Cette fiction est un slash Jared/Tomo, avec en couple secondaire Shannon/Tim. Je ne connais pas les personnes réel impliquées dans cette fic, et je ne prétant pas raconter la vérité. Je ne me fais pas non plus d'argent avec. Les chapitres sont court, mais j'en posterais un tout les jours. Dites moi ce que vous en pensez :D POV Tomo Je te regarde un moment, le pied posé sur le bord de la barrière, le corps penché en avant. Puis mes yeux se détournent, je ne veux même plus te voir. Sinon mon coeur va battre, ma respiration va se bloquer, et mes doigts seraient capables de louper un accord. Je ne devrais plus m'inquiéter pourtant, tu le fait tellement souvent, depuis tellement longtemps, mais c'est plus fort que moi. Je reprends finalement mon souffle quand tes pas foulent de nouveau la scène, je t'en veux un peu comme à chaque fois, et je me sens en colère contre moi-même de réagir comme ça, même si je sais que cela va passer. Le concert se finit dans une ambiance de folie, je me sens comme électrique, plein d'énergie, je ne voudrais pas que cela se termine. Le silence des loges me paraît presque assourdissant, après les hurlements des instruments et des fans. Je passe mon t-shirt trempé par dessus ma tête, et saute dans la douche pendant que personne ne l'utilise. Nous n'avons pas le temps de ressortir ce soir, nous rentrons directement dans le tourbus, une longue route nous attend. Le sol vibre sous mes pieds, j'apprécie cette sensation de mouvement, de déplacement, alors que nous nous restons immobiles. Je rejoins les autres dans la minuscule cuisine, je m'assoie près de toi, parce que c'est la seule place qu'il reste, et parce que de toute façon c'est celle que je préfère. Ton regard accroche le mien une seconde, tu souris. L'ambiance de ce soir t'as beaucoup plu. Je le lis dans tes yeux, ils ont cette lueur étrange de bonheur qui n'y apparaît pas si souvent. J'aimerai savoir parfois, toutes les choses qui peuvent la faire brulait, savoir surtout si moi je pourrais là faire bruler. Tu me tends ma tasse de café, et c'est à mon tour de te sourire, un sourire qui me trahis aux yeux de Shannon, mais que tu ne remarques pas. Il a deviné depuis longtemps, parfois je me dis qu'il est le seul, et parfois je me dis que tout le monde sauf toi doit être capable de le voir. Je ne me fais pas l'impression d'être discret. La conversation prend un tour agréable, ponctuée de rires légers. Shannon passe son temps à embêter Tim, est-ce qu'il se croit discret lui ? Mon avant bras c'est appuyé sur la table, et je sens ta main qui se pose dessus. Je sursaute un instant, avant de me reprendre. Tes doigts tracent le contour de mes toutes nouvelles glyphes, faisant naître des frissons sur ma peau. Je sais que c'est un geste presque inconscient, que tu effectues sans vraiment le remarquer, juste parce que cela te relaxe. Il t'arrive de le faire sur le tatouage de Shannon. Mais moi, je ne peux pas m'empêcher de penser que tes doigts touchent enfin ma peau. Je n'avais pas pensé à cette conséquence là quand j'ai fait tatouer ces symboles, maintenant j'y pense chaque fois que je les contemple. Je m'allonge sur cette couchette un peu dure, un peu étroite. Je me laisse bercer par le bruit des roues sous ma tête. C'est de toi que je rêve, de tes bras qui m'entourent, de tes lèvres qui me frôlent. J'ai appris à vivre avec, avec ces rêves et ce désir, j'ai appris à faire taire l'espoir qu'ils font naitre en moi. Le silence me réveille, le bus est immobile. Je me redresse difficilement, la tête encore pleine de toi, il faut que je sorte. Je te contemple un instant sur la couchette face à la mienne, le visage détendu. J'ai envie de poser ma bouche sur la tienne, de voir tes grand yeux s'écarquiller. Mais je ne le ferai pas. Je crois que je manque de courage, ou peut-être de folie. La nuit froide m'accueille, j'ai l'impression de respirer enfin. Le chauffeur m'aperçoit, il s'approche et me tend sans un mot son paquet de cigarette, avec un signe de gratitude, je lui en prends une. C'est devenu une sorte de rituel. Il me dit que la pause va durer environ un quart d'heure, puis il s'éloigne vers la station service faiblement éclairée au loin. Je porte doucement la cigarette à mes lèvres, aspirant la fumée acre, le visage tourné vers les étoiles, la tête appuyée sur la paroi lisse et fraiche du bus. Je ferme les yeux. Je souffle lentement, imaginant les volutes de fumée qui s'envolent vers le ciel. Ma gorge me brule un peu, je manque d'habitude. Ce n'est pas avec une cigarette toutes les deux ou trois nuits par semaine que je vais aller bien loin, mais cela me détend, cela m'apaise de ces heures passées à penser à toi. J'entends un bruit et mes yeux s'ouvrent. Mon coeur s'affole, mon ventre se tord un peu, mais je n'en montre rien. Que fais-tu là, face à moi, dans la nuit ? Pourquoi t'es tu réveillé toi aussi, pourquoi es-tu sorti ? Ce moment n'était sensé n'appartenir qu'à moi. Juste un instant où je fais semblant de t'avoir oublier. Alors pourquoi faut-il que tu viennes me rappeler que tu existes toujours ? Mais je ne t'en veux pas longtemps, j'aime trop ta présence près de moi pour cela. Ton regard me brule, il passe de mes doigts qui tiennent cette cigarette, à ma bouche qui expire calmement la fumée. Je crois que je t'ai surpris. Une seconde je me fais l'impression d'un gamin pris en faute. Puis mes yeux viennent se fixer sur les tiens, et un sourire fend mon visage. Je te défie de dire quelque chose. Ai-je oublié à quel point tu aimais les défis ? a suivre... |