Rumeur 6 : La face cachée du capitaine Kuchiki.
Avec tout le travail qu'elle avait, Matsumoto n'avait plus le temps de s'occuper de sa rubrique autant qu'elle le voulait (à part en faisant des recherches sur son temps de travail, et ça elle ne le voulait pas). Elle avait été voir Nanao qui, en échange de sa promesse d'écrire autant qu'elle le pouvait, lui avait permit de ne pas être obligée de publier à chaque numéro.
Et, pendant la révolte des zanpakutos, elle en avait manqué, de temps. Mais ensuite, quand Haineko était venu habiter chez elle et avait tout critiqué, de sa garde-robe à ses articles qu'elle trouvait inintéressant, Matsumoto avait eu une idée : laisser Haineko faire ce qu'elle voulait pour écrire ses articles à sa place. Après avoir exposé l'idée à son zanpakuto, cette dernière accepta à la condition que Matsumoto la laisse écrire sur la rumeur qu'elle voulait.
Haineko était en train de boire un verre de saké à son échoppe préférée (et celle de la plupart des shinigamis et zanpakutos aimant boire) quand elle vit arriver sa grande amie Zabimaru, enchaînée comme toujours au gamin-serpent (ah oui, si vous voulez voir le physique des zanpakutos téléchargez les animes ou regardez sur google image, même si aujourd'hui seul celui de Zabimaru compte).
« Miah, vous avez l'air d'avoir passé une rude journée.
- Tu peux le dire. Une bouteille de saké et un verre, ossan.
- Eh, j'en veux un moi aussi.
- Tu es mineur Hebi (la partie serpent de Zabimaru). Ossan, de la bière sans alcool pour lui.
- Humpf. Tu me le paieras grosses fesses (la partie babouin de Zabimaru).
- Va boire et tais-toi gamin. Ah, j'en peux plus.
- Qu'est-ce qui s'est passé ?
- C'est Senbonzakura. Encore.
A cette phrase les oreilles de chat d'Haineko se dressèrent. Elle trouvait le zanpakuto du capitaine Kuchiki très mystérieux avec son masque et sa tenue complète de samourai et son silence.
- Qu'est ce qui s'est passé ?
- Oh, aujourd'hui on était en équipe avec lui pour nettoyer la Soul Society des derniers zanpakutos réfractaires. On s'est mis en mode bankai avec Hebi, vu que l'autre zanpakuto était aussi en mode bankai. Le problème c'est que notre attaque a un peu détruit les alentours. Pas beaucoup tu sais, juste deux blocs. Et le zanpakuto est retourné à son état normal. Senbonzakura s'est contenté de le ramasser et c'est lui qui a eut tous les honneurs alors que Renji nous a punis en nous faisant faire de la paperasse. Tout le monde s'extasiait sur le zanpakuto du capitaine Kuchiki, si fort, si courageux, si simple… Beurk.
- Et il ne l'est pas ?
- Tu rigoles ? C'est juste un genre qu'il se donne. En vérité il n'écoute personne, il est capricieux, enfantin et j'en passe. Mais il se donne un genre. Le capitaine Ukitake nous a dit que Senbonzakura était comme ça parce que, quand il était jeune, le capitaine Kuchiki était comme ça.
- Ah bon.
- Oui. Mais on dirait que seul le maître a évolué.
- Aller, ne t'en fais pas. Après avoir bu ta bouteille tu verras que tout ça n'est pas si important.
- Mouais… »
Haineko laissa Zabimaru se soûler et sortit. L'idée qu'un zanpakuto n'ait pas évolué en même temps que son propriétaire lui paraissait étrange.
Peut-être... que Senbonzakura et le capitaine Kuchiki étaient pareils en fin de compte et que ce dernier n'était pas aussi parfait qu'il semblait l'être. Haineko décida d'enquêter là-dessus.
Tout d'abord, elle décida que si Zabimaru avait pu voir à travers la carapace parfaite de Senbonzakura, quelqu'un avait pu voir à travers la carapace parfaite du capitaine Kuchiki. Quelqu'un passant beaucoup de temps avec lui, nuit et jour… Autant éliminer d'office Rukia Kuchiki, elle admirait trop son frère pour le penser autrement que parfait. Et elle passait la plupart de son temps sur Terre. Non… Elle devait faire parler la personne la plus proche du capitaine : son vice-capitaine.
Mais Renji respectait aussi beaucoup son capitaine, il ne dirait jamais du mal de lui. Haineko se sentit un peu déprimée… Sauf si… Matsumoto lui avait dit que Renji devenait toujours très bavard quand il était ivre et qu'il répondait à toutes les questions qu'on lui posait mais qu'ensuite il ne se souvenait jamais de rien. Ainsi ses amis savaient plein de choses sur lui.
Ikkaku étant celui qui arrivait le plus à faire boire Renji, ce fut lui qu'alla voir Haineko. Et, en échange d'une grande partie de la réserve secrète de Matsumoto, celui-ci accepta de faire boire Renji et ensuite de lui amener.
Et ce fut donc un Renji complètement fait qui fut amené à Haineko le lendemain soir. Elle avait demandé à Ikkaku de l'amener dans le bureau de Matsumoto à la dixième division et elle fit asseoir Renji sur le canapé pendant qu'elle donnait à Ikkaku le reste des bouteilles de saké qu'elle lui devait. Puis, elle s'assit en face de Renji.
« Ca va Renji ?
- Oui, très bien. Le saké ce soir, c'était pas de la daube, contrairement à ce que m'offre Ikkaku d'habitude.
- Très bien. Et sinon, qu'est ce que tu penses de ton capitaine ?
A la grande stupéfaction d'Haineko, Renji se mit à pleurer.
- Le capitaine, le capitaine…
- Oui ?
- Il est tellement fort, tellement parfait, je ne pourrais jamais ne serait-ce que lui ressembler. Je suis même indigne de lui, je ne devrais même pas poser mes yeux sur lui. Je ne suis qu'un chien hurlant à la lune pour que celle-ci daigne poser son regard sur lui et l'étreindre de sa magnifique lumière. Mais cela n'arrivera jamais…
Haineko découvrit que Renji avait l'alcool vraiment triste et qu'il ne fallait surtout pas parler de son capitaine si on voulait éviter de voir Renji Abarai pleurer comme une fillette.
En rentrant chez Matsumoto, Haineko passa devant les locaux de la sixième division. A sa grande surprise il y avait une lumière toujours allumée dans le bâtiment. Intriguée, Haineko se dirigea discrètement vers la salle éclairée… qui se révéla être le bureau du capitaine et du vice-capitaine de la sixième division. Un coup d'œil lui permit de voir que, comme les rumeurs l'indiquaient, le capitaine Kuchiki prenait tellement son travail à cœur qu'il pouvait y rester jusqu'à des heures indues. Ce que personne ne savait, par contre, c'est qu'il en profitait pour fouiller dans les tiroirs du bureau de son vice-capitaine ! Soudain, le capitaine Kuchiki se retourna pour regarder par la fenêtre et seuls les réflexes félins d'Haineko l'empêchèrent de se faire voir. Elle se changea en cendres et s'éleva dans les airs. Comme il faisait nuit noire, personne ne pourrait la voir. Apparemment le capitaine Kuchiki avait trouvé ce qu'il cherchait vu qu'il était en train d'éteindre les lumières. Dans sa main, un tissu blanc aux extrémités effilées. Matsumoto s'étant beaucoup entraîné avec les autres vice-capitaines, Haineko le reconnu aussitôt : c'était le bandeau que Renji mettait toujours sur son front lors des entraînements pour que ses cheveux ne lui tombent pas dans les yeux. A force d'usage il s'était complètement effiloché et Renji l'avait remplacé par un autre, rose celui-là. A tous ceux qui s'étaient moqué de lui il avait calmement répondu (pour une fois) que c'était pour afficher sa détermination. Et tout le monde avait fait le rapprochement avec le zanpakuto d'un certain capitaine au comportement froid.
Haineko était en train de suivre le capitaine Kuchiki. Il marcha tranquillement jusqu'à son manoir, sans même user du shunpô, le bandeau toujours à la main. Il ne le tripotait pas, ne lui accordait pas un regard, le tenait simplement. Mais au vu du personnage c'était déjà énorme.
Haineko, toujours en cendres, se faufila dans le manoir quand le capitaine referma la porte. Elle devait être beaucoup plus prudente : le manoir était encore illuminé et tout était parfaitement propre. Des cendres seraient visibles et très suspectes.
Elle suivit le capitaine jusqu'à l'entrée d'une pièce sombre. Un coup d'œil lui apprit qu'il priait devant la photo d'une personne ressemblant étrangement à Rukia Kuchiki. La défunte femme du capitaine sûrement…
Puis, le capitaine sortit et se dirigea vers une autre pièce, où il entra tout en enlevant son haori (son manteau de capitaine). Haineko le suivit. Apparemment le capitaine ne se souciait pas de sa perfection dans ses appartements : il était en train de se déshabiller tout en avançant vers son futon tout en laissant ses habits là où il les avait enlevés, en tas. Sa chambre ne contenait pas grand-chose : un lit, une table de nuit et un bureau avec une chaise. Ce dont tout le monde s'attendait à trouver dans la chambre du chef du clan Kuchiki. Ce dont personne ne s'attendait à voir c'était l'état dans lequel se trouvaient le bureau et la table de nuit : dans un désordre indescriptible. Des papiers divers traînaient, des tasses vides en équilibre précaire, des tas non identifiés… Haineko regretta de ne pas avoir prit d'appareil photo. D'un autre côté, elle ne pensait pas en avoir besoin si vite. Mais là, qui la croirait ?
Haineko décida de reporter son attention sur le capitaine Kuchiki. Elle le découvrit en boule dans son futon, serrant contre lui, quasi-convulsivement, le bandeau de Renji.
Partagée entre la peur d'être découverte et la joie, un peu perverse, de la pensée des révélations qu'elle allait publier, Haineko s'en fut par la porte entrouverte (étant cendre, elle n'avait besoin que du minimum), se promettant de revenir dès le lendemain pour prendre des photos.
Hélas, elle ne réussit plus jamais à rentrer dans le manoir Kuchiki, quelle que soit la manière qu'elle tente et sous n'importe quelle forme, comme si quelqu'un avait prévenu le capitaine de ses intentions…
D'accord, j'avoue c'est moi qui ait fait qu'Haineko ne parvienne pas à ses fins (en même temps je fais faire ce que je veux aux personnages). Je voulais que Byakuya ne soit pas aussi parfait que prévu, mais je ne voulais pas que tout le Seireitei soit au courant. J'espère que vous me pardonnerez cette déception. |