Disclaimer : Les personnages et l'univers appartiennent à J.K Rowling, je ne fais que jouer avec. Pour toi Lulu, un grand michi pour ta review, tu lis donc le chapitre 7 en avant-première. Les lecteurs de ff.net devront attendre encore 2 jours au moins... si je n'oublie pas. Et un petit clin d'oeil à Artemis. Bisous, Encore une fois, il était minuit passé, Harry faisait semblant de dormir, il sentit le corps de son amant fuir leur couche, mais cette fois-ci, il ne le laisserait pas revenir avec le parfum étrange de la forêt interdite sans savoir ce qu’il faisait exactement la nuit pour accepter de ne plus le serrer dans ses bras quelques instants. Une fois que la porte fut refermée, il sortit du lit et s’habilla rapidement. Il le suivit, un couloir, puis deux. Bien, il effectuait toujours le même trajet. Le Gryffondor prit son courage à deux mains et se précipita dans les passages secrets. Il arriva à l’endroit où il l’avait perdu la fois précédente et attendit de le voir passer devant lui. Il se demanda soudain comment le Serpentard vivrait cette surveillance s’il la découvrait ? Comme une trahison ? Son cœur se serra. Il avait peur de perdre son bonheur, cette étreinte. Il aurait été prêt à tout pour le jeune Malfoy… sauf abandonner son rôle de Survivant. C’était grâce à lui qu’il existait, c’était par lui qu’il disparaîtrait. Le quitter serait synonyme de vivre définitivement dans le monde des sorciers et cela… il ne le pouvait pas. Il remarqua une chevelure blonde et un regard acier apparaître non loin de lui, il se cacha un peu et recommença à la suivre. Il faisait attention à ne pas se faire remarquer… Il ne voulait pas le perdre. Ils entrèrent dans la Forêt Interdite. Qu’est ce que le blond allait faire là-bas ? Ce n’était pas vraiment la place pour un noble… surtout pas pour lui. Mais peu importe, pas la peine de réfléchir, il devait le suivre. Il devait juste savoir et non comprendre. Quinze minutes qu’ils marchaient. Etaient-ils encore protégés par Poudlard ? Ils devraient faire marche arrière, Drago était en danger… Mais d’un autre côté, il était sûr de lui, et devait faire ce chemin depuis longtemps, alors, il n’y avait rien à craindre, n’est-ce pas ? Sauf qu’il se demandait ce que cherchait le jeune homme aux cheveux blonds, ce n’était sûrement pas des champignons… Dommage, cela aurait été moins dangereux, quoi que, dans la forêt interdite, rien n’était moins sûr. Cinq minutes de plus, cinq de trop. Le cœur du Survivant battait si fort qu’il ne pouvait plus rien entendre d’autre. Son amour était en danger, ne le comprenait-il pas ? Qu’il fasse le chemin sans cesse ne le protégeait pas. Et si des Mangemorts attaquaient ? Que ferait-il seul ? Après tout, il avait trahi son Maître ! Peu importe, Harry le protégerait… oui, il le protégerait. Quitte à tous les tuer. Drago lui appartenait. Soudain, le Prince des Serpentards s’arrêta et demande tout doucement : << Pourquoi me suis-tu ? Tu n’as pas confiance… >> Le jeune Potter n’eut pas le temps de répondre, un sort l’atteignit, il s’écroula et la dernière chose qu’il vit, c’était le dos tendu de son amant. Il ne s’était même pas retourné. Et le pire, c’était que dans l’esprit de l’homme aux cheveux de jais, seule la question et l’affirmation résonnait. Pourquoi le suivait-il ? Non, c’était vrai, il n’avait pas confiance… Il avait eu tord, alors peu importe ce qui arrivait, il l’avait mérité non ? Et étrangement, il imaginait Ron et Hermione sourirent, rassurés de voir qu’il n’était pas si puissant que cela et que sans eux, il se faisait toucher sans problème, qu’ils étaient nécessaires au Survivant… Ensuite, l’image de Lupin lui parvint, il le voyait lui dire : << Non, définitivement, tu n’es James. >>, c’est vrai, lui avait peut-être survécu à Voldemort, mais son père ne se serait jamais fait assommer si facilement. Finalement, sans les autres, sans jouer un rôle, il n’était pas grand chose. Encore engourdi, il se réveilla dans un cachot, une petite cellule. Pas besoin d’être un génie pour comprendre que les Mangemorts le gardaient vivant pour le Maître. Mais sans se soucier de ce qu’il adviendrait de lui, il se demandait comment allait Drago ! Après tout, il n’avait peut-être pas eu le temps de se cacher, et de toutes façons, il avait sûrement déjà été remarqué lors qu’on l’attaquait lui ! Le pauvre, que vivait-il ? L’avait-on laissé en vie pour le Maître ? Il espérait, il ferait tout pour le sauver. Il s’activa, essaya de se défaire des chaînes qu’il avait autour des mains. La magie sans baguette n’avait jamais été aussi utile. Un bruit attira son attention, l’empêchant de continuer sa besogne. Trois sbires de Lord Voldemort entrèrent… Et Harry gardait la tête haute. C’était tout ce qu’il pouvait faire, tout ce qu’il devait faire, conserver sa dignité, et s’il mourrait, ce serait en les ayant regarder dans les yeux. Arrogant comme jamais, il se mit à sourire. Après tout, n’était-ce pas son point fort, en cela qu’il avait toujours été le meilleur ? Faire semblant… Jouer le bonheur, le courage. Alors qu’il n’était plus rien de tout ça, sans les bras du vert et argent, il était mort à l’intérieur, mais cela, il ne devait pas le montrer, il ne devait pas LEURS montrer. << On continue de sourire Potter ? >> Lucius avait craché ce prénom comme si le fait de le prononcer était sacrilège. << Avec un chien de Voldy en face de moi, dur de ne pas le faire. >> Ironie mordante, un peu de haine… Il ne baissait pas les yeux, malgré le regard assassin, la baguette sous sa gorge, il restait hautain. << Tut tut Lucius, Voldy ne serait pas content, il voudrait me tuer de sa main. Tu n’as pas le droit de faire ça… ou il te tuera. >> Il avait chuchoté les quatre derniers mots, comme si on expliquait à un enfant qu’il ne pouvait pas faire telle ou telle chose, d’un ton un peu moqueur malgré l’apparente douceur que sa voix avait prise. Quelques coups, quelques viols et les voilà qui repartent. Pas le temps de pleurer, pas le temps de crier, de se haïr, de se sentir souillé, il devait LE sauver, lui, son amour. Il s’activa sur ses menottes, allant aussi vite que possible. Comment le retrouverait-il ? Ne devait-il pas plutôt s’enfuir ? Non après tout, il était un Gryffondor, il devait foncer. Sans attendre, il sortit de la pièce, usant de sa magie pour surmonter chaque obstacle, une porte fermée, tout… Il se devait juste de le retrouver. Harry se mit à courir. Il ignorait par où aller, où il se trouvait. Le manoir Malfoy sûrement… Où était Drago, où était-il ? Il entendit des bruits de pas, rapides et désordonnés… Quelqu’un le poursuivait ou… le recherchait ? C’était de la folie et pourtant, il se précipita vers la source de ce bruit. Il vit une cape, une capuche, un masque et une chevelure blonde, pour avoir passé tant de fois sa main dedans, il savait que c’était sa Némésis. Il se demanda comment le Serpentard avait pu retrouver sa baguette… mais peu importe, au moins, ils pourraient partir ensemble. Oh… et se déguiser en Mangemort était une idée excellente. Il aurait dû y penser. Pas le temps de remarquer qu’il était entouré, il se fit bâillonner, maintenir et sans avoir la possibilité de libérer sa magie, il se sentit faible soudain. Il venait de comprendre, et c’était si douloureux. Son amant n’était pas encerclé, il avait laissé tomber le masque, tout voyait son visage, alors… << Alors, Pote Potty, on ne sourit plus ? >> Non, il n’en avait plus la force. Il fixa les yeux argents, espérant ardemment y voir du regret, de la douleur. Le regard ne pouvait mentir ? Ah moins que Malfoy ne soit un meilleur comédien que lui… Mais rien, absolument rien… Ses jambes le lâchèrent. Son cœur semblait mourir. Il n’arrivait presque plus à respirer. Sa gorge était serré. Les larmes menaçaient de couler. Mais courageusement, sûrement plus par fierté et orgueil, il n’en laissa rien paraître. Jouer la comédie, il en était capable, malgré la douleur, les envies de mort… Mais sourire, il ne le pouvait pas. Il ferma les yeux, et avança, ignorant encore l’odeur des ébats qu’ils avaient eu cette nuit, le parfum entêtant qui émanait de Drago alors qu’il était passé par la forêt Interdite, alors que d’habitude, il ne sentait que cela, et non les actes que gardaient secret leur couche. Harry aurait mieux fait d’avoir confiance et l’aurait attendu dans les draps froids. Mais peut importe, il était trop tard. Il se trouve à nouveau prisonnier, et cette fois-ci, il ne voulait même pas tenter de s’échapper. A quoi bon ? Qui l’attendait désormais ? Personne... Il était seul et mourrait seul, sans avoir été aimé pour ce qu'il était et non, ce qu'il rapportait... la victoire pour l'Ordre, la fierté pour Voldemort... Peu importe, il n'était qu'un jouet. |