait de fuir par moment Hermione, n’en pouvant plus de ses révisions. Dire qu’il restait encore 7 mois avant les ASPICS, il ne tiendrait jamais jusque-là, c’était beaucoup trop intensif pour lui, il finirait à l’infirmerie s’il ne s’éclipsait pas, soit par manque de sommeil, soit parce que son cerveau bloquerait et qu’il ne verrait plus que leur programme de révision tourner dans sa tête. Comment faisait Hermione pour ne pas virer folle avec tout ce stress qu’elle se mettait sur les épaules?
En cette soirée froide de Décembre, il ne restait que deux semaines avant les vacances de Noël et les professeurs et préfets se retrouvaient déjà avec plus de surveillance, les élèves s’étant un peu relâchés.
Dans couloir du deuxième étage l’un d’eux effectuait sa ronde en repassant une dernière fois pour ensuite profiter de son lit, la nuit calme lui avait paru très longue. Le préfet un peu dans la lune se dirigea tranquillement vers sa chambre, cherchant des idées pour quelques cadeaux de dernières minutes, sans se rendre compte qu’on le prenait en filature. Trois ombres lui sautèrent dessus, le surprenant et l’empêchant de faire le moindre mouvement. Le préfet, qui fut rapidement maîtrisé et soulevé, disparut dans les dédales de couloirs aussi vite et silencieusement que ses agresseurs étaient arrivés, tout ce que l’on put apercevoir fut quelques mèches blondes, alors qu’ils disparaissaient dans la noirceur du château.
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– Hey, Harry! Tu vas bien? Interrogea Hermione inquiète, le voyant s'installer à côté d'eux au petit déjeuner.
– Tu étais passé où cette nuit? S'informa Ron n’en pouvant plus de retenir sa curiosité, croyant qu’il leur en aurait parlé plus tôt, il en avait mare de patienter alors qu’Hermione lui recommandait de ne pas le brusquer.
Il ne vit pas la mine décomposée de son ami et ignorant la question d’Hermione, ajouta :
– Tu aurais dû nous le dire que tu avais quitté le célibat, pourquoi nous l’avoir caché? Est-ce qu’on la connaît? C’est Gin? Cho? Allez, ne te fais pas prier! Et puis entre nous, avec les gars du dortoir, ça fait un moment qu’on s’en est aperçu. Surtout qu’en cours tu es souvent dans la lune!
En effet depuis la rentrée, Harry se laissait par moment distraire en court, mais aussi, comme mentionné par Ron, il découchait certaines nuits, bien que leur nombre semblait augmenter au fur des semaines qui passaient.
Mais en entendant la phrase de Ron, Harry devint encore plus pâle qu’il ne l’était déjà. Ce soir-là, comme Ron venait de le faire remarquer, il était parti rejoindre son amant dans la salle sur demande, ne l’ayant pas localisé à leur endroit habituel. Constatant le retard de plus en plus prolongé de son compagnon, Harry s’était mis à sa recherche, regardant où il avait l’habitude de se trouver, y compris des lieux insolites avant de finalement se rappeler qu’il avait la carte des maraudeurs.
Après s’être traité de tous les noms sur le chemin de sa tour, Harry avait récupéré sa carte dans sa malle. Le brun avait cherché minutieusement sa signature magique dans tout Poudlard et même fouillé quelques zones absentes de la carte et qu’il n’avait pas vérifié auparavant. Rien, aucune trace de lui, l’inquiétant. S'asseyant contre un mur, il avait essayé de réfléchir puis un tableau, l’ayant repéré, commença à discuter avec lui, allant jusqu'à l’informer que d’autres de ses semblables avaient aperçu des gens kidnapper un préfet et qu’à l’heure actuelle le directeur était au courant.
– Je… Je dois voir Dumbledore… Ne m’attendez pas! Dit soudainement Harry en prenant conscience de ses pensées et pour couper court à leur interrogation.
– Mais, Harry, nous avons cours avec Snape! Tu ne comptes quand même pas le manquer! Déjà que tu es assez médiocre en potions. Le réprimanda Hermione, mécontente en constatant qu’Harry ne prenait pas ses études au sérieux.
– Et après? De toute façon, je serai incapable de suivre ce qu'il enseignera, alors que j’y aille ou non, ça reviendra au même : perte de points et retenues… Je dois y aller! S’emporta Harry excédé.
Avant même que Ron ou Hermione ne puissent ouvrir bouche, le brun s’était levé et était parti comme une furie. Ils se levèrent presque à sa suite pour le rattraper et lui demander des explications, ne comprenant pas son comportement.
Alors qu’ils s’élançaient à la poursuite d’Harry dans les couloirs, une voix les arrêta net dans leur élan.
– Jeunes gens, je ne pense pas que votre cours de Potion est lieux au-delà du premier étage alors je vous conseille vivement de vous rendre aux cachots si vous ne voulez pas perdre de points dans les minutes qui suivent. Déclara sévèrement le professeur McGonagall qui se refusait de donner un avantage à Snape pour la coupe des maisons.
Ne voulant pas s’attirer plus d’ennuis que nécessaires, les deux Gryffondor obéirent et partirent en direction des cachots laissant à contrecœur leur ami s’éloigner une fois de plus.
– Je ne sais pas ce qui arrive à Harry en ce moment Ron, mais je te promets que je découvrirai le fin mot de cette histoire ! S’emporta la brunette le long du chemin les menant à leur cours commun avec les Serpentards.
– Et comment tu comptes t’y prendre? Vas-y dis le moi! Même mois qui suit son meilleur ami, il ne me parle presque plus le soir quand on va se coucher. Et en plus il jette constamment des sorts de silence sur son lit donc impossible de savoir ce qu’il fait…
– Sûrement qu’il veut préserver votre sommeil dans le dortoir à cause des visions que Voldemort lui envoie, cependant il est étrange qu’il ne nous parle de ses cauchemars.
– Peut-être, mais je persiste à penser qu’Harry a une copine, mais qu’il ne sait pas comment nous le dire surtout qu’il découche souvent Mione! J’en suis convaincue.
– Je ne sais pas Ron… Tu as probablement raison, mais tant qu’Harry ne nous parlera pas on ne saura pas vraiment ce qu’il se passe. Soupira Hermione.
Ils arrêtèrent leur discussion une fois arrivée devant la porte de la salle de Potions. Ils entrèrent donc dans la classe et partirent s’installer avec Neville quand ils remarquèrent que quelques choses d’inhabituelles se passaient chez les serpents. Voyant leurs regards remplis d’incompréhension, Seamus et Dean se retournèrent discrètement vers eux (autant qu’ils le pouvaient pour des Gryffondor) et leur expliquèrent :
– Quand nous sommes arrivés ce matin, il y avait beaucoup d’agitation chez les petits Serpys et vous savez pourquoi? On a entendu Parkinson pleurnicher que la fouine aurait disparût, car il ne répondait pas dans sa chambre de préfet et il ne s’est pas non plus présenté àla Grande Sallece matin…
– Voilà qui va nous faire des vacances! Déclara avec un ravissement certain Ron.
– Comment peux-tu dire ça Ron? Même si je ne l’apprécie pas qui sait ce qu’il s’est vraiment passé. Dit Hermione avec une légère appréhension dans la voix.
– C’est un mangemort Mione arrête!
– Mais –
– Silence dans mon cours! Tonna brusquement le professeur Rogue en arrivant, faisant virevolter sa cape et se remettre à leur place Seamus et Dean et sursauter les trois autres rouge et or. Bien je vois que nous avons encore une fois Mr Potter aux abonnés absents, 10 points en moins pour Gryffondor.Puis il se tourna vers les Serpentard. Qui peut me dire où est Mr Malfoy?
Pendant ce temps, Harry se rendait chez Dumbledore comme il l’avait mentionné, souhaitant des nouvelles sur le kidnapping. Arrivé devant la gargouille, Harry donna le mot de passe, se dépêcha de monter l’escalier et déboula dans le bureau sans qu’on le lui demande.
– Professeur! C’est lui n’est-ce pas, c’est lui qui a disparu? S’empressa de demander Harry les yeux humides, sans faire attention à s’il était seul ou non.
– Oui Harry! Soupira Dumbledore, son regard ayant perdu son pétillement malicieux. Les tableaux m’ont mis au courant quand ils ont su cela. L’Ordre a été prévenu avec quelques aurores fiables. Nous le recherchons activement, ne t’en fais pas et tout le personnel de l’école essaie de voir comment ils ont réussi à s’introduire dans l’école sans se faire prendre.
– Qu’est-ce que je peux faire pour aider? C’est mon petit ami après tout! Si Voldemort venait à l’apprendre… S’emporta Harry.
– Harry calme toi! T'as magie sort par tous tes pores de peau, tu dois la dompter avant qu'elle devienne dangereuse et parte dans tous les sens. Coupa brusquement Dumbledore, remarquant très bien sa magie l’entourer. Le brun en fut étonné, c’était la première fois qu’il apercevait son mentor en colère, surtout à son encontre, qu’il s’assit sur le coup. Laisse nous travailler et toi, poursuis ton entraînement, maîtrise ton héritage, c’est très important. Toute cette magie que tu n’as pas pu utiliser pendant toutes ces années à besoin d’être gérée. Ces pertes t’épuisent beaucoup trop et te désavantageront énormément face à Voldemort. Crois-tu qu’il voudrait de voir comme ça? En train de sombrer?
– Non! Baissa-t-il les yeux un peu honteux d’avoir agi de la sorte face au directeur.
La discussion s’enchaîna encore quelques minutes avant qu’Harry s’en aille.
Malgré son abattement, il décida de continuer à s’entraîner avec sa magie qui en faisait souvent à sa tête depuis cet été, en plus cela lui changerait les idées pendant que Dumbledore s’occuperait de retrouver le préfet. Comme son mentor lui avait dit, sous le coup de l’émotion, il risquait de foncer tête baissée (ce qui ne serait pas une première) et se retrouver lui-même en danger sans pouvoir être utile à qui que ce soit.
Harry désirait en finir au plus vite, aspirant enfin à une vie paisible et heureuse, s’il s’en sortait vivant. Il mit le paquet dans ses entraînements et si pour cela il devait s’y consacrer entièrement et mettre de côté ses études, il le ferait sans remords.
Marchant pour retrouver son calme, ses pas le menèrent à la Salle sur Demande, ce qui lui donna l’idée de s’y entraîner. Quel meilleur endroit pour ne pas se blesser, il y aurait assez de coussins et de tapis moelleux pour amortir ses chutes en cas de besoin, des mannequins pour l’entraîner à viser des cibles en mouvements ou justement qui pourraient lui lancer des sorts pour lui apprendre à les éviter.
Le brun s’aperçut vite qu’essayer de contrôler sa magie dans un état de tristesse, de colère et d’impuissance, mais surtout rongée par l’inquiétude s'avérait très dur, mais il fit de son mieux, demandant même à Dobby de lui apporter son repas, sachant qu’il aurait besoin de toutes ses forces pour s’entraîner et devenir plus fort. Quand il eut terminé de s’exercer, l'épuisement se faisait sentir et l’heure du couvre-feu, approchant, il se rendit alors compte qu’il avait sauté tous ses cours de la journée. Hermione allait encore lui tomber dessus.
Le lendemain, Harry n’était pas en meilleure forme et trop inquiet, il se nourrissait peu. Ses amis et le reste des Gryffondor, eux, s’efforçaient de lui décrocher un sourire ou lui changer les idées, sans succès. Personne ne savait ce qu’il lui arrivait et il s’éclipsait souvent. En fait, dès qu’Harry se retrouvait avec un moment de libre, il se dérobait pour s’entraîner.
– Hey, Harry, on a une excellente nouvelle pour toi! Avec ça, tu vas regagner ta bonne humeur! S’enthousiasma Ron accompagné de Seamus et Dean rendus à proximité de lui pendant la soirée, dans leur salle commune, faisant par la même occasion se retourner Hermione et Neville, qui travailler non loin.
– Et c’est quoi? Demanda Harry, curieux, en relevant la tête de ses devoirs qu’il essayait d'accomplir.
– Eh bien, la rumeur court que la fouine se serait fait kidnapper! Sourit Ron sans remarquer l’expression d’Harry ni le fait qu’il avait blêmi, contrairement à Hermione, qui tenta de comprendre pourquoi Harry réagissait de la sorte… En tout cas, bon débarras! On ne l’aura plus sur le dos, bien que ce n'est pas très rassurant d'apprendre que l’on peut entrer dans Poudlard.
Malheureusement, Harry n’eut pas la réaction qu’il espérait, en fait il n’eût aucune réaction. Et cela ne ferait qu’empirer lors des prochains jours.
Le lendemain lors du petit déjeuner Dumbledore se leva et demanda le silence afin de prendre la parole quelques instants avant de leur permettre de manger.
– Comme beaucoup d’entre vous ont dû le constater, un élève manque à l’appel et je sais qu’une rumeur circule sur un possible enlèvement. J’ai le regret de vous le confirmer.Il y eut quelques murmures dans la salle, mais le silence reprend vite le dessus lorsqu’il continua de parler.Et je tiens à vous rassurer que nous faisons tout notre possible pour le retrouver et que cela ne se reproduise plus. Vous n’avez rien à craindre, la sécurité a été renforcée, ce genre de chose ne devrait plus se répéter. Sur ce, je vous souhaite bon appétit! Annonça le directeur qui retourna s’asseoir, souhaitant étouffer la panique qui ne manquerait pas de survenir dans l’école, surtout des plus jeunes et ensuite des parents lorsqu’ils recevraient une lettre de leurs enfants.
Puis le brouhaha recommença. Tous discutaient de ce kidnapping, chacun y mettant de son commentaire. A la table des Gryffondor, le sujet qu’ils avaient abordé la veille au soir se confirmait. Personne ne remarqua qu’Harry ne touchait pas à son assiette et qu’il regardait en direction de la table des professeurs avec désespoir.
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– Harry, tu dois te nourrir et dormir plus! S’alarma Hermione près d’une semaine et demie plus tard au petit déjeuner. Parle-nous, Harry, nous pourrions t’aider!
– Ne t’inquiète pas, Mione, ça va aller. Dit Harry lassé avec un demi-sourire, faisant de son mieux pour la tranquilliser.
– Ne pas m’inquiéter? Cria presque Hermione proche de la crise de nerfs, attirant le regard de plusieurs personnes vers eux. Bon sang, Harry, tu as pratiquement arrêté de manger! Enfin, sur ce point c’est un peu mieux, mais tu sembles passer des nuits blanches. Tu as des cernes de trois kilomètres sous les yeux! Tu sautes parfois des cours et ça, c’est quand tu n’y dors pas!
– Écoute Hermione, je vais bien, laisse-moi du temps. Lui répondit Harry, se levant pour se rendre en classe et se disant qu’il lui en faudra énormément pour être à nouveau heureux, mais un hibou se dirigea vers lui avant qu'il ait le temps de quitter sa table.
Harry!
Nous l’avons retrouvé hier, dans la matinée, nous avons préféré te laisser dans l'ignorance, le temps de le soigner, d'autant plus qu'il était évanoui et en mauvais état. Il vient juste de se réveiller et souhaiterait te voir. Il se trouve à l’infirmerie.
Dumbledore
Au fur et à mesure qu’il lisait, Harry se sentit soulagé, ressentant le poids lourd qui avait élu domicile dans son estomac se dissiper et son cœur devenir plus léger. A la fin de sa lecture, un vrai sourire ornait son visage et il partit de ce pas, sans rien dire à ses deux meilleurs amis, la tête ailleurs. Amis qui furent surpris et qui tentèrent de l'imiter, mais ils furent stoppés en sortant de la grande salle par Dumbledore qui leur rappela que les cours allaient bientôt commencer.
Malgré la discussion qu’elle avait eue avec Ron il y a près de deux semaines de cela, Hermione était perdue. Harry agissait bizarrement depuis quelques jours et elle n’arrivait pas à comprendre ce qu’il avait, surtout à disparaître comme il le faisait et semblait vouloir s’éloigner d’eux depuis près de deux semaines. Elle essaya de réunir les rares indices qu’elle avait trouvés, mais tout revenait à Voldemort. Hermione crut qu’il s’inquiétait du fait que des mangemorts étaient entrés ici facilement, que les élèves étaient moins en sécurité qu’ils le croyaient, mais dans ce cas pourquoi ne pas leur en parler au lieu de les éviter? Ils avaient dû assister impuissant à un mutisme persistant de leur ami qui ne voulait plus se confier et maintenant le directeur qui les empêchait de le suivre. Il y avait anguille sous roche et puis, que contenait cette lettre, qui avait l'air d’avoir redonné des couleurs à son meilleur ami? Foi de Granger, elle découvrirait ce qu’il se tramait.
Ron, lui n’avait pas remarqué tout ça, seulement que son presque frère paraissait moins heureux depuis plusieurs jours, qu’il leur parlait moins et les fuyait. Il souhaitait sûrement être seul pour se remettre de sa peine de cœur à moins qu’Harry craignît leur réaction à propos de son choix. Ron se promit de le rassurer à ce sujet le soir même, s’il pouvait le croiser. Cependant, lui non plus ne comprenait pas pourquoi Dumbledore les avait arrêtés et à voir la tête de la surdouée lorsqu’il lui jeta un coup d’oeil, elle n’en savait pas plus que lui. Mais le regard de cette dernière lui fit comprendre qu’ils devaient avoir une autre discussion sur ce sujet là avant la fin de la journée et ce, rapidement.
OoO
Dès qu’il entra dans son champ de vision, Harry resta figé et sa respiration se coupa quelques instants comme si le temps s’était suspendu. Les yeux du brun se mirent à pétiller de bonheur, comblés de le revoir bien que ce fût dans une infirmerie.
– C’est vraiment toi...? Murmura Harry de contentement et de soulagement en l'apercevant, une boule coincée dans sa gorge, n’en revenant toujours pas de le voir devant lui.
A suivre… |