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C'est le mien
Par EliH
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
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Chapitre 9

Salut la compagnie ! Et non vous ne rêvez pas, ma bêta trop géniale parce que je vous le dis a commenté et corrigé en un rien de temps !

Je vous présente donc la chapitre 9, qui signe la fin de la première partie. Enfin, il reste encore un bonus et ça sera la fin. On passera aux choses sérieuses et un peu plus centré sur Harry et Draco dans la partie 2, alors j'espère vous retrouver encore une fois =)

Voilà, bonne lecture et on se retrouve en bas

 

*************

 

Chapitre 9:

 

Une annonce. Une « discussion ». Une menace.

Et le voilà en paix pour le reste de l'année.

Artémis Malfoy avait eu du mal à croire qu'il avait suffi que la directrice McGonagall se lève de sa place, pendant le petit-déjeuner pour que tous les élèves l'écoutent dans un silence religieux.

- Je ne pensais pas en arriver là, commença-t-elle en survolant les quatre tables avec son éternel air sévère. Je pensais que cela s'atténuerait au bout de quelque temps. Et je constate qu'au lieu de vous comporter en adultes que vous deviendrez en sortant de Poudlard, vous empirez votre cas. Mes élèves, la guerre est terminée depuis plus d'une dizaine d'années. Elle a apporté la paix. Elle a montré qu'il fallait s'accepter tel que nous étions. Lord Voldemort - il y eut un frisson dans la Grande Salle - Lord Voldemort était envahi par la haine, lié à un manque d'amour qu'aucun de ses parents n'avaient su combler. Il a tenté de monter les sorciers les uns contre les autres. Il a tenté de prôner la suprématie des sang-pur. Mais cette guerre n'a-t-elle pas montré que même les sorciers nés moldus pouvaient être plus puissants qu'un sorcier issu d'une longue lignée ? Vous ne devez pas porter la colère, ni la tristesse d'une guerre qui ne vous regarde pas. Vous êtes trop nombreux à être né après cette période noire. Vous devez reconstruire et non détruire, des enfants n'ont pas à porter les fautes de leurs familles sur le dos.

- Mon frère est mort pendant cette guerre ! hurla un élève de Poufsouffle.

- Mon père a été torturé par des mangemorts ! cria un autre de Gryffondor.

Les murmures enflèrent, la colère éclata réellement et Artémis se sentit à nouveau tout petit pendant qu'Ethan lui lançait un regard compatissant.

- Artémis Malfoy, intervint la voix de la directrice, à travers un Sonorus qui ramena le silence. Ce garçon a-t-il torturé un de vos frères ? Un de vos parents ? Un membre de votre famille ? Alexandre Nott…

- Son père a tué Albus Dumbledore !

Des mains se plaquèrent violemment sur la table des professeurs et on regarda Harry Potter se lever, le corps tendu, la colère irradiant presque de son corps.

À ce moment-là, nombreux étaient les élèves à voir le héros de la dernière guerre dans toute sa splendeur. Une splendeur qu'il n'avait jamais eue pendant la grande Bataille de Poudlard…

- J'étais là quand Albus Dumbledore est mort, annonça calmement le professeur, fusillant l'élève qui avait osé lui rappeler cette scène traumatisante de sa vie. Et Draco Malfoy n'a jamais tué qui que ce soit. J'en suis témoin et je refuse que des gamins tels que vous, qui n'avez jamais connu la guerre, balancent des bêtises sans réfléchir. Vous n'êtes pas vos parents ! Si vous êtes là, c'est parce que vous êtes la preuve que la vie continue ! N'allez pas blâmer un gamin de votre âge pour une faute que vous ne comprenez même pas. Cette guerre ne vous regarde pas et ne vous regardera jamais.

Le professeur McGonagall regarda son ancien élève sortir de la grande salle, fermant les yeux un bref instant. Après la fin de la guerre, reconstruire Poudlard avait été fastidieux. Mais quand les élèves étaient revenus, elle avait affronté bon nombre de problèmes. Des enfants de onze ans qui pleuraient en étant envoyés à Serpentard, des altercations entre Serpentards et les trois autres maisons, des embuscades, des insultes contre Marcus et Horace, tous deux d'anciens Serpentards. À cette époque-là, les Serpentards étaient détestés, les élèves y faisaient des dépressions, d'autres changeaient de pays, tout simplement, pour l'école Beauxbâtons ou encore Durmstrang. Ça s'était apaisé après maintes punitions et menaces. Et voilà que la scène reprenait mais avec la nouvelle génération. Quand donc toutes ces histoires s'arrêteraient-elles ?

Elle regarda Neville Londubat, son ancien élève si maladroit et si tête en l'air, devenu ce trentenaire doux et assuré qui annonçait, d'une voix ferme, les sanctions dont elle avait parlé au corps professoral, retenues et points en moins, renvoi dans le pire des cas.

Minerva McGonagall annonça la fin du petit-déjeuner et sortit par la porte derrière leur table après avoir remarqué un hibou portant une enveloppe rouge fumante se diriger vers Alexandre Nott. Elle se dit, pendant que la voix de Madame Nott se déchaînait sur son fils, que le match Serdaigle/Poufsouffle les relaxerait un bon coup ce week-end.

OoooooOoooooO

Victoire éternua. Soit on parlait d'elle, soit elle couvait quelque chose. Elle espéra que non, même si le temps s'était refroidi sans raison et que même Artémis était au lit depuis la veille.

Elle fronça les sourcils en reprenant son exercice d'astronomie. Depuis que la directrice et oncle Harry avaient mis les points sur les « i », les insultes et les rumeurs qu'elle entendait autour d'elle, s'étaient apaisées. Elle savait que c'était la faute d'Alexandre Nott. Il avait utilisé sa langue de serpent pour qu'Artémis se mette tout le monde à dos et elle ne voyait pas ce qu'il pouvait retirer de cette histoire.

La rousse le lui avait dit pourtant, ce jumeau-là n'était pas net. Il disait des choses derrière lui depuis le début mais le brun ne l'avait pas écouté, ni elle, ni Paul. Le brun était tellement têtu que ça en faisait peur et maintenant qu'il était devant le fait accompli, Paul et elle n'avaient pas osé prononcer la phrase ô combien véridique: « Je te l'avais dit ». La Serdaigle voyait bien qu'Artémis était affecté. Pendant ces deux semaines de calvaire qu'il avait vécu, il avait arrêté de sourire, il s'était refermé sur lui-même et avait raté quelques repas. Elle s'était inquiétée, beaucoup. Il pouvait disparaître des heures et revenir, l'air las. Sa dispute avec le Poufsouffle ne devait pas y être étrangère mais elle n'avait rien à faire entre les deux garçons. S'immiscer dans des histoires qui ne nous regardent pas, nous apporte toujours des problèmes. Alors elle avait aidé Artémis quand il devenait la victime d'insultes et se comportait de manière naturelle avec Paul, lui demandant souvent s'il avait vu le Gryffondor.

- Vic ?

Elle releva la tête, ses joues virant rapidement au rouge.

- Teddy…

L'adolescent lui fit un sourire dont il avait le secret, mi-doux, mi-espiègle et s'installa en face d'elle, lisant le nom des manuels étalés sur la table.

- T'es vraiment trop sérieuse, grimaça-t-il en repoussant un vieux grimoire tout poussiéreux.

- Tu devrais t'y mettre, répliqua-t-elle en souriant timidement.

- J'ai pas de soucis côté études, ricana le Gryffondor. Et puis, si j'avais vraiment du retard, je pense que mon parrain me serait tombé dessus depuis longtemps.

La jeune fille roula des yeux devant son sourire. Elle savait qu'il était doué. Elle avait souvent entendu oncle Harry dire que Ted avait hérité du sérieux de son père et que c'était une bonne chose pour les études. Bien sûr, il n'avait rien ajouté quand le Gryffondor avait commencé à gagner en popularité, faisant des bêtises avec la Carte qu'il lui avait donnée, aidé de son meilleur ami, Max Joke.

- Je voulais te dire, se rappela le métamorphomage, Artémis est à l'infirmerie. On dirait que sa toux a empiré et comme il a passé une mauvaise nuit, il a eu de la fièvre. J'ai dû l'y emmener puisque notre préfet adoré a aussi choppé la crève.

Victoire acquiesça, se promettant d'aller rendre visite à son ami dans la journée, s'il n'était pas sorti avant.

- Eh mec ! Qu'est-ce que tu fais à la bibliothèque ? Lupin qui traîne ici ? On aura tout vu !

La Serdaigle regarda son ami se mettre à discuter avec un Poufsouffle avec force piques et rires.

Teddy était un garçon extrêmement sociable et gentil. C'était son premier ami et elle était sa première confidente. Bien sûr, deux ans les séparaient. Certains sujets n'étaient pas abordés mais ils discutaient assez pour qu'elle le considère comme son meilleur ami, si ce n'est plus.

- J'ai entendu dire que les préfets actuels pouvaient demander leur démission pour l'année suivante s'ils ont l'impression d'être trop chargés dans leur emploi du temps.

- Quoi ? Mais c'est trop bien ! Notre préfet est vraiment trop nul. Je me demande même comment il a fait pour avoir ce poste alors qu'il arrive à tomber dans les farces et attrapes de premières années.

Ted Lupin, un orphelin de guerre, un fils de héros tombés sur le champ de bataille. Personne n'en parlait à la maison. C'était trop douloureux pour certains qui avaient personnellement connu ses parents. Ils jugeaient que la pitié était honteuse face à un enfant aussi joyeux. Il n'avait plus de parents mais il avait Harry et aussi sa grand-mère, Andromeda. Et il avait un cousin insoupçonné.

Aussi étonnant que cela puisse être, Artémis Malfoy et Ted Lupin étaient cousins. Ce dernier l'avait appris dans une lettre de sa grand-mère, qui lui avouait que la grand-mère du brun était sa sœur. Il en avait parlé à son parrain, qui avait exprimé son incrédulité avant de se taper le front en se traitant d'imbécile.

Apparemment, Harry Potter était déjà au courant.

Victoire l'avait appris de la bouche de son ami et s'était demandé maintes fois si Artémis était au courant.

- Vic, tu veux venir ? On va s'entraîner sur le terrain de Quidditch.

La jeune fille lui lança un coup d'œil et acquiesça. Les cheveux de Ted devinrent bleus, preuve qu'il était content et il l'aida à ranger ses grimoires, lui expliquant ce qu'il allait se passer si le lendemain, Serdaigle gagnait ou si Poufsouffle gagnait.

Il y eut un mouvement de flottement lorsque leurs doigts se touchèrent mais le meilleur ami du Gryffondor arriva vers eux, leur permettant de retrouver un minimum de naturel.

OoooooOoooooO

Artémis caressa les plumes d'Oléine, le hibou de Paul, souriant devant ses réactions affectueuses. Au moins un hibou qui l'appréciait, pensa-t-il en lançant un coup d'œil à sa chouette qui lui faisait la tête, un peu plus loin.

La veille, il était couché à l'infirmerie, terrassé par un stupide rhume et avait essayé de plaisanter sur son état avec Pomfresh. En réponse, elle lui avait fait prendre de la Pimentine et ses oreilles avaient sifflé avant que tout redevienne comme avant, toux et fièvre disparues.

Il venait d'envoyer une lettre à son père, lui assurant qu'il allait mieux. Ducray lui faisait maintenant la tête parce que ce n'était pas lui qui se dirigeait vers le manoir Malfoy mais un hibou de l'école. Il n'aurait pas dû s'absenter à ce moment-là.

Le brun s'emmitoufla un peu plus dans son écharpe et regarda le hibou de son ami s'envoler, sûrement à la recherche d'un quelconque repas.

- Tu vas me faire la tête longtemps ? soupira-t-il en regardant sa propre chouette.

Mais le volatile l'ignora et s'envola à son tour, après avoir battu des ailes devant son visage.

- Saleté de poulet, grogna le garçon en enlevant les quelques plumes de ses cheveux.

- Artémis !

Il se tourna vers la voix et sourit à son ami asiatique.

- Le match va commencer ! s'écria Ethan en redescendant déjà la moitié des escaliers de la volière. Grouille-toi !

Le jeune Malfoy grimaça. Serdaigle contre Poufsouffle. Soutenir la maison de Victoire ou celle de Paul ?

Tout le monde savait que Poufsouffle allait perdre. C'était un fait connu de tous et ce, depuis des dizaines années. Pendant une période, les Noir et Or avaient espéré gagner mais leur attrapeur vedette, Cédric Diggory - paix à son âme - avait été la première victime du seigneur des Ténèbres lors de son retour. Leur espoir avait été totalement anéanti et depuis, aucun vrai attrapeur ne fut désigné comme le digne successeur du défunt.

Certains disaient que les élèves de cette maison n'étaient pas très sportifs et donc qu'ils perdaient facilement, d'autres disaient qu'ils n'avaient plus aucune motivation et qu'ils connaissaient l'issue de leur match en avance. À savoir, leur défaite.

Pourtant, Artémis avait été étonné de voir Paul aussi virulent face aux moqueries de son frère jumeau. Les Poufsouffles gagneraient avant qu'il ne quitte Poudlard, il l'avait juré. Le brun s'était demandé d'où il tirait une telle affirmation mais devant son air furieux, il s'était tu.

Les deux Gryffondors montèrent dans leur gradin, ignorant les regards en biais que lançaient leurs camarades sur le brun.

- « Ils sont jaloux de notre prestance, ignore-les, ne les écoute pas ».

Son père le lui disait à chaque fois qu'ils sortaient sur le chemin de Traverse et il se le répétait comme un mantra depuis qu'Alex avait montré son vrai visage.

- Mes chers camarades ! s'exclama le commentateur. Voici le deuxième match de l'année, Serdaigle contre Poufsouffle !

Les deux équipes voletaient autour du terrain, sous les acclamations de leurs supporters.

Artémis crut voir Paul, de l'autre côté des gradins, sautiller comme un fou pour encourager sa maison. Il eut un sourire en se remémorant le premier match de l'année, quand il avait vu son ami hurler comme les autres avec enthousiasme. À ce moment-là, il avait découvert que le Poufsouffle était un passionné de Quidditch mais qu'il ne se voyait pas sur un balai pour des matchs. Il avait éclaté de rire tellement, c'était étrange et Paul avait rougi de gêne.

- Duncan marque encore un but ! Quatre-vingt-dix à zéro en faveur de Serdaigle ! Les Poufsouffles, vous avez vraiment intérêt à vous bouger un peu, je refuse de voir la coupe des Quatre Maisons chez les intellos…

- Monsieur Joke !

- Oh mais qu'est-ce qu'il se passe ?

Tous les élèves tournèrent la tête vers l'attrapeur des Poufsouffles qui descendait vers le sol, la main sur la bouche.

- Oh non ! Un attrapeur qui a le mal de l'air ! gémit Max Joke en ignorant la voix offusquée de la directrice.

Madame Bibine s'approcha du joueur pour voir son état et, au bout de quelques secondes, elle siffla la fin du match, entraînant un silence total dans les gradins.

Poufsouffle avait gagné.

- INCROYABLE ! hurla la voix du Gryffondor. Merlin, pincez-moi, je rêve. L'attrapeur de Poufsouffle a ATTRAPPÉ le Vif d'Or ! Mais… AÏE ! Merci professeur Fowl, vous me ramenez à la réalité. Poufsouffle gagne cent-cinquante à quatre-vingt-dix !

Les joueurs de l'équipe des Noir et Or foncèrent sur leur joueur au sol en hurlant leur joie, certains pleurant, d'autres riant de façon hystérique. Cet événement était à marquer dans les annales de Poudlard, pensaient les mauvaises langues. C'était une belle surprise, pensaient les autres.

Plus tard, Artémis apprendrait que l'attrapeur des Poufsouffles avait vu le Vif d'Or sous son nez et s'était reculé d'étonnement. Il n'avait juste pas prévu que la petite balle lui foncerait dessus et il l'avait presque avalé, d'où sa descente au sol. Il hurlerait de rire à ce moment-là, pendant que Victoire bouderait, certifiant que c'était un coup de chance. Mais là, à cet instant précis, le brun regardait les Poufsouffles descendre, féliciter leur équipe, Paul au premier rang.

OoooooOoooooO

Néron regardait le plafond de sa chambre, pendant que ses camarades faisaient une partie de cartes explosives pour se détendre entre deux révisions.

Cinquième Année, les BUSE.

Il se tourna sur le côté.

Il avait travaillé dur pour en arriver là. Faire redorer les couleurs de Serpentard, faire revenir cette haine ancestrale Gryffondor/Serpentard, devenir préfet. C'était un travail long et minutieux et c'était un travail détruit par un geste stupide, impulsif. « Un geste de Gryffondor ».

Il n'était plus préfet, il n'était plus le chef des Serpentards. Il était lui, juste lui.

Ses poings se serrèrent. Tout ça à cause d'un gamin de première année mal coiffé.

Il n'était plus préfet, il n'était plus le chef des Serpentards. Il était… lui. Juste lui.

Ses poings se serrèrent. Tout ça à cause d'un gamin de Première Année mal coiffé.

Néron avait vu ses amis se détourner de lui, des Serpentards plus vieux, se moquer de lui, il avait vu la déception dans les yeux de ses parents et le sourire suffisant des Malfoy avant de partir de Poudlard. Merlin qu'il les détestait.

Il pensait qu'avec les rumeurs qu'avait lancées Nott, il verrait Malfoy chuter. C'était sans l'intervention de Lupin et sa petite amie, la rouquine, c'était sans l'intervention de la directrice et d'Harry Potter.

Pour les deux derniers, il pouvait comprendre, c'était des professeurs. Pour la rouquine aussi, c'était l'amie de Malfoy. Mais Lupin ? Ce débile qui pétait plus haut que son cul ? Ce… cet orphelin qui mettait son grain de sel partout où il allait ?

Le Serpentard n'avait pas beaucoup participé aux rumeurs ou en tout cas, pas activement - il était puni, il se devait de faire profil bas. La présence d'un Malfoy dans l'enceinte de Poudlard rappelait à beaucoup d'enfants, la guerre qui leur avait enlevé un parent, un frère, un ami. Qui disait Malfoy, disait Mangemort. Et qui disait Mangemort, disait Voldemort.

La présence d'Harry Potter avait contribué à une paix relative dans les murs de l'école. Si le Sauveur était là, pas de crainte d'une attaque de mage noir. Mais Alexandre Nott avait cette belle capacité oratoire qui éveillait les sens, qui faisait monter la haine, qui rappelait la rancœur. Il avait été content de voir ce gamin reprendre ce qu'il n'avait pu faire, ne cherchant pas à savoir les raisons qui poussaient ce dernier à détruire le petit brun.

Mais Ted Lupin ? Cet avorton avait toutes les raisons de détester Malfoy. C'était à cause de criminels tels que les Malfoy, que les parents du Gryffondor étaient décédés. Il aurait dû le haïr. À la place, il l'avait protégé, faisant la morale aux Serdaigles et aux Poufsouffles, grimaçant devant les Serpentards. Qu'est-ce qu'il pouvait détester ce Monsieur-je-suis-parfait-et-je-le-fais-savoir !

- Néron, tu viens ? l'interpella un de ses camarades. On va manger.

- J'arrive, grommela l'ex-préfet en se levant.

Une chance qu'il n'ait pas été aussi renvoyé de son poste de Gardien dans l'équipe, il était sûr qu'il n'aurait pas survécu s'il ne volait plus. Il n'était pas parfait à ce poste mais il se débrouillait. Sa volonté d'abattre les Gryffondors lui permettait d'empêcher les tirs les plus durs à contrer… une fois sur deux.

En arrivant dans le grand hall, l'adolescent vit un groupe de Rouge et Or venir vers eux. Il inspira profondément quand il vit la tignasse de Lupin. Ne pas céder à la colère, ne pas céder à cette envie de meurtre.

Les deux groupes s'avançaient toujours, le silence se faisant peu à peu, la tension augmentant au fur et à mesure des pas.

Lupin les remarqua enfin et, avec un sourire narquois, entra dans la grande salle avant eux, hurlant qu'il avait une faim de loup.

Il fut accueilli par des rires et des moqueries pendant que Néron tentait de l'ignorer. Ce type était un vrai connard. Voilà qu'il devait à nouveau passer un repas dans le bruit. Est-ce qu'il avait déjà dit qu'il détestait ce type ?

OoooooOoooooO

Draco Malfoy regarda son hibou s'envolé dans la nuit et soupira.

Nous étions fin avril, le 27 pour être plus précis. Et pour la première fois depuis une dizaine d'année, il ne fêterait pas le 28 avril avec son fils.

- Draco…

Il se retourna et tendit un bras à sa mère. Cette dernière vint s'y caler et regarda à son tour le ciel noir.

- Tu n'as pas à t'inquiéter, murmura-t-elle. Tu sais ce qu'a dit Arty par le passé.

- Maman… ce qu'il a dit par le passé ne vaut rien dans le présent. Il n'a jamais eu de contact avec… avec « lui » . Tout ce qu'il a appris sur lui, c'était à travers les magazines que tu t'entêtais à acheter et Merlin seul sait comme on peut trouver des bêtises dans ces feuilles de choux.

Narcissa eut un rire clair qui fit rouler des yeux, son fils.

- Et dire que tu l'as fait exprès pour qu'il soit dégoûté…

Le blond avait vu clair dans le jeu de sa mère dès qu'Artémis avait appris ses origines. Laisser traîner la presse à scandales dans le salon, les articles les moins élogieux sur un certain sauveur. Draco Malfoy avait dû interdire ces magazines quand il avait découvert son fils de sept ans en train de détailler une photo qu'on aurait pu classer X.

« Qu'est-ce qu'il fait avec la dame ? » avait-il demandé avec ses grands yeux verts.

Le blond n'avait jamais autant maudit son ancien ennemi d'école qu'à cet instant précis.

- Viens mon chéri, ton père nous attend.

- Non, je vais me promener, j'ai besoin d'un peu de calme.

Alors elle regarda son fils sortir du salon, tête basse, plongé dans ses pensées.

À elle aussi, Artémis manquait. Mais dès qu'il était entré à Poudlard, elle savait qu'il s'éloignerait. Un début d'indépendance, un début de liberté, un début de vérité.

Les lettres avaient commencé à s'espacer au fil des semaines puis des mois et ils en apprenaient de moins en moins sur le quotidien de leur seul héritier.

Lady Malfoy savait seulement qu'il s'était fait trois vrais amis et que le quatrième n'était qu'une pourriture. Enfin, elle l'interprétait comme tel. Ce jeune Nott avait un avenir dans la politique, elle le sentait.

Elle sentait aussi que la scolarité de son petit fils ne serait pas aussi douce que la sienne.

- Que fais-tu, ma douce ?

Narcissa se tourna vers son mari et enlaça ses doigts aux siens.

- Je réfléchissais.

- Et Draco ?

- Sorti se promener. Il en a bien besoin.

- À cause du parasite ? C'est vrai que ça va faire une douzaine d'année qu'il vit sous mon toit.

- Je sais que tu l'apprécies. Alors pourquoi persistes-tu à être aussi dur avec Artémis ?

Le silence lui répondit.

- Un Malfoy n'aime pas, c'est ça que tu penses ?

Le silence lui répondit.

- Pourtant, si tu ne l'aimais pas, tu ne lui aurais pas donné son prénom.

Le silence lui répondit mais elle n'allait pas s'en plaindre. Le baiser qu'il lui offrit valait toutes les réponses.

OoooooOoooooO

- JOYEUX ANNIVERSAIRE !

Le jeune homme grogna et tenta de se dégager de ses camarades trop collants.

- Alors ? se moqua son meilleur ami. Ça fait quoi d'être vieux ?

- Arrête, pitié, souffla théâtralement le Gryffondor.

Le petit groupe se dirigeait vers la grande salle où ils avaient préparé une surprise. Il le savait pourtant, ne jamais donner sa date de naissance à des fous furieux.

- JOYEUX ANNIVERSAIRE !

Il voulut faire demi-tour mais deux de ses camarades le forcèrent à rester dans la pièce. Et c'est donc un Ted Lupin rouge pivoine qui écouta la chanson traditionnelle collective. Peut-être pas les Serpentards mais les trois autres maisons frappaient dans leurs mains tout en chantant et certains Gryffondors faisaient éclater des feux d'artifices Weasley un peu partout dans la grande salle.

Il jeta un bref coup d'œil en direction de la table des professeurs et n'y vit pas la directrice. Seuls Neville et Harry s'y trouvaient, riant doucement pour l'un, soupirant avec un faux air désespéré pour l'autre.

Le jeune homme rougit quand il vit Victoire s'avancer vers lui avec un gâteau surmonté d'un 14 et, quand elle lui ordonna de souffler dessus, il s'exécuta. Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est qu'au moment où les bougies furent soufflées et retirées, il rencontrerait intimement la crème chantilly de son gâteau.

En voyant l'air mi-effaré, mi-amusé de la Serdaigle, il comprit que ce n'était pas elle.

- Bande de branleurs ! s'écria-t-il en sortant sa baguette pour la pointer sur les garçons derrière lui.

Quelques sorts de jambencoton plus tard, Ted était assis à sa table, remerciant tous ceux qui s'approchaient de lui pour lui souhaiter un bon anniversaire. Inconnus, proches, il se dit que le meilleur restait à venir, quand son parrain viendrait le chercher ce soir pour qu'ils passent son anniversaire ensemble.

OoooooOoooooO

Artémis roulait des yeux pour la énième fois. Victoire n'arrêtait pas de babiller sur Ted et s'était à se demander si elle n'était pas amoureuse.

« Ted par-ci, Ted par-là ». Eh, il n'était pas la seule vedette de Poudlard aujourd'hui!

- Je me demande ce qu'Oncle Harry va lui offrir ce soir, réfléchit la jeune fille pendant que Paul faisait son devoir de botanique et qu'Artémis se retenait de gribouiller sur son cours de potions.

- Ce n'est pas ton anniversaire, aujourd'hui ?

Deux regards se tournèrent vers le Poufsouffle, l'un incrédule, l'autre surpris.

- Comment tu le sais ? demanda Artémis en détaillant le profil de son ami.

- Cadeaux ce matin, sûrement de ta famille, tes sourires puis ta déception quand tu voyais que ce n'était pas à toi qu'on disait « Joyeux Anniversaire », je continue ?

- C'est ton anniversaire ? s'écria la rousse, horrifiée.

Le Gryffondor rougit avant de hocher la tête. Oui, c'était son anniversaire et apparemment, c'était le même jour que Lupin.

- Je n'ai pas de cadeau à t'offrir, gémit-elle, aussi rouge que ses cheveux.

- Ce n'est pas grave, la rassura le concerné avec un léger sourire.

- Moi non plus, je n'en ai pas, la rassura Paul en griffonnant son parchemin, d'informations. On va dire que l'un de mes deux cadeaux de Noël est ton cadeau d'anniversaire.

Victoire s'écria que ce n'était pas poli de dire ça et Paul roula des yeux, elle et ses principes à deux noises alors.

Pourtant, Artémis ne leur en voulait pas. Ils ne le savaient pas et il ne leur avait pas dit. Quoi de plus normal que leur « surprise » ? Mais, au fond de lui, un petit quelque chose jalousait Ted Lupin. Pas sa popularité, il n'aimait pas être regardé comme une bête de foire, plutôt sa relation avec Harry Potter. Ce dernier allait passer toute la soirée avec son filleul alors que lui était là, avec ses deux amis.

- Moi, c'est le 2 mai, annonça Victoire, fièrement.

- C'est pas la date de la fin de la guerre ? demanda Paul.

- C'est pour ça que je m'appelle « Victoire », expliqua la jeune fille comme si c'était une évidence.

Les deux garçons acquiescèrent d'un air indifférent qui fâcha faussement la Serdaigle. Mais qu'importe, Artémis était quand même heureux de passer sa soirée avec eux, et pas seul, comme le lui avait demandé son père.

« Mon chéri,

Comment vas-tu ? Joyeux anniversaire. Que le temps passe vite. Je te vois encore tout petit, un grand sourire aux lèvres devant ton gâteau d'anniversaire, tes grands yeux pétillés de joie. Cette année aura été bien triste sans ta présence. Mais c'est comme ça quand on grandit. Les autres découvrent quel bel enfant tu es, quel Malfoy tu représentes. Tu es notre fierté, notre trésor. Nous ne pouvons plus te garder près de nous et te chérir comme avant. Tu t'ouvres au monde et je suis contente que ce soit de façon positive. Artémis, je t'aime de tout mon cœur et ton grand-père aussi. D'ailleurs, il te souhaite un très bon anniversaire.

Profite de cette journée, tu la mérites.

NMB

P.S.: Oui, je l'admets, Lucius ne t'a pas souhaité un bon anniversaire. Il m'a juste fait remarquer que tu avais douze ans aujourd'hui. C'est la preuve qu'il t'aime, Artémis. Encore joyeux anniversaire, mon chéri. »

« Artémis,

Te voilà un peu plus grand aujourd'hui. J'aurai voulu passer cette journée avec toi, comme toutes les autres années, faire des choses peu conventionnelles que tu aurais adoré et qui m'auraient horrifié. J'espère que le jeune Poufsouffle et la Weasley te tiendront compagnie aujourd'hui, faute de mieux. Ce 28 avril, passe-le avec des gens que tu apprécies et non qui t'insupportent. Ne reste pas seul, mon fils. Tu mérites d'être heureux.

Joyeux Anniversaire

Ton papa. »

 

************

 

Et voilà, les choses sérieuses vont commencer dans les chapitres qui vont suivre, j'espère que vous avez appréciés ce chapitre et à la prochaine !

 
 
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