À l’arrière du fourgon, l’incompréhension était à son apogée. Les deux passagers à l’avant, eux, ne se préoccupaient pas de ce qui pouvait se raconter à l’arrière. Dans tout les cas, aucun des trois ne restera vivant bien longtemps. Après que Ralph eut remonté la cloison, les deux hommes se détendirent peu à peu : le conducteur relacha la pression qu’il exerçait sur le volan et l’autre rangea son arme dans l’une de poche de la tenue d’agent qu’il avait préparé pour l’opération.
_ N’était-ce pas plus simple de les éxécutés tout les trois ? demanda le conducteur.
_ Pour se trimballer avec trois cadavres pendant 20 bornes ? Pas questions de prendre des risques inutiles, on s’en tient au consignes : ramener les trois individus, vivants, à monsieur Grant, répondit l’autre.
_ Je ne pense pas que Grant ait prévu ce qui se passe en ce moment, grogna le conducteur, qu’il veuille garder cette lavette de témoins en vie je peux comprendre mais les deux autres ? Ils ne nous sont d’aucune utlités.
_On a rien a comprendre, Ed ! Pourquoi, j’en sais rien mais une chose est sûre : on ne fait pas les mulets pour n’importe qui ! Alors reste tranquil si tu tiens à ta peau, rétorqua sèchement le passager.
Un long silence regna après la discussion mais qui fut brisé quelques minutes plus tard par le dénomé « Ed » :
_ Dis-moi Jason, est-ce que tu penses que c’est une bonne chose de croire ce que nous a dit Ralph ?
_ À quel propos ?
_ Quand il nous a dit de rentrer parce qu’il y avait un changement de plan.
_ Il n’a aucun intérêt à nous mentir, ricana Jason, au point ou il en est, autant coopérer avec nous jusqu’au bout. Après tout nous détenons sa femme et son gosse.
Tout deux éclatèrent de rire, mais pour Ed le rire ne dura pas aussi longtemps que Jason. La dernière réplique de son collègue le mit très mal à l’aise : lui aussi était père de deux enfants et il s’imaginait parfaitement la terreur que ressentait Ralph. Mais ce qui lui faisait encore plus mal au cœur, c’était le fait qu’à peine cette famille sera-t-elle réunie qu’il devra l’éxécuter et ça il ne pouvait le supporter. Regardant dans son rétroviseur, il vit que cela s’agitait à l’arrière.
Les tremblement de Kyle s’atténuait sous les regard inquiet de Ralph et du témoin. Le stagiaire tenta del’interroger:
_ Que se passe-t-il Kyle ?!
Ayant fermer les yeux, Kyle répondit avec le plus de froideur possible :
_ Si je ne t’en ai jamais parlé, c’est que ça te concerne pas. Ma vie privée ne te regarde pas et tout ce que tu dois savoir sur moi, tu l’as apprit il y a trois ans.
La réponse fit comprendre à Ralph que ce n’était pas le bon moment pour l’interroger. Il observa Kyle, qui tentait de reprendre ses esprits, et réalisa qu’il y avait toujours eu ce mur dresser entre eux. Il n’avait jamais pu considérer Kyle comme un « ami » à cause de ce mur. Ralph faisait toujours des efforts pour apprendre à connaitre cet homme mystérieux et distant qu’il cotoyait depuis tois ans mais à chaque fois qu’il lui posait des questions sur lui ou son passé, celui-ci lui répondait toujours avec cette froideur qui lui était propre.
Cette affaire devait mettre un terme à leur collaboration. Une fois son stage terminer, il serait affecter à une équipe définitive. D’apres ce qu’on lui avait dit, Kyle n’était pas comme ça les premières annés de sa carrière, que c’était une opération de protection qui avait mal tournée qui l’avait changé en homme taciturne et renfermé. Quand Ralph parlait de lui à sa femme, il le surnommait le « Cactus » : il s’isolait derrière une façade, dans son univers froid et solitaire, et tenait tout le monde à l’écart de cet univers qu’est le sien grâces à des épines acérées.
Ralph fut brutalement tiré de sa réfléxion lorsque le fourgon vira brusquement sur la gauche. Abaissant la cloison en plexiglas il cria :
_ Qu’est-ce que tu fous ?!
Mais le conducteur souria en guise de réponse. |