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au 31 Mai 21 :
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La Clé du mystère
Par Nathanaelle
Neuro, le mange-mystères  -  Romance/Action/Aventure  -  fr
4 chapitres - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     Les chapitres     1 Review    
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Bienvenue dans mon monde !

Bonjour chers lecteurs !
Voilà le premier chapitre sur le cervophage, j'ai nommé Neuro le mange-mystère !
J'ai écrit cette fic pour Ninanana, qui se plaignait de ne pas en trouver sur ce manga ^^
Donc, gros bisous Ninanana et bonne lecture ;)

***

Sautant par dessus le garde-fou, elle se réceptionna gracieusement au sol et piqua un sprint sur 300m, traversa la rue commerçante, zigzaguant entre les couples, les artisans et les poivrots et se réfugia dans une ruelle crasseuse, déserte et sombre. Dissimulée derrière une benne à ordure, elle aperçut les trois hommes qui la poursuivaient passer devant la ruelle sans s'arrêter et décida d'attendre quelques minutes, histoire qu'ils ne la repèrent pas en sortant.

Poussant un soupir las, elle sortit prudemment de sa cachette et se mélangea à la foule de plus en plus dense pour rentrer chez elle.

Hélas, ces courses poursuites faisaient à présent partie de sa routine. Elle ignorait pourquoi mais elle les fuyait. Chose encore plus surprenante, une fois qu'elle était rentrée chez elle, ils n'osaient plus la harceler. Mais bon, elle n'avait pas chercher à savoir pourquoi. Tant qu'ils la lâchaient !

A la réflexion, elle pouvait bien faire un petit détour avant de rentrer. Ses arapèdes devaient toujours la chercher...

"Pour commencer, quitter le quartier. Mais pas avant avoir prit un latte chez Kazu'" réfléchit-elle en partant d'un bon pas. Elle salua l'apprenti qui commençait à se montrer très collant avec elle, commanda, fit semblant d'apprécier la conversation, prit son latte, régla et partit avant qu'il ne lui propose de se voir en dehors de ses heures de travail.

"Il est mignon, mais qu'est-ce qu'il peut être con !" pensa-t-elle en soupirant.

Passant devant une papeterie, elle tomba sur un article qui la décida à aller rendre visite à cette étrange lycéenne.

"Je n'ai rien à y perdre" s'encouragea-t-elle.

Et elle quitta prestement la rue, sans voir l'homme qui l'épiait derrière un étalage. Il appuya sur la touche "Appeler" de son oreillette et patienta quelques secondes. La jeune fille disparut à une intersection. Le voyeur entendit quelqu'un à l'autre bout de la ligne.

- Tu ne dois m'appeler qu'en cas d'extrême urgence.
- C'est le cas, répondit dédaigneusement l'espion en se mettant en route. Elle s'est décidée.
- C'est pour quand, l'interrogea son supérieur, visiblement très contrarié.
- Maintenant, il me faut des renforts.
- Ils seront là dans moins d'une heure, lui assura son boss avant de couper la communication.

L'espion raccrocha à son tour et sourit.

- Enfin un peu d'action, souffla-t-il en apercevant la jeune fille s'engouffrer dans un vieil immeuble. A nous deux, petite garce !

Il se posta dans une ruelle de façon à avoir toujours un œil sur l'entrée où avait disparue la jeune fille qu'il filait depuis son éveil, trois semaines en arrière. Il n'avait rien remarquer de spécial chez cette pauvre humaine mise à part son don pour les semer. Mais ses supérieurs avaient insisté pour qu'elle soit mise hors d'état de nuire. Il soupira.

- Dommage, je me la serais bien tapé moi, gronda-t-il. Font chier, là-haut.

 

****

 

-Yako. Tu es une larve. Trouve-moi une énigme.

La jeune fille n'eut aucune réaction et refit la tresse de Akané qui la remercia en s'agitant de tous les côtés. Se rinçant les mains pour se débarrasser du masque capillaire, elle fixa la porte avec insistance. Cela faisait plus de deux jours que personne ne les avait sollicités pour résoudre une quelconque énigme et Neuro commençait à sérieusement lui taper sur le système.

- J'ai faiiiiiiiiiim, gémit-il en lui envoyant un bouquin à la figure. Que fiche Shinobu ?

Yako, qui avait reçu le livre de criminologie en pleine face, se frotta la joue et prit son manteau.

- Je vais aller le voir, annonça-t-elle.

Marchant au plafond, Neuro se plaça juste au-dessus d'elle et attrapa ses cheveux par poignet.

- Tu veux laisser ton pauvre maître seul, geignit-il. Divertis-moi.

Tirant sur ses joues, il regarda pensivement la porte et eut un sourire qui donna la chair de poule à sa coéquipière forcée. La poussant sans ménagement sur le canapé, il sauta du plafond et ouvrit la porte à la volée.
Une jeune fille aux cheveux de jais se trouvait derrière, poing tendu vers le battant, figée de stupeur, ses grands yeux violets tachetés de vert craintivement levés sur Neuro qui lui souriait de toutes ses dents.

- Bienvenue dans le cabinet des ténèbres, s'exclama-t-il en la prenant par la main pour la faire entrer. Ma patronne se plaignait justement de ne plus avoir de mystères à se mettre sous la dent. Je me présente, je suis ...
- Neuro, son assistant, le coupa-t-elle. Je sais.

Sa voix était chaleureuse mais catégorique. Elle se laissa guider jusqu'à un siège, face à Yako et s'y assit en ne quittant pas Neuro des yeux, visiblement perplexe. Ce dernier apporta du thé et lui tendit sa tasse avec un sourire avenant.
Elle le remercia et reporta son attention sur la lycéenne qui lui sourit nerveusement. Neuro prit place sur l'accoudoir près de Yako et fixa leur invitée en tirant les cheveux de sa partenaire.

- Nous vous écoutons, déclara-t-il.
- Je viens vous voir parce qu'un groupe d'individus me suit depuis plus de deux semaines, commença-t-elle d'une voix calme. Je suis amnésique et j'ignore s'ils savent quelque chose sur mon passé ni pourquoi ils cherchent à m'enlever...
- A vous enlever, vous êtes sûre, intervint Neuro, les yeux exagérément écarquillés.
- Oui, ils ont essayé de me faire entrer dans un fourgon mais je me suis échappée, confirma-t-elle humblement.
- Et vous n'avez vraiment aucune idée de votre identité, l'interrogea Yako, visiblement peinée.

La jeune fille baissa les yeux et secoua la tête, honteuse.

- J'ai bien un indice mais... j'ignore ce qu'il signifie, dit-elle d'une toute petite voix.
- Montrez-nous, s'exclama Neuro en bondissant de l'accoudoir, sentant enfin l'odeur d'un mystère plus qu'alléchant.

Mais la jeune fille n'en fit rien. Elle regardait Yako, ses yeux empreints d'une telle détresse que Yako blêmit, tandis que la pauvre enfant devenait rouge écarlate.
Par chance, Yako comprit étonnamment vite et se leva prestement.

- Allons dans la pièce d'à côté, décida-t-elle.

Sa cliente quitta le canapé avec soulagement et la suivit hâtivement sous le regard vide de Neuro qui se dévissait littéralement le cou pour la suivre du regard. La jeune amnésique blêmit de peur devant le spectacle et franchit la porte que Yako lui tenait ouverte en courant. La pseudo-détective foudroya du regard son collègue et claqua la porte.

Le démon la fixa, de longues minutes, comme statufié, un sourire extatique étirant ses lèvres effilés comme des couteaux de boucher qui ne faisait que glacé un peu plus son visage aux traits taillés à la serpe. Soudain, un cri de l'autre côté de la cloison qui ne fit aucunement tressaillir le mange-mystères brisa le silence.

- Neuro, hurlait Yako en ouvrant la porte à la volée, les joues roses d'excitation. Viens voir ça ! C'est stupéfiant !
- Laisse-moi deviner, répliqua-t-il avec flegme. Le dos de la demoiselle est marquée par une tâche composée d'un globe terrestre avec sept plateaux de part et d'autre et de drôles d'inscriptions courant sur tout le globe, n'est-ce pas ? Et bien évidement, cette tâche paraît être de naissance...

Yako ne bougeait pas d'un cheveux, les yeux ronds comme des soucoupes, la mâchoire pendante, trop stupéfaite pour réagir. Le démon crut pendant un instant qu'elle venait de subir un lavage de cerveau mais se désintéressa vite en apercevant le visage de leur cliente, mortifiée. Elle dépassa la lycéenne et fit face au démon, sa poitrine pulpeuse difficilement dissimulée derrière son bras frêle.

- Comment le savez-vous ? Vous êtes de mèche avec eux, fit-elle d'une voix dangereusement neutre.

Neuro s'approcha, le pas conquérant et chaloupé, son sourire de dément jusqu'à présent figé sur ses lèvres laissant place à une expression avide.
Instinctivement, le jeune fille recula jusqu'à se retrouver dos au mur, tout près de Yako qui sortit de son mutisme et s'élança pour se mettre en elle et le démon. Mais, Neuro fut le plus le rapide : la poussant sans ménagement, il claqua la porte et la verouilla.

- Je dois parler à la demoiselle, lui dit-il à travers de battant. En privé. Pendant ce temps, vas voir ce que fiche Shinobu et rappelle-lui ses priorités.
- J'ai besoin de mon portable, se plaignit-t-elle.

En une fraction de seconde, Neuro rassembla les affaires de son esclave, déverrouilla la porte, l'ouvrit, jeta le tout au visage de la pauvre lycéenne et referma le battant.

Il y eut un long silence de l'autre côté de la porte puis Yako soupira en ramassant ses affaires et s'éloigna.

- Désolée, mademoiselle, cria-t-elle. Ne la martyrise pas trop, Neuro.

Une porte s'ouvrit, claqua et les pas de la lycéenne s'éloignèrent jusqu'à mourir à leurs oreilles. Neuro, qui n'avait pas quitté la jeune fille des yeux, claqua des doigts et un magnifique courant d'air vint abaisser les stores, plongeant la pièce dans une pénombre oppressante pour la jeune fille qui ne voyait plus son vis-à-vis mais qui le devinait tout proche. A pas de loup, le démon s'approchait de sa victime en se délectant du plaisir débridé au contact de la peur palpable de sa proie. La malheureuse restait prostrée contre le mur, son bras toujours passé en travers de sa poitrine, le cœur battant à tout rompre.

La voix du démon s'éleva soudain, maligne et langoureuse, ronronnant face au à la terreur sourde de l'amnésique.

- Ce que tu as omis de dire à mon esclave, c'est que tu avais une autre marque sur le sein gauche. Une marque en forme de clé, n'est-ce pas Key ?
- Qui êtes-vous, demanda-t-elle d'une voix sourde en écarquillant les yeux dans sa direction.

Neuro était, ce qu'on pouvait appeler un personnage atypique. Sa carrure en imposait et faisait beaucoup penser à celle des Bodyguards dans les films hollywoodiens. Cependant, son visage fin et ses grands yeux constamment écarquillés innocemment lui donnaient des airs d'adolescents. Ses deux mèches noires et ses cheveux blonds décolorés firent un drôle d'effet sur la jeune fille qui pouvait à présent l'apercevoir, son visage à quelques centimètres à peine du siens.

"Il n'a pas l'air détraqué pourtant" pensa-t-elle en évitant la poigne de Neuro.

Celui-ci tentait de l’immobiliser. Mais à chaque tentative, sa proie lui filait entre les doigts d’une génuflexion et s’écartait, sa chevelure d’ébène ondulant comme une ombre grotesque derrière son corps flué. Le démon enchaînait les tentatives avec une rapidité déconcertante sans résultat. Leurs corps se mouvaient, s’effleuraient, s’écartaient comme s’ils dansaient un ballet mortel où le moindre faux pas pouvait leur coûtait la vie. Et dans le cas, de la jeune fille, ça devait l'être.

"Alors, pourquoi ai-je l’impression qu’il ne me veut pas de mal ?" gémit-t-elle intérieurement.

- Que voulez-vous à la fin, s’énerva-t-elle tout haut en lui assénant un coup de pied dans les côtes qui le fit à peine frémir.

"J’ai fait le faux pas" réalisa-t-elle trop tard.

Profitant de cette ouverture presque trop facile, le démon lui fit un croc en jambe qui l’expédia rudement sur le sol. Elle resta une fraction de trop sans bouger, déboussolée par le choc, ce qui permit à Neuro de la neutraliser.

D’une seule main, il bloquait ses deux poignets qui semblaient à deux doigts de se briser sous sa poigne et entravait ses jambes avec les siennes, assis sur ce corps filiforme, ses genoux étroitement serrés contre ses cuisses. Une fois sûr qu’elle ne bougerait plus, il fixa sa proie avec un regard qui la fit frémir.

- Ce que je veux, susurra-t-il en effleurant sa peau du bout des doigts. Je veux que tu m’ouvres la porte sur le plus grand mystère de l’univers pour que je me sente enfin rassasié, moi qui ais dévoré tous les mystères du monde des ténèbres…

- Quelle porte ? Pourquoi moi, s’énerva-t-elle en se cabrant pour se libérer. Et puis, lâchez-moi !!!

 
 
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