PVD de Drago

Cette fois, mon périple m'a conduit jusqu'en Finlande du côté de ses terres magiques. Je ne suis pas n'importe où, je suis dans la mangrove finlandaise. « La Mangrove de l'oubli » ou « la reine du sang », un endroit fabuleux mais encore plus dangereux. Remplis de marécages hostiles aves ses monstres marins. Une multitude de plantes carnivores, de fleurs toxiques comme l'hellébore (fleurs vertes dont le poison s'attaque au système cardio-vasculaire) et les Brugmansia pourpre (fleurs dont les spores provoquent des hallucinations mortelles) et d'autres encore, dont le poison brûle la peau. Une nature époustouflante, envoûtante et mortelle. Sans oublier les feux follets, capable de rendre fou. Ces petites flammes, des âmes déchues qui hantent les marais à la recherche d'êtres vivants pour les tourmenter et les absorber.

Surtout ne rien consommer, de tout ce qui pousse et provient de la mangrove. Ne pas boire d'eau, ne pas manger de champignons, ni de fruits, ni baies. Sinon on s'endort, engloutis et avalés par les racines de la mangrove. Elle s'étend sur des milliers de kilomètre avec des roseaux, des herbes géantes. Des forêts de palétuviers blancs, rouges, noirs et gris qui s'étendent à perte de vue. Dans ses eaux sombres et profondes se cachent des créatures dangereuses et sournoises. Des monstres mi-serpents, mi-dragons : les « Vouivre ». Leurs corps sont couverts d'épaisses écailles qui les rendent quasi invulnérables. Avec une énorme gueule d'un rouge vif crachant du feu, et des griffes acérées comme des lames de rasoirs. C'est un monstre qui se déplace en rampant sur le sol, et dans l'eau il fuse comme une torpille. Et mon dernier tête à tête avec l'une d'entre elles ne c'est pas très bien passé. Une cicatrice de plus sur l'omoplate cette fois. Sale bête, elle était à deux doigts de me bouffer. Dans un geste désespéré, je lui ai crevé l'œil et j'en ai profité pour me faire la malle.

Ici sur ces terres magiques et dangereuses, je traque mes proies. Deux jours que je suis sans relâche les traces de cinq Mangemorts. Eux aussi, ils pistent quelqu'un. Et pas n'importe qui. Leur proie n'est autre qu'Harry Potter, parti sur les traces d'un Horcruxe. Le survivant. À une époque, je l'aurai peut-être tué. Mais aujourd'hui nos querelles semblent si lointaines. Notre but est le même. Et comme le dit un dicton moldu « Les ennemis de mes ennemis sont mes amis ». Aujourd'hui, je vais me battre à ses côtés. Je suis planqué dans l'arbre juste au dessus d'eux. Et cinq contre un. Ce n'est pas très loyal comme combat. Ces Mangemorts, ils n'ont aucun code d'honneur. Du coup, moi non plus. J'ai pris tout le monde par surprise. Et mes premières victimes les deux Mangemorts qui s'approchent trop près de Potter. Je bondis de mon arbre, baguette à la main à côté de Potter…Et là, tout c'est passé très vite.

- Sectumsempra ! Sectumsempra !…hurlai-je, en direction des deux Mangemorts. Ils s'effondrent au sol pris de convulsions, se vidant de leur sang. Leurs corps lacérés de coupures profondes.

- Sectumsempra !... Crache les autres Mangemorts dans ma direction.

-Protecto !...criais-je.

Sous l'effet des sorts, une fumée opaque a obscurci notre champ de vision. Le choc fut si brutal qu'il a envoyé les mangemorts s'écraser sur les arbres. L'un d'eux se relève plus vite, et deux Stupéfix ont fusés dans l'air. L'un dans ma direction que j'évitais de justesse, en me jetant au sol. Et l'autre lancé par Harry. Qui lui, ne rata pas sa cible. Le Mangemort qui s'en était pris à moi, figé comme une statue. Plus que deux. Maintenant c'est un contre un. Chacun son Mangemort dans un duel avec à la clé un seul survivant, le vainqueur. Un duel à mort contre deux vikings sanguinaires et très en colère. L'un style Loki (dieu des enfers) pour Harry. Et l'autre, le mien avec un petit côté Terrifik (un Viking très cruel et très barbare). Bref, un jeu d'enfant un combat équitable. Très vite une averse de sorts, de boucliers fusent tout autour de nous. Notre champ de bataille se recouvre d'un épais brouillard parsemé d'éclairs de couleurs. Du vert, du rouge, du violet, du bleu... Chaque sort lancé est comme un coup de tonnerre qui claque dans l'air.

Plusieurs Avada Kedavra ont été lancés des deux côtés et tous évités. Mais d'autres sorts nous atteignent. Un sectumsempra a rouvert ma plaie à l'omoplate. Harry a été blessé à la jambe et à l'épaule. Au bout de longues minutes de luttes acharnées, nos forces, nos corps s'épuisent. La fin du combat approche. Harry dans une tentative audacieuse a réussi à emprisonner son Mangemort dans les racines d'une plante toxique. Il a utilisé un sort d'un nouveau genre, un mélange entre un sort de ligotage, un sort de croissance et d'écrasement. Et vu les craquements des os, Loki est reparti dans ses enfers pour de bon. Quand à moi, c'est un peu la crise. Après avoir échappé à plusieurs sortilèges impardonnables, je me suis fait piéger par un sort de ligotement. Je me débats comme une furie, contre des chaînes enchantées qui se resserrent de plus en plus et commencent à percer mes chairs. Terrifik m'a pris dans ses filets et il s'amuse avec moi. Il s'apprête à m'infliger le coup fatal. Mais soudain mes chaînes disparaissent. Et je vois mon adversaire s'écrouler au sol sous un Avada Kedavra lancé par Potter, qui en a certainement fini avec son Mangemort. Potter s'écroule à bout souffle juste à côté de moi. De longues minutes passent, nous permettant à tous les deux de reprendre notre souffle. Harry est le premier à se relever et à briser la glace.

- C'était moins une ! Je crois qu'on est quitte. Qu'est-ce que tu fous là Malefoy ?...me demande Harry, tout en me tendant la main pour m'aider à me relever.

- Merde Potter ! Comment que tu sais que c'est moi …C'est Hermione qui…

- Non ! J'ai deviné tout seul ! Enfin avec Ron. On a fait des rapprochements !

- Forcément ! Vous ne pouvez pas vous empêcher de fouiner ! Et après c'est moi que vous appelez la fouine !

- C'est toi le spécialiste des surnoms ! Nous on réplique. Donc c'est vraiment toi l'homme mystère !

- Ben ouais ! Et beaucoup d'autres ont devinés ?

- Les gens commencent à se poser des tas de questions. Il y a des rumeurs. Certains en sont de plus en plus convaincus ! Mais tu n'as toujours pas répondu ? Qu'est ce que tu fais par ici ?

- J'étais sur la piste de ces cinq malades. En parlant de ça, tu vas faire quoi du seul survivant ?

- Je l'emmène avec moi. Lupin va se faire une joie de l'interroger.

- Potter ! Je dois partir. Tu ne m'as pas vu !

- Pas de problème ! Merci du coup de main.

- Tu l'as dit on est quitte ... Et Potter ? Comment va-t-elle ?

- Tu parles d'Hermione ?

- Et de qui d'autre pourrais-je parler ?

- Elle va bien.

- Tu pourras lui dire que je…

- Que ?

- Que rien. Laisse tomber Potter !

- Je dois lui dire quoi au juste ? Que tu penses à elle ? Que tu l'aimes ? Un truc de ce style?

- Et oui Potter ! Un truc de ce style.

- Je lui dirai Malefoy ! Tu dois savoir qu'elle aussi, elle pense à toi. Elle est vraiment inquiète pour toi.

- Alors dit lui… Que je vais bien.

- Malefoy ! T'as un truc pour soigner tes blessures ?... me demande, Harry.

- Je me débrouille !...lui lançais-je, en commençant à partir.

- Attend ! Attrape ! C'est une potion de soins. Prends. J'en ai d'autres.

- Merci ! Fait gaffe à toi Potter. Il y a d'autres Mangemorts cachés dans les marais du côté nord. Et évite de croiser les Vouivres ! Ce n'est vraiment pas commode comme bestiole !

- Merci ! Mais ça je le savais déjà. Fait gaffe à toi aussi Malefoy. Et débrouille-toi pour rester en vie . Et dans cinq jours, si tu pouvais te trouver vers l'autre entrée secrète de la cité ! Vers minuit, ce serait bien.

- Et pourquoi ? Pourquoi je ferai un truc pareil ?

- Je ne tends pas de piège Malefoy ! Viens et tu verras. Et au fait sympa ton costume Malefoy !

- Fais gaffe à ce que tu dis. Ne tente pas trop ta chance Potter ! Je viendrais peut- être !

- Tu pourrais le regretter si tu ne venais pas !

Maintenant c'est chacun sa route, chacun son chemin avec son destin. Et moi, je laisse la Mangrove à Potter et je me casse de là. Je retourne dans mes forêts et je vais me rapprocher doucement de la cité enfouie. Potter à éveiller ma curiosité. J'aimerais croire que c'est pour la revoir. Mais pourquoi il ferait un truc pareil ? On n'est pas vraiment les meilleurs amis du monde lui et moi. Et puis maintenant qu'il sait qui se cache derrière l'homme mystère, il veut peut être me pomper des infos. Ce que je fais déjà par le biais de mes sources ! Alors ça n'a pas de sens. Et quand à me confier une mission, c'est de l'ordre de l'impossible ! Jamais Potter ne ferait un truc pareil. On ne se fait pas vraiment confiance tous les deux. Alors tout me ramène à elle. Et si seulement…

…

Cité enfouie cinq jours plus tard. PDV d'Hermione

Depuis qu'Harry est revenu de sa dernière chasse, la cité est en ébullition. Encore une victoire pour Harry et la résistance. Plus qu'un Horcruxe à avoir. Nagini, le fidèle serpent de Voldemort, cette fois nous y sommes presque, la bataille finale se faufile à nos portes. La fin des temps ou une ère nouvelle s'annoncent. Dans ces temps incertains, mes pensées divaguent. Harry l'a vu ! Il a vu Drago ! Ils se sont battus côte à côte, sans s'entretuer après. Et il va bien. Il est toujours en vie. Il pense toujours à moi. Et…

- Tu es sûr qu'il va bien ?... suppliais-je, encore.

- Hermione ! Pour je ne sais plus combien de fois ! Oui . il est toujours en vie. Et oui il va bien. Et non. Je ne sais pas où il va?... s'exaspère, Harry !

- Et en plus il parait qu'il t'aime! Enfin c'est ce que pense Harry. Ça va me tuer !... rajoute, Ron.

- Et pourtant ! Je crois qu'il aime vraiment Hermione !... rajoute, Harry !

- Ah, non Harry . Ne le redis pas. Ça me fait mal aux oreilles !... gémit, Ron.

- Tu peux changer de disque Ron ! Drago a aidé Harry je te signale ! ... m'enflammai-je.

- Oui ! Je sais. Mais c'est Malefoy. Et quand je me souviens de tout ce qu'il a pût nous faire ! Ça me…

- Ça te quoi ? Ron ? C'est le passé ... m'agaçais-je.

- Ce n'est pas facile à accepter ce qui se passe entre vous. On parle de Malefoy. Il va me falloir du temps ! Quoiqu'il fasse !... me répond, Ron.

- Parce que tu crois que c'est facile pour moi ? Il était sensé représenter tout ce que je déteste ! Et en fait. Je crois que c'est tout le contraire. Je ne sais même pas si je le connais ! Je ne me l'explique même pas moi-même. Mais c'est comme ça !

- Et moi ? J'aimerais bien qu'on me demande comment je vais. Si je me sens d'attaque à affronter Voldemort et son serpent. Serpent qui …Je vous le rappelle est le dernier Horcruxe. Je n'ai pas besoin d'un champ de bataille en plus ! Prenez un peu sur vous tous les deux !... s'emporte, Harry !

- Tu as raison Harry ! Si on changeait de sujet ... répond Ron.

- Je suis désolée Harry ! Tu sais très bien qu'on pense aussi à toi quand tu pars. On est tous très inquiets quand tu pars seul.

- C'est bon vous deux ! On passe à autre chose.

Après ce froid, cette petite mise au point, on a recommencé à parler de tout et de rien. De la bataille finale qui se profile à l'horizon. Des nouveaux arrivants et des dernières nouvelles venant de l'extérieur. De l'interrogatoire du Mangemort, des informations qu'il nous a communiquées. Des derniers plans et attaques mise au point. Et surtout de tous nos projets, nos envies après la guerre… Et le soir, tout en marchant vers nos tentes. Tous plongés dans nos lointaines pensées secrètes, Harry m'a glissé discrètement un petit mot dans la poche de ma cape. Un mot où il me donne rendez-vous vers onze heures ce soir devant sa tente.

- Harry ! Mais bon sang ! Qu'est ce qui se passe ?

- Rien de grave ! Suis-moi. Et chut. Pas de bruit.

- Harry ! Tu me donnes rendez-vous en pleine nuit ! Tu me demandes de te suivre, sans faire de bruit. Ça fait presque une heure qu'on marche dans les galeries. Galeries que d'ailleurs je ne connaissais pas. Alors mince Tu vas me dire ce qui se passe à la fin ou je… Woua ! C'est quoi cet endroit ? C'est quoi cette cascade ?

- Je t'avais aussi demandé de ne pas me poser de questions ! De toute façon, on est arrivé ... s'amuse, Harry.

- Arrivé où ? C'est vraiment paradisiaque. Mais je le répète. Qu'est qu'on fait là ? Prendre une douche de minuit ?

- Pas tout à fait ! Derrière la cascade se cache l'autre entrée secrète pour la cité. C'est une caverne souterraine protégée d'un bouclier.

- Ok ! Et pourquoi tu me dis tout ça cette nuit. Cela ne pouvait pas attendre demain ?

- Non ! Parce que cette nuit. Quelqu'un qui tient à toi, T'attend derrière la cascade.

- Hein ? C'est…

- Oui ! C'est lui. Ben, Vas-y. Qu'est ce que t'attend?

- Merci ! Harry.

- De rien Mione ! Mais je t'interdis de le suivre ! Rendez-vous ici à huit heures. Tu me promets ?

- Promis Harry.

PDV d'Hermione

J'arrive à me glisser derrière la cascade, t'apercevoir me fait quitter la terre ferme. Pourtant sans avoir besoin de te regarder plus longtemps. Je sens déjà la chaleur d'un autre langage qui s'installe entre nous. Alors les violons tournent, mes souvenirs dansent, tout se bouscule, tout se mélange. Je suis en tête à tête avec un ange au sourire éclatant d'un prince charmant caché derrière sa cape de mystère.

S'il vous plaît. Pourvu que les secondes deviennent des heures et les heures des jours. Il est là et j'ai le cœur en flamme. Un feu d'artifice explose au creux de mon ventre. Face à face sans bouger, perdus dans nos regards. Je te devine. Nous deux c'est tellement différent si intense, si vrai et si étrange, si inattendu. Ce trouble nous brûle. Le trouble d'une vie.

Tes mains frôlent mes hanches, ton souffle glisse sur mon cou. Et nos bouches ne mettent pas longtemps à se trouver manquant très vite d'oxygène. Tes lèvres naviguent sur mon corps. Un feu s'allume entre nos deux corps scellés. Deux amants qui se perdent en s'aimant suspendus dans le temps, dans un souffle irréel. Dans nos soupirs et dans notre corps à corps, je m'évapore. Sous tes doigts ma peau se transforme en brasier incandescent. Quand je fais l'amour avec toi. J'entre dans une autre danse. Je ne pense plus à rien. J'oublie pour un instant tout ce qui nous attend. Oublier demain pour cette nuit. Oublier que demain tu vas repartir. Ne vivre que pour ce moment passionnel et charnel entre nous. Mes mains enlacées dans les tiennes. Mes yeux noyés dans les tiens. Mon corps sur le tien. L'extase d'un instant seulement à nous. Nichés dans notre refuge à l'abri de tous, bercés par le doux murmure de la cascade.

Quand tu arranges mes cheveux, j'ai le cœur qui tremble. Si près de moi et pourtant, je sens que tu m'échappes déjà. Le jour se lève et puisque tu vas partir dans l'ombre qui te guette. Il faut que j'apprenne à l'accepter à défaut de le comprendre. Et loin de tout, loin de la cité, loin de moi… il y aura toi. Toi et la mort qui te court après. Que les vents te mènent loin de moi puisse que je ne peux t'en empêcher. Mais garde en mémoire cette nuit. Cette nuit sera ta force. Sache que moi. Je la garderais comme une empreinte, une trace de toi en moi ! Une trace indélébile. Dans ton exil, garde en mémoire notre histoire. Et parce que j'ai tant besoin que tu aies besoin de moi. Autant que j'ai besoin de toi. Dans ton exil qui arrive, essaie d'apprendre à me revenir. Mais pour l'instant, garde-moi encore au creux de tes bras.

- Drago !

- Mumm !

- C'est quoi ces marques de griffes !... demandais-je, passant mes doigts dessus.

- Un tête à tête avec une Vouivre qui a mal tourné ! Elle a voulu me bouffer ! Et comme elle n'a pas réussi ! Elle m'a laissée un petit souvenir au passage.

- Ce n'est pas si petit que ça. Et celles sur le bras ? Sur l'épaule ?

- C'est le résultat de certaines confrontations avec des types pas sympas. Au moins tu pourras me reconnaître facilement. T'as plus qu'à les compter.

- Je n'ai pas besoin de tout ça pour te reconnaître.

- J'hésite encore entre t'embrasser ou te serrer dans mes bras à t'étouffer.

- Alors reste ! Reste avec moi. Ne pars pas... suppliais-je, blottie dans ses bras.

- Tu sais que je ne peux pas rester ! Maintenant je décide tout seul. Je fais les choses à ma manière. Là-dehors c'est mon combat. Et ma place n'est pas ici, pas encore.

- C'est mon combat à moi aussi ! Je ne te comprends pas.

- Il faut que je le fasse. Ici ! Je ne suis pas utile.

- Alors ! Et moi ? Et moi dans tout ça ? Je me situe où ?

- Je suis venu… Je suis là non ?

- Oui, sur le point de repartir.

- Partir ! Oui ! Mais cela ne veut pas dire te quitter.

- C'est quoi la différence ?

- La différence c'est que… Que c'est à toi que je pense quand je suis loin de toi, loin de tes bras, loin de tes mains. Je ne crois pas à grand-chose, mais ce que je crois, c'est en toi. En toi et en ce que je ressens pour toi. Tu es celle que j'ai choisie envers et contre tous. Quand je suis perdu. Quand je doute de moi. Quand je ne crois plus en rien. Quand tout devient obscur autour de moi. Ton sourire, ton regard, ton odeur, ta peau. Tout me rappelle pourquoi. Pourquoi je fais tout ça. Tu es ma lumière étrange dans ce monde effroyable. Ma douce folie. Mon envie. Tu es comme mon soleil. Tu es ma lumière. Et moi je suis l'ombre !

- Mon astre de nuit ! Toi et moi, un peu comme la lune et le soleil.

- Deux astres qui ne peuvent pas souvent se rencontrer.

- Mais qui font des étincelles ! Quand ils se rencontrent. Et tu crois qu'ils pourraient encore se retrouver ?

- Peut être !... Sorcière, Je t'aime !

Il est parti quelques heures après, sous un ciel si bleu. Il est parti flirter avec son autre idylle « le danger ». Et quoique je fasse, je reste seule et je pense à lui. Rien ne l'efface de mon esprit. Mes lèvres en tremblent encore, j'ai tant de choses à te dire encore. Et moi, je compte sur toi pour me revenir. Même là-bas, loin de moi, je n'oublierais ni ta voix ni ton visage. Là-bas, il y a les sorts, le sang, le feu, les mangemorts, les tempêtes et le diable qui t'attendent. Là-bas, les dangers sont à portée de tes mains. Solitaire dans ce monde qui part à la dérive, dans ce pays de feu et de fer. Je sais qu'un jour tu me tu reviendras. Le temps d'avant est révolu. Demain se sera toi et moi. Ton image me hante. Il ne fallait pas commencer à me séduire, m'attirer, m'aimer, me toucher. Le piège c'est renfermé autour de moi. Quelque part je suis toujours ta prisonnière. Je suis attachée, enchaînée à toi. Et tes bras sont les seules chaînes que j'aime sentir autour de moi. Dès que tu pars, tu emportes mon cœur et une partie de mon âme avec toi. Je serai capable de te jeter des sorts. De te faire boire des potions. De te réciter des formules pour que tu m'aimes encore, toujours et à jamais… Dis ! Mais quand reviendras-tu ? Combien de jours. Combien de nuits. Combien de temps avant de te revoir ? J'ai déjà le mal de toi. Et chaque nuit dans mon décor, j'ouvre le bal de mes souvenirs, de nos nuits. Je suis la reine solitaire de mon royaume et je t'attends mon prince de sang, pour une valse sous les étoiles.

…

Quelques jours plus tard PVD de Drago

Je suis encore sous l'effet de cette nuit qui me semble si irréelle. De l'avoir revu quelques heures, mon esprit navigue dans le vent. L'hiver a recouvert la forêt de son long manteau blanc et froid. Dans cette nuit glaciale, je ressens toujours la chaleur de tes bras. Même si mon quotidien c'est la violence et la mort. Toi, tu es le secret de ma force, de mon fort intérieur. Toi, ma jolie petite sorcière moldue. Nous sommes presque deux inconnus l'un pour l'autre. Presque deux étrangers ! Venant de deux mondes que tout oppose. Mais pourtant nous sommes si proches et pas si différents. Une vérité si simple à comprendre et à admettre. Avec toi, tout devient si évident, si simple. Je veux changer mon monde. Je veux un monde libre et sans violence éternelle. Je me suis inventé chevalier pour te protéger et de conquérir. Dès que je te vois, je sais que tu es à moi. Aujourd'hui j'ai la faiblesse de me croire invincible. Le conquérant de l'ombre. Je me sens puissant et trop sûr de moi. Tant de réussite, tant de confiance, trop de confiance. Mon complexe de supériorité va me jouer un mauvais tour. J'ai rabaissé ma garde. J'ai dû laisser des traces derrière moi. Et je risque de le payer cher. Car en relevant la tête et je la vois. Ma tante Bellatrix devant moi sa baguette à la main. Avec un air de prédatrice gravé sur son visage. Et elle n'a rien d'une ombre !

- Tu es un traître à ton sang ! Ton ordre et ton rang !... m'aboie, ma tante.

- Rien à foutre de tout ça !

- Je vais te tuer Drago ! Tu m'as tellement déçue.

- Essaye ! Vas-y ! Tu ne me fais plus peur. Je vais me défendre.

- Tu es ridicule ! Tout est fini. Tu as perdu d'avance.

- Toujours rien à foutre ! Je n'ai aucuns regrets ni remords !...lui, balançai-je.

- Alors ! T'es mort ! Et quand j'en aurai fini avec toi ! Je la retrouverai ta sang de bourbe et je lui ferai payer cher l'affront qu'elle a fait à ta famille.

- Tu as raison de me tuer ! Car moi vivant… Plus jamais tu ne la toucheras.

- Avant ! J'aimerai comprendre pourquoi Drago ?

- Parce que les maîtres, les tyrans, les guerres de sangs, les guerres de civilisations, les armes, les bourreaux, les bannières de Voldemort. Feront toujours de nous de la chair à canon, des serviteurs à genoux. Et surtout, parce que je ne serai plus jamais l'esclave des chiens… Tel que toi !... Hurlais-je.

- Misérable! Moins que rien. Tu vas payer pour tes paroles. Je te renie !

- Je me suis renié tout seul ! Mon manoir est devenu un royaume de cruauté. Avec le père de tous les diables et de tous les enfers qui siège en maître absolu et despotique. Et je ne veux pas de cet héritage. De ce poison !

Tout est devenu noir autour de nous. Je suis passé à l'action en premier, quitte à le payer de ma vie. J'ai réussi à la blesser mais pas suffisamment. Elle s'est relevée. Son regard machiavélique m'a provoqué des sueurs. Un moment, j'ai eu un seul moment d'hésitation et elle en a profité pour me lancer un Lashabask suivit d'un Sectumsempra. L'étincelle brûlante du sort de Lashlabask m'a touché à la jambe gauche. Le sectumsempra m'a atteint de plein fouet en pleine poitrine. Même ma cape que j'ai envoûtée d'un sort de protection n'a pas pu me protéger.

Je m'écroule au sol. Le corps secoué de spasmes. Ma tante n'a pas eu le courage de m'achever. Ou alors elle a préférée que ma mort soit lente. Elle m'a laissée, sans un regard. La neige s'est remise à tomber. Mes yeux se ferment doucement, la lumière disparaît. Et j'agonise sur le sol neigeux. Laissé pour mort. Mon corps se vide de son sang. Le sol blanc se recouvre d'un tapis rouge. Je n'aurais pas dû hésiter, j'aurais dû utiliser le sablie. Car maintenant, je sens le néant envahir mon être et mon âme… Mes dernières pensées vont vers toi Hermione. Mon ciel si bleu, mon soleil si lumineux qui devient rouge sang, orage et poussière. Alors, adieu mon rêve d'une vie avec toi. Adieu ce pays que j'aimais tellement. Jamais je ne te le ferai découvrir. Je vais redevenir poussière. Je ne serai pas le maître de ma vie.

De l'eau ! Je sens de l'eau sur mon front…des bruits… des murmures… Une voix… cette voix si douce… Sa voix !