Disclaimer : Les personnages et l'univers appartiennent à J.K Rowling. La fic est également publiée sur ff.net, sous le pseudo : Hi.Kari.Tsukiyo Le lendemain matin, Harry ne prit même pas la peine d’aller dans la Grande Salle pour rejoindre ses deux meilleurs amis. Ils n’avaient pas besoin de lui, et la réciproque était devenue vraie. Il n’avait qu’une seule envie : vaincre Voldemort. Après, il pourrait disparaître, d’une façon ou d’une autre. Plus de magie, plus d’amis, plus d’ennemi. Juste lui et une petite vie bien tranquille. Il préféra gagner la bibliothèque. Depuis ces derniers mois, il était devenu pire qu’Hermione. A cause de ses terreurs nocturnes, il ne pensait qu’à une chose : affaiblir le mage noir. Il savait qu’il devait détruire les Horcruxes. Selon Dumbledore, il y en avait six. Avec ses deux amis, ils étaient venus à bout de quatre : du journal intime de Tom Jedusor, de la bague des Gaunt, la coupe de Helga Poufsouffle et le médaillon de Salazar Serpentard qui avait été volé par R.A.B qui était en réalité Regulus Black. Il ne devait en rester que deux : le diadème de Rowenna Serdaigle et le serpent Nagini… mais maintenant, il était seul pour les trouver. Alors il lisait de nombreux livres, allait fouiller dans la réserve. Il s’était créé son monde. Dans ces quelques instants, prisonnier entre les ouvrages, rien ne l’atteignait. Il n’y avait presque aucun élève, l’ambiance était intime et étrangement rassurante. Il avait fini par comprendre pourquoi la jeune sorcière se plaisait tellement en ce lieu, bien qu’il ne le lui confirait jamais cela, même sous la torture. Il éprouvait la même chose que lorsqu’il sortait de l’enceinte de Poudlard et qu’il se glissait dans le parc, au moment où la nuit se terminait mais où le jour n’était pas encore là. Le monde était noir. Il essayait toujours de faire peu de bruit pour surprendre la nature. Le château était si magique, le parc ne pouvait que l’être autant. Il s’arrangeait toujours pour revenir dans le dortoir avant que le soleil ne colore la nature. S’il attendait trop longtemps, il se ferait prendre, il le savait. Il n’avait pas le droit d’être dehors à cette heure là, mais il s’en moquait bien. Après tout, les règles n’étaient pas faites pour lui, on l’enfermait déjà dans une destinée, il avait donc le droit de réclamer une totale liberté. Une fois, Severus Rogue l’avait surpris, il l’avait regardé désolé, comme s’il avait compris que le jeune homme ne supportait plus le fardeau et ne tenait plus que pour les autres. Il avait mis une main sur son épaule, unique signe du réconfort qu’il pouvait témoigner. Il demanda à Harry de le suivre, et ce dernier obéit, comme un automate. Il soupira bruyamment. Ce n’était pas une vie… Il sentit la main sur son épaule raffermir sa prise. Le maître des potions ne savait pas quoi faire d’autre pour témoigner son soutien, les mots n’étaient pas son fort. Puis ce couple étrange rencontra un groupe de Serpentard, Drago Malfoy était encore à sa tête. Et sans comprendre pourquoi, le professeur accéléra soudain le pas, le poussait en avant et ne cessait de vociférer : - Je l’avais bien dit qu’il était comme son père ! C’est une tare des Potter de se croire au dessus du règlement ! On ne peut pas tolérer ça [… Le Gryffondor eut juste le temps d’apercevoir un petit sourire de la part de sa Némésis. Il n’était pas moqueur, méprisant ou même hautain… Il était tendre. Le jeune homme referma un ouvrage, et gagna une salle de cours. Il devait avoir Métamorphoses, il n’était pas bien sûr, il s’en moquait bien. Si ce n’était pas cela, c’était autre chose. Il pourrait toujours faire toutes les salles s’il le fallait. Il arriva devant la classe, il avait de la chance aujourd’hui, il ne s’était pas trompé. Ron et Hermione étaient toujours ensemble, tout comme Drago et Pansy malheureusement. Il passa à côté des deux couples, avec un sourire crispé sur le visage. - Bonjour Potty. Il se retourna, choqué, vers le Prince des vert et argent. Ce dernier lui souriait. Sa petite amie semblait dans le même état que le héros. La phrase avait été dise de manière si… amicale ! Toute la classe s’était tournée vers les deux ennemis. Que se passait-il ? Le jeune homme aux yeux verts secoua la tête, l’air désespéré et pénétra dans la salle de cours, sans un mot. Il souriait toujours. Personne ne devait se douter qu’il tombait un peu plus chaque jour, qu’il faiblissait. Il devait demeurer le héros de tous, fier et imperturbable, celui qui encaissait les morts sans trembler… Il baissa la tête un court instant, puis se perdit dans la contemplation d’une plume placée sur son pupitre. Il ne faisait pas attention au cours, aux élèves, au professeur, aux phrases, aux mots, ni même au sujet. Soudain une main frappa son bureau, le faisant sursauter. - Monsieur Potter, transformez-moi cette plume immédiatement ! En quoi devait-il le faire ? Il ne le savait pas. Il leva sa baguette, ennuyé. Non pas de se faire gronder, mais il ferait perdre des points à sa maison, et c’est seulement à ce moment là que Granger se souviendrait de son existence. Cette constatation lui faisait mal au cœur et il refusait de devoir affronter cette réalité. Il n’y avait aucun même objet sur les tables… Qui avait réussi ? Hermione sans doute… Mais elle était cachée derrière l’enseignante. - Alors Monsieur Potter ! Cinq points en moins pour… Elle n’eut pas le temps de dire « Gryffondor » que la plume se transforma en tasse, une magnifique en porcelaine. C’était sublime, et les seuls qui étaient parvenus à un aussi bon résultat se comptait sur les doigts d’une main. Hermione Granger, Draco Malfoy, Blaise Zabini, et Harry Potter… - Cinq points en plus pour Gryffondor… Restez concentré ! Avant même qu’elle n’ait fini sa phrase, il était reparti dans sa rêverie torturée au sein de laquelle il devenait un mage noir, à force de voir des morts, à force de gagner du pouvoir, d’être plus fort que Dumbledore… C’était une de ses peurs. Il savait qu’il ne s’abandonnerait jamais à cela, mais il le craignait, et s’il devenait fou ? et s’il le faisait ? Il se rassurait, se disait qu’il aimait bien trop le monde pour le détruire. Mais ce dernier l’avait bien asservi… alors il doutait. Il se répétait que c’était Voldemort qui lui mettait ces idées en tête, mais il fallait qu’il arrête de se mentir, cela venait de lui, de son esprit… Juste lui. Il était seul. Il releva soudain la tête, rencontrant les yeux orages. Il le remercia d’un vague signe de la tête. Pas besoin d’être un génie pour avoir reconnu l’empreinte magique de son ennemi. Le professeur était juste trop en colère pour faire attention à cela. Il avait eu de la chance. Bon, se faire aider par un Serpentard, pour un Gryffondor, ce n’était pas glorieux, mais il n’en avait plus rien à faire des préjugés. Il était passé au dessus de ça depuis longtemps… depuis qu’il était tombé amoureux. Il se réveilla de nouveau en sentant les personnes à ses côtés se lever, il les imita et les suivit dans les couloirs. Où était l’enfant émerveillé qu’il était à son arrivé ? Où était son enthousiasme ? Qu’était-il devenu ? Il se le demandait sincèrement… Il n’était plus que l’ombre d’un adolescent dont le regard était marqué par des pertes, par la douleur, la peur, les ténèbres… ce regard que seuls les plus anciens Aurors qui avaient vécu les pires tortures, assistés aux pires actes pouvaient avoir. Et malgré son sourire, une profonde mélancolie se dégageait du jeune homme. Mais tous fermaient les yeux, voulaient croire en sa victoire, lui rappelait leurs espoirs, se contentaient de ses sourires et ignoraient ses SOS. Ce petit manège dura toute la matinée. Au déjeuner, il fut obligé de s’asseoir à sa table, de faire rire sa maison, de manquer de subtilité et de tact, d’agir en bon Gryffondor. Pourtant, il avait changé depuis… tellement. Il lança un regard vers la table des professeurs. Rogue lui fit un signe très discret de la tête qu’il traduisait en « Courage ». Etrangement, avec le temps, cet enseignant qu’il avait haï était devenu… son meilleur soutien. Il lui fit un rapide sourire, très discret, trop petit… mais sincère. Il se concentra de nouveau sur son assiette, il n’y avait presque pas touché… pour changer de d’habitude. - Harry, ça ne va pas ? Sa mâchoire se crispa. Elle s’était enfin détaché de son grand amour et daigna s’intéresser au Survivant ? C’était trop gentil ! Il soupira, le voilà qui devenait méchant, ce n’était que dans ses pensées mais… il en avait marre d’être le gentil « pote Potty » comme le disait si bien Drago. Il devait toujours être là pour les autres, mais lui, personne ne le soutenait lorsqu’il faisait des cauchemars. Il avait suffi d’un sort d’insonorisation et tout le monde pensait que cela s’était arrangé ? Des amis géniaux vraiment ! Trop pris dans leur bonheur, ils ne voyaient même pas qu’il tombait, et que personne ne cherchait à le sauver à part Severus. Il était dur avec eux, lui-même voulait qu’ils profitent de leur bonheur mais… Il voulait exister, que l’on fasse attention à ses cernes, à ses bâillements, à sa douleur tout simplement ! Il releva son regard vers Hermione et répondit, un sourire crispé aux lèvres : - Tout va bien, ne t’inquiète pas. Le ton n’était pas calme, il était presque une invitation à ce qu’elle cherche la réalité. Cependant, elle s’en contenta, et recommença à embrasser son petit ami. Le petit homme aux cheveux corbeaux baissa la tête et s’en alla en chuchotant - Bienvenue Harry, tu vois, on prend soin de toi… Personne ne l’entendit, la table des rouge et or était bien trop bruyante. Et sans un mot de plus, dans le silence le plus complet, il regagna sa nouvelle antre : la bibliothèque. Quoi qu’il préférait la réserve… il n’était pas le fils d’un Maraudeur pour rien. Avec sa cape d’invisibilité, il pouvait y accéder sans la moindre difficulté. Il prit un ouvrage, n’importe lequel, et laissa ses yeux voyager entre les lignes. Son esprit était ailleurs, dans ses recherches. Où étaient les derniers Horcruxes ? N’y en avait-il vraiment que six ? En temps normal, un sorcier n’en faisait qu’un, personne n’en avait fait plus… sauf Voldemort. Il soupira. Il allait devoir retourner en cours, il n’en avait pas envi. Il préférerait aller dans le parc, et réfléchir, calmement. Là-bas, personne ne viendrait le chercher… Oui, il allait sécher les cours. De toutes façons, il refusait de rester en vie dans le monde sorcier, alors, à quoi bon avoir ses ASPIC ? Absolument à rien. Deux, il devait en détruire encore deux. - Alors Potter ? Aucune envi d’aller en cours de potion ? C’est Rogue qui va être déçu. Il continua son chemin sans un mot. - Je te parle Potter ! - Et moi je t’ignore. Bonne journée. Il dut s’arrêter, se retrouvant plaquer contre un mur. La délicatesse des Malfoy n’avait aucune égale. - Que me veux-tu ? Tu n’as pas peur d’être en retard Malfoy ? Il avait craché ce nom comme si c’était la chose la plus écœurante et que la prononcer était un supplice. Il espérait que la fierté du jeune homme le ferait réagir, qu’ils pourraient enfin se battre, il en ressentait le besoin… Mais rien ne vint, aucun coup de poing, aucune insulte. Il sentit juste un corps se blottir contre le sien et lui murmurer sur le ton de la confidence, la bouche contre son oreille : - Il doit mourir. Puis le Prince des Serpentards s’en alla, laissant celui qui avait survécu dans un couloir vide de monde… Trop d’espoir dans le cœur et dans la tête… et cette fois-ci, il n’avait pas la force de l’ignorer, il n’avait pas le courage de se dire que Malfoy était un traître et le demeurerait… Il ne le pouvait plus car tout dans son comportement avait changé, qu’il ne l’avait vu lutter ni dans un camps, ni dans l’autre et qu’il n’avait jamais aperçu de marque sur son bras… Il soupira et regagna son dortoir, il devait trouver sa cape d’invisibilité et il partirait. Il avait une piste bien que faible pour retrouver le diadème. Harry espérait sincèrement que Dumbledore avait raison, qu’il n’y en avait que six, car sinon… Il ferma les yeux, dans quelques minutes, il serait dehors. Plus tard dans la journée, il y eut une attaque à Pré-Au-Lard, Harry n’avait jamais été aussi heureux d’avoir enfreint les règles, il se battait contre les mangemorts, attendait les secours, attendait les Aurors… Il ne fut pas surpris de voir Pansy Parkinson s’approcher pour l’affronter. Et il fut ravi de répondre à ses coups… pour protéger les civils, pour venger son cœur meurtri. Il ne savait pas trop laquelle des deux raisons étaient la plus sincère. Les cours étaient finis à Poudlard, il ne savait pas comment la jeune fille était sortie, sûrement comme lui… si elle était à Serpentard, c’était qu’elle devait être rusée. Il se demandait si Drago était là, s’il allait l’attaquer par derrière. Et ses espoirs revenaient à la charge, lui rappelait ses mots… Les renforts vinrent, un peu trop tard, il y avait déjà des morts, des inconnus qui cherchaient à protéger leur famille, dont certaines étaient déjà détruites. Dans ces moments-là, Harry ne parvenait plus à contrôler totalement sa magie, et les rires de quelques mangemorts, les pleurs d’un enfant… Il ne put se retenir plus longtemps, peu importe que ses ennemis soient des hommes avant tout, peu importe qu’ils aient des familles, qu’il fasse des orphelins… Il n’entendait plus que les pleurs d’un enfant qui suppliait son père de se réveiller, comme souvent… dans presque tous ses cauchemars. Harry se réveilla à l’infirmerie… encore une fois. Il ne s’en étonnait même plus. Il se demandait juste si les deux amoureux se déplaceraient pour venir le voir, avec un peu de chance, ils le feraient et lui raconteraient tout. Cela ne manqua pas. La porte s’ouvrit à la volée, l’infirmière ne criait même plus tellement habitué à cela de la part du trio de Gryffondor. Hermione Granger et Ronald Weasley prirent place au côté du malade, inquiets. - Comment vas-tu Harry ? - Bien… Que s’est-il passé ? - Il paraît que… Ben quoi Mion ? Autant tout lui dire avant qu’il ne le lise dans la Gazette. Donc, il semblerait que tu es… quelque peu perdu contrôle de toi-même. - De quoi tu parles ? - Tu vois bien qu’on l’ennuie avec ça Ronny, alors, on va le laisser se reposer, insista la jeune préfète. - Je vous interdis de bouger ! Et vous me répondez tout de suite ! - C’est ça le problème ‘Ry… Lors de l’affrontement, tu… Disons que les personnes, autant Aurors que Mangemorts, ont eu peur. Tu ressemblais et agissais comme… Tu-sais-qui. Et le regard que tu viens de nous lancer… et le ton… enfin. Le bégaiement de son ami fatiguait Harry… et les mots lui faisaient mal. Il s’était battu pour eux, et lorsqu’il perdait un peu le contrôle de lui-même, on doutait déjà de lui. Il ne comptait même plus les fois où il avait la mort pour eux, et c’était ainsi qu’il était remercié. - Mais nous, on ne doute pas de toi Harry ! « C’est gentil Hermione, pensa le jeune homme, surtout après m’avoir laissé de côté autant de temps… Non, je suis méchant, je n’ai pas à lui en vouloir d’être heureuse, elle le mérite. » Soudain, il se souvint, il affrontait Parkinson… - Qui ai-je tué ? Combien de personne ai-je tué alors que l’on aurait pu les emprisonner ? Je ne me souviens de rien quand ma magie s’est libérée. J’ai tout oublié… Je. - Lupin nous a tout raconté ! Tu as été incroyable, mais tu n’as pas besoin de savoir les noms. On t’aidera à travailler ta magie. Il lisait de la peur dans leur regard, et cela le tua un petit peu plus. - Oui, je vais devoir tout contrôler car tout le monde doute de moi dès le moindre faux pas ! Quand j’aurai accompli la prophétie, de peur que je devienne un mage noir, on me tuera ? - Bien sûr que non. Il chercha de la sincérité dans les yeux noisettes, il savait qu’elle ne mentait pas, mais elle aussi était inquiète. Pas pour lui, ni son bonheur, juste pour ce qu’il pourrait faire… - Donne-moi les noms, s’il te plaît. Je me souviens que j’affrontais Pansy et… - Tu l’as tuée, coupa durement Ron, arrêtons de lui cacher la vérité, un Auror lui aurait bien dit, ou même Lupin ce soir. - Ce soir ? - Il t’attend près de la Forêt Interdite, là où vous aviez l’habitude de vous voir. Le jeune homme aux cheveux roux inspira un grand coup et continua : - Tu as également tué cinq mangemorts, en te voyant faire, beaucoup ont fui. Les autres iront à Azkaban. - J’ai pu échappé à autant de… - Un sixième a failli te tuer et… Hermione ! Il doit savoir, toute l’école est au courant ! - Oui, mais pas avec tes termes ! - Quoi, je l’appelle la fouine si je veux ! Il me surnomme bien belette ! La dispute d’amoureux commençait à lasser le Survivant, il les aimait bien, mais sa patience avait des limites… surtout lorsqu’il avait compris que Drago était intervenu… en sa faveur. - Dépêchez-vous, je voudrai dormir encore un peu. - Mais tu as dormi au moins dix heures ! - Ron, laisse-le, c’est bon signe s’il a envi de se reposer. Et puis, il a sûrement des heures de sommeil à rattraper. Elle lui fit un sourire tendre, comme avant… Il ne put que se rappeler à quel point il appréciait la jeune femme lorsqu’elle était mature, avec ce petit air sévère. - Drago n’est pas un mangemort, nous nous sommes trompés. Il se battait bien au côté de son père, jusqu’à ce que tu sois en danger à cause de ce dernier, il l’a affronté. Il t’a sauvé la vie, Harry. - N’utilises pas son prénom ! Lui t’appelle bien Sang-de-Bourbe ! - Il ne le fait plus et il a protégé Harry ! Il a gagné mon respect ! - Il est mort ? - Non. Il a été blessé mais va bien, il a regagné le dortoir des Serpentards. - Mais si toute l’école est au courant, il va être en danger par les Serp… - Calme-toi ! Il n’avait pas peur, je suppose qu’il doit avoir des alliés au sein de sa maison ! Et puis, il doit se reposer, il vient de perdre sa petite amie ! - Juste sa petite amie ? Lucius est vivant ? - Oui, chuchota Ron, c’est lui qui a blessé Drago. Lupin nous a dit qu’il avait tenté de lui lancer un Avada Kedavra, mais il a fui avant en voyant de nouveaux Aurors arriver. - On va te laisser te reposer, prends plus soin de toi la prochaine, tu nous as fait peur. Après avoir dit cela, Hermione lui fit la bise et lui murmura : - N’oublie pas ton rendez-vous avec Lupin. Ne t’inquiète pas pour ta cape d’invisibilité, il l’a prise pour toi avant que quelqu’un ne la trouve, je l’ai posé par terre, à côté de ton lit. A ce soir. Ron lui fit un petit sourire et un signe de la main avant de suivre celle qu’il aimait. Il lui lança un vague : - T’es le plus fort ‘Ry. Mais son regard le trahissait. Le jeune homme avait perdu son frère Bill, Percy avait trahi la famille, et maintenant, il avait la sensation que son meilleur ami disparaissait pour faire place à un soldat trop fatigué par la lutte, un homme qui perdait ses repères, son contrôle, un enfant apeuré… Ce regard était lourd de mélancolie et sombre par le présent que connaissait le jeune Gryffondor… Ce regard détruisait un petit peu plus le Survivant. |